Mot de l'auteur : Bonsoir (oui c'est le soir pour moi) chers lecteurs ! Je tenais d'abord à vous remercier pour vos commentaires :3 Merci merci ! Exceptionnellement, je n'y répondrais pas aujourd'hui, parce que je dois aller me coucher – travail demain – Je m'y emploierais donc demain sans faute. Et puis, surtout, nous en sommes à 100 favoris pour cette histoire ! Donc un gros merci général à vous tous, vous êtes géniaux !

Donc, encore une fois j'ai sous-estimé la longueur de ce que j'avais prévu, c'est donc une première partie de ce qui est prévu. Fan de Charlie, profitez, on parle beaucoup de lui !

Musique time : La première partie a été écrite sur « Reel Around the Sun » de Riverdance, qui est pour moi la chanson thème de Charlie.


Rappel :

Gérant: Ivan Desclare (dragon bronze Norlith)
Intendante des Cavernes Inférieures : Gwendolyn Steenwich

Chef des Candidats : Adrian Montemps (dragon brun Goleth)
Maitresse des Aspirants : Amber Stevens (dragon vert Legith) –compagne de Rebecca -

Aspirants : Edmund Deiricht (dragon bronze Arenth)
Damian (dragon brun Emlith)
Valentine Lassauge (dragon vert Dinth - lézard de feu or Delilah)
Ronan Watteau (dragon bronze Kyreth)
Harry Potter (reine dragon or Talath- lézard de feu brun Moineau)

Chevaliers: Charlie Weasley (dragon bronze Derianth- lézard de feu vert Jade)
Rebecca (dragon bleu Farlith) –compagne de Amber Stevens-
O'Connel (dragon bronze)

Candidats : Dennis Crivey


Chapitre 22 : Dance like a Dragon Rider* partie 1

(*note : « Dragon Rider » est le terme originel pour Chevalier Dragon – la traduction française- traduit ainsi parce que je suppose qu'un équivalant à « rider » en français n'existe pas vraiment et donnerait un truc du genre « Chevaucheur de dragon »)

.

Dès que Harry avait prononcé le mot « Charlie », les frères du concerné avaient pâlis. Drastiquement.

Pourtant les choses avaient bien commencé puisqu'il avait pu apprendre la bonne nouvelle à Ron – celle que Fleur acceptait d'être sa cavalière- sans trop s'étendre sur le pourquoi et le comment. Le roux aurait sans doute perdu toute la coordination déjà approximative qu'il avait s'il lui avait dit qu'elle trouvait ses jambes et ses bras trop longs. Ouais, il valait mieux qu'il garde ça pour lui. Ignorant, donc, son ami lui avait sauté dans les bras et Harry avait dû lui rappeler ce qu'était les distances personnelles quand, euphorique, il avait essayé de l'embrasser. Non, mais VRAIMENT !

Maintenant il ne voyait pas le problème à ce que Charlie leur serve de professeur de danse.

Les festivités n'étaient pas étrangères aux Réserves puisqu'elles fêtaient des évènements comme les Eclosions, ce qui impliquait forcement de la bonne nourriture à foison, de l'alcool, de la musique et, bien évidemment, de la danse.

Harry n'avait pas un souvenir très net de la fête qui avait suivi l'éclosion de Talath, il avait collé Valentine et Damian, avait reçu les félicitations de nombreuses personnes, des reproches aussi, en la personne de Fudge, s'était inquiété un peu de son devenir, puis avait observé un moment les danseurs au milieu de toutes les tables. Il s'était alors fait la réflexion que Charlie était bon dans cette discipline alors qu'il performait une chorégraphie traditionnelle impliquant un enchainement de pas rapide avec un ou plusieurs partenaires, le tout dans une bonne humeur sautillante.

Il se souvenait même que Charlie lui avait fait signe de les rejoindre, mais qu'il avait refusé avec de virulents signes de la tête, craignant de se ridiculiser.

Revenant sur son problème actuel, Harry écouta Fred ou George lui dire que ce n'était pas une bonne idée et qu'il ferait mieux de ne pas déranger leur frère pour ça.

Harry n'était vraiment pas de leur avis.

-Mais ça sert à ça les grands frères !

Bon, il n'avait pas une immense expérience dans ce sujet, mais si un grand frère ne pouvait pas apprendre à ses cadets à être cool en société, il ne voyait pas à quoi ça pourrait bien servir d'en avoir un. Il ne put s'empêcher de sourire en se rappelant tous ces moments où Charlie prenait soin de lui, par des conseils ou par des gestes de soutien et d'affection.

Une part de lui s'en voulait néanmoins de voler ça à ses véritables frères – et probablement était-ce pour cela qu'il cherchait à les réunir…

/Mais vous aimeriez bien le garder pour vous./ Lui fit remarquer Talath.

*C'est vrai, mais ce serait égoïste de ma part, n'est-ce pas ? *

/ …Je crois que je suis égoïste, dans ce cas. Est-ce vraiment mauvais ? Quand quelque chose me tient à cœur, je ne me vois pas le céder à quelqu'un d'autre par… pur désintéressement. /

*Eh bien… Je ne pense pas qu'il s'agisse de pur désintéressement quand il s'agit d'apaiser sa conscience. *

Talath ne commenta pas, légèrement perplexe face à une notion aussi humaine. Il la sentait cogiter et la laissa faire tranquillement, retournant sur son problème de Weasley réticents.

-Allez, je suis sûr que tout va bien se passer ! Lança t'il, accentuant son enthousiasme afin qu'il les contamine un peu.

Le résultat fut plutôt mitigé et il eut l'impression qu'ils firent semblant d'être d'accord avec lui pour lui faire plaisir. Toujours était-il qu'il devait désormais convaincre le principal intéressé.

Parfois il pouvait être un peu trop optimiste.

Il rentra dans leur campement, à l'arène, où cette fois-ci Dinth et Valentine étaient parties voler, ne laissant que Damian qui faisait une sieste dans sa tente, Emlith qui en faisait autant sur le seul coin de soleil – une pauvre lumière qui peinait à réchauffer quoique ce soit- coin que ce serait normalement attribué Talath ou Derianth, mais cette dernière était toujours immobilisée, et le dragon de Charlie était installé en sentinelle silencieuse au-dessus d'elle.

Le maître, lui, en faisait de même dans les gradins, scrutant le lointain d'un air grave et pensif. Harry ne pouvait s'empêcher de penser à quel point il avait l'air classe comme ça.

D'humeur soudain taquine, il partit en quête de le surprendre, se glissant discrètement dans les escaliers. A pas de loups, les mouvements précautionneux, il se faufila derrière l'homme, se cachant derrière un gradin, puis, comme Charlie ne montrait aucun signe particulier, il se hissa lentement sur l'assise, les jambes pliées comme un chat s'apprêtant à bondir sur sa proie… Il fléchit un peu plus pour sauter et…

-Si j'étais toi, je ne ferais pas ça, Harry, l'arrêta Charlie, un sourire dans la voix, sans même se retourner.

Contrarié, Harry souffla bruyamment pour faire comprendre à quel point il ne trouvait pas ça drôle et se laissa retomber, une jambe pendant dans le vide, l'autre sous ses fesses.

-Qu'est ce qui m'a trahi ?

Le chevalier se retourna finalement, un sourire moqueur bel et bien en place sur ses lèvres et les yeux brillant de malice :

-L'instinct, j'imagine. Tu n'as presque pas fait de bruit et tu as bien réussi à masquer ton aura magique.

-« Presque », nota Harry d'un air boudeur.

-Ne fait pas la tête, il est encore loin le jour où tu pourras m'avoir à ce genre de jeu.

Harry lui tira la langue, avant de la cacher rapidement quand Charlie fit mine de vouloir la lui attraper.

-Tu avais quelque chose à me demander ou tu voulais juste profiter de mon exceptionnelle compagnie ? Demanda aussitôt le roux en se redressant, les poings sur les hanches.

-Eh bien… En fait… Un peu des deux je suppose.

Charlie cessa un peu de se pavaner, intrigué.

-J'ai une requête un peu particulière à te soumettre…

Harry lui expliqua alors la situation concernant Ron et Fleur, puis le besoin de cours de danse en taisant bien évidemment tout le côté « retrouvailles fraternelles ». Charlie n'accueillit pas la demande avec enthousiasme, loin de là. Se frottant nerveusement la nuque, il finit par s'asseoir sur le gradin supérieur.

-Je sais pas… Il n'y a personne d'autre… ?

-Tu ne voudrais pas essayer ? Insista Harry en le dardant du regard. Ce serait pour toi l'occasion de connaitre un peu mieux tes frères… Et te sentir un peu moins comme un étranger. Tu ne sais pas d'avance comment ils vont réagir, s'ils refuseront en bloc de comprendre et d'accepter ce que c'est d'être chevalier. Où qu'ils t'en voudront, ou je ne sais pas quoi.

-Hmm…

-Et puis… Continua plus timidement Harry, un peu honteux d'avoir à utiliser cet argument. Tu danses vraiment bien. Tu as un don pour être synchro avec la musique et pour avoir des mouvements fluides… Moi j'aimerais savoir danser comme toi.

L'expression de Charlie changea du tout au tout, de songeuse et prudente, il vit son visage s'éclairer et ses lèvres s'incurver en coin, joueur. Il se pencha alors vers Harry :

-Oh ! Comme ça tu trouves que je danse bien ?

Tout d'un coup, Harry ne se sentait pas trop rassuré et recula son buste vers l'arrière.

-Euh… Ouais ?

L'expression rieuse s'accentua chez son vis-à-vis.

-D'accord. Je veux bien le faire… A une condition…

Harry renifla avec humeur avant même de savoir. Il pensa uniquement que la dette que lui devait Ron était sur le point de s'alourdir…

-D-

Ils s'étaient réunis dans la deuxième salle de classe de sortilège, celle utilisée pour les cours pratique, laissant ainsi assez de place pour que trois couples évoluent sur de la musique. Ron et les jumeaux étaient là, ainsi que Hermione, Valentine et Alicia Spinett qui était la cavalière de George.

-J'imagine que nous allons commencer par voir la valse, lança Charlie qui marchait nerveusement au centre de la salle en passant en revue ses élèves comme il l'aurait fait de ses hommes.

La salle n'était pas vraiment petite, mais étrangement, placez-y Charlie et elle semblait réduire de moitié. C'était la première fois que Harry réalisait vraiment la présence imposante du chevalier, faite de sa stature solide, de muscles et de volonté – de sauvagerie aussi, indomptable et non influençable.

C'était sans doute parce qu'il était habitué à le côtoyer à l'extérieur ou dans des salles vastes à hauts plafonds, quand ce n'était pas carrément des grottes.

Et quand Charlie vint se placer devant lui, l'espace perdit à nouveau du volume – Harry essaya de rester stoïque – mais il avait quelques difficultés.

-Ce que vous devez comprendre, c'est que la danse est un langage, mais c'est le cavalier qui dirige le débat.

La main de Charlie vint s'emparer de sa hanche, glissant légèrement dans le bas de son dos, tout en le tirant avec autorité vers lui, son autre main s'emparant de la sienne. Harry grogna, mais posa sa main sur son épaule, mal à l'aise.

Pourquoi donc Charlie lui avait-il imposé d'être son partenaire de démonstration ? Voilà qu'il était obligé de jouer la fille !

Il capta sans le chercher l'expression goguenarde de Valentine qui l'observait et la fusilla du regard en se retenant furieusement de ne pas se dégager. Sale lâcheuse !

-S'il est important de connaitre l'ordre des pas, continua Charlie, pour la cavalière, il faut être capable de détendre suffisamment ses muscles pour ne pas aller contre les mouvements de son partenaire, elle doit l'accompagner. La communication de son côté est plus discrète et c'est à charge du cavalier d'être à son écoute pour ralentir le pas si elle en a besoin – ou au contraire de l'accélérer. Le cavalier doit être plus attentif à sa partenaire qu'à ses pieds, c'est pourquoi les pas doivent être intégrés. Il doit penser aussi à son environnement, car vous ne serez pas seuls sur la piste de danse et envoyer sa partenaire contre un autre couple n'est pas forcément le meilleur moyen de l'impressionner.

Il tourna soudain son attention sur Harry qui était presque plaqué contre lui et celui-ci, sous le poids de son regard, se sentit rougir, légèrement intimidé. Les yeux de Charlie étaient à nouveau comme durant cette nuit, durant le Long Vol, d'un bleu sombre et profond. Il déglutit.

-Prêt Harry ?

Pourquoi est-ce que ça sembla vouloir dire plus de choses que ça n'en devrait ? Sans être vraiment préparé, Harry se sentit tiré et son reflex premier de résister s'opposa à la force des bras de Charlie qui gagnèrent. Ses pieds durent décoller du sol. Il trébucha un peu, mais finit par essayer, maladroitement, de se rappeler l'ordre des pas.

-Ne dirige pas Harry, laisse-moi te guider, lui souffla Charlie.

C'était bien plus difficile que ça en avait l'air. Il avait plus l'impression d'être trainé qu'autre chose, probablement n'était-il pas assez détendu. Mais comment l'être ? Il y avait plein de Charlie autour de lui ! Ses mains, ses bras, son odeur, sa respiration et le bruit de ses pas. Où qu'il regarde, il y avait un morceau du chevalier dans son champ de vision !

-Tu luttes encore.

-Je fais ce que je peux, marmonna Harry en essayant de ne pas poser son regard quelque part, et surtout pas sur ses yeux intenses.

-Pense à la façon dont tu es quand tu montes Talath. C'est la même chose.

L'était-ce ? Talath était une partie de lui, liée par le cœur et l'esprit, il n'y avait rien d'étonnant à ce que son corps se mut avec le sien comme une seconde peau. Mais il n'était pas dans la tête de Charlie, ce dernier était étranger à son âme. Il tenta néanmoins de perdre un peu en rigidité et ils firent quelques tours de plus, jusqu'à ce que l'homme s'arrête et, lentement, s'éloigne et le lâche.

Harry se sentit tout remué et s'ébroua, puis, comme Charlie demanda aux autres d'essayer, Ron récupérant de fait Valentine comme partenaire, Harry s'éloigna avec soulagement du centre de la pièce pour s'asseoir du bout des fesses sur un pupitre.

Les bras inconsciemment croisés autour de lui.

Il avait encore l'impression de sentir les mains de Charlie sur lui.

-D-

/Allez, tu peux me le prêter… Rien qu'un instant !/ Faisait Dinth en insistant lourdement, la patte griffonnant la terre battue à quelques centimètres de celle de Talath.

/J'ai dit NON !/ Répéta la dorée en mettant un peu plus à l'abri l'œuf d'Or qu'elle avait réussi à garder de la première Tâche.

Comme la verte revenait à la charge, elle lui gronda brusquement dessus, montrant ses crocs et sa colère. La petite verte s'éloigna aussitôt de plusieurs mètres avant de lui jeter un regard orange plein de vexation et de frustration.

Talath souffla par les naseaux d'énervement. Des fois, elle se demandait comment cette chose pouvait être SA sœur. Pas qu'elle y apportait beaucoup d'attention – ce n'était qu'un de ses nombreux sujets – mais tout de même.

La réflexion d'Harry au sujet de renoncer aux choses que l'on aime à son détriment trotta un instant dans sa tête, mais elle la chassa en resserrant un peu plus son étreinte sur son trésor. Et puis quoi alors, si elle était « égoïste » ?

Parfois il fallait bien l'être. Harry ne serait pas heureux si elle ne lui rappelait pas qu'il pouvait penser à lui et pas toujours aux autres.

Harry pensait toujours trop aux autres et Talath ne savait pas si elle aimait cette qualité chez lui ou la détestait. Bien sûr, qu'il pense à Elle était normal, mais son esprit était constamment occupé par d'autres personnes, comme en ce moment par le Maître de Derianth et sa famille d'humains roux.

Elle leva la tête vers Derianth, renonçant à son intention de le snober afin de le punir de sa manière de lui grogner dessus lorsqu'elle essayait de se débarrasser de ces bandages ennuyeux qui la restreignaient.

Sentant son attention sur lui, le bronze se rapprocha sans néanmoins abandonner sa position de vigile. Quand il ne se sentait pas obligé de grogner sur elle, Derianth était très obligeant.

/Est-ce que ton Maître a lui aussi la tête toujours pleine d'humains ?/ Lui demanda-t-elle.

Sa question eut l'air de le divertir pour une raison qui échappa à Talath.

/Oh oui. Souvent. Et il a même un sujet de prédilection particulier./

Il n'alla pas plus loin dans sa réponse, perdant instantanément toute trace d'amusement : Le dragon tourna brusquement la tête vers l'entrée de l'arène et ses yeux prirent aussitôt une teinte vert-de-gris, marque de sa concentration et de son attention. Et à quelques mètres, là où le petit Candidat et le Maître de Emlith discutaient en huilant des sangles, une longue silhouette apparue.

Aussitôt le plus jeune se mit sur ses pieds, l'expression impressionnée, tandis que le Maître d'Emlith restait prudent.

-Mr le Directeur, que nous vaut cette visite ? Demanda-t-il.

Talath tendit le cou, reconnaissant elle aussi le directeur de Poudlard – dont elle ne se souvenait plus le nom (mais ce n'était pas comme si c'était important.). Elle n'aimait pas cet homme, et s'empressa de détourner le visage tout en gardant néanmoins une oreille attentive.

*Que fait Dumbledore au camp ?* Demanda Harry depuis la salle où il apprenait à danser.

Il avait juste senti son antagonisme et perçu une image de l'homme. Talath pouvait percevoir son inquiétude en échange.

/Pour l'instant, il discute avec Derianth et le Maître de Emlith./ Répondit-elle./ Il dit qu'il se promène./

*Dumbledore ne se trouve jamais nulle part sans raison.* Répliqua Harry. *Reste sur tes gardes ma grande.*

Elle ne pouvait qu'approuver, surtout qu'après avoir fait mine d'admirer son frère et sa sœur, le vieil homme s'arrêta face à elle, l'air beaucoup trop serein pour une personne n'étant pas un habitant de la Réserve. Certes, il venait de parler à Derianth qui était encore plus grand qu'elle, mais ce n'était pas une raison pour ne pas frissonner un minimum face à elle.

Instinctivement, elle se déplaça légèrement pour essayer de cacher sa blessure et ajouter une certaine distance avec le sorcier. Sa queue faisait des rebonds sur le sol, signe de son agacement et de l'adrénaline qui coulait dans ses veines, comme à l'arrivée d'une bataille. Tous ces jours à se trainer à cause de sa blessure l'avait rendu agitée.

-Mes salutations, jeune reine dorée, la salua Dumbledore en inclinant légèrement le buste. J'avais l'intention de venir présenter mes hommages plus tôt, mais, hélas, toute l'organisation du Tournoi a pris le dessus sur le reste de mon emploi du temps.

Il se redressa, attendant apparemment une réponse, mais Talath n'avait pas la moindre envie de lui faire cet honneur. Elle se contenta de renifler avec mépris.

-Je vois, statua l'homme avec un sourire ironique. Vous ne m'aimez pas. Cela me fait tout d'un coup penser à l'expression : « La vérité se lit dans l'œil du dragon »… Belle couleur cuivre.

Cela ne l'étonna pas vraiment, mais en cet instant, elle regrettait cet aspect de la communication non verbale originellement destiné à ceux de sa race. Il leur était impossible de cacher leur humeur, celle-ci teintant immanquablement leurs iris. Quelle pourrait bien être la couleur des yeux de cet homme s'il en avait été pareil des sorciers ? Est-ce qu'à la place d'un pétillant lavande il y aurait eu du rouge de la colère ? Du jaune de la peur ? De l'orange de contrariété ?

Cette couleur devait avoir légèrement pris le dessus dans les siens, en tout cas.

-J'ai déjà eu l'occasion de côtoyer des dragons, continua le sorcier. Je sais comment fonctionnent les Réserves, et ce lien qui existe entre les chevaliers et leurs dragons . Vous n'êtes certainement pas sans ignorer que votre alliance ave Harry est déplaisante pour pas mal de monde… Et l'est ou finira par le devenir pour Harry.

/PARDON ?!/

A ça, elle n'avait tout simplement pas pu se taire. Oubliant sa blessure, elle allongea son cou vers lui, afin que sa tête surmonte légèrement l'homme et qu'il puisse se rappeler qu'elle était capable de le découper en deux d'une seule bouchée.

Dumbledore ne bougea pas d'un cil, gardant la même expression soigneusement neutre.

-Vous êtes un poids pour lui. Vous-même devez savoir qu'il est destiné à de grandes choses, mais il est condamné par votre lien à être retenu à la Réserve de la Montagne Blanche, en incapacité de se battre. Parce que vous serez pleine, ou parce qu'ensuite vous devrez couver vos œufs, vous l'empêcherez de pouvoir combattre aux côtés des siens, bridant tout ce qui fait d'Harry ce qu'il est.

Les yeux de Talath, autrefois orange, passèrent par diverses nuances successives avant de se coller un bon instant en un nuage grisâtre de tristesse.

Etait-ce vrai ? Etait-elle un poids pour Harry ? Après tout, à cause d'elle, de ce qu'elle était, il ne pouvait pas assister aux cours de combats et de stratégie militaire. Si elle avait été un bronze…

-Bien sûr, continua le sorcier, tout le problème vient du fait que vous pouvez enfanter.

/C'est ce que je suis. Je suis une Reine dorée. Pourquoi parler de ce qui ne peut être changé ? Je ne serais jamais un brun ou un bronze…/

Et une petite voix en elle lui disait que ça ne devait pas être pour rien qu'elle fut une dorée et que de toute façon, Harry avait été choisi pour elle, donc c'était qu'il avait besoin d'une dorée, et pas d'un autre type de dragon.

*Talath ? Est-ce que ça va ?*

Au fond de son esprit, il y avait le désarroi d'Harry qui devait sentir ses changements d'humeurs à répétition. Se forçant à se calmer, elle se concentra uniquement sur ses sentiments pour son adorable chevalier aux cheveux noirs en bataille et sentit son soulagement comme le sien.

-Il y a un moyen, la coupa Dumbledore. Après tout, autrefois, les vertes pondaient aussi des œufs.

Allons bon. De quoi lui parlait-il à présent ?

-Mais comme les vertes ne réussissaient qu'à mettre au monde des petits dragons, pas très intéressants pour l'usage que voulait en faire les sorciers, ils les ont toutes stérilisées, préférant les voir au combat qu'à essayer de couver une ponte sans intérêt.

Les yeux de Talath s'étrécirent en deux fentes fixées sur l'homme. Le nombre de choses dérangeantes dans ce qu'il venait de dire étaient si importantes que la jeune dragonne attendait avec autant d'horreur, que d'impatience, de le voir en arriver à sa conclusion.

/Si j'étais vous, je ferais très attention à ce que je m'apprête à dire…/ Le prévint-elle en lui soufflant dessus un nuage de souffre, preuve qu'il avait réveillé sa colère et que sa poche à feu était en pleine activité.

Cette fois-ci le sorcier n'eut pas d'autres choix que de tousser pour ne pas s'intoxiquer.

-Ce que je veux simplement dire, c'est que si vous subissiez cette intervention…

Ca y était. Talath redressa son cou, les yeux rubis de fureur et d'indignation :

/COMMENT OSEZ-VOUS ?!/

Elle tapa de la patte avant, l'obligeant à reculer pour ne pas être écrasé, et se fit mal en tirant sur sa blessure, mais elle n'en avait cure. Ce sorcier de pacotille, tout maigre et sec, qu'elle pourrait enflammer sans problème comme un ridicule bosquet, voulait faire d'elle une stupide Verte juste pour pouvoir récupérer Harry ! Sans compter que malgré ce qu'il en disait, il ne comprenait aucunement les liens qui l'unissaient à son humain, pas après avoir parlé d'eux uniquement que comme des animaux d'élevage et des armes de guerre.

-Je vois que j'ai touché votre orgueil. J'aimerais dire que je suis désolé, mais vous ne pensez pas un instant à Harry. Votre sacrifice lui permettrait tellement… Vous êtes une créature extrêmement égoïste, Talath.

Au fond d'elle, un serpent de douleur se lova entre ses poumons, semblant serrer de ses anneaux les deux organes, l'étouffant légèrement. Tout ce qu'elle put faire fut de cacher au mieux cela à Harry.

Elle en oublia totalement Dumbledore pour le coup, détournant la tête vers le ciel avec un gout amer dans la bouche.

Elle était Talath, reine dorée de la Réserve de la Montagne Blanche, appelée à régner sur tous ses dragons. Sa puissance était innée, non discutable, ses décisions étaient lois… Alors pourquoi ce sentiment ?

Pourquoi doutait-elle tout d'un coup ?

-D-

Les jours étaient passés et chaque après-midi le petit groupe s'était réuni pour améliorer leurs pas de danse. Les progrès se faisaient voir un peu partout et Charlie pouvait sentir, à son corps défendant, qu'il se sentait beaucoup moins tendu en compagnie de ses frères. Ils n'en étaient pas encore à se faire des câlins, mais de légers sourires naissaient sur ses lèvres en réponse à ceux de ses frères alors qu'il rectifiait leur posture ou approuvait leur tempo.

Et il pouvait sentir la satisfaction d'Harry lorsque ce dernier pensait être discret. Sacré garçon, quand Charlie pensait qu'il était déjà au maximum de ce qu'il pouvait ressentir pour lui, Harry réussissait à le surprendre et à le toucher encore plus.

C'était probablement ce qui le motivait le plus dans cette histoire.

En plus évidemment de pouvoir le toucher et sentir sa chaleur sous la paume de sa main. Ainsi que de ressentir cette sensation exaltante de le diriger, alors que désormais Harry avait intégré le relâchement nécessaire pour suivre le mouvement de ses pas. Mais avec le jeune Aspirant, c'était comme jouer avec une force en constante ébullition, il ne savait jamais quand elle risquerait de lui exploser entre les mains, mais il aimait ça. Il aimait tellement cela que ses rêves avaient un décor et un scénario assez récurrent ces dernières nuits.

Lui dansant avec Harry, quelques piques et défis lancés, puis ils se retrouvaient par terre, Charlie entre les deux cuisses du brun, ravageant ses lèvres et le pilonnant tandis que le jeune homme lui en demandait toujours plus dans des soupirs de désirs.

Desclare et la moitié des chevaliers bronze seraient fous s'ils savaient à quoi ils passaient leur temps.

/Arrêtez de rêvasser, l'un de vos frères essaie d'entrer en communication avec vous./ Railla Derianth, un rire moqueur dans la voix.

-Eh, Charlie, tu es avec nous ? Demanda Fred en faisant des gestes devant ses yeux.

Charlie reprit aussitôt une expression digne et dégagea la main d'une petite tape négligente.

-Désolé, je pensais à autre chose.

Le jumeau dût sans doute se retenir de commenter ce fait de façon moqueuse, ayant compris au fil du temps que son grand frère était aussi tatillon sur son honneur qu'un dragon. Il fallait dire qu'il s'en était pris pas mal dans la figure à l'époque où il vivait encore avec eux. Fred et George, pourtant enfants, n'avaient pas la langue dans leur poche.

-On disait juste avec Harry que c'était peut être assez comme leçons, non ? Reprit Ron qui au fil des cours avait gagné un peu plus de contrôle sur ses jambes, arrivant presque à paraitre gracieux.

Presque.

Charlie n'était pas non plus un faiseur de miracle.

Il regarda alors Harry qui se tenait adossé à une table, devisant gaiement avec Valentine et Hermione. Il ressentit alors une légère pointe d'agacement pour les jeunes filles qui le privaient de l'attention du garçon, et de la tristesse à l'idée qu'il ne pourrait plus avoir d'excuse pour toucher Harry tous les jours.

-Le plus important, c'est que vous vous sentiez prêts, commenta-t-il d'un ton bourru, passant ses pouces dans sa ceinture.

-C'est que les filles ont besoin d'aller faire les magasins, expliqua George. C'est tellement plus important que tout le reste…

Alicia qui se trouvait à ses côtés le bouscula légèrement d'un air indigné :

-Moi j'ai simplement entrainement de quidditch, mais si tu le prends comme ça, je paraderais à ton bras habillé comme une mendiante, on verra si ça te fera plaisir.

-Du moment qu'on est assorti !

Alicia roula des yeux d'exaspération.

Dans le coin, Harry s'était avancé avec Valentine alors qu'Hermione partait murmurer quelque chose à Ron. Pour une raison qui échappait à Charlie, la blonde semblait s'enquérir des gouts de Harry concernant les couleurs.

-Le rose c'est un peu… Je sais pas, too much ? Faisait Harry. Et puis je crois que ça me ferait un choc de te voir dans cette couleur de fifille.

-Pourquoi ? Faisait Valentine, partagée entre dépit et frustration. Je portais beaucoup de rose avant, ma mère disait que ça s'accordait bien à ma carnation.

-Bon, écoute, prends la robe qui te plaira, je suis sûr que je te trouverais très belle avec.

Les derniers mots d'Harry auraient pu frapper le visage de Charlie que ça aurait été pareil. Il les dévisagea tous les deux avec stupéfaction, se demandant d'où ça venait, ça ?

D'accord, il était le premier à dire que Valentine était une belle fille. Bon sang, tout le monde l'avait remarqué à la Réserve et tout le monde s'en réjouissait –bon à part peut-être certaines autres Vertes et Vert, qui eux, s'en foutaient royalement. Harry et Valentine étaient les deux beaux cadeaux surprises de l'Eclosion. Mais nulle part dans l'équation il devait y avoir Harry trouvant la jeune fille à son gout !

C'était… C'était contre nature !

-De quoi parlez-vous ? Demanda t'il en essayant de ne pas avoir l'air trop alarmé.

-Du bal, fit Harry avec un sourire. Valentine voudrait que sa robe me plaise, mais je suis sûr que ce sera le cas. De toute façon, je ne crois pas que je pourrai me sentir malheureux d'aucune façon à son bras.

-Arrête, maudit flatteur, râla faussement Valentine pour cacher ses rougeurs.

-Vous allez au bal ensemble ?!

C'était raté pour ne pas avoir l'air alarmé. Lui qui pensait qu'Harry irait tout seul ou bien resterait au campement – non, il n'avait pas pensé sérieusement qu'il pourrait lui demander de l'accompagner, mais quand même !

Le petit brun le regardait avec étonnement, quand Valentine, elle, se renfrogna en lui jetant un regard noir.

Elle, elle savait.

Mais jusqu'ici elle s'était montrée plutôt aimable avec lui, alors qu'elle envoyait au diable les autres chevaliers bronze. En une phrase, Charlie venait de se retrouver dans son collimateur. Néanmoins, puisqu'elle savait, il ne comprenait pas comment elle avait pu accepter les avances d'Harry !

-Mais c'est une Verte ! Explicita t'il pour Harry, essayant désespérément de lui faire comprendre qu'il ne pouvait pas avoir de relation avec elle.

-Et alors ?! Attaqua Valentine en attrapant possessivement le bras d'Harry sous son nez.

Charlie la fusilla du regard. Il mourrait envie d'attraper le jeune homme et de l'arracher à sa prise pour le garder dans ses bras et montrer, ici, de qui il était la proie légitime.

Et ce n'était pas une Verte qui ne connaissait de toute évidence pas sa place qui ferait sa loi à un Bronze.

Dans l'arène, Derianth gronda en réponse, s'approchant ostensiblement de Talath. Les deux femelles le regardèrent d'un air plein d'incompréhension, ne se sentant pas vraiment concernée par cette démonstration.

-Val a raison, reprit Harry. Je ne vois vraiment pas le rapport. (Il regarda alors Charlie avec perplexité et un peu de déception) Je ne te pensais pas du genre à faire du racisme de couleur.

Le roux resta muet, dépité par la façon dont se passaient les choses. Il ne pouvait pas hurler à Harry la raison derrière sa réaction, puisque Desclare avait été très clair à ce sujet et que de toute façon, il ne voulait absolument pas être la personne avec qui Harry aurait cette discussion.

Mais putain ce que ça faisait mal.

Et il ne pouvait tout simplement pas supporter que cette fille soit avec lui.

Une Verte bon sang !

Alors qu'il voyait le couple – grrrr- disparaitre de la salle, il eut soudain très envie d'une bouteille entière de Vin de Réserve. A la place il dut se contenter des pensées de réconfort de son dragon.

Mais il n'arrivait pas à oublier les bras de la jeune fille fermement enroulés autour de celui d'Harry.

-D-

-Je suis inquiet pour Harry.

-…

-Je ne pense pas que l'agresseur va en rester là.

-… …

-On devrait faire quelque chose.

-… … …

-Et puis imagine qu'il perde son dragon, il ne sera plus qu'une moitié d'Harry. A moitié mort.

-… … … …

-Tu sais…

-Ca suffit Black ! J'ai compris ! Tu ne fais que parler de ça depuis des jours ! Hurla Severus qui essayait, désespérément, de lire un traité sur un nouveau sortilège de défense.

Il avait cru, ingénument, qu'il pourrait passer des vacances tranquilles, avec moins de morpions dans ses pattes, lové peut être contre Sirius dans l'intimité de ses appartements, mais ce dernier ne lui laissait aucun répit.

-Je lui ai parlé, ce qui a déjà demandé un effort considérable, que veux-tu que je fasse de plus ?

Sirius s'étira langoureusement sur ses cuisses en une merveilleuse vision de sensualité. Le Maitre des Potions avala nerveusement sa salive. L'homme ne portait qu'un pantalon en cuir noir – et rien dessous- Severus le savait pour l'avoir découvert un peu plus tôt dans la matinée.

-On pourrait découvrir qui est derrière tout ça, annonça Sirius avec un sourire charmeur. Toi et moi. Enquêtant.

Bizarrement, cela faisait naitre des images très différentes que celle évoquée par ses mots. Severus n'était pas certain qu'ils pourraient enquêter sur quoique ce soit, nu, au fond de leur lit, mais il se retrouva bêtement à acquiescer, incapable de résister à cette vision.

-Splendide, approuva Sirius en se remettant sur ses pieds, jetant nonchalamment le magazine de Severus dans un coin de la pièce, avant d'attirer ce dernier vers lui.

Celui-ci se sentait complètement envoûté par l'homme devant lui, s'apprêtant à parcourir de ses mains sa peau couverte en partie de tatouage et à gouter ses lèvres. Sirius lui fit cependant un sourire contrit.

Et se changea en chien.

Severus se retrouva à embrasser du vide et perdit aussitôt toute sensation de vertige et d'anesthésie du cerveau.

-BLACK ! Grogna-t-il alors que le chien l'attendait déjà à la porte du couloir.

Il comprit alors qu'il n'y échapperait pas. Pour le bien de sa tranquillité… Il devait retrouver la personne derrière l'incident de la Première Tâche. Il se permit quand même de grincer des dents en marmonnant des « Maudit Potter… Maudit Black… ».

Il savait cependant où commencer.

Suivi de Sirius, il porta ses pas jusqu'à l'infirmerie, et comme prévu, il tomba sur Karkaroff qui lisait un article de Quidditch à son élève toujours inconscient.

-Igor, l'interpella Severus en s'avançant vers lui dans un grand mouvement de cape décidé. Nous devons parler.

-Parler ? Répéta le sorcier slave, l'air peu sûr de lui.

Il n'eut cependant vraiment pas le choix car d'un mouvement de baguette, Severus referma les rideaux autour d'eux et installa un sort de confidentialité. Karkaroff sembla perdre quelques teintes de blanc et s'épongea nerveusement le front.

-Ecoutes Severus, je n'y suis pour rien. Tu le sais, n'est-ce pas ? J'ai trahi le Seigneur des Ténèbres en dénonçant les notre pour sortir de prison. Je sais qu'il voudra me le faire payer. Je ne sais même pas pourquoi Malefoy m'a inclut dans ses confidences l'autre jour.

Oui, le brun pouvait voir que le vieil homme était effrayé. A raison puisque la marque sur leurs bras était redevenu aussi nette qu'autrefois.

-C'est vrai, mais tu as peut être entendu des choses. D'anciens compagnons à nous auraient pu venir te voir…

Il nota son attitude brusquement nerveuse et su qu'il avait touché dans le mille. Sirius assit à côté de lui le remarqua à son tour et vint frotter sa tête contre ses jambes comme pour le pousser à continuer. Il eut un bref sourire.

-Tu ferais mieux de tout me dire Igor. Je pourrais peut être t'éviter un sort peu enviable.

Karkaroff fronça les sourcils, puis se tourna vers Krum avec un regard désespéré. Il attrapa la main du jeune homme endormi et déglutit.

-Je sais juste qu'ils préparent quelque chose depuis un moment, quelque chose de gros est prévu, mais pas tant que le « dispositif » n'est pas prêt.

-Le « dispositif » ? Qu'est-ce que c'est ?

-Je ne sais pas, je sais juste qu'il n'a pas encore été testé de façon concluante et qu'il aurait un rapport avec les recherches de Tybalt Lacone…

-Le vampire ? S'enquit Severus avec étonnement.

Il était inquiet de savoir que le Seigneur des Ténèbres comptait déjà des vampires dans ses rangs. Quelles autres créatures avait-il maintenant parmi ses alliés ? Et comment Dumbledore comptait-il riposter alors que la seule chose qu'il semblait faire pour l'instant était de s'acharner à ramener Potter dans son giron ?

-Oui, le vampire. A ce que j'en sais, Lacone fait des études sur les Liens, en rapport avec les Calices bien évidemment, tu sais comment sont les vampires avec ça…

Severus se contenta de hausser les sourcils. Il se sentait peu mieux avec son obsession pour Sirius, qu'il avait, à un moment ou à un autre, commencé à caresser machinalement.

-Et tu ne sais rien d'autre ? Lui demanda-t-il. Rien sur l'attaque avec le dragon ?

-Cette rencontre remonte à la fin de l'été. Qui savait alors que le Tournoi des Trois Sorciers impliquerait des dragons ? Lui répondit le directeur de Durmstrang dans l'espoir qu'il le laisse tranquille. Et si j'avais su, crois-tu que j'aurais laissé mon élève être utilisé ?

Non, certainement pas, se fit-il la réflexion.

Cette histoire de dispositif en revanche l'intriguait… Et l'inquiétait un peu. Rien de bon ne pouvait de toute façon sortir de la tête d'un vampire.

Et cette enquête était loin d'être close.

A suivre…

Et voilà pour cette semaine. Bon, le prochain chapitre, que je sois damnée si je n'écris pas le bal ! A mercredi prochain !