Mot de l'auteur : Bonjour tout le monde ! Me voilà de retour ! Et je vais commencer en m'excusant à nouveau pour la semaine dernière, mais comme je l'ai écrit sur mon profil (c'est toujours là qu'il faut aller quand vous vous étonnez d'un oubli de post de chapitre de ma part), j'étais si fatiguée que l'étincelle créative qui m'anime normalement quotidiennement était éteinte. L'horreur. J'ai passé mon temps libre à tourner en rond comme une âme perdue – et à dormir. Mais l'étincelle est revenue ! Eh ô combien je me sens mieux maintenant ! Donc nous revoilà avec la suite de l'histoire de Harry, un chapitre avec pas mal de blabla et de conséquences. Bonne lecture !
RAR à Max132 : Merci pour ton commentaire, je suis heureuse que cette histoire te plaise. J'ai pris en compte ton avis sur le chapitre précédent, mais comme tu vas le voir, tout n'est pas réglé, et surtout cela aurait été inutilement long pour une histoire qui est déjà très longue. J'ai pensé à faire durer plus longtemps ce "rêve", mais il faut vraiment que j'avance, sinon je vais finir par me faire brûler sur un bûcher par les personnes qui attendent le retour de Drago dans l'histoire! Et nous ne voulons pas de ça, pas vrai? XD
Gérant: Ivan Desclare (dragon bronze Norlith)
Intendante des Cavernes Inférieures : Gwendolyn Steenwich
Chef des Candidats : Adrian Montemps (dragon brun Goleth)
Maitresse des Aspirants : Amber Stevens (dragon vert Legith) –compagne de Rebecca -
Aspirants : Valentine Lassauge (dragon vert Dinth - lézard de feu or Delilah)
Harry Potter (reine dragon or Talath- lézard de feu brun Moineau)
Chevaliers: Charlie Weasley (dragon bronze Derianth- lézard de feu vert Jade)
Cyan (dragon bronze)
O'Connel (dragon bronze)
Edmund Deiricht (dragon bronze Arenth)
Ronan Watteau (dragon bronze Kyreth)
Damian (dragon brun Emlith)
Reyn (dragon brun)
Rebecca (dragon bleu Farlith) –compagne de Amber Stevens- - Maitresse des Armes-
Mortimer (dragon vert) – Apprenti Guerrisseur -
Candidats : Dennis Crivey
Chapitre 29 : Le silence
Charlie leva de nouveau la tête vers le plafond de la grotte qui culminait à plus 100 mètres au-dessus de lui. Seule la lumière qui tombait d'un puits permettait de le voir, et ce, même si la plupart des cristaux de lumière des lieux avaient été réanimés.
-Cette grotte a été conçue pour accueillir des dragons.
Le son de sa voix lui paraissait étrange dans l'immensité de ces lieux.
-C'était peut-être une ancienne Aire d'Eclosion, lança River – un de ses meilleurs compagnon et frère d'Eclosion.
River avait du sang thaïlandais et écossais dans les veines, ce qui lui donnait une carrure d'highlander, des cheveux bruns fluide attachés en catogan et des yeux brun en amande. Charlie n'avait pas été proche des autres Candidats, encore trop solitaire et mal à l'aise –en colère- face à ses semblables. Mais River et lui avaient été les deux seuls à marquer un bronze, cela les avait naturellement rapprochés et avait aidé pour beaucoup à la socialisation de Charlie par la suite.
-Je ne sais pas, ces coursives tout autour sont forcément pour les humains… Et les creux dans la roche contiennent encore pour certain des parchemins… Qui irait mettre des parchemins et des dragonnets ensemble ?
-Qui irait mettre des parchemins et des dragons adultes ensemble ? Souligna River.
Il n'avait pas tort, un feu était si vite parti… Et les dragons ne savaient pas lire. Pourtant cette ancienne salle oubliée avait forcément un sens et une utilité.
Quand le groupe des secours avait été bloqué par des pierres, Charlie avait été le seul à pouvoir transplaner de l'autre côté grâce aux images mentales que lui envoya Jade. Et cela n'avait pas été sans peine. Il avait fallu faire comprendre à la petite lézard de feu qu'elle devait suivre Moineau, puis lui envoyer à son tour les informations – et Merlin seul savait que Charlie n'avait pas la facilité d'Harry pour se faire comprendre et obéir des lézards de feu.
Finalement, il était arrivé dans cette salle… Et avait découvert Harry, dans un état déplorable, quelques minutes avant qu'il ne s'écroule devant deux pans brisés d'une espèce d'immense stèle de pierre sombre.
Il pensa un instant au garçon toujours inconscient à l'infirmerie. Le pire semblait avoir été évité de peu… Mais ce n'était pas encore terminé. Talath, gardée dans l'ignorance, était toujours incapable de se connecter à Harry. Quant au jeune homme… Nul ne pouvait dire quel était désormais son état d'esprit.
Il avait bel et bien essayé de déserter…
A cette pensée, il serra inconsciemment des poings
/ Cela ne sert à rien de tordre cette situation dans tous les sens./ Intervint Derianth. /Vous verrez bien comment il se comportera à son réveil./
*S'il…*
/Il se réveillera./
Le ton péremptoire de sa Moitié l'empêcha de répliquer et il se détendit, conscient de la sagesse de ce conseil. Ses sentiments étaient sens dessus dessous, au point qu'il n'arrivait plus vraiment à savoir comment il se sentait. Peur, colère, tristesse et indignation jouaient une ronde dans sa tête, mais il y avait quelque chose chez Harry qui l'empêchait de l'écarter de son existence comme il avait tendance à le faire pour toutes les personnes qui contrariaient sa façon de penser ou de voir la vie.
Peut-être était-ce parce qu'il était amoureux. Ou cela n'était tout simplement qu'une autre conséquence de cette sorte de fascination qu'il avait pour ce garçon.
Il fallait qu'il se réveille. Définitivement.
Alors qu'il ressassait ce vœu, il fixait sombrement les étranges morceaux de pierre noire à côté desquels il avait trouvé Harry.
/C'est de l'obsidienne. La pierre des dragons./ Fit Derianth. /Elle se combine très bien avec notre magie. En bien, comme en mal. Notre amie et notre pire ennemie./
Charlie approuva, il avait déjà entendu parler de dragons pourfendus par des pointes de lances en obsidienne. Cela fit qu'il s'éloigna légèrement des deux blocs de pierre avec une moue suspicieuse.
Cela suffit cependant à le mettre à portée d'oreille des exclamations de Dolores Ombrage, tout en bas de la caverne.
Elle se trouvait là-bas avec Desclare, devant d'antiques tapisseries qui avaient presque perdues toutes leurs couleurs. Cette femme insupportable ne les lâchait pas – et ses deux obsessions du moment tournaient autour de cette salle et sur la future punition exemplaire d'Harry.
Ce dernier fait semblait particulièrement lui tenir à cœur, dévoilant en elle un côté bien dégoutant de sa personnalité. Elle semblait déguster chaque mention de châtiment comme un délicieux bonbon de son parfum préféré. Une sadique emballée dans un paquet cadeau rose avec des accessoires aux motifs de petits chatons mignons. Quel contraste absurde.
D'autant que dans les Réserves, on n'était pas vraiment pour des punitions « imaginatives ». Personne n'aimait devoir punir un soldat, mais cela restait quand même le seul moyen de maintenir la discipline. La plupart du temps on se contentait de leur donner des exercices physiques en plus, histoire que ce soit utile, ou bien des corvées déplaisantes. La cellule d'isolation était là pour palier à des cas plus grave…
Mais la situation d'Harry était plus complexe. Désertion doublé d'abandon de dragon : cela était une des pires choses qu'il pouvait faire. Néanmoins il restait le chevalier de l'unique reproductrice longwing… Donc Desclare ne pouvait pas se permettre de les perdre… D'aucune façon.
Sans compter qu'il avait une grande part dans la faute.
Non, Desclare ne céderait jamais à la femme du Ministère, mais celle-ci ne lui inspirait pas confiance. Elle pourrait très bien décider de prendre la situation en main.
-River, appela Charlie et son ami vint se poster près de lui, observant avec le même mépris la petite dame en rose. Il va falloir la surveiller attentivement.
-Oui, approuva le brun. Je ferais passer le message aux autres.
Il lui pressa l'épaule en un geste rassurant et Charlie se força à sourire.
-Ne t'en fait pas Charles, tout se passera bien.
Le rouquin ricana d'un air sombre face à cette assertion.
-C'est juste que les problèmes commencent à s'accumuler, tu vois ? J'ai de plus en plus l'impression que Le Vol ne se fera pas sans mal. Ca paraissait moins compliqué quand c'était Leslie et Desclare.
-Ce n'est pas le même contexte, répliqua River en haussant des épaules. On est sur un probable changement de direction et de politique. Tout se passe toujours bien quand tout le monde est d'accord pour voir gagner la même personne. On sait tous que le Vol de Talath sera violent. Mon Carenth est prêt à tout faire pour ouvrir le chemin à Derianth, et ce même s'il doit broyer quelques mâchoires ou pire.
Charlie ne put s'empêcher de sourire avec douceur face à cette marque de loyauté. Il s'empara du bras de son ami et le secoua gentiment.
-Qu'est-ce que je ferais sans vous tous ?
-Rien, tu serais encore à bouder dans ton coin avec ton dragon. Le nerd des dragons.
-Hé ! Protesta Charlie en le lâchant pour lui taper dans la poitrine même s'il savait que c'était probablement vrai.
River se contenta d'éclater de rire en s'éloignant et Charlie leva les yeux au ciel d'un air faussement exaspéré.
/Hellth vient de me dire que Harry venait de se réveiller./ Fit alors Derianth.
Cette nouvelle le fit presque sauter de joie, mais il se retint en sentant que son dragon ne partageait pas vraiment son état d'esprit.
-Qu'il y a-t-il ?
/Il y a un problème./
-D-
Harry ouvrit les yeux et les referma aussitôt en regrettant de s'être réveillé. Il avait l'impression qu'un éléphant avait piétiné à plusieurs reprises sa cervelle et qu'elle n'était plus qu'une bouillie informe.
-Aïïeuuuh… Bordel… Enfer… Putaiiinnn…
-Je ne suis pas sûr qu'égrener des insultes soit un remède très utile, fit une voix masculine à côté de lui.
Il entendit aussi le bruit d'une pointe de plume sur un parchemin et ouvrit un œil pour apercevoir une silhouette près de son lit.
-Mortimer ? Lança t'il plus par déduction qu'autre chose.
-C'est bien. Tu te souviens de mon prénom. Pas d'amnésie à prévoir donc.
Il se pencha sur lui et lui tint la tête tandis qu'il lui ouvrait la paupière pour observer son œil.
-La sclérotique a retrouvé une couleur normale…
Il braqua alors une lumière dans son œil et Harry gémit d'inconfort.
-Le reflexe pupillaire est bon.
Il se dégagea pour à nouveau écrire et Harry put essayer d'émerger un peu plus correctement. Avec maladresse, il se redressa pour s'appuyer à la tête de lit et attraper sa tête dans ses mains pour essayer, par exemple, de la broyer.
Parce que, sans tête, il était sûr de ne plus avoir mal à cet endroit, pas vrai ?
-Qu'est ce qui m'arrive ? J'ai la tête qui va éclater.
-On ne sait pas ce que tu as. Charlie a transplané à l'infirmerie en te portant dans ses bras. Tu avais les yeux injecté de sang, le nez qui saignait, la jambe broyée et tu étais inconscient. Le Maître a guéri ta jambe, mais il n'a rien pu faire pour le reste.
Machinalement, le brun fit jouer sa jambe, heureux de la retrouver à nouveau fonctionnelle même si les mouvements tiraient un peu.
-Où est-il ?
-Il dort. Il s'est occupé de toi pendant presque vingt heures d'affilé. Attends, ne bouge pas, je vais regarder ta tête.
Les mains de Mortimer se posèrent avec douceur sur son cuir chevelu et Harry l'entendit murmurer un son avant qu'il ne sente la magie faire bouffer ses cheveux comme de l'électricité statique.
-Les nerfs semblent tous enflammé. C'est étrange… Attends, je vais essayer quelque chose.
Il y eu un nouveau murmure et les mains de l'homme semblaient tout d'un coup transformée en gants de glace qui soulagèrent et apaisèrent la douleur. Harry souffla de soulagement et de bien-être.
-Aaah, oui… C'est merveilleux. Tout à fait ce dont j'avais besoin.
Mortimer gloussa face au garçon qui se détendait entre ses mains.
-On croirait entendre Reyn quand je le masse.
-Cet homme est foutrement chanceux alors, marmonna Harry avant d'ouvrir les yeux sur le sourire taquin de l'apprenti-guérisseur.
Mortimer, comme tout chevalier dragon était un homme musclé, mais il était à un niveau légèrement différent de la plupart de ses confrères. Et la raison était qu'il montait une dragonne verte, une bête qui se devait de rester légère pour être rapide et extrêmement agile. Donc, elle n'avait pas besoin d'une montagne de muscle sur son dos.
Il devait avoir environ 35 ans, les cheveux blonds bouclés portés courts et une barbe taillée au menton. Ses yeux bruns semblaient perpétuellement rieur et inspiraient la confiance. A ce qu'en savait Harry, ce n'était pas du tout un homme sanguin, plutôt du genre à temporiser et à calmer les ardeurs des autres.
Il était aussi en couple avec un homme plus jeune que lui, plutôt de la génération de Charlie, un asiatique à l'air ronchon.
-Cela ne te soulagera qu'un temps, le prévint Mortimer en ramenant ses mains à lui. J'espère que le mal s'apaisera de lui-même, parce que je ne sais pas ce qu'on pourrait faire d'autre… Miss Ombrage voulait que l'on t'emmène à Ste Mangouste… Mais je pense que nos capacités valent bien les leurs.
-De toute façon, je ne veux pas aller à Ste Mangouste, répliqua Harry.
-C'est bien ce que je me disais. D'autant que… Je ne suis pas persuadé qu'elle avait tes intérêts à cœur en proposant ça… Sans compter qu'il n'y aurait pas assez de place pour Talath là-bas.
Talath !
Harry qui se sentait encore un peu groggy eut l'impression de recevoir un seau d'eau glacé au visage.
En un éclair, il repensa à Serena, à Laranth et surtout à sa Talath qui le regardait comme un étranger, qui avait tout oublié d'eux deux.
*Ce n'était pas la réalité.* Se força-t-il à se répéter, mais rien n'y faisait, il avait une boule au fond de la gorge à la peur de découvrir que Laranth était toujours son dragon. Mais Mortimer avait parlé de Talath… Oh, il ne voulait qu'une chose en ce moment, c'était entendre sa voix, ressentir son amour pour lui. Tout le reste pouvait juste rester en suspend pour l'instant.
Prenant son courage à deux mains, il ferma les yeux et se concentra sur elle.
Il entendit alors les grattements de la plume de Mortimer, l'eau qui goutait d'un robinet, les pas et le vague écho d'une discussion entre deux hommes qui passaient dans le couloir non loin, le bruit des oiseaux, le chant d'un coq aussi, encore plus lointain, un raclement de ferraille, la trotteuse d'une pendule qui marquait les secondes d'un petit « cloc »…
Il rouvrit les yeux, horrifié, et tourna vivement la tête vers Mortimer qui marmonnait dans le vide – donc à son dragon – qu'Harry n'entendait pas.
Rien. Juste ce « silence », ces bruits d'atmosphère qu'il avait habituellement du mal à percevoir, masqués par les voix des dragons qui l'entouraient dans la Réserve.
Il essaya de contacter Derianth, mais même comme ça, il resta dans le silence.
Tout seul dans sa tête puisqu'il ne sentait plus du tout Talath.
C'était une sensation très perturbante après avoir passé trois ans constamment entouré, soutenu, protégé, choyé, aimé, et Harry commença à ne plus arriver à respirer, haletant fortement, paniquant, à deux doigt de s'évanouir à nouveau tellement sa tête tournait.
-Bon sang de dragon ! Respire Harry ! Fit alors la voix de Mortimer en l'obligeant à se baisser vers ses jambes. Calme-toi, compte ta respiration ! Allez ! Avec moi, inspire pendant cinq secondes. Un… Deux… Trois…. Quatre…. Cinq… Expire maintenant… Un… Deux… Trois… Quatre…Cinq…. Six…. Sept…. Huit… Neuf… Inspire ! Un…
Guidé par la vox du chevalier vert, Harry compta avec lui plusieurs inspirations et plus longues expirations, et petit à petit, même s'il se sentait épuisé, il arriva à nouveau à respirer normalement.
Il sentit Mortimer soupirer dans ses cheveux, l'air aussi exténué que lui.
-Qu'est-ce qu'il s'est passé pour que tu me fasses une crise d'angoisse ?
-Je… Je crois que je ne suis plus… Relié à Talath. Je ne la sens plus. Je n'arrive plus à l'entendre… En fait je n'entends plus aucun dragon…
Il savait que pour ce point-là, personne ne pourrait le comprendre, mais c'était quelque chose qu'il avait depuis qu'il était né, même s'il ne l'avait découvert qu'à ses onze ans. Ca faisait partie de lui… Ca le rendait exceptionnel… Et s'il acceptait de croire ce que lui avait dit la Dame Blanche, cela le reliait aussi à ses ancêtres.
C'était une réelle perte, comme si une partie de lui était morte.
Mortimer resta silencieux un long moment, crispé au-dessus d'Harry, puis il se détendit brusquement :
-Hellth me dit que Talath n'a rien remarqué de différent. Elle n'arrive plus à entrer en communication avec toi depuis que… Enfin, tu vois. Mais vous êtes toujours reliés par vos âmes, car, crois-moi, si ce n'était plus le cas, vous le sentiriez. Pas comme un vide ou un manque, mais comme une véritable douleur physique.
Harry releva alors la tête vers l'homme, les yeux pleins d'espoir :
-Donc… Je suis toujours son chevalier ?
-Le seul qu'elle aura, approuva t'il en lui tapotant la joue avant de s'éloigner du lit. Mais tout ça reste très bizarre… Ca a peut-être un rapport avec ton mal de tête…
-Donc ce serait temporaire ? Demanda Harry avec espoir.
-Je ne sais pas. Tout dépend de ce qui a causé cela.
Harry se pencha sur le problème. La douleur était arrivée quand il avait brisé le miroir d'obsidienne… Bien évidemment, il n'entendait déjà plus les autres dragons dans… « son rêve » ? Il avait excessivement du mal à définir l'expérience qu'il avait vécu tellement cela avait semblé réel sur le moment.
Quoiqu'il en soit… La Dame Blanche lui avait fait quelque chose.
Il se remémora alors ses derniers mots et une montée de rage l'envahit.
-Oh la salope ! C'est elle ! Ça ne fait aucun doute ! Elle a dit que « le mal était déjà fait » ! C'est à cause d'elle que je n'entends plus les dragons !
-« Elle » ?
-La Dame Blanche ! L'espèce de vélane glacée !
Mortimer l'observa avec de grands yeux remplis d'incompréhension, et semblant aussi analyser son niveau de démence.
-Tu veux dire que tu as rencontré une femme… Dans les galeries abandonnées ?
-Oui et non, elle n'était pas là physiquement… Quoique… A un moment elle m'a touché… Comment elle a pu me toucher d'ailleurs ?
-Tu sais Harry, ces vieilles galeries contiennent beaucoup d'air frelaté, qui peut se transformer en gaz et…
-Je sais tout ça ! Ce n'était pas une hallucination ! Je peux le prouver ! Il suffit d'y retourner et de voir le miroir d'obsidienne !
Comme Harry faisait déjà mine de se lever de son lit, Mortimer vint lui barrer la route :
-Oh non, nous n'allons rien voir du tout aujourd'hui ! Ta jambe a encore besoin de repos ! Le Maitre guérisseur a été formel là-dessus : si tu mets un pied hors de ce lit, je dois te briser l'autre jambe !
-Quoi ?! Glapit l'Aspirant en ramenant en vitesse sa jambe sous les draps.
Il n'osa même pas lui demander si c'était la vérité : il connaissait assez bien l'homme pour l'avoir vu toutes les semaines lors de ses premiers jours à la Réserve, pour la rééducation de ses yeux. Il valait mieux ne pas aller contre ses ordres même s'ils semblaient rébarbatifs. Il était du genre à refuser de soigner la fois suivante, particulièrement si la blessure ou la rechute de la maladie venait d'un non-respect de ses consignes.
-Mais… Je veux voir Talath.
C'était plus un besoin qu'un souhait, mais Mortimer refusa d'un signe de la tête.
-Impossible à l'heure actuelle. Et pas qu'à cause de ta jambe. Si Talath se rend compte que tu ne l'entends plus, elle pourrait paniquer ou faire quelque chose d'encore plus stupide, comme se suicider. Tant que ce problème est là, il faudra te tenir loin d'elle.
L'expression choqué et bouleversé d'Harry réussit apparemment à le mettre mal à l'aise puisqu'il ajouta :
-Je sais que c'est horrible. Je m'en doute, mais… Il va falloir être fort.
Pour comprendre ce que Harry ressentait, il fallait s'imaginer comme une mère à qui on aurait pris le nourrisson, qu'on aurait confié à d'autres personnes, avec interdiction de le voir alors que seuls quelques murs les séparaient.
C'était son cœur qu'on arrachait.
Avant qu'il ait pu dire autre chose, Amber Stevens pénétra dans la salle et balaya les lits du regards jusqu'à tomber sur eux.
Le regard de la Maitresse des Aspirants était purement glacial.
-Chevalier Cadwell, laissez-nous.
Mortimer se figea, déchiré entre obéir et protéger son patient, puis jeta un petit regard désolé à Harry avant de contourner le lit.
-Oui Maitresse Stevens.
Harry avala nerveusement sa salive alors qu'il disparaissait et le laissait seul avec son mentor qui marchait jusqu'à lui d'une démarche furieuse.
Elle le fixa un long moment qui ne fit que le mettre encore plus mal à l'aise, puis finit par parler :
-Vous souvenez-vous de la première chose que je vous ai dites lorsque vous êtes devenus Aspirant ?
-Euuuh… Répondit Harry qui avait le plus grand mal à se concentrer.
-Moi je m'en souviens, parce que c'est ce que je dis à exactement tous les Aspirants que je forme. Je vous le refait (elle s'éclaircit la gorge) : « Je me fiche que vous soyez fatigués, que vous ayez faim, une envie pressante ou que vous ne vous soyez pas lavés depuis plusieurs jours, les besoins de votre dragon passeront toujours en premier. Il a faim ? Accourez le nourrir ! Sa peau le démange ? Accourez le huiler ! Il veut un câlin ? Accourez le lui donner ! Votre propre existence devient désormais secondaire et je ne pardonnerais aucune forme de négligence envers son dragon ! Votre vie, votre corps, votre devoir, après ce jour appartient à votre dragon et à la Réserve, vous ne pouvez plus vous rétracter. Un soudain regret ? Tant pis pour vous, il fallait partir avant de se présenter sur les sables ! La couleur de votre dragon vous déplait ? Rien à faire, vous vous ferez une raison ! ».
Elle laissa les mots faire leurs effets sur Harry, qui, effectivement, maintenant, s'en souvenait, et éprouvait une honte certaine au regard de ce qui était arrivé.
-Qu'avez-vous respecté dans tout cela ? Demanda alors Stevens.
Harry serra les dents, peu désireux de répondre, mais devant l'expression assassine de la chevalier, il s'exécuta à contre cœur :
-Rien.
-Exactement : rien.
-Mais… ! Commença Harry pour se défendre, se faisant aussitôt couper la parole.
-JE NE VEUX RIEN SAVOIR ! EN AUCUNE CIRCONSTANCE ces règles ne doivent être brisées. On ne vous a jamais caché que marquer un dragon ferait de vous des soldats, et qu'en tant que soldat, votre vie ne vous appartiendrait plus. Elle appartiendrait à la Réserve et à votre dragon. C'est là le prix que nous payons tous pour avoir la chance de partager nos vies avec eux. Pour avoir ce privilège qu'une poignée d'humain seulement ont.
Harry fit la moue, bougeant nerveusement dans ses draps face à une réalité qu'il ne voulait pas entendre. Bien sûr elle avait raison, on le leur avait rabâché en tant que Candidats, et il était possible qu'il l'ait un peu oublié, perdu dans ses émois personnels, dans sa frustration vis-à-vis de sa situation particulière et dans cette choquante révélation qu'était le Vol.
-Dites-moi, Aspirant, quelles sont les châtiments réservés aux déserteurs ? Demanda alors froidement Stevens en regardant le mur, comme si elle refusait de le regarder annoncer sa propre sentence.
Harry eut le plus grand mal à parler tellement sa gorge était nouée par la peur :
-Incarcération à vie à Azkaban pour le chevalier…
-Et pour le dragon ?
Harry s'étrangla avec sa salive et sa gorge sèche et c'est d'une toute petite voix qu'il répondit.
-Mise à mort.
Il savait qu'il y avait une raison derrière une punition si terrible pour le dragon : c'était qu'un dragon finissait fou quand il était séparé trop longtemps de son chevalier… Et finirait donc par être abattu à un moment ou un autre.
Mais Talath était la dernière reproductrice longwing, et Harry avait misé sur ce fait quand il s'était enfui. Pourtant, en cet instant, il craignait de s'être complétement fourvoyé sur leurs importances respectives… Surtout… Maintenant qu'il ne pouvait plus rien entendre. Qu'il avait tout gâché et qu'il… N'avait plus aucune utilité.
Baissant la tête, il se tordit les mains douloureusement.
Rien ne disait qu'il pourrait un jour retrouver son lien avec Talath, tel qu'il l'était avant qu'il ne la rejette… Avant que la Dame Blanche lui fasse son truc. Et cela le terrifiait.
Bien plus que n'importe quel Vol.
Il luttait pour ne pas se mettre à sangloter bruyamment devant Stevens.
Etre inutile et n'avoir aucun sens à sa vie, être balloté par d'autres courants que le sien, avoir l'impression d'être un étranger partout, de n'appartenir à aucun endroit, il avait connu ça avant et il ne voulait pas revenir à cette situation. Pas alors qu'il savait que sa place était ici.
Cette capacité qui l'avait rendu spécial, c'était ce qui le caractérisait le plus, et non cette stupide cicatrice imposée et synonyme de tellement de pertes pour lui.
C'était ce qu'il était. C'était ses racines qu'il découvrait.
Quant à aller à Azkaban, il ne voulait même pas y penser, il préfèrerait se jeter du haut de la Réserve que de finir sa vie enfermé entre quatre murs, torturé par ses plus sombres souvenirs.
-Ca… Je… Bégaya t'il, incapable d'exprimer clairement ses inquiétudes.
Il respira profondément comme Mortimer le lui avait montré.
-Que va-t-il se passer maintenant ?
-Le Conseil va se réunir pour délibérer sur ta sanction. Ils prendront en compte la situation actuelle, les circonstances et ton jeune âge. (La Maitresse des Aspirants s'adoucit brusquement). Nous savons tous ce qu'il s'est passé, rassures-toi. Tu n'es pas le premier, ni le dernier, Aspirant à peter les plombs après cette révélation. Si on devait tous les envoyer à Azkaban, il n'y aurait plus beaucoup de monde ici.
Harry releva alors le regard vers la femme dont les yeux étaient légèrement perdus dans le vide, pensant à quelques histoires dont Harry ignorait tout. Une partie du poids qu'il sentait sur ses épaules se retira, mais quand ses yeux revinrent sur lui, il comprit qu'il allait devoir se tenir à carreaux.
Mais puisqu'il FALLAIT qu'il demande, il trouva la force de soutenir son regard :
-Pourquoi on ne nous a pas parlé des Vols quand nous étions Candidats ?
Stevens poussa un soupir et s'attrapa une chaise pour s'asseoir contre le dossier.
-D'abord, sache que j'étais pour que tu apprennes tout ça en même temps que tes frères et sœur d'Eclosion. Les prérogatives du Chef de la Réserve sur les jeunes maîtres des dorées, je trouve ça déplacé – et très certainement mis en place par des mecs sous le règne de Dames timorées. Cependant le Chevalier Desclare ne pensait pas à mal, c'est quelqu'un de très professionnel mais il n'est pas doué du tout dès qu'il sort de sa zone de confort. Pour éduquer Leslie, il avait Gloria pour l'épauler.
Elle grommela quelque chose pour elle-même et ça n'avait pas l'air poli, puis continua :
-Je veux que tu sois honnête envers toi-même et envers moi : si on t'avait parlé de ça à 13 ans, est-ce que ça aurait changé quoique ce soit à ta décision de te présenter sur les sables ?
Harry se remit droit sur son lit et observa le tableau face à lui, qui représentait un sorcier apothicaire qui dormait sur sa table de travail, et s'efforça de réfléchir à ce qu'il aurait pu faire à l'époque.
Est-ce que ça aurait changé quelque chose ?
-Non. J'y serais quand même allé.
Parce que le sexe n'était alors qu'un mot « interdit » dont il ignorait tout de la réalité, parce que l'amour ne faisait pas vraiment parti de ses priorités, et même aujourd'hui cela passait après plein d'autres choses, parce qu'il crevait d'envie d'avoir un dragon, parce qu'il en avait besoin pour rester à la Réserve, parce qu'il voulait devenir comme Charlie et qu'en plus alors, il ne se serait pas douté un instant que le sort des maîtres des dorés serait le sien, puisque les dragons or étaient pour les filles.
Stevens approuva.
-C'est la réponse à chaque fois. Ce qui nous pousse à nous lier aux dragons est plus fort que les inconvénients. Nous n'en parlons pas aux Candidats juste par soucis de confidentialité car la plupart d'entre eux sont amenés à retourner dans la société sorcière. Mais certains le savent, comme Damian ou Edmund par exemple, et cela ne les a pas empêché de se présenter. Ce n'est pas pour vous piéger ou vous contrarier que nous faisons cela, c'est pour nous protéger. A l'heure actuelle, tu ne comprends certainement pas toute cette histoire et une partie de toi se révolte contre une telle obligation, alors pense à ce qu'en dirait les sorciers s'ils savaient. Nous n'aurions plus aucun Candidat après ça. Et pratiquement plus aucun soutien de leur part.
-Bon sang… Quelle galère… Fit Harry en se frottant le visage. Est-ce qu'on ne pourrait pas trouver… Quelque chose, un système qui irait à chevalier comme dragon ?
-Parce que tu crois que ce système convient aux dragons ? S'étonna Stevens. Tout, absolument tout, ce que nous faisons dans cette réserve, c'est des compromis entre humains et dragons. Harry, nous sommes des boulets pour eux ! Des boulets qu'ils se trainent alors qu'ils sont fort et puissant et que nous somme faibles et bourrés de questions existentielles qui n'ont aucun sens pour eux mais qu'ils subissent quand même !
Ce coup d'éclat si étrange de la part de sa mentor laissa Harry complétement sans voix. Il n'avait jamais entendu un dragon se plaindre de son Maître ou donner l'impression qu'il était gêné par lui.
-lls nous aiment, répondit-il avec un peu d'indignation et cela fit rire sa vis-à-vis.
-Heureusement qu'ils nous aiment, sinon ils nous dévoreraient ! Et je ne leur retire pas ça, ils savent aimer, sinon Legith ne se comporterait pas comme une tourterelle amoureuse dès que Farlith est dans les parages. Mais, écoute, tu dois comprendre ce qui est à la base de tout ce que nous faisons ici. Tout commence avec la venue du Secret, après la grande guerre entre les moldus et le monde magique…
-Oui, je connais cette histoire, il fallait tous se cacher, mais les dragons causaient problèmes, ils n'étaient pas d'accord, avec aucun arrangement, et les sorciers décidèrent de tous les tuer.
-Ils étaient plus radical à l'époque, après des années de luttes et d'énormes pertes, mais il y eut bel et bien des dragons massacrés, car une véritable guerre commença contre certaines races de dragons. Les Cauchador Real, les Parnassian, les Lindorm ont tous été exterminés. Les Céleste chinois ont tous simplement disparus d'eux-mêmes, et d'autres se sont finalement ralliés au bon sens comme les Ironwing ou les Død hvit…
-Je ne les connais pas ceux là…
-Si, c'est juste leur premier nom, tu les connais sous leur traduction, les Morts Blanches.
C'était les dragons de la réserve de Svalbard, des cracheurs de glace – d'où le nom que leur avait donné les premiers humains à les croiser. Sans compter qu'ils faisaient partie des dragons de type « poids lourd », donc plus grands que les longwings.
-Quoiqu'il en soit, la solution fut trouvé par une jeune fille qui avait le pouvoir exceptionnel d'entendre parler les dragons : Sorka. Elle milita des deux côtés pour que l'on trouve un arrangement et fut la première à marquer un dragon, la reine Faranth…
-Ca aussi je le sais.
-Mais te rends-tu comptes ce que signifiait pour ces dragons sauvages le fait d'offrir leur vrai nom, donc de donner tout pouvoir sur eux, à des sorciers, seule possibilité pour eux de survivre ? Aujourd'hui encore, tout dragon qui ne reçoit pas l'empreinte à la naissance est tué. Une race entière asservie pour maintenir sa survie. Le seul choix qu'ils font est celui de choisir le sorcier. Ils ont moins d'une heure pour ça à leur naissance – trouver quelqu'un d'assez digne d'eux, ou mourir. Alors j'espère que tu comprends pourquoi cela m'agace que les candidats et aspirants pinaillent sur les couleurs et les capacités de leur dragon ?
Harry eut envie de se cacher dans un trou de honte mais acquiesça. Il sentait qu'avoir boudé et maugréé sur le fait d'avoir un bronze allait le hanter toute sa vie. Merlin, comme il regrettait… Pourquoi il ne pouvait pas juste essayer de réfléchir plus longtemps avant de faire parler ses tripes ? Ca faisait juste de lui un odieux petit crétin. Un privilégié qui faisait un caprice. Un Dudley Dursley.
Cette pensée là en particulier lui donna envie d'aller se frapper la tête quelque part. Il avait TELLEMENT d'excuses à faire pour son comportement des derniers mois. A Talath, bien sûr, mais aussi à Valentine, à Damian et peut être même à son parrain et à Ron et à Hermione avec qui il n'avait pas toujours été tendre dans ses correspondances.
Par contre Desclare pouvait toujours se brosser, tout ce qu'Harry avait envie de lui faire, c'était de lui jeter dessus quelque chose de lourd à bords pointus. Zone de confort ou pas. Ce sale pervers ambitieux.
-Mais cela ne s'arrête pas là, continua Stevens. Parce que c'était bien joli cette histoire d'empreinte, mais les dirigeants des différentes races magiques voyait d'un assez mauvais œil des individus ayant à leur disposition la créature magique la plus puissante existante. Il fallait fédérer ces couples à une structure qui permettrait un certain contrôle du phénomène. Et pourquoi pas aussi avoir une utilité. C'est comme ça que furent créée les Réserves et que nous sommes devenus, nous et les dragons, des soldats. Parce que ni nous, ni eux, n'étions destinés à ce rôle. Les dragons n'ont aucun intérêt à se battre, à se faire mal ou même à se sacrifier pour des querelles d'êtres humains, si ce n'est leur affection pour nous. Les dragons sont les plus perdants dans toute cette histoire, alors leur permettre de maintenir leur structure hiérarchique et la plupart de leurs habitudes de vie semble le minimum de ce que l'on peut faire quand on les aime en retour. Alors oui, cela signifie qu'il faut passer par les Vols, que nous ne pouvons pas nous permettre un attachement dans la durée comme le mariage, que parfois, nous ne sommes pas forcément très heureux de la personne que nous retrouvons dans nos lits, mais c'est quoi ? 15% de notre vie ? Nos journées sont si prises par nos dragons que nous ne pouvons pas élever nous-même nos enfants. Une relation amoureuse ici n'a que rarement le temps de passer par des roucoulades romantiques, on va droit au but et ça se passe souvent au lit. Ce n'est pas…
Stevens chercha ses mots alors qu'Harry buvait ses paroles.
-Ce n'est pas mal, ou moins bien, c'est juste différent. Il faut juste accepter d'oublier les idées et les images préconçues que l'on a hérité de son enfance et de son éducation pour être capable d'apprécier cela et d'apprécier sa vie ici. J'espère sincèrement que vous y arriverez.
Harry aussi, l'espérait. Même s'il était encore un peu sceptique sur sa capacité à accepter dans sa vie et son intimité des hommes qu'il n'aurait pas choisis. Et des hommes déjà. Marquer Talath ne l'avait pas rendu tout d'un coup sensible au charme masculin. Même si ça ne le rebutait pas totalement non plus.
-Pourquoi ce n'est pas vous qui m'avez parlé de tout ça dès le début ? Gémit-il en se rendant compte de tout ce qui aurait pu être évité alors.
Bien sûr, il ne pouvait pas jurer de sa bonne conduite, mais il avait mieux vécu cette discussion que la précédente avec les mains baladeuses de Desclare.
-Ne jamais laisser un homme faire le travail d'une femme, répondit simplement Stevens avec une expression blasée.
Elle se releva et rangea la chaise là où elle l'avait tiré.
-Laissons tout ça derrière nous et avançons. Plus vite nous reprendrons le cours normal de nos journées, plus vite nous oublierons ce malheureux incident.
-Ça ne va pas être aussi facile, marmonna Harry, la gorge nouée.
-Qu'il y a-t-il ? Lui demanda-t-elle en le fixant d'un regard aigu.
Il écarta alors ses bras en signe d'impuissance, très angoissé par ce qui allait arriver une fois qu'il l'aurait dit.
Cependant, ce n'était pas vraiment quelque chose qu'il pouvait cacher, alors il se lança :
-Je n'entends plus aucun dragon. Plus AUCUN. Même le mien.
A suivre…
Bon bon bon… Ouuuiiii, je sais, je suis frustrante. Mais à ceux qui m'ont dit que mon chapitre précédent était « facile », voilà ce que je réponds (gentiment, hein, je dis ça pour rigoler ): La réconciliation entre Harry et Talath ne sera PAS facile. C'est même le sujet principal de cet arc de « 5ieme année ». Harry va être amené à beaucoup grandir mentalement durant cette année, ne serait-ce que pour pouvoir affronter la suite qui ouvre pour moi officiellement la guerre. Je n'en dis pas plus, mais promis, il y aura des choses cools. Bref, normalement, si tout va bien, chapitre suivant la semaine prochaine !
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Je vais juste souffler doucement: Severus, Remus, Bellatrix...
