Mot de l'auteur : Bon, c'est pas vraiment dans la joie que je vous retrouve puisque l'un de mes chats a disparu. J'ai le cœur brisé et je me sens comme une vieille serpillière, l'avantage c'est que je suis en harmonie avec ce que ressens Harry pour Talath. C'est vraiment un début d'année difficile question chat pour moi. Enfin, j'espère que vous m'excuserez pour le coup de ne pas répondre à vos reviews, si ce n'est par un gros MERCI général.
AVERTISSEMENT : Ce chapitre mérite son rating M pour une scène gore. Après il m'est difficile de vous dire si c'est vraiment horrible ou non, j'ai essayé de pas trop décrire mais ça dépendra beaucoup de votre sensibilité et de votre imagination en lecture je dirais.
-RESERVE DE LA MONTAGNE BLANCHE-
Gérant: Ivan Desclare (dragon bronze Norlith)
Intendante des Cavernes Inférieures : Gwendolyn Steenwich
Chef des Candidats : Adrian Montemps (dragon brun Goleth)
Maitresse des Aspirants : Amber Stevens (dragon vert Legith) –compagne de Rebecca -
Aspirants : Valentine Lassauge (dragon vert Dinth - lézard de feu or Delilah)
Harry Potter (reine dragon or Talath- lézard de feu brun Moineau)
Chevaliers: Charlie Weasley (dragon bronze Derianth- lézard de feu vert Jade)
River (dragon bronze Carenath, lézard de feu bronze)
Cyan (dragon bronze)
O'Connel (dragon bronze)
Edmund Deiricht (dragon bronze Arenth)
Ronan Watteau (dragon bronze Kyreth)
Damian (dragon brun Emlith)
Reyn (dragon brun)
Rebecca (dragon bleu Farlith) –compagne de Amber Stevens- - Maitresse des Armes-
Mortimer Cadwell (dragon vert Hellth) – Apprenti Guérisseur -
Candidats : Dennis Crivey
-CHATEAU DE NURMENGARD-
Severus Rogue (lézard de feu vert Absinthe) –époux de Sirius Rogue-
Sirius Rogue –époux de Severus Rogue-
-CHATEAU DE POUDLARD-
George Weasley
Frederick Weasley –petit ami de Hermione Granger-
Ronald Weasley (lézard de feu bleu Thot)
Hermione Granger –petite amie de Frederick Weasley-
Ginevra Weasley
Chapitre 34 : Remus et l'épouvantard
La pièce était sombre – il était encore tôt et l'air glacial de la nuit imprégnait les lieux malgré les braises qu'un elfe de maison tentait difficilement de ranimer dans le foyer.
-Est-ce que cette mission a une chance de réussir ? Demanda Harry d'une voix froide et plus aigüe qu'à son habitude.
L'homme devant lui mit un genou à terre, les traits tirés et hocha fermement de la tête.
-Avec Moroz sous imperium, je ne vois pas ce qui pourrait mal tourner.
Harry eut une petite exclamation moqueuse, se sentant d'humeur clémente alors qu'un autre homme juste à côté, un brun aux traits coupés à la serpe et à la stature longiligne, se montra bien plus difficile à convaincre :
-C'est ce qu'ils disent tous… Avant de partir en courant les bras en l'air en hurlant comme des banshees.
-Ce n'est pas parce que TOI, tu as échoué que tu peux jouer les Mr Sagesse, Croupton ! Cracha l'homme à terre en lui adressant un regard venimeux.
-Avery… Prévint Harry et ce dernier se crispa en ravalant ses paroles.
-Mon espion au Ministère dit que Moroz combat l'imperium et qu'il est nerveux comme un aspic – ce qui lui donne un air hautement suspect, cracha Croupton en tournant autour d'Avery, les yeux plissés.
-Suspect pour quoi ? Répliqua Avery en plongeant son regard dans celui d'Harry. Le Ministère n'a aucune raison de craindre une intrusion du Département des Mystères. Fudge croit que Dumbledore et Harry Potter sont des espèces de grigris magiques qui le protègent de tout.
-Fudge a toujours su que son mandat s'étendrait sur la période où Potter serait à Poudlard, c'est pourquoi il a cru qu'il pourrait se servir de lui pour dorer son image et faciliter son travail, déclara doucement Harry. Malheureusement pour lui, et pour Dumbledore, l'enfant n'en a fait qu'à sa tête et s'est tortillé comme un serpent en dehors de leurs poignes griffues… Et si la réaction ô combien puérile de notre « cher » Ministre a été d'envoyer Dolores Ombrage à la Montagne Blanche, j'ai besoin de savoir pourquoi Dumbledore reste si confiant. C'est pourquoi, Bartemius, nous devons laisser notre ami ici présent faire ses preuves…
-POTTER ! Fit soudainement une voix rauque et mécontente. JE NE CROIS PAS VOUS AVOIR DIT DE DORMIR !
Harry sursauta et sauta sur ses pieds, complétement perdu et déboussolé, la cicatrice à vif.
Il se retourna pour s'apercevoir que Rogue le fixait avec une expression sévère, bien campé sur ses pieds derrière l'endroit où Harry était auparavant assis, en pleine méditation.
-Que s'est-il passé ? Demanda Harry en jetant un coup d'œil vers une fenêtre où, dehors, le jour était depuis longtemps levé sur une morose journée de fin octobre pluvieuse.
Le son de la pluie claquant sur les fenêtres l'avait pendant un instant bercé et calmé, l'aidant à obtenir une pleine conscience de son environnement qui restait pour lui le meilleur moyen de vider son esprit.
-Vous avez lâché totalement prise, daigna expliquer Rogue. La méditation implique de garder malgré tout la conscience de son corps et la pleine maitrise de son esprit et de ses sensations… Vous… Vous étiez en état d'hypnose. Plus du tout en contrôle. Et cet état est le plus dangereux pour vous car cela vous laisse réceptif aux intrusions et à la manipulation de votre esprit.
-Désolé, marmonna Harry en massant sa cicatrice.
Un grondement de tonnerre résonna au dehors et il ne put s'empêcher de jeter un nouveau regard anxieux vers la fenêtre.
-Monsieur… ?
-Qu'il y a-t-il ?
-Qu'est-ce que le Département des Mystères ?
Rogue eut l'air très surpris et le fixa avec suspicion :
-Pourquoi me posez-vous cette question ?
-Juste… Comme ça. A cause d'un rêve. Mais c'est peut être une invention stupide de mon esprit ! Si vous voulez, nous pouvons continuer ! Attaquez moi que je m'entraine à vous repousser !
De lui-même Harry s'installa sur la chaise de « torture » comme il l'appelait et s'obligea à se mettre en condition. S'il arrivait désormais à laisser de côté sa colère et ses préoccupations, il n'avait toujours pas réussi à comprendre le truc pour repousser un esprit. Parfois il y arrivait, mais il avait plus l'impression que c'était par hasard ou par coup de chance.
-Le Département des Mystères existe, lâcha Rogue. C'est une unité du Ministère de la Magie britannique… Un lieu de recherche sur la Magie, hautement secret, uniquement fréquenté par les Langues-De-Plomb, des sorciers qui ont fait vœux de silence sur leurs activités.
-Oh, fit Harry. Ce genre de lieu pourrait intéresser Voldemort ?
Rogue crissa des dents et foudroya du regard Harry en sortant sa baguette magique.
-Toutes formes de magies pourraient intéresser le Seigneur des Ténèbres. Autrefois il a passé dix ans à étudier la magie à travers le Monde avant de revenir en Angleterre et lancer ses attaques. Mais rassurez-vous, le Ministère est bien gardé et on raconte que le Département des Mystères a ses propres pièges ! Maintenant, concentrez-vous !
Il eut du mal à se concentrer et à se défendre alors que l'orage prenait de l'ampleur dehors, des flashs de lumières éclairant le bureau à chaque éclair.
Leur séance s'acheva ainsi – Rogue continuant à être bizarrement optimiste sur ses possibles progrès même si Harry avait l'impression qu'il disait cela pour faire plaisir à Sirius, plus que parce qu'il y arrivait mieux.
Il poussa un discret soupir en traversant le hall derrière l'homme, une part de lui continuant à s'interroger sur son rêve et ce qu'il avait dit au sujet de Fudge et Dumbledore. Etait-ce juste une projection de ses craintes ? Mais pourquoi les raconter à cet homme… Avery ? Et surtout pourquoi à Croupton ? En plus ce Croupton là ne ressemblait pas à l'homme qu'il avait pu voir sur les avis de recherche. Il était en bonne santé, bien habillé et arborait un petit sourire méprisant au coin des lèvres.
Il fut surpris dans ses réflexions par des coups portés à la grande porte d'entrée du château.
Le jeune homme fixa Rogue avec surprise : ils avaient déjà eu la visite de Mortimer, mais lui et Hellth s'étaient posés en haut du château après les avoir prévenu télépathiquement de leur arrivée.
-Vous attendiez de la visite ? Lança Harry même s'il savait que ce n'était probablement pas le cas.
Et puis qui irait affronter le mauvais de temps de dehors pour grimper jusqu'ici, sur cette colline-cimetière, jusqu'à l'ancienne demeure de Gellert Grindelwald ?
Son professeur lui fit signe de ne pas bouger et sortit sa baguette avant de s'avancer souplement vers l'un des battants et de le déverrouiller, prêt à lancer un sort à la moindre attaque qui pourrait provenir de dehors.
Mais il n'y eu aucun sortilèges, juste un tas de vieux tissus trempés qui remua. En plissant les yeux, Harry put repérer en fait une tête à moitié caché par des cheveux mouillés et plaqués.
-Eh bien Severus, est-ce une façon d'accueillir le témoin de ton mariage ? Fit une douce voix masculine aux chaudes intonations.
Rogue grogna et rangea sa baguette.
-Lupin ! Entre au lieu de nous faire profiter de l'orage !
Lupin ? Remus Lupin ?! Songea Harry en observant le tas de tissu trempé s'avancer et refermer la porte derrière lui.
-Vraiment, quelle idée de venir maintenant ! Continuait à râler Rogue comme si Lupin avait amené avec lui le mauvais temps.
-Je passais dans le coin… Et comme il commence à faire trop froid pour voyager je me disais que je pourrais rester avec vous avant de rejoindre l'Ordre…
-Chut ! L'interrompit vivement Rogue avant de donner un coup d'œil dans la direction d'Harry qui en fronça aussitôt les sourcils en voyant qu'on lui refusait une information.
Lupin sembla néanmoins frappé par la foudre en se rendant compte de sa présence :
-Merlin ! Harry ! Tu… (il se tourna vers Rogue) C'est le portrait de ses parents… Mais ne devrait-il pas être aux dernières nouvelles dans l'Archipel du Couchant ? Et où est sa dragonne ? (il se tourna à nouveau vers lui et s'avança) Oh my, je suis désolé, je dois t'apparaitre comme un vieux fou. Je suis…
-Remus Lupin, un ami de mon père et de Sirius. Un loup-garou. L'ancien prof de défense génial de mes amis. Ron me raconte tout, termina Harry comme si ça expliquait tout. Et je n'ai jamais mis les pieds à l'Archipel du Couchant pour l'instant, c'est une couverture.
-Je vois, fit l'homme qui continuait à être légèrement perturbé. Tu es un petit futé, pas vrai ? C'est juste… beaucoup d'émotion pour moi de te voir ici, je ne m'y attendais pas.
-Je vous ais envoyé des lettres, Monsieur, quand j'ai appris votre existence, mais mon lézard de feu et ma chouette sont tous les deux revenus bredouilles…
-C'est que je bougeais sans cesse pour ne pas être repéré. Il y avait… Certaines personnes qui suivaient ma trace. Cela ne m'étonne pas que tes familiers n'aient pas réussis à me trouver. Je suis heureux de pouvoir enfin te rencontrer…
-Après un bain, des vêtements propres et un repas, peut-être ? Suggéra Rogue en roulant des yeux. Mr Potter sort d'une leçon et a besoin de se restaurer et de se reposer avant le cours de Sirius…
-Sirius te donne des cours ? S'étonna Lupin.
Harry lui fit un grand sourire, appréciant vraiment ces moments avec son parrain même s'il pouvait se montrer strict quand il le fallait.
-Il m'apprend en ce moment le maléfice d'Entrave.
-C'est un sort très utile en duel. Cela peut te donner l'avantage dans de nombreuses situations… Je connais…
Lupin fut tiré en arrière au milieu de sa phrase par un Rogue grognon :
-Plus tard. Trouvez-vous une chambre libre pour en faire une tanière et ne remontrez le bout de votre museau qu'une fois présentable ! Vous allez finir par faire croire à Mr Potter qu'il est convenable de tenir une discussion habillé en haillons tout en sentant le poisson pourri – ce qui serait dommageable avec mes efforts d'en faire une personne convenable!
-Bien sûr, très bien, bégaya un peu Lupin en s'éloignant, perplexe, avant de renifler l'une de ses manches par curiosité.
Harry ne put l'observer plus longtemps puisque Rogue l'attrapa par le bras et le traina derrière lui jusqu'à la cuisine tout en grommelant au sujet d'influence désastreuse.
Mais c'était trop tard, quoique Rogue puisse attendre de lui, car la curiosité de l'adolescent était réveillée et elle jugeait que Lupin pouvait lui apprendre beaucoup de choses.
-D-
Sirius fut bien sûr extatique de l'arrivée de Lupin parmi eux. Et même s'il ne dédaigna pas son enseignement envers Harry, ce dernier put le sentir distrait durant toute la durée du cours.
Et puisqu'Harry avait malgré tout réussi à ralentir un coussin aujourd'hui –sachant qu'habituellement il se le prenait dans la figure ou finissait par le faire exploser- il poussa sa chance un peu plus loin alors qu'il rangeait leur « matériel » de cours avec Sirius :
-Sirius, tu sais toi ce qu'est l'Ordre dont parlait Rogue et Mr Lupin ?
Tout d'abord, Sirius renifla avec dédain, puis il finit par répondre :
-Quelque chose dont je ne fais plus partie… Et auquel je ne crois plus. Tu ferais bien d'ailleurs de te tenir à l'écart de tout ça.
-Mr Lupin en fait partie, lui.
-Remus est… Disons qu'il est enchevêtré dans la reconnaissance qu'il doit à Dumbledore. Tu savais que les loups garous n'ont habituellement pas de droit à l'éducation de Poudlard ? Normal, d'une certaine façon, c'est un risque un peu trop sérieux pour les autres élèves… Surtout qu'à l'époque il n'y avait pas encore de potion pour tuer les instincts sauvages pendant la Pleine Lune. Mais Dumbledore a permis à Remus d'avoir une scolarité aussi normale que possible…
-… Je ne sais pas si c'est gentil de sa part ou atrocement imprudent… Commenta Harry.
Mais venant de l'homme qui laissait une école ouverte alors qu'un monstre pétrificateur rodait, ça semblait cohérent.
-Il a vu le bon en Remus, comme il est capable de le voir chez les gens… Il savait que ça se passerait bien… En fait ça c'est presque bien passé – mais c'était moins à cause de Remus que ma propre faute…
Sirius ferma leur malle de rangement et s'assit un instant sur elle, les yeux fixant le paysage derrière les grandes fenêtres.
-C'était une autre époque… Remus avait une foi inconditionnelle en Dumbledore et ton père et ta mère l'appréciaient aussi beaucoup. Moi… Eh bien, je ne lui suis pas redevable. En rien. C'est à tes grands-parents, et ainsi qu'à un de mes oncles, que je dois ma liberté et ce que je suis aujourd'hui. Un des rares Black non pourri. J'ai néanmoins intégré l'Ordre du Phoenix à l'époque pour lutter avec mes amis contre Tu-Sais-Qui… Et quel bien cela m'a apporté ? Il n'y en a pas eu un seul pour me croire et me soutenir après l'assassinat de tes parents.
-Je suis désolé… Si j'avais pu le savoir plus tôt…
-Arrêtes Harry, tu es la dernière personne à pouvoir t'en vouloir. Tu as été autant la victime que moi. Et puis bon… J'attendais cela de Dumbledore. Mais l'homme qui a vu le bien en un jeune loup-garou n'a apparemment pas vu le bien en moi. Autant pour son « incroyable clairvoyance » ! Ricana Sirius dans une sorte de grincement amer.
-Je ne l'aime pas.
Les mots passèrent par les lèvres d'Harry avant même qu'il n'ait pu l'empêcher, alors même qu'une sensation lourde et désagréable l'envahissait.
-Qui ça ? Demanda Sirius qui le fixait à présent, un peu étonné.
-Dumbledore, reprit Harry en fronçant les sourcils. Je ne l'aime pas.
Il déglutit difficilement, cherchant à analyser ces impressions étranges qui le parcouraient. Et surtout d'où venait cette affirmation. Il se méfiait de Dumbledore, oui, il n'appréciait plus autant ses façons de faire qu'à l'époque où il était un tout jeune sorcier facilement impressionnable, mais ça ne voulait pas dire qu'il éprouvait ce rejet presque épidermique pour le vieil homme.
Se détournant de Sirius et se coupant de la discussion, il s'efforça de faire le vide en lui pour chercher une possible intrusion. Parce que… Tout ça… Ca ne semblait pas venir de lui.
Il essaya de repousser cette impression – cette lourdeur – non, cette noirceur, mais il n'était vraiment pas encore au point. Il avait l'impression de forcer contre du vide.
Une main sur son épaule lui fit perdre le fil de sa tentative et il se retourna vers Sirius qui avait l'air inquiet pour lui :
-Harry ? Ça va ? Tu n'as pas à t'en faire. Ce n'est pas grave si tu n'aimes pas Dumbledore. Je ressens la même chose. C'est pourquoi j'ai refusé son offre de reformer l'Ordre avec lui et les autres. Et comme il était trop insistant, je lui ai refilé la vieille baraque de mes parents pour qu'il puisse en faire son repère. Même si au fond, c'est plus un cadeau empoisonné !
Harry se força à sourire pour le rassurer, mais il était toujours un peu déboussolé sur ce qu'il venait de se passer.
Néanmoins, il était content d'avoir parlé de tout ça avec son parrain. Pour de nombreuses considérations politiques bien sûr –Dumbledore formant une sorte d'armée secrètement- mais aussi parce que cela lui permettait de comprendre un peu mieux les liens qu'il y avait entre les trois adultes présents dans ce château – ainsi que leur rapport de force.
*Voilà que je me mets à parler comme Desclare…* Soupira mentalement Harry en roulant des yeux, exaspéré envers lui-même.
-Je vais aller voir Remus, annonça Sirius avec une joie telle qu'Harry pouvait presque voir sa version animagus battre follement de la queue. Tu viens avec moi ?
-Non, déclina Harry, je vais rester un peu pour m'entrainer.
*Et méditer. J'ai l'impression que je tiens quelque chose, là…* Ajouta pour lui-même Harry en tournant son regard vers l'extérieur, et la pluie qui tombait toujours.
-D-
-Qui a préparé ça ? Demanda brutalement Lupin en fixant avec suspicion les lasagnes aux épinards qui trônaient au centre de la table.
-Aujourd'hui ça ressemble au moins à quelque chose, contempla avec philosophie Harry avant de se faire frapper sur la tête par une cuillère en bois.
Sirius croisa les bras en les toisant sombrement du regard.
-Sache, Remus, qu'il s'agit de mon défi personnel.
-Ciel ! C'est bien toi… L'affaire des cannellonis n'avait pas suffi ?
Les joues de Sirius s'empourprèrent légèrement en même temps qu'Harry demandait « quelle affaire des cannellonis ? ».
-Une sombre histoire de pâtes, de nuit blanche aux toilettes et de deux semaines à l'infirmerie de Poudlard.
-Je me contente de suivre les recettes maintenant, intervint le concerné, très embarrassé.
-Le pire dans l'histoire, c'était la fille… Continua Remus avec un air grave.
-Quelle fille ?
-PERSONNE Harry ! Et ça suffit maintenant ! Ce que je fais maintenant est tout à fait digeste ! Ca… n'a juste pas encore très bon gout. Remus, tu serais prié de laisser les vieilles histoires enterrées là où elles le sont. J'espère devenir un homme meilleur ! Pour Severus !
Les deux anciens gryffondors fixèrent alors leur regard sur l'homme silencieux juste là qui faisait un peu la mine.
-Trop flatté, marmonna ironiquement Rogue.
-Allons, Severus ne t'a certainement pas épousé pour tes qualités de femme au foyer, commenta Lupin avec un ton très raisonnable.
Le regard du concerné s'éclaira alors, comme quelqu'un qui voit la lumière au fond d'un tunnel et il se leva précipitamment de sa chaise pour fixer avec détermination son mari :
-Oui, Lupin a raison ! Je me fiche que tu sois capable de cuisiner correctement un repas ou de plier correctement une chemise ! Je t'aime tel que tu es !
La dernière phrase sembla résonner un peu trop longtemps dans la cuisine alors qu'un silence gêné l'accompagnait.
A la décharge de Rogue, ce dernier resta inflexible dans son expression alors qu'il venait de faire une déclaration à peu près romantique devant public. Harry soupçonnait un gros fond de calcul dans tout cela, mais Sirius ne dû pas le voir car il se mit à rougir violemment, puis rapidement, un sourire carnassier vint remplacer les couleurs alors qu'il glissait jusqu'à l'autre grand brun pour se lover contre lui.
Si Harry n'avait pas été dégouté, il aurait pu admirer la façon dont leurs deux corps s'emboitaient harmonieusement ensemble.
-C'est la troisième fois, Severus… Je vais finir par croire que tu le penses vraiment, roucoula Sirius en caressant d'un doigt la mâchoire de son compagnon.
A ses yeux de braises, Rogue répondait par un regard profondément noir et sérieux.
-Je n'ai jamais dit le contraire, répondit-il avec une voix plus rauque.
Harry tira la langue, écœuré et repoussa son assiette.
-Ca y est, ils m'ont coupé l'appétit…
-C'est mignon, non ? Fit Lupin, à ses côté, imperturbablement souriant.
-Oh Severus…
-Sirius…
Et les deux amoureux décidèrent alors de s'embrasser passionnément alors qu'Harry s'étranglait d'horreur de l'autre côté de la table et que Lupin riait doucement, amusé.
-Pas devant nous ! Pitié ! Trouvez-vous une chambre ! Les supplia Harry dans le vide puisque les deux amoureux étaient trop occupés à s'adorer pour faire attention à autre chose.
Lupin se leva alors et fit signe à Harry d'en faire de même.
-On devrait les laisser. C'est leur lune de miel après tout et je ne suis pas certain qu'ils aient vraiment eu l'occasion d'en profiter.
Harry se sentit un peu coupable et emboita le pas à l'ancien professeur, non sans avoir d'abord récupéré un truc à grignoter. Il suivit l'adulte par reflexe, n'ayant rien d'autre à faire si ce n'était aller se coucher…
Ou bien il pourrait aussi répondre au dernier message de Charlie.
A son mot succinct et sec s'était succédé plusieurs autres petits mots – un peu à l'image de ce que les élèves se passent en classe en cachette. Il ne savait pas trop ce qu'ils faisaient tous les deux, parfois courtois, parfois anecdotique, parfois vengeur. Comme si ni l'un ni l'autre ne voulait laisser l'autre avoir le dernier mot.
Il récupéra le dernier qu'il avait froissé dans sa poche, celui qui disait « Je n'accorde pas ma confiance à n'importe qui, alors oui, j'ai beaucoup de considération pour mes amis et j'aimerais que tu en ais tout autant. Ce n'est cependant pas le cas, pourquoi ? »
C'était un trop gros morceau, un sur lequel Harry n'avait pas vraiment envie de se pencher. Il avait néanmoins déjà réfléchi à un début de réponse. Quelque chose comme : « Le respect est quelque chose de réciproque. S'ils ne me le donnent pas, je ne leur donnerais pas le mien. ».
Ça pourrait tout aussi bien être tout le mot entier et Harry s'amusait à imaginer Charlie pester contre lui depuis la Réserve.
Il fourra à nouveau le papier dans sa poche et allongea le pas pour rattraper Remus qui s'était arrêté face à une fenêtre, fixant la face de la montagne qui n'était pas recouverte d'ossements.
-Mr Lupin, ça ne vous dérange, pas, vous, qu'ils soient ensemble ? Demanda Harry. Je veux dire… Il s'agit de Rogue après tout. Et vous avez bien vu qu'il utilise ses sentiments envers lui pour le manipuler.
*Ne JAMAIS tomber amoureux d'un serpentard.* Se rajouta t'il pour lui-même.
Lupin lui sourit légèrement, son visage doux malgré les grosses cicatrices qui le traversait.
-J'aimerais beaucoup que tu m'appelles Remus, Harry. Et oui, j'avais quelques inquiétudes au début. J'avais peur que Severus n'en profite pour se venger… Mais il semblerait que lui-même se soit fait prendre au piège des sentiments. Tu dis que Severus manipule Sirius ? Mais notre ami le fait aussi très souvent, sinon comment expliques-tu ta présence ?
-Ah, réalisa Harry. C'est vrai.
-Et puis tout le monde est obligé de manipuler Sirius, il est tellement sûr de lui qu'il faut nécessairement ruser pour lui faire comprendre qu'il se met en danger ou qu'il embête son entourage. Je pense que Severus a la force mentale pour le supporter et je suis heureux qu'ils se soient trouvés. Un peu envieux aussi je suppose.
-Vous pourriez trouver quelqu'un, proposa Harry bien que pour sa part il ne voyait pas vraiment le besoin de se presser.
-Ce n'est pas aussi facile que ça… C'est compliqué. Je ne pense pas qu'une femme souhaiterait supporter le poids de ma malédiction. Ni risquer d'avoir une descendance avec moi.
Harry ricana ironiquement :
-Ca ? Une malédiction ! Croyez-moi Remus, je sais ce qu'est une malédiction : on a prophétisé que je n'aurais jamais d'enfant. Et je ne suis même pas un loup-garou ! Alors je ne pense pas que votre cas soit aussi désespéré !
L'air choqué de l'adulte à ses côté fit hausser des épaules à Harry.
-C'est comme ça. Et ça ne me préoccupe pas vraiment pour l'heure. Par contre je ne comprends pas pourquoi, si c'est si compliqué pour vous de vous trouver une amoureuse, vous n'allez pas voir du côté des meutes ? Vous seriez plus heureux parmi les vôtres, non ?
-J'ai eu la chance de côtoyer une meute ces derniers temps, mais je n'y ais pas ma place. Sans parler du quotidien difficile, je ne peux pas accepter d'être… Un tel monstre. Entrer dans une Meute, ce serait devenir définitivement une créature des ténèbres. Bien qu'il ne me l'ait pas dit, je sais que Albus Dumbledore le pense aussi et que c'est pour cela qu'il m'a intégré autrefois à Poudlard, pour me garder sur la voie de la lumière.
Harry le fixa avec sérieux, cherchant à savoir jusqu'à quel point il croyait à ce qu'il disait, puis lâcha :
-C'est que des conneries tout ça.
Se détachant de la fenêtre, il reprit son chemin sans tenir compte de l'homme décontenancé qui eut un moment de flottaison avant de le suivre.
-Que veux-tu dire par là ? Et que connais-tu des loups garous ?
-On les a étudiés en cours, à la Réserve, annonça Harry. Et franchement, j'ai comparé avec mes livres de Poudlard et on en sait bien plus que les sorciers à ce sujet. Peut-être parce que les sorciers ne se concentrent que sur les moyens pour éviter et combattre un loup-garou alors que nous, nous nous penchons d'abord sur leur mode de vie. Et peut-être aussi parce que la première chose que nous a appris notre Maitresse, c'est que les créatures des ténèbres, ça n'existait pas. Pas plus que la magie noire. C'est juste une vue de l'esprit.
-Une vue de l'esprit ! S'exclama Remus. Ce n'est pas une vue de l'esprit quand j'attaque un humain en vue de le dévorer !
Harry se retourna vers lui :
-Bien sûr que si. Parce que vous avez décrété qu'un loup-garou n'avait pas le droit de se nourrir. Pas d'humain, en tout cas. Parce que l'humain est placé comme être d'exception dans votre esprit, plus qu'un lapin ou une biche. On s'en fout de tuer une biche – ça fait de vous un simple chasseur- par contre un humain… Brrr. Ça vous transforme en horrible créature toute droite sortie de l'enfer ! Loups, dragons, vampires, tous diabolisés parce qu'ils ont le malheur d'être plus haut dans la chaine alimentaire. Donc, point de vue rigoureusement humain et sorcier.
-Les dragons ne tuent plus d'humains…
-Bien sûr que si, dès qu'ils ont en l'occasion, ils ne s'en privent pas. Sur le champ de bataille je ne pense pas qu'on retrouve tous les corps. En général, les races qui ont un jour mangé de l'humain s'arrangent pour pouvoir encore le faire – certaines en toute discrétion. C'est dans leur nature. Tous les dragons que je connais sont curieux du gout de la chair humaine et le fait de pouvoir y gouter les motive à aller au combat. En tant que chevalier, on sait qu'on a 50% de chance de se faire croquer un morceau par un dragon au cours de nos batailles. C'est aussi une raison pour laquelle on essaie de maintenir la paix le plus possible.
Il se tu, en attente d'une réaction qui mit un certain temps à venir de la part de Remus qui le regardait les yeux écarquillés.
-Je suis ébahi par le raisonnement, fit-il finalement. Accepter d'être…
-De la viande ? C'est ce qu'on est. Mais ça ne veut pas dire qu'on doit se laisser faire. Si un loup-garou essaie de me manger je m'arrangerais pour soit m'échapper, soit pour lui faire passer l'envie de me voir comme son prochain repas. Mais je ne vais certainement pas l'accuser d'être un monstre parce qu'il aura obéi au même instinct qui me fait ouvrir un placard pour me nourrir.
Se massant fortement le front, Remus ne semblait plus savoir quoi dire.
-C'est juste tellement…
Il fixa à nouveau Harry.
-…Cruel comme mode de pensée.
Non, c'était réaliste, du moins c'était ce que pensait Harry. On ne se voilait pas la face à la Réserve – pas question de se placer comme être exception et d'exacerber les individualités plus qu'elles ne l'étaient déjà. On disait que les chevaliers dragons avaient la grosse tête, mais peut-être que c'était aussi pour tenir une distance salutaire entre leur réalité dangereuse et la vie tranquille et pleine d'illusion réconfortante des civils.
C'était le gouffre qu'il y avait entre Charlie et ses frères… Une crevasse que tous les efforts d'Harry ne pourraient jamais combler. Mais une crevasse qu'il ne retrouvait heureusement pas entre Sirius, Rogue et lui.
Mais qu'il voyait en Remus.
-On dirait que les Réserves ont une toute autre conception des races magiques, émit finalement Remus. Et même si une partie de moi est horrifiée, je dois avouer que je serais curieux de comparer mes connaissances aux tiennes Harry.
Et ce fut comme ça qu'un nouveau « cours » avec Remus commença.
-D-
Avec la fin de l'automne une nouvelle routine s'installa pour Harry : le matin restait consacré à l'occlumentie- maudite discipline qui continuait à lui filer entre les doigts – après manger, c'était au tour de Sirius de lui apprendre des sorts. Après le sort d'entrave, il vit celui du bouclier, puis le stupefix et actuellement ils travaillaient sur « Diffindo ». S'ils continuaient à avancer aussi vite, Sirius lui avait promis d'essayer de lui apprendre le sort de patronus qui l'intriguait énormément.
Ensuite était le moment où Harry laissait les deux amoureux se retrouver, et alors il rejoignait Remus dans la bibliothèque du château pour discuter autour d'une tasse de thé de créatures magiques et de ses voyages.
Malgré son point de vue très ancré « sorcier de la lumière » le loup garou restait un homme d'expérience très intéressant à écouter. Avec Absinthe couchée sur ses cuisses, Harry passait un excellent moment et engrangeait toutes les informations qu'il pouvait sur une géopolitique plus réaliste que celle qu'il voyait avec Desclare devant d'immenses cartes.
Encore une preuve qu'il ferait mieux d'aller sur le terrain pour comprendre les véritables besoins des populations qui bénéficiaient de leur défense.
-Tu connais vraiment un grand nombre de créatures magiques… Réalisa Remus, songeur. Hum… Il va falloir que je me creuse la tête pour trouver quelque chose que tu n'as jamais vu.
Harry le laissa réfléchir pendant plusieurs jours, attendant avec impatience ce qu'il pourrait lui préparer. Sa curiosité augmenta lorsqu'il remarqua que le loup-garou visitait les pièces du château les unes après les autres, comme à la recherche de quelque chose.
Un matin, finalement – un jour qui sentait l'hiver malgré la clarté d'un soleil et du ciel bleu – Remus vint voir Harry avec un grand sourire :
-Ca y est, j'en ai trouvé un !
-Trouvé un quoi ? Demanda Harry de façon à peu près compréhensible à cause du toast qui occupait sa bouche.
Rogue devant lui grinça des dents face à son comportement quand l'autre homme lui répondait par un sourire énigmatique.
-Je te montrerais ça cet après-midi.
-Merci Lupin, grogna Rogue, je viens de perdre toute sa concentration pour la matinée…
Harry se garda bien de lui dire que, concentration ou pas, il était actuellement coincé dans sa progression en occlumentie. Il savait désormais sentir quand une autre conscience l'attaquait, mais il n'arrivait pas à l'empêcher d'entrer dans sa tête.
Il lui fallait toujours batailler en laissant au passage son agresseur voir trop de choses de lui. En l'occurrence il s'agissait de Rogue et même s'il devait louer sa discrétion à ce sujet, ça ne lui faisait pas plaisir de lui donner autant d'armes contre lui.
Quand vint le moment de retrouver Remus, ce dernier le guida hors de la bibliothèque pour une longue traversée du château, jusqu'à des pièces qui étaient restée dans leur état originel, poussière et toile d'araignée incluses.
-Ca, c'est un cours que j'ai fait avec tes amis de Poudlard, commença Remus en le faisant entrer dans une chambre où rien de véritablement particulier ne ressortait.
-Je croyais qu'on devait voir une créature magique, fit Harry en tournant sur lui-même pour chercher une trace quelconque.
Remus gloussa et l'encouragea à avancer vers une commode.
Le troisième tiroir se mit alors à trembler furieusement.
Harry se plaça aussitôt en garde, même s'il évaluait la taille de la bête à celle d'un chat. En plus, l'homme à ses côtés ne semblait pas vraiment inquiet.
-Qu'est-ce que c'est ? Demanda-t-il alors.
-C'est un épouvantard.
Harry fronça le nez, essayant de se remémorer les cours et les livres qu'il avait lu au cours des dernières années. Il lui semblait bien y avoir eu une mention à un nom approchant, mais… C'était plutôt anecdotique.
-Les épouvantards sont des créatures dont la forme originelle est inconnue. Mais comme tu le vois, elle peut tenir dans de très petits contenants. Ils se cachent toujours dans des lieux fermés et obscurs… Et s'ils sont découverts, ils prennent alors l'apparence de ce qui fait le plus peur à la personne la plus proche de lui… ou bien s'il est face à un groupe, il prendra une apparence combinée afin d'effrayer le plus de personne possible.
-Pourquoi fait-il ça ? Demanda Harry en continuant d'observer le tiroir qui tremblait. Pour se nourrir ou pour se défendre ?
La question sembla surprendre Remus puisqu'il resta un instant silencieux.
-En général, un pouvoir apparait souvent motivé par ces deux raisons, expliqua Harry.
-Eh bien… Pour se nourrir je dirais. Les épouvantards absorbent la peur…
-Je crois-moi que c'est pour se défendre. Vous le voyez : il nous prévient de ne pas l'approcher. Ça me fait penser aux serpents ou même à ce dragon africain poids plume qui possède une collerette qu'il déploie lorsqu'il est en danger pour paraitre plus impressionnant… Cette créature a clairement peur qu'on l'approche et essaie de nous faire peur. D'ailleurs c'est probablement pour ça qu'elle vit cachée dans un meuble. Elle ne veut pas être dérangée.
Il se tourna vers son professeur qui le fixait, tout perplexe. Il se reprit quand même :
-Ils ne vivent pas tous caché, mes parents se sont rencontrés parce qu'un épouvantard avait pris ma mère pour cible. En fait, mon père a passé beaucoup de temps à enfermer des épouvantards qui menaient la vie dure aux gens… Plus un épouvantard absorbe la peur des gens, plus il devient grand et puissant. Et malheureusement ils sont capables de copier plus que l'apparence de ce qui fait peur : il possède aussi leurs capacités, quoiqu'en moindre puissance. Si un epouvantard prend l'apparence d'un cobra, sa morsure sera venimeuse…
-Peut-être, mais ça ne veut pas dire qu'à l'origine ces epouvantards ne se sont pas sentis menacés, répliqua Harry. Beaucoup de créatures deviennent violentes quand elles sont acculées. Cet épouvantard là est resté probablement sans « nourriture » pendant des années, il devrait logiquement sortir de sa cachette pour nous attaquer. Pourtant il reste là à trembler dans son tiroir.
-Tu es déstabilisant, tu sais, Harry ? Fit Remus avec un rire consterné. Quand j'ai parlé des épouvantards à mes élèves de Poudlard, tout le monde avait deux questions : quelle était sa plus grande peur, et deuxièmement : comment le neutraliser. Pas un ne l'a clairement identifié comme un être vivant, mais plutôt comme une entité maléfique et un parasite à se débarrasser. Après, il est vrai qu'on voit les épouvantards en cours de Defense, et non pas en cours de Soins aux créatures magiques…
-Eh bien, la moitié de mon être est un dragon, se justifia Harry. Je ne peux décemment plus voir de la même manière ce que je considérais autrefois comme des « animaux ». Et puis… La Magie que l'on apprend à la Réserve se base beaucoup sur un côté un peu mystique qui veut que l'on soit une partie d'un grand tout et que chaque chose à une raison d'être… Alors… Je ne peux pas penser qu'une chose existe seulement pour nous nuire. Il y a une raison d'être aux épouvantards, aux loups garous et même aux détraqueurs… Même si elle ne nous apparait pas évidente… Mais je suis néanmoins curieux de connaitre la manière de se défendre comme notre « ami » du tiroir.
Remus eut un sourire amusé.
-Eh bien notre « ami du tiroir » déteste les rires. Donc la façon de le renvoyer dans sa tanière consiste à lui faire prendre une apparence ridicule.
Harry fit la moue :
-Métamorphose intrusive sur une créature qui ne fait que se défendre. Ça ne me plait pas.
-Ce n'est pas vraiment une métamorphose, le sort « Riddikulus » exploite en réalité les capacités naturelles des créatures métamorphes. C'est plus comme si elle embrouillait l'épouvantard pour l'obliger à produire une nouvelle métamorphose, mais avec cette fois-ci, l'image qu'à en tête le lanceur.
*L'image qu'a en tête le lanceur…* Se répéta Harry, quelque chose attirant son attention dans cette phrase.
-Alors… Tu veux essayer ? Ou on laisse notre « ami du tiroir » tranquille ?
-On essaie, finit par dire Harry.
Il suivit attentivement les mouvements de baguette que lui montra Remus jusqu'à les effectuer parfaitement.
-Bon, maintenant réfléchis à ce qui te fait le plus peur… Et comment tu pourrais rendre ça amusant.
Ce qui lui faisait le plus peur ? Bon sang, il y en avait des choses… Peur de ne plus jamais retrouver son lien avec Talath… Peur d'être expulsé de la Réserve parce qu'il aura mis trop de temps… Peur de ne pas être à la hauteur… Peur du Vol de Talath… Peur de sa première expérience sexuelle … Peur de voir sa vision sur la bataille se réaliser… Peur qu'il arrive quelque chose à Talath en son absence. Peur qu'il arrive quelque chose à Talath tout court.
-Il y a trop de chose, se plaint Harry. Comment suis-je censé savoir laquelle me fait le plus peur ? Vous, vous savez ce que c'est ?
-Oui, c'est la même chose depuis bien des années… (puis devant le regard quémandeur de l'adolescent) La pleine lune, celle qui me fait perdre toute humanité et contrôle. Celle qui me transforme en monstre.
Harry finit alors par décider que ce qui lui faisait le plus peur, c'était la mort de Talah… Mais aller transformer ça en quelque chose qui le ferait rire… Peut-être si elle ne l'était pas vraiment et qu'elle faisait semblant pour amuser les enfants de la Réserve…
Ce fut pas vraiment convaincu qu'il se plaça devant le tiroir qui se mit à trembler plus fort.
-Désolé de te déranger, lui souffla Harry doucement tandis que Remus lui demandait s'il était prêt.
D'un mouvement de baguette, ce dernier obligea le tiroir à s'ouvrir. Harry avala nerveusement sa salive, puis une énorme patte dorée sortit du tiroir, suivit rapidement d'une deuxième et alors que le plafond et les murs s'assombrissaient comme en une brume profonde pour laisser la place nécessaire à un dragon de plusieurs mètres de haut.
C'était bien Talath, dans toute sa majesté, mais alors qu'il s'attendait à la voir à l'agonie, ensanglantée, les yeux blancs et lointains, l'écume aux lèvres à l'image des derniers instants du lézard de feu d'Hermione, elle le toisait de toute sa hauteur, les yeux rougeoyant de haine braqués sur lui.
C'était comme revenir dans cette atroce réalité que lui avait créé la Dame Blanche. Et lorsque sa voix – qui lui manquait plus que tout- résonna dans sa tête, Harry eut l'impression de se liquéfier en un petit tas de bouillie pathétique par terre.
/Pourquoi m'as-tu abandonnée ?/
Sa respiration se coupa alors que de son cœur jaillissait toutes les émotions qu'il contenait durant la journée, et qui le faisait désespérer lorsque le soleil se couchait et qu'une nouvelle journée se terminait. Peur, tristesse, mais surtout, culpabilité.
-Non ! Je ne t'ai pas abandonné ! Tenta-t-il de se justifier en cherchant à faire un pas vers elle.
Une poigne le retint et il entendit Remus derrière lui dire : « Harry, ce n'est pas… », mais Harry le repoussa sans aucun problème et se jeta en avant de sa dragonne :
-Jamais je ne t'abandonnerais je…
/ASSEZ DE MENSONGES !/ Le coupa Talath le museau plissé par la colère et ses crocs et babines révélées. /Tu crois que je ne sais pas ce que tu fais ici ? Comment tu profites joyeusement de tes journées avec Sirius et Remus ! Penses-tu sérieusement faire tout ce qui est possible pour me revenir ? Ou bien te complais-tu dans ces jours loin de moi ? Comment peux-tu simplement rire et sourire alors que tu as brisé notre lien ! /
Elle avait raison. Comme elle avait raison… Il était un être humain horrible à passer du bon temps alors qu'elle l'attendait. Un gout salé envahi sa bouche et il se rendit compte qu'il pleurait.
-Je…
/Je te déteste./
Harry fit un pas en arrière comme frappé physiquement. Il ne savait pas quoi dire puisqu'il était coupable. Elle avait tous les droits de le détester… En fait, elle devrait même le tuer.
/Je ne veux plus de toi. Je n'ai plus besoin de toi. D'ailleurs je n'en ai jamais eu besoin. Je t'ai fait croire que tu étais un être exceptionnel et que je t'aimais, mais en fait tu es simplement méprisable. Tout le temps à hésiter… Tout le temps si faible à dépendre des autres… Peux-tu simplement faire quelque chose par toi-même ? Oh regardes toi, maintenant juste à pleurer comme un bébé… Tu me dégoutes./
Les quelques larmes s'étaient en effet changée en sanglots qui se faisaient de plus en plus puissant au fur et à mesure que la voix marquait comme au fer rouge dans son esprit ses mots remplis de mépris.
Il se recroquevilla sur lui-même, espérant pouvoir en finir avec tout ça.
/Je peux aider pour ça…/
La tête dans les bras, il ne put voir qu'elle ouvrait une large bouche béante, une lueur rouge et brulante au fond de la gorge.
-Ça suffit ! Hurla brusquement Remus en tirant Harry en arrière, l'envoyant choir derrière lui tandis qu'il se plaçait au-devant, la baguette sortie prête à exterminer son cauchemar personnel.
Mais s'il s'attendait à une lune, ce en quoi se transforma la grande dragonne le tétanisa d'horreur.
C'est le son d'hoquet horrifié qui sortit Harry de sa propre transe, ainsi que la voix masculine, inconnue, et éraillée qui résonna dans la chambre :
-Re…mus… Tu m'as…
Se retournant pour voir ce qu'il se passait, Harry découvrit sur le tapis poussiéreux de la pièce un énorme loup-garou brun, le poil légèrement ponctué de gris, qui tenait entre ses crocs la gorge épaisse d'un adolescent rondouillard, en uniforme de gryffondor, qui avaient de grands yeux écarquillés d'effrois.
-Tu… M'as… Répéta t'il.
Et alors le loup referma ses crocs et un flot de sang jaillit d'entre les dents acérées, se déversant sur le sol abondamment. Cela n'empêcha pas l'adolescent de continuer à parler en fixant Remus avec effroi. Toujours les même mots, sans la fin, comme si lui-même n'arrivait pas à le réaliser. Le corps fut lâché, inerte, et le loup garou commença à s'en nourrir dans de grands bruits mouillés et spongieux.
Et même Harry qui avait vu des animaux se faire mettre en charpie par des dragons n'arriva pas à se détacher du spectacle morbide, la nausée menaçant à chaque craquement d'os, à chaque regard du jeune gryffondor qui continuait à ânonner sa phrase. Les bras arrachés du tronc, le ventre ouvert sur tout un tas d'entrailles que le loup fouillait du museau.
*Il se nourrit. Il ne fait que se nourrir…*Essaya de relativiser Harry même si, en fait, là, il se sentait comme regrettant beaucoup d'avoir fait le malin plusieurs jours auparavant. « C'est juste naturel »… « Une plus haute place dans la chaine alimentaire »… Crétin innocent !
-Tu… M'as…
Et il fallait faire taire ce garçon… Arrêter ça ! Complétement dégrisé, si on pouvait le dire, de sa propre expérience avec l'épouvantard, Harry se rappela que Remus lui avait dit qu'il affrontait toujours, normalement, une pleine lune… Alors où était la lune et qu'est-ce que c'était que cette horreur ?
Tournant son regard sur le dos de son professeur, Harry pouvait voir qu'il était complétement cloué sur place et qu'il tremblait nerveusement de tout son corps.
Il n'y avait clairement pas de « ridikulus » de prévu pour arrêter tout ça. Harry le pourrait, ce n'était pas SA peur, mais s'il s'approchait, alors l'épouvantard reprendrais la forme de Talath… Et là…
Frustré, il ferma fortement les yeux à la recherche d'une idée, mais les bruits de mastication et de déglutition ne l'aidaient pas.
Oh si seulement Sirius ou Rogue pouvaient débarquer ! Mais ils étaient probablement en train de roucouler quelque part, sinon pire et ne savaient même pas où lui et Remus se trouvaient !
En résumé, il ne pouvait compter que sur lui !
Peux-tu simplement faire quelque chose par toi-même ?
Un écho de la Talath-épouvantard remonta dans son esprit et affermit un peu plus sa volonté.
Bon, qu'avait dit Remus sur les épouvantards ?
L'image qu'à en tête. Le détraqueur prenait l'apparence de ce que son spectateur a en tête. Il créé lui-même une situation effrayante pour que son agresseur pense aussitôt au pire pour lui…
La voix de Rogue s'imposa alors dans sa réflexion :
De nombreuses races magiques maîtrisent admirablement la legilimencie.
Mais oui ! Les épouvantards étaient des légilimens ! C'était pour ça qu'il savait EXACTEMENT ce que Talath avait à dire pour le détruire ! Il n'avait eu qu'à le désarçonner, puis à piocher ce qu'il voulait dans son esprit !
Et si son pouvoir était lié à ce talent… Alors l'occlumentie pouvait bloquer sa transformation. Si Harry lui barrait le passage à ses craintes, l'épouvantard ne saura tout simplement pas quelle forme prendre.
Encore fallait-il qu'Harry y arrive !
Il était toujours incapable de bloquer les attaques.
Se redressant de façon à se placer accroupi, prêt à foncer dès qu'il le pourrait, Harry essaya d'ignorer la scène d'horreur devant lui – il y avait de moins en moins de petit gryffondor rondouillard – et chercha désespérément ce qui pourrait l'aider à passer ce blocage idiot.
Rogue avait l'habitude de placer des faux souvenirs et des fausses pensées en avant de son esprit, ce à quoi les personnes tentant d'entrer dans son esprit se heurtait… Il se les répétait mentalement tous les matins afin de les garder présentes à son esprit. Harry avait essayé, mais il n'était pas bon avec ça. Il pensait trop. Il n'arrivait pas à garder un mental stable et posé où tout était à sa place.
Mais peut-être qu'il pourrait placer un vrai souvenir en barrière. Quelque chose qui découragerait les personnes d'aller plus loin et lui laisserait le temps de riposter. Un souvenir fort pour lui… Qui le protégerait.
Ta mère est morte pour te sauver la vie… Avoir été aimé si profondément te donne à jamais une protection contre les autres.
Il se souvenait encore des paroles de Dumbledore, à la fin de sa première année, parce que lui, orphelin détesté par sa famille avait été touché de savoir qu'il avait été adoré. Ne serait-ce que pour un temps.
Sa mère, donc… Mais le seul souvenir qu'il avait d'elle… C'était un éclair de lumière vert et sa voix qui l'appelait, effrayée, éplorée : « Harry ! ». Mais ça pourrait faire l'affaire. Ça DEVRAIT faire l'affaire.
Il broda un peu, retraçant dans son esprit l'image de sa mère, jeune, telle qu'il l'avait sur les photos. Elle était là, elle le protégeait. Elle ne laisserait personne l'atteindre sans passer d'abord par elle.
Ce souvenir fabriqué en tête, il se releva et s'avança vers le loup-garou et sa proie, jusqu'à se placer devant Remus.
Pendant un instant il put voir les regards du loup garou et de l'adolescent à moitié dévoré s'arrondir, comme s'ils n'en croyaient pas leurs yeux.
Puis se fut un amas confus de couleurs et de forme. Derrière lui, Harry entendit Remus se laisser tomber par terre lourdement et il tourna la tête un bref instant pour observer son expression hagarde et tirée.
Mais il ne pouvait pas s'occuper de lui, et garda bien en avant de son esprit l'image de sa mère, jusqu'à ce que l'épouvantard s'immobilise enfin.
Et là, ce n'était absolument plus rien d'effrayant, bien au contraire. C'était comme un ensemble de particules de poussières illuminées par la lumière qui stagnaient dans l'atmosphère en scintillant doucement.
Malgré ce qu'il venait de vivre, Harry ne put s'empêcher de sourire un peu. Après tout, ce qu'ils avaient vécus, ils se l'étaient imposés eux même. Cette jolie chose n'avait fait que révéler leurs angoisses – et c'était eux, en tout premier lieu, qui l'avaient dérangée.
-N'ais pas peur, tu peux rentrer dans ton tiroir, promis, je le refermerais derrière toi et plus personne ne te dérangera.
L'épouvantard sembla bouger doucement, puis les particules lumineuses filèrent, comme aspirées par l'obscurité du meuble. A leur suite, Harry referma délicatement la cachette, avant de s'éloigner, puis, enfin touché par le contre coup, ses jambes le lâchèrent et il se laissa glisser au sol.
Fermant douloureusement les yeux, cherchant avant tout à effacer l'image du garçon dévoré, il pensa à Talath.
Et c'était comme si son cœur se rétractait sur lui-même tellement il se sentait coupable et impuissant à rectifier la situation immédiatement. Ca courait dans son sang comme un torrent de frustration et de détestation de lui-même. Que ne donnerait-il pas pour pouvoir revenir en arrière et empêcher ce qui était arrivé ? Ne pas faire parler Desclare et garder son lien intact, ne jamais descendre dans les galeries abandonnées et ne jamais trouver le miroir d'obsidienne.
Mais même un remonteur de temps ne pourrait rien faire pour lui.
Quand il refit attention à ce qui l'entourait, il y avait une barre de carrée de chocolat sous son nez, et Remus attaquait le reste de la tablette en croquant rageusement dedans.
-Du sucre, du magnésium, fit-il. Ça te remettra un peu d'aplomb.
Harry le remercia et sépara un des carrés pour le jeter dans sa bouche. Il devait se forcer, car en réalité, il avait un peu la nausée.
-Je suis terriblement désolé, continua Remus. Tellement… De toute évidence je t'ai fait subir une expérience déplaisante avec ta dragonne, mais en plus je t'ai obligé à voir… (Son expression était torturée) Je ne m'attendais pas… à ça. Mais il est vrai que je n'avais plus affronté d'Epouvantard depuis… Depuis ce qui est arrivé avec Peter… Mon épouvantard a bien changé de forme… D'ailleurs, comment as-tu fait ?
-Occlumentie et il est redevenu inoffensif.
-Occlu… ?!
-Qui était ce garçon, le gryffondor ? Le coupa Harry.
-Peter… Peter Pettigrow.
Ah. Voilà ce qui expliquait tout. Ron avait écrit à Harry comment Remus s'était transformé en loup-garou et avait gobé Pettigrow sous sa forme d'animagus.
-C'était un criminel, commenta-t-il en reniflant nerveusement. Un meurtrier.
-Ca n'implique pas que je doive le…
Il ne put finir la phrase, enfouissant son visage dans ses mains.
-Il était un rat à ce moment-là.
-C'était autrefois un ami. Je l'ai vu grandir. C'était pour m'aider qu'il est devenu animagus…
-Et c'était stupide de sa part de s'enfuir en animal sous le museau d'un loup-garou, critiqua Harry. Mais si c'est là l'image que vous avez de vous, je comprends que vous ne vous aimiez pas. Je suis sûr que la réalité était moins glauque que ça… Tout comme elle est probablement moins dramatique dans mon cas…. De la façon qu'un épouvantard n'est en réalité, pas du tout effrayant.
-J'avais toujours cru que la leçon derrière les épouvantards était que le meilleur moyen d'affronter ses peurs était de les minimiser et de les rendre ridicule… Souffla doucement Remus. Mais peut-être qu'il faut juste les regarder en face et les comprendre… Mon père était un Expert en Apparitions Spectrales d'Origine Non Humaine, et j'ai toujours eu beaucoup d'admiration pour lui, ce qui explique, d'une certaine façon, mon attrait pour la défense contre les forces du mal… Mais à la lumière de ce que j'ai appris avec toi ces derniers jours, Harry, je me dis que j'étais aussi fermé d'esprit que lui et que bizarrement, je n'avais rien appris de la leçon qu'il a reçu… C'est, d'une certaine façon, à cause de mon père si je suis un loup garou. Parce qu'il a refusé de voir l'être vivant derrière l'apparence monstrueuse– parce qu'un jour il a perdu son sang-froid et a dit que les loups-garous étaient des êtres maléfiques, sans âme, ne méritant rien d'autre que la mort… Devant Fenrir Greyback. Pour le punir, ce dernier m'a mordu, attendant apparemment de voir si mon père mettrait sa menace à exécution sur moi… Bien sûr, il ne l'a pas fait.
Un silence étrangement tranquille après ce qu'il venait de se passer tomba sur la pièce et sur les deux hommes exténués. Harry mit un peu de temps pour réunir ses esprits et décréter que cette expérience, bien qu'éprouvante, n'était pas entièrement négative.
L'image de sa mère veillait désormais sur son esprit, ce qui allait lui permettre de chasser tous les maléfices que la Dame Blanche avait semé en lui.
Et peut-être que Remus Lupin se risquerait finalement à voir les choses en nuances de gris plutôt qu'en noir et en blanc, et à devenir autre chose que le loup domestique de Dumbledore. Oui, peut être que Remus pourrait être un futur allié.
A suivre…
Bon...J'espère vraiment que ça vous aura plu, j'espère que les derniers évènements n'ont pas rendu mon texte dépressif et morose. Je vais faire ce que je peux pour mercredi prochain… Mais si ma petite chérie est toujours portée disparue d'ici là, je sens que je vais faire une monstrueuse déprime. Allez, portez-vous bien, et pour ceux qui ont des animaux de compagnie, faites leurs pleins de bisoux.
