Hello,
Voici mon nouveau chapitre, un peu en retard. J'ai réussi à attraper la grippe la semaine dernière comme tout le monde en ce moment... Bref je vais mieux et voici le chapitre 37. Comme d'habitude vous pouvez me laisser un petit commentaire.
Bonne lecture,
Bisous,
XCheschireCat
Chapitre 37: Le bon choix
Harry n'aimait pas beaucoup sa nouvelle école, en fait il n'aimait pas vraiment être entouré de bruits, d'agitation et d'adultes. Heureusement il y avait les cours qui étaient intéressants, surtout les mathematiques où il pouvait apprendre plein de nouvelles choses. A cause de ça les autres élèves ne l'aimaient pas beaucoup et il n'avait pas réussi à se faire des amis. Tant pis, il préférait être seul de toute manière, à la limite il tolérait quand Jaime venait chez eux, (probablement parce que le blond amenait un peu du monde magique avec lui).
Dans la cour de l'école Harry gardait donc toujours un livre sur lui, ce qui était malheureusement une nouvelle source de moquerie de la part de ses camarades. L'enthousiasme pour l'école qu'il avait pu pendant son enfermement dans l'appartement s'était dissipé pour laisser place à une lassitude. Le garçon avait repris son activité favorite, la lecture, la seule différence était qu'il pouvait maintenant le faire sous un saule dans la cour de récréation.
Jusqu'au matin ou un surveillant vint l'interrompre.
"-Bonjour Harry." Fit l'homme, Luke, en s'asseyant à ses côtés. "Tu ne veux pas aller jouer au foot avec les autres?"
Harry fit non de la tête sans lever les yeux de son Bob Morane.
"Ça peut être marrant, tu sais?" Insista Luke. "Je vais leur demander de te faire une place dans leur équipe si tu veux.
-Non. J'veux pas." Répondit le sorcier qui en avait plus qu'assez des incitations des surveillants à sociabiliser mais ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase quand une main lui retira son roman alors que son aventurier de fiction allait confronter son grand ennemi, l'Ombre Jaune.
"-Aller, debout." Luke le prit par la main pour le redresser. "Tu vas voir que le foot est vraiment chouette." L'homme commença à l'entraîner vers le terrain où un petit groupe d'enfants couraient derrière un ballon.
"-Non! J'ai dit que je VOULAIT PAS." Hurla Harry de toutes ses forces, freinant des quatre fers. La poigne du surveillant failli le faire basculer dans le sable de la cour. Ses cris redoublèrent d'intensité mêlant la crainte à la colère, faisant s'arrêter Luke pour essayer de l'apaiser.
"- Calme-toi mon grand. Il faut pas se mettre dans des états pareils pour un foot.
-Lâchez-moi!" Ordonna l'enfant qui n'écoutait pas un mot de ce que le surveillant pouvait raconter préférant tirer par à-coups. Les autres élèves commencèrent à se rassembler autour du duo comme des piranhas ayant senti une goutte de sang. Ils formaient un cercle parfait autre d'eux, même les joueurs de foot avaient arrêté leur partie pour se mêler aux voyeurs
"-Lâchez-moi! Lâchez-moi! Lâchez-moi!" Répétait-il en boucle.
"-Harry tout va bien." Mais le garçon continuait en boucle comme un disque rayé. "Stop" Finit-il par hurler à bout de patience et Luke le secoua comme un prunier. "Ça suffit maintenant!"
Les deux se regardèrent en chien de faïence quelques minutes, Harry avait le souffle court, les joues rouges. Il était submergées par la colère. Il donna un violent coup de pied qui toucha Luke en plein dans les parties génitales ce qui le fit se rouler au sol, donnant l'occasion à Harry de s'enfuir. Le sorcier courut vers le portail de l'école qui était miraculeusement ouvert et il se retrouva dans la rue. Ses pieds le conduisirent directement chez lui, dans une ambiance qui lui paraissait surréaliste. Venait-il vraiment de s'enfuir comme un voleur? Il lui paraissait étrange d'être sur le pas de sa porte en pleine journée sans Dani pour l'accompagner.
Il entra par la porte bleue étroite qui menait aux escaliers en colimaçon dont le bois mal entretenu grinçait, même sous les pas aussi légers que ceux d'Harry. Comme convenu avec Dani, le garçon ne devait pas s'arrêter dans l'immeuble pour toujours monter le plus vite possible chez eux, pour ne pas déranger les gens qui y travaillaient. Pourtant l'une des filles que Harry connaissait se tenait assise au milieu de son chemin, c'était Angie. Elle semblait perdue dans ses pensées alors qu'une cigarette se consumait au bout de ses doigts, jusqu'au moment où elle vit Harry.
"-Salut." Marmonna-t-il en s'assoyant sur la marche à coté de la jeune femme.
"-Salut mon grand." Lui répondit-elle en faisant rouler les r avec son accent cubain.
La main d'Angie vint immédiatement lui caresser les cheveux comme à chaque fois qu'il était à proximité. "Tu ne devrais pas être à l'école à cette heure?"
Il haussa les épaules pour signifier son indifférence.
"-J'aimais pas y aller de toute façon. Les gens sont méchants là-bas.
-Oh mon poussin." Murmura Angie avant de le serrer dans ses bras. "Tu veux qu'on en parle à ta sœur?
-Non." Harry secoua la tête dans le giron de la femme." Elle est déjà tout le temps inquiète."
Angie hocha la tête et recommença à lui caresser les cheveux tendrement.
"-Tu veux que j'aille le voir moi, le directeur de ton école?
-Non.
-Tu veux que je demande au serbe de lui casser la figure?"
Il haussa de nouveau les épaules, lasse. A ses côtés Angie se leva d'un bond et prit le garçon par la main.
"-Allez, viens avec moi. Quand on est triste comme toi il n'y a rien de mieux que des pastelitos et ça tombe bien je sais où en trouver."
Perché sur ses hauts talons Angie remis correctement sa jupe multicolore avant de traîner le garçon dans son sillage. Après tout, il ne fallait jamais gâcher l'occasion de manger une pâtisserie.
Mondingus Fletcher avait appris à vivre en ayant différents créanciers qui lui couraient après. Il avait coutume de dire qu'il ne naviguait pas dans la vie mais qu'il slalomait avec l'efficacité d'une anguille. C'était un petit jeu pour lequel il était doué, du moins jusqu'à un certain point car certaines personnes étaient trop difficiles à esquiver. Comme Albus Dumbledore. Le grand manitou l'avait à plusieurs reprises aidé à se sortir de situations périlleuses, y compris une fois où il avait été question d'une albanaise et de l'envoyer à Azkaban. Il était maintenant l'heure pour le sorcier roux de payer ses dettes et de rendre l'appareil au vieux sorcier.
C'est pour cela que le sorcier se rendit dans la capitale italienne, à la recherche d'un adolescent. Comme disaient les moldus, c'était comme chercher une aiguille dans une botte de paille. Mondingus ne savait pas grand-chose sur le garçon si ce n'est qu'il avait transité par Clearwater ainsi qu'une photographie de son dossier d'admission dans l'établissement.
L'anglais commença par se rendre sur la plaza antica, l'ami d'un ami l'avait rencardé sur le fait qu'un adolescent qui correspondait à la description revendait de l'or moldu et se fournissait chez un apothicaire pas trop regardant. La boutique était une vieillerie coincée dans une ruelle étriqué mais toujours bondée, Mondingus emmitouflé dans une grande cape s'installa sur le trottoir en face. Il posa une tasse pour que les gens puissent lui mettre quelques pièces et il attendit. Le premier jour passa sans que le sorcier ne vit personne qui correspondait à la description, puis le second qui fut identique. Puis ce fut la première semaine mais Mondingus ne vit toujours personne.
Les jours assis sur le trottoir en face de cet apothicaire s'enchainaient et l'anglais commençait à se poser des questions sur sa mission, grandement aidé par un peu d'alcool. Il n'avait même pas le nom de ce gamin, juste les initiales M.S sur la photo du garçon. Cette dernière en noir et blanc laissait voir un gosse au crâne rasé à blanc et des yeux dures qui devait être claire. Son nez avait dû être cassé à plusieurs reprises et donnait l'impression qu'il s'était pris une vitre, le seul élément qui était vraiment distinctif.
D'après le directeur, il avait probablement les mains brûlées mais cette description ne suffisait pas à Mondingus qui commençait à perdre patience. Il se tournait donc vers le whisky pour lui tenir compagnie et passer le temps plus vite.
Jusqu'au dixième jour de surveillance, alors que la boutique allait fermer. Une tête blonde apparut avec les cheveux bien plus longs que sur la photo et au nez aplati comme celui d'un chat qui ne laissait aucun doute, c'était le garçon que Mondingus cherchait. Lorsque l'adolescent ressortit le roux le suivit dans la foule sans mal car avec son manteau moldu et ses cheveux impeccablement lustrés il se démarquait aisément. Il passa dans le monde moldu et Mondingus y vit une chance d'intervenir. Il attrapa fermement le garçon par le bras et pointa sa baguette sur lui.
"-Avance." Grogna l'anglais. "Aller, plus vite que ça."
Le sorcier souhaitait emmener le gamin dans une ruelle pour transplaner en paix mais la place devant le colisée ne s'y prêtait pas. L'adolescent en avait décidé autrement puisqu'il lui explosa un bocal fraichement acheté sur le crâne. Un débris de verre entailla l'arcade sourcilière de Mondingus et une substance gluante lui brûla les yeux. Sous sa poigne le bras de l'adolescent glissa et le sorcier lui lança un sortilège cuisant dans le dos qui freina efficacement le blond.
Mondingus peinait alors à garder les yeux ouverts et le gauche semblait fondre dans son orbite, alors fou de colère il n'en avait plus rien à faire d'être au milieu d'une foule de moldu.
"-Pétrificus totalus!" Criat-il alors que sa baguette crachat des étincelles et le garçon heurta brutalement le sol. En entendant la déflagration, les gens autour d'eux se mirent à courir et à hurler, permettant à Mondingus de transplaner dans un claquement sonore avec le garçon.
Le sorcier les avait ramenés dans une maison abandonnée où il dormait depuis quelques jours. L'arnaqueur avança tant bien que mal vers une chaise avant de se rendre compte que le transplanage l'avait désartibulé, comme le prouvait la tache ensanglantée sur sa chemise, mais la douleur de ses yeux lui paraissait bien moins supportable. Il fit jaillir de l'eau de sa baguette pour se rincer les yeux, il resta de longues minutes ainsi alors que la douleur se dissipait lentement. Le transplanage lui avait pris un petit morceau de peau au niveau de l'abdomen qui, bienheureusement, ne saignait plus trop.
"-Ho putain, tu m'as pas loupé." Grogna Mondingus en se redressant. "Petit con."
Les yeux de son prisonnier le suivaient avec panique alors qu'il retournait auprès de lui. Saucissonné sur le sol poussiéreux de la maison, il saignait abondamment de la tête et semblait avoir perdu une partie de son oreille. La flaque s'agrandissait autour de lui alors que son teint se faisait de plus en plus pâle.
Mondingus se sentit mal à son tour et retourna s'affaler sur sa chaise.
"-Finite." Murmura-t-il.
Le sort levé, le gamin mit un moment avant de bouger. Il porta sa main à son oreille qui continuait à perdre du sang.
"-Tu devrais éponger ça avant de finir exsangue." Le môme pressa un bout de tissu et le débit de sang diminua un peu, Mondingus préféra attraper une bouteille de gin qui traînait sur la table et en boire une rasade. "T'en veux un peu.
-Va te faire foutre." Cracha le gamin qui se redressa en position assise contre le mur. Sa main fermement appuyée sur le côté de sa tête laissait toujours passer un léger filet de sang qui diminuait de beaucoup la menace qu'il pouvait représenter. Dingus sortie la photographie qu'il avait dans la poche pour la jeter sur le garçon.
"-C'est bien toi là-dessus?"
Le garçon regarda à peine l'image avant de cracher:" Non, c'est mon jumeau maléfique.
-On va dire que c'est toi." Le sorcier agita sa baguette agacée. "Il paraît que tu t'es enfui de Clearwater et…
-Plutôt crever qu'y retourner!" Coupa l'adolescent avec véhémence et le sorcier pouvait comprendre. L'asile de Clearwater avait une sale réputation car les gens en sortaient changé pour toujours. Traumatisé, pour être exact. Merlin merci, Mondingus avait pu toujours y échapper.
"- C'est pas prévu au programme." Enchaîna l'anglais. "On m'a dit que tu avais réussi à te tirer de là-bas avec l'aide d'une gamine. Parle-moi d'elle.
-J'vois pas de qui tu parles."
Le sorcier haussa les sourcils peu convaincu.
"-Tu peux me parler où je peux te remettre aux autorités britanniques. Comme tu es mineur ils te renverront dans ton asile où à Azkaban selon leur humeur. Maintenant parle-moi."
Le gamin le toisa plusieurs minutes avec défi, en pleine lutte intérieure.
"-Ce n'est pas si cher payé." Fit Mondingus. "Quelques mots et je te laisse partir.
-Que veux tu savoir sur elle?
- Tout ce que tu peux me dire gamin.
-Elle était dans la chambre à côté de moi à Clearwater. Je ne sais pas pourquoi elle y était.
-Son nom?
-Je ne sais pas.
-A quoi elle ressemblait?
-Une gamine. Mince, rousse avec les yeux marron, rien de spécial. Vous devriez avoir sa photo d'entrée dans l'asile.
-Il n'y avait rien. Y'a des parents qui paient pour que rien n'apparaisse dans les archives. Dis-moi plutôt où elle vit?
-Aucune idée.
-Tu vas me faire croire qu'elle t'a donné un coup de main juste comme ça. Tu dois bien savoir quelque chose sur elle." Exaspéré par cette conversation qui n'allait nulle part Mondingus donna un coup de pied dans un meuble. "Il a dû se passer un truc entre vous."
Le blond fit une moue dégoutée en comprenant le sous-entendu du sorcier qui faisait les cent pas dans la pièce.
"-Elle a neuf ans, espèce de pervers. Qu'est-ce qu'il ne va pas dans ta tête?
-Ho tu sais j'ai vu pire. Donc elle a neuf ans? Et elle t'a aidé par amitié? Bien… Bien… Mettons que ça soit vrai. Dis-moi plutôt où elle vit.
-Dans Londres.
-T'as pas plus précis?
-Londres moldu? Je suppose."
Le sorcier soupira, désespéré.
"T'as même pas le quartier? Fais un effort."
L'adolescent ne dit plus rien à partir de ce moment, trop pâle pour continuer l'interrogatoire. Il devait avoir tourné de l'œil alors le sorcier s'approcha pour lui tapoter les joues mais tout ne se passa pas comme prévu. Le garçon était bien conscient et donna un coup de pied à Mondingus dans la main qui tenait la baguette. Cette dernière tomba au sol et l'adolescent lui en donna un deuxième dans le genou qui le cloua au sol. La dernière vision de Mondingus avant de s'évanouir fut celle du garçon s'enfuyant par la fenêtre.
Dani se tordit nerveusement les doigts avant de rentrer dans la salle de classe où elle allait retrouver les autres enfants de Kray. Piotr était de retour après deux semaines de convalescence en Irlande chez un prêtre qui était un sympathisant de la famille Kray et un indépendantiste. Le garçon avait eu la mâchoire brisée ainsi que quelques côtes mais rien que la magie ne puisse pas réparer, cependant il avait eu de la chance que Dani le trouve sans quoi il serait probablement mort.
La jeune sorcière entra donc dans la pièce alors que les trois garçons étaient réunis autour d'une table à jouer aux cartes.
"-Hey Dani!" S'exclama Jaime qui la vit en premier. "Content de te revoir." Le garçon était toujours aussi aimable et joyeux, parfois un peu trop pour Dani.
"-Salut tout le monde." Murmura la sorcière.
Grigori hocha la tête en sa direction, ce qui équivalait pour lui à un bonjour des plus chaleureux. C'est une preuve que les choses avaient changé entre eux.
"-L'héroïne du moment." L'acclama Piotr avec un peu d'enthousiasme et un autre sentiment qui ressemblait à du dédain. En bon joueur, le soviétique devait reconnaître qu'il devait une fière chandelle à Dani mais il ne le faisait pas de gaieté de cœur.
"-Toujours aussi charmant le ruskoff.
-Vous n'allez pas commencer tous les deux." Intervint Grigori. "Y'en a marre de vous entendre vous chamailler, Piotr tu viens tout juste de revenir. Vous cassez les couilles."
Toutes les têtes étaient tournées vers lui puis vers Jaime qui opina du chef. Le skinhead qui jusqu'à présent était perché sur une fenêtre descendit pour poser une main amicale sur l'épaule de Piotr. "Je t'aime comme un frère mais t'es vraiment chiant avec elle. Accepte le fait qu'elle t'ait sauvé la vie et remet les compteurs à zéro."
Dani alla s'asseoir dans son coin, suffisamment loin de Piotr, s'il lui venait à l'idée de se jeter sur elle.
"-Alors comment va ta mâchoire?" Demanda-t-elle un peu par curiosité et beaucoup dans l'espoir que parler soit douloureux pour lui.
"-Très bien avec les plantes et les potions que tu as faite. Merci de t'en inquiéter.
-C'est naturelle. J'imagine que c'est encore douloureux.
-Vous forcez pas trop tous les deux, vous allez finir par pondre." Cru bon d'ajouter Jaime en voyant leur effort diplomatique teinté de mépris. "Maintenant que tout le monde est là, tu ne veux pas nous dire comment c'était en Irlande?
-Ennuyeux à mourir." Répondit Piotr. "Comme à chaque fois."
Jaime se tourna vers Dani pour lui donner plus d'explications. "Il dit tout le temps ça mais en vrai le Père Cunningham est vachement sympa, même si t'es pas catholique. Genre moi par exemple j'suis protestant et pourtant il m'a laissé crécher chez lui quand je me suis péter des côtes l'année dernière. Son église est dans la campagne pas loin de Belfast et il y a plein de chevaux et les gens du village…
-J'te coupe Jaime, le décor est magnifique et tout le tralala mais on se fait chier comme des rats morts.
-Tu dis ça mais à chaque fois tu vas faire des courses avec les chevaux.
-Ils sont plus intéressants que les gens." Se renfrognât l'adolescent au cheveux noir. "Ceci dit, à partir de maintenant je le je ne manquerais plus jamais d'or. Regarder un peu ça les minus."
Piotr ouvrit grand la bouche pour leur montrer ses nouveaux plombages suite aux dents arrachées. Au fond de sa bouche, il y avait en effet plusieurs tâches dorées.
"-Tu ne devrais pas montrer ça à n'importe qui. Je connais quelques dockers qui n'hésiteront pas à te les arracher à la pince s'ils le découvrent. En ce moment je travaille au déchargement des bateaux dans l'équipe de Jonker. Ce gars est un sacré bâtard." Les mains de Jaime s'agitaient lorsqu'il parlait de Jonker, un homme qui n'avait pas hésité à pousser des gamins dans le canal parce qu'ils gênaient le déchargement bateau. "J'ai vraiment hâte que Killian leur règle leur compte une bonne fois pour toutes, comme de toute manière on leur vole toute leur cargaison d'armes c'est presque comme s'ils bossaient pour nous.
-Et toi tu veux aller balancer Jonker dans la Tamise pour te venger?" Demanda Piotr toujours intéressé par un peu d'action.
"-Et bah pourquoi pas?" Répondit Jaime avec véhémence. "Il l'aurait pas volé ce con."
Dani de son côté le regardait sans laisser transparaître le choc que c'était pour elle d'entendre Jaime tenir de tels propos. Le blond avait toujours été le plus mesuré des garçons et la sorcière ne le reconnaissait pas dans ces paroles acides. Jaime était gentil, chaleureux, souriant et joyeux. C'était un enfant de onze ans mais il lui rappelait Harry dans sa gentillesse et sa politesse. Seulement le monde dans lequel Killian leur demandait de travailler était rempli du pire de l'espèce humaine, alors au fond peut-être que Dani le comprenait un peu. En surveillant des familles Dani avait vu des femmes et des enfants être battues, des jeunes femmes qui arrivaient directement d'Europe de l'est et dont l'occupation ne laissait aucun doute. Des armes passer de main en main dans la rue, de la drogue être donné mais seulement pour rendre plus accro.
Elle ferma les yeux et pensa à Harry. Pour lui ça en valait la peine.
Les chaussures de Remus avaient des trous et la couture était en train de lâcher. Les multiples sorts que le loup-garou avait lancé dessus ne faisait que prolonger leur agonie. Cependant Remus n'avait pas les moyens de se payer une nouvelle paire de chaussures, il n'avait pas les moyens de se payer quoi que ce soit en fait. L'usage de drogue pour gérer sa lycanthropie l'avait mis sur la paille et la guilde des tanneurs rodait dans l'allée des Embrumes et le chemin de Traverse l'empêchait de trouver le moindre travail dans le monde magique. De fait, il n'avait plus eu de vrai travail depuis des mois et il avait dû vendre sa cabane au pays de Galles pour ne pas finir égorgé par des gobelins. Maintenant l'homme dormait dans les rues humides et glaciales de Londres et passait environ deux fois par semaine au foyer des sans-abris pour prendre une douche et un repas chaud.
Le mois d'octobre approchait à grands pas lorsque Remus se retrouva à déambuler dans les rues de Soho après être sorti du poste de police. Les policiers moldu l'avaient embarqué pour du vol à la tire, après quoi il avait eu le temps de cogiter pendant quelques heures dans une cellule.
Assis sur les marches d'un immeuble sordide, Remus regardait les trous dans ses chaussures en se demandant s'il ne devait pas tout simplement se jeter sous le métro le plus proche.
Seul Harry l'en empêchait. Il avait promis sur la tombe de ses amis de veiller sur leur fils et un maraudeur ne brisait jamais sa parole. Le sorcier essuya les larmes qui lui brouillaient la vue avec la manche de son pull élimé. Puis une main manucurée lui tendit un mouchoir en papier.
"-C'est mieux que les pulls, promis."
La personne qui lui avait tendu le mouchoir avait la grave, celle d'un homme. Pourtant il portait une robe moulante, incroyablement courte ainsi que des talons aiguilles terriblement hauts. Il, Remus se demandait s'il devait dire il, avait aussi des longs cheveux noir qui ondulaient dans le bas de son dos.
"-Merci… Heu" Remus ne savait pas trop comment continuer mais le nouveau venu vola à son secours.
"-Rodrigo mais le soir pour mes clients c'est Sofia.
-Merci Rodrigo.
-Alors tu n'es pas un client." Demanda-t-il joyeusement avant de s'allumer une cigarette.
"-Je pense que vous êtes bien trop cher pour moi et heu … vous êtes très … élégant? Élégante?... Mais…"
Le prostitué éclata de rire face au malaise de Remus.
"-Je suis pas ton genre.
-Non, pas vraiment.
-Trop femme ou trop homme?
-Un peu trop homme." Remus leva les yeux pour le regarder, il était lourdement maquillé mais la mâchoire carrée ressortait toujours l'association était inhabituelle pour le sorcier mais pas inélégante.
C'est le moment où le ventre du jeune homme en profita pour se faire entendre, il émit un long grognement de douleur face à la faim qui le tenaillait.
"-Les temps sont durs?" Demanda Rodrigo
Ce à quoi il eut un rire sans joie, c'était l'euphémisme du siècle.
"-Tu sais que de l'autre côté de la rue tu as moyen de te faire une centaine de livres en une soirée.
-Vous recrutez pour votre mac? Il vous paie les heures supplémentaires au moins?"
Une fois de plus Rodrigo éclata de rire.
"-Tu as la tête de quelqu'un qui va mourir sur le trottoir à cause de la faim où du manque. J'ai failli finir comme toi dans les rues de Brick Lane il y a quelques années. Bref si tu changes d'avis prend la porte bleue en face, il y a une sacrée fête ce soir."
Sur ces belles paroles, le prostitué repartit vers ladite porte bleue après avoir fini sa cigarette.
Maintenant Remus se demandait jusqu'où il était prêt à aller pour tenir sa parole.
Je sais que lire du Bob Morane au Royaume-Uni est improbable mais c'est le seul livre qui m'es venu sur le coup.
Pensez un laisser votre avis.
