Bonjour,

Voici un petit one-shot des deux frère Elric.

(Warning ) Il contient un peu de spoil sur la fin du manga !

Sur ce, bonne lecture !

"Sunshine. "

Paradoxalement, une joie immense envahit Edward quand il voit apparaître le corps de son frère. Ses cheveux blonds ont poussé, mais ils ressemblent plus à de la paille. Il a une pâleur marmoréenne et sa maigreur est affolante. Mais il est heureux car il est là, en face de lui. Doucement, comme pour ne pas le brusquer, il s'avance vers lui et lui tend sa main. Main que s'empresse de prendre Alphonse. La sensation des deux épidermes qui se touchent laisse une sensation réconfortante au cadet, il laisse échapper un sourire.

Tout aussi calmement, son aîné le soutient par le bras, l'aidant à marcher vers la sortie pas à pas. La lumière qui laisse entrevoir cette fameuse porte fait imaginer aux deux frères deux visions bien distinctes.

Edward voit le salut d'un futur meilleur en compagnie de son petit frère, celui des retrouvailles, le plaisir que celui-ci aura en redécouvrant ses sens ainsi que la bonne nourriture. Cependant, Alphonse a toujours été le plus réaliste des deux. La lumière que lui donne son frère est équivalente au baiser de la mort. Mais il ne dit rien et se laisse entraîner vers ce clair-obscur accroché au bras d'Edward.

Quand il arrive dans leur "monde", une énorme fatigue le submerge comme une vague. Il se sent tomber doucement à terre pour être allongé. Quelqu'un met un tissu sur son corps nu, mais il ne voit plus cette personne. Il papillonne des yeux pendant un instant, mais il n'arrive pas à les laisser ouverts entièrement. Deux petites fentes laissent entrevoir ses yeux dorés. Malgré le nombre de personnes qui se trouvent autour d'eux, tout semble silencieux.

"Al ?"

Edward commence à le secouer comme pour le réveiller. Fini les gestes tendres et l'espoir. La dure réalité de la vie a repris sa place à cet instant.

"Alphonse, ne t'endors surtout pas, d'accord ? Appelez un docteur !"

La panique dans la voix de son aîné le fait trembler. Peu à peu, il retrouve ses sens. Le froid s'empare de lui comme un voile. Il avait oublié, oublié qu'il avait toujours détesté cette sensation. Mais le soleil est toujours présent malgré ces gouttes qui tombent sur ses joues. Celui-ci brille car il n'avait jamais cessé de briller contrairement à lui à cet instant.

"Ah", se dit-il en fermant définitivement les yeux.

Quelle douce sensation que de ressentir les bras de sa mère l'entourer.

Fin.