Le lendemain matin McGonagall annonça sans cacher son amertume la suspension de Dumbledore et qu'en tant que directrice adjointe elle prendrait temporairement la relève jusqu'à ce que le conseil d'administration désigne son successeur. Le départ de Hagrid lui ne fut même pas évoqué et personne ne semblât remarquer son absence.

Cette annonce fit l'effet d'une bombe et fut accueillis par une vague de terreur chez les née-moldu. Harry ne comprenait pas cette réaction. Aussi puissant que Dumbledore soit en quoi sa présence les protégeait t'il ? La plupart du temps il se trouvait dans son bureau et était totalement impuissant à détecter ou à empêcher les attaques. Malgré ses doutes il se relaya avec Jenny pour que l'un d'entre eux soit toujours avec Lucas. Ils espéraient que la présence d'un sang pur à ses côtés dissuaderait l'hériter de l'attaquer.

Cette rentrée n'était définitivement joyeuse. Et pourtant Harry eu deux motifs de satisfaction : la plupart des élèves étaient trop occupé à comme lui protégeait leurs amis née-moldus pour poursuivre leur campagne d'intimidation à son égard. La deuxième Lockhart avait annoncé qu'il ferait un évènement spécial pour la saint-valentin. Rien n'avait filtré sur ce que se serait mais Harry était sûr que ce serait grandiose. Et il avait hâte de taquiner ses deux amis à mort. Non ce n'était pas cruel de sa part. C'était pour leur bien. Il fallait bien que quelqu'un se dévoue pour faire en sorte que ses deux andouilles admettent enfin, qu'ils étaient plus que des amis.

Un mois passa sans incident et la veille de la saint-valentin arriva. Comme à son habitude Harry se leva tôt afin d'aller chercher Lucas à l'entrée de sa salle commune ? Harry n'aimait pas traîner dans le coin. Il y croisait beaucoup trop souvent les Weasley à son gout. Mais si Jenny s'en chargeait le risque que Lucas meure en tentant de s'interposer dans un combat entre elle et Ginny était trop important.

Malheureusement la haine entre la Serpentarde et la Gryffondor ne s'était pas calmé avec le temps. Sans compter que Jenny n'était vraiment pas du matin. En fait la plupart du temps il devait ensuite aller dans la salle commune des Serpentard pour la réveiller. D'après les filles qui partageait son dortoir seul Lucas pouvait la forcer à sortir de son lit sans se prendre une malédiction. Harry pensait qu'elle exagérait jusqu'à ce que lui-même s'y essaye.

Une fois leur petit déjeuner terminé constatant que Jenny n'était toujours pas arrivée, ils se dirigèrent vers les cachots. Lorsqu'ils atteignirent le deuxième étage ils s'arrêtèrent. Harry n'aimait pas cet endroit. C'était le lieu où l'on avait retrouvé Miss Teigne. Malgré tous les efforts de Rusard on voyait encore des traces rouges sur le mur et des fuites se produisait régulièrement depuis les toilettes pour fille abandonnée qui se trouvait à côté.

Bref l'endroit était sinistre. Mais ce qui les fit s'arrêter fut la scène qui se déroulait devant leurs yeux. Jenny et Ginny se battait en duel. Et jenny était clairement en difficulté. En fait il s'agissait plus d'une exécution que d'un duel tellement s'était à sens unique. Gini lui lançait à un rythme effréné des sorts dont Harry n'avait jamais entendu parler avec une lueur de folie dans le regard qu'une Jenny couverte d'entaille ne pouvait qu'à peine esquiver.

Avant même qu'Harry ait pu comprendre la situation Lucas c'était précipité pour aider son ami. Sans avoir à échanger un seul mot, il se battait maintenant à deux contre un de manière parfaitement synchronisée. Mais cela n'avait pas l'air de faire une grosse différence. Harry sortit sa baguette bien décider à les aider à maîtriser cette furie lorsque dans un réflexe protecteur Lucas saisit la main d'une Jenny sur le point de trébucher.

Immédiatement Harry ressentit un changement d'atmosphère. C'était subtil, presque imperceptible mais c'était bien là. Une sorte de pression envahit la pièce. Ne semblant rien remarque Lucas lança un bouclier pour parer le sort que Ginny. D'habitude ses boucliers étaient de fin halo de magie qui peinait à ne serait-ce qu'atténuer la puissance des sorts de Ginny. Mais cette fois ce qui sortit de sa baguette fut un mur de lumière tellement dense qu'il semblait avoir la consistance de l'acier. Le sort de Ginny rebondit sur le bouclier et elle en fut tellement surprise qu'elle ne parvient pas à l'esquiver et se le prit de plein fouet. Elle décolla du sol et s'écrasa violemment contre le mur.

Avant qu'ils n'aient eu le temps de se remettre du choc et de comprendre ce qui venait de se passer, la voix qu'Harry redoutait le plus se fit entendre :

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ici ? Ha, Potter. Je comprends tout. Alors vous avez décidé de suivre les traces de votre père et d'attaquer vos ennemis à 3 contre un ? Quelle courage. 20 point de mois et une retenue pour chacun d'entre vous. Et baissé immédiatement vos baguettes. Si un seul d'entre vous ose ne serait-ce que lancer qu'un sort de plus, même votre célébrité ne vous évitera pas le renvoi. Mademoiselle Weasley, est ce que vous allez bien ?

Déclara Snape en se précipitant au chevet de Ginny.

Elle papillonna des yeux ne semblant pas savoir où elle se trouvait. Au bout de quelque seconde elle dit d'une voix tremblante.

— Oui je vais bien. Juste mal à la tête.

— Je vous emmène à l'infirmerie.

— Non c'est bon je vais bien. Je dois… je dois aller en cours

— Petite idiote. Vous avez peut-être un traumatisme crânien. Il est hors de question que vous retourniez en cours sans l'accord de madame Pomfresh.

— Puisque je vous dis que je vais bien.

— Soit comme vous voudrez. Ce n'est pas comme moi qui vais pleurez, si vous vous écrouler dans un couloir. Je vais vous escorter jusqu'à votre salle de classe et après ce ne sera plus de ma responsabilité.

— Ne la laissait pas partir. Dit d'une voie enroué une Jenny qui peinait à reprendre son souffle.

— Après ce qui vient de se passer vous devriez vous faire discrètes

— Le cahier.

Tout le monde avait les yeux rivés sur Jenny, en conséquence personne ne remarqua le visage de Ginny qui vira au vert suite à ses paroles sibyllines.

— Stop je ne veux plus entendre un seul mot de votre part. Mademoiselle Nott, Monsieur Cross, il me semble que votre prochaine cour est un cours commun Serpentard/Gryffondor de métamorphose. Venez avec moi. Je pourrais ainsi vous voir expliquer à madame la directrice adjointe la raison de votre retard.

Ses deux amis comprenant qu'il était inutile de tenter de s'expliquer avec, décidèrent de le suivre sans un mot.

— Et vous monsieur Potter je vous conseille de réfléchir à votre comportement.

C'est l'hôpital qui se fiche de la charité. S'il y en a un qui devrait essayer de se regarder dans un miroir de temps en temps c'est bien lui.

Une fois qu'ils furent partis, Harry se rendit à son cours de sortilège. Mais il ne parvient pas à se concentrer sur ce que disait le minuscule professeur. Il n'arrêtait pas de repenser à ce qui venait de se passer.

Ginny était beaucoup plus puissante qu'il ne le pensait en combat mais ce n'est pas cela qui l'intriguait le plus. Après tout c'était une sang pur et la seule fille d'une fratrie composé de Gryffondor. Il était normal qu'elle connaisse beaucoup de sort. Il était même possible qu'après la mort de Ron ses parents ou ses frères se soit assuré qu'elle soit capable de se défendre.

Non ce qui l'intriguait c'est la violence du combat. Pourquoi diable s'était t'il affronté si violemment ? Harry et Lucas avaient souvent plaisanté sur la rivalité entre les deux filles, mais elle s'était toujours limitée à des moquerie et occasionnelle à des maléfices inoffensifs. Là on aurait dit qu'elles tentaient de s'entre-tuer. Harry avait de plus en plus de mal à réfléchir. Au bout d'une heure de cours, il avait commencé à avoir mal à la tête. Une seule chose était sur ce n'était pas jenny qui avait commencé. De l'extérieur elle avait l'air dur et toujours prêt à attaquer mais Harry savait maintenant que ce n'était qu'une façade et que jamais elle ne commencerait un combat. Malgré les apparences s'était quelqu'un de doux.

Ne tenant plus Harry demanda à aller à l'infirmerie, ce que le professeur Flitwick lui accorda.

Sous le regard suspicieux de ses camarades il sortit de la salle de classe. Une fois dans le couloir la douleur diminua et maintenant qu'il pouvait de nouveau réfléchir il se rendit compte de quelque chose qui le terrifia : la douleur provenait de sa cicatrice. Il fit demi-tour et se dirigea vers le bureau du directeur oubliant momentanément que Dumbledore ne s'y trouvait plus.

Après avoir enchaîné un certain nombre de couloir vide, il vit ce qu'il avait tant cauchemardé depuis le soir de la première attaque. Il s'écroula par terre et de ses joues se mirent à couler des larmes pendant qu'il prononçait à intervalle régulier : « non ce n'est pas possible, pourquoi ?».

Afin de s'assurer qu'il ne se trompait pas, il s'approcha, mais il dut se rendre à l'évidence.

Devant lui se trouvait les corps sans vie de Lucas et Jenny les mains jointes dans une éternelle union. Hagrid avait eu raison. Cette fois-ci, il y a eu des morts.

Note de l'auteur : Je vous autorise à me jeter des pierres pour avoir tué Lucas et Jenny. Mais que voulez-vous. Le travail d'un auteur de fanfiction est principalement de faire souffrir ses personnages et je suis consciencieux.

Maintenant que je ne risque plus le spoil j'aimerais donner quelques informations sur ces personnages. Quand j'ai décidé qu'Harry ferait sa seconde année à Poudlard, j'ai compris que j'allais devoir inventer des personnages OC. En effet à part Ginny, Lunas et Colin on ne connaît pas du tout les élève de seconde année et je ne trouvais pas très cohérent qu'il devienne ami. Et comme la création de personnages n'est pas mon fort j'ai alors plagié sans aucune forme de décence les personnages d'autre fic.

Ses deux personnages sont tirés de la fanfiction : Revenge is so sweet (lien dans mes favoris). J'ai adoré la lire il y a quelque année (malgré son absence de fin). Un des défauts de cette fanfiction que j'ai toujours regrettée est qu'à mes yeux elle sous exploite le concept d'âme-sœur. Je trouve que cette relation à tout de quelque chose de toxique qui pourrait faire souffrir les deux sorciers autrement qu'à cause de qui-pro-co (que j'ai beaucoup aimé cela dit). Et j'adore voir les personnages souffrir (encore une fois je ne suis pas sadique mais consciencieux).

Malheureusement j'ai été obligé de les tuer avant qu'il n'ait l'âge de développer une romance plus poussée. Non vraiment j'étais obligé. Je ne fais pas souffrir Harry par plaisir mais parce que c'est nécessaire pour arriver au tome 4 qui a été le premier écrit. J'ai écrit le reste uniquement pour être une préquelle de ce tome 4. Je sais ce n'est pas très logique de commencer par la fin mais au moins comme ça vous êtes sûr que ma fanfic aura une fin (contrairement à certaine dont je ne citerais pas le nom).