Bonjour à tous ! On se retrouve aujourd'hui pour profiter des déboires des Shirohige devant leur désir de recruter Ace dans leur équipage. Et c'est mal partit.
Je vous souhaite une bonne lecture et à bientôt !
lilylys : C'est limite une nouvelle histoire. Je pars sur une ligne bien différente et j'ai tellement vécu entre que ça ne peut que ce voir entre. / Javier est un humain avec ses défauts et ses qualités, mais on ne peut pas lui retirer son affection pour sa famille... ou le fait que ce soit un D. / Marco n'a pas forcément les yeux en face des trous et Ace fait tout pour qu'on ne rapproche pas les deux identités./ Ace va faire son maximum tout comme Shirohige. / Oublie l'ancienne, je pars sur une ligne différente ici.
Yuwine : Oui, ils sont mignons et ils vont le devenir encore plus, avec le développement de leur relation.
Sur ce, bonne lecture.
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Marco se réveilla au matin du premier janvier avec le soleil. Et surtout, avec un poids en plus sur le bras. En ouvrant les yeux, il nota une tâche sombre à proximité de son nez qui lui fit baisser les yeux. Puis sourire une fois la source localisée. Comme quoi, être raisonnable avec l'alcool était une bonne idée. Pendant que l'équipage était une loque, il avait pu passer un peu de temps avec le jeune homme actuellement dans son lit sans risquer que cela alerte qui que ce soit. D'où pourquoi il se réveillait avec le logia dormant paisiblement dans ses bras, blotti contre lui, son visage endormi face à lui. Délicatement, il lui embrassa le front et l'attira un peu plus contre sa poitrine. Sa main effleura la cicatrice dans le dos du brun. Il fallait qu'il demande à Ace comment il avait fait pour la masquer sous sa forme féminine, parce qu'il n'avait pas souvenir de l'avoir vue. Voir peut-être, un jour, lui demander s'il voulait parler de comment il l'avait eue. Ou l'histoire derrière le fusil qui l'accompagnait partout à l'instar d'Iro qui dormait au pied du lit du zoan. Ou encore la marque sur ses poignets. Mais c'était trop tôt. Ils partaient sur une relation à distance. Rien ne disait que le D. n'allait pas voir d'autres personnes…
La pensée arrêta son cheminement quand Ace se rapprocha un peu plus de lui dans son sommeil, calant sa tête contre l'épaule du plus vieux tout en glissant un bras sur ses hanches.
On le garde.
Marco aurait été tenté d'engueuler son zoan s'il ne risquait pas de réveiller la bouillotte humaine qui dormait contre lui après une nuit très active. Laver les draps serait une mission compliquée pour qu'on ne comprenne pas qu'il avait eu une très bonne nuit alors qu'il n'avait pas eu de partenaire depuis quelques années déjà avant de tomber sur Ace.
- DEBOOOOUUUUT !
Sarah passa en hurlant dans le couloir, tambourinant aux portes. Et avant qu'elle ne s'attaque à celle de Marco, celui-ci se manifesta au travers la paroi contre laquelle son lit était collé :
- Je suis déjà réveillée, Sarah, alors, on se calme et va voir ton père, yoi.
- PAPAAAAA !
Un petit rire discret le fit se redresser pour voir qu'Ace était réveillé. Les bras sur les yeux pour se les protéger du soleil, le jeune avait un petit sourire aux lèvres. Sans un mot, Marco passa par-dessus lui et enjamba Iro qui s'étirait en baillant, pour rejoindre sa fenêtre et tirer les rideaux pour que le soleil soit moins agressif de bon matin.
- Merci, souffla Ace en se tournant sur le ventre dans le lit.
- Avec plaisir. La nuit a été bonne, yoi ?
- Très. Surtout quand un bel homme m'a tenu comme une peluche durant la nuit. Bonjour ma princesse.
Iro léchouilla le nez d'Ace qui eut un petit rire en réponse.
- Désolé pour Sarah, c'est sa grande passion de réveiller tout le monde en fanfare quand…
Ils entendirent la petite ressortir de la cabine d'à côté en hurlant comme une folle pour se précipiter dans l'échelle pour aller réveiller le reste de l'équipage.
- Il n'y a pas de mal. Pendant un instant, j'ai cru que j'étais retourné à Dawn. Le petit con qui me sert de tout petit-frère aimait faire ce genre de choses… sauf que les seuls qui buvaient à la maison, c'étaient Rayleigh, Javier et à la limite Garp. Quoique Sab' y tient à son sommeil, alors, il se joignait rapidement aux protestations.
- Aaah, les petits-frères… un plaisir de chaque instant, yoi.
Marco s'assit sur le bord du lit et gratouilla Iro qui se laissa faire en fermant les yeux comme si elle était sur le point de se rendormir, puis, il se pencha vers son compagnon de la nuit qui se tourna sur le dos pour qu'ils puissent s'enlacer et s'embrasser. Pas de passion, juste de l'affection, un moyen tendre de se dire bonjour. Ace réclamait le contact, comme un chat quémande des caresses, et Marco était plus qu'heureux de lui donner ce qu'il cherchait. Puis, ils se séparèrent. Marco enfila une tenue de nuit alors qu'Ace remettait ses vêtements de la veille. Dernier baiser et le brun se volatilisa dans des volutes de flammes. Marco termina d'enfiler son tee-shirt et alla ouvrir la porte. Il sentit plus qu'il ne vit la panthère le frôler pour partir rejoindre Ace alors que le blond ramassait des vêtements propres. Sur le chemin de la salle de bain commune, il toqua contre le bois le long du mur qu'il savait appartenant à la cabine de Thatch, histoire de le réveiller comme à l'accoutumée.
- Ouais ouais, c'est bon ! grommela la voix étouffée du cuistot.
Marco laissa retomber son poing et continua sa route en sifflotant. Il n'avait peut-être pas plus dormi que ses camarades, mais au moins, il n'avait pas la migraine et il avait passé une très bonne nuit. L'oiseau dans sa tête sifflota un petit air joyeux ce qui fit sourire le blond. Il était bien d'accord. Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas senti aussi heureux et vivant.
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Ace soupira et retira le casque audio de son crâne pour regarder d'un air noir Thatch quand il vint le trouver dans son coin de la calle.
- Quoi ? Ta gosse est venue pleurer parce que je lui ai dit que je n'avais pas l'intention de continuer à jouer les nounous ? Soyez logique un instant, je me fais kidnapper et vous espérez vraiment que je fasse du gardiennage d'enfant par-dessus ? gronda le logia.
- Bonne année à toi aussi. Gueule de bois ? salua d'un air épuisé le commandant.
- Je ne bois pas.
Le roux le regarda avec perplexité.
- Et le tonneau que j'ai demandé à Teach de te descendre pour que tu puisses faire la fête ? demanda le commandant.
- Ce truc était Marshall D. Teach ? Hm. Cela explique tout. Alors, tu sauras qu'il a failli finir rôti à point, ce Marshall.
Le commandant leva haut les sourcils en voyant le frisson de révulsion et d'effroi du jeune. Il y avait une histoire, là, il devrait se renseigner auprès de Teach.
- Je l'ai remis dans vos réserves, et de toute façon, je ne bois pas. Dis-moi, par pitié, que c'est tout ce que tu voulais ou tu veux vraiment entrer en mode "papa ours" ?
- Je n'entrerai pas en mode papa ours comme tu dis parce que je comprends pourquoi, et surtout qu'elle n'est pas venue se plaindre auprès de moi, mais plutôt engueuler littéralement Oyaji pour avoir cassé le début d'une belle amitié. J'ai cru comprendre que tu lui avais auparavant donné des idées de blagues en plus, alors, ce qui a changé les choses, c'est qu'Oyaji insiste pour qu'on te garde à bord au point d'aller te chercher.
Le D. le regarda d'un air perplexe.
- Tu es demandé au denden par une jeune femme qui a refusé de donner son nom.
Et un sourire apparut sur le visage du plus vieux.
- Une petite-copine ?
- Euuuurg… la simple idée me donne envie de vomir ! Mec, c'est ma cousine dont tu parles ! C'est la seule nana que je connaisse qui pourrait avoir l'idée de m'appeler sur le navire d'un Yonkou.
Kali prendre un denden ? Cela serait pour l'avertir du Jugement Dernier, et encore. Donc, si une femme l'appelait, cela ne pouvait être qu'Amelia.
- Moooh, aucune petite chérie ? Pas d'alcool, pas de petite amie, tu n'as pas l'air de fumer…
- Et je ne me drogue pas. Oui, outre le fait que je mange comme dix, j'ai un mode de vie sain.
- Tu dois t'ennuyer.
Ace se leva de derrière sa caisse et son travail scolaire.
- Donc, je suis demandé au denden, hun ?
- La famille qui se fait du souci, c'est mignon !
- Une raison de plus pour dire que ton capitaine a une idée stupide en voulant m'adopter. Je n'ai pas besoin de lui, je n'ai pas besoin d'une famille, j'en ai déjà une. Et non, ils ne se font pas de souci. Le dernier contact que j'ai eu avec mon parrain était « tu t'y es mis seul, tu en sors seul. »
Enfin, Rayleigh, dans son courrier, rappelait qu'il était un "adulte" et qu'en devenant pirate dans un monde comme le leur et en cherchant à retrouver les secrets de son géniteur, il aurait dû s'attendre à ce genre de situation. Et pour conclure, son très cher parrain lui avait dit qu'il avait déjà assez donné avec son père et qu'il aimerait profiter de sa retraite en paix. Malgré tout ce discours, Ace savait que s'il l'appelait à l'aide, Rayleigh rappliquerait avec la furie des enfers. Il voulait juste l'encourager à être indépendant et responsable. Il restait son père en tout, sauf dans le nom et le sang.
Ignorant le cuisinier qui s'intéressait à ses cours par correspondance, Ace quitta son coin pour se diriger vers l'escalier et remonter les trois étages qui le séparait de la salle de réunion où était le denden. Tous les pirates qu'il croisa sur sa route avait l'air d'avoir la tête dans le brouillard. Ace se demandait ce qu'il se passerait s'ils étaient attaqués à cet instant.
Il arriva enfin à la salle et se prit une chaise pour se mettre devant le denden qui patientait en humant.
- Je dois m'attendre à un sale tour de ta part, saleté de renarde ? demanda Ace en s'installant. Parce que pour que tu m'appelles, c'est soit parce que quelqu'un est mort, soit tu veux m'engueuler pour une connerie que je ne peux pas avoir fait physiquement puisque je suis à l'autre bout du monde.
« Techniquement parlant, tu pourrais traverser une Calm Belt pour revenir me hanter, saleté d'allumette, mais tu es trop occupé à faire des conneries, à ce que j'ai saisi. Et j'ai vu la dernière prime d'un grand blond avec un collier que je t'ai offert donc… »
- SHHHHHHHHHHHHHH !
Ace se leva hors de son siège et ferma hâtivement la porte, manquant de coincer une patte de Iro dans le processus, avant de revenir vers le denden qui riait à ses dépens.
« Aaah, mes cousins deviennent de grands garçons, c'est trognon ! »
- Portgas D. Amelia. Ton crush masculin est sur ce navire. Tu vois où je veux en venir, la Zorra ?
« T'as pas d'humour. »
- Pas assez à ton goût, oui, je sais, tout comme je sais que des trois, c'est Sabo ton favoris. Là, heureuse, on peut abréger et en venir à la raison de ton appel ?
« Au moins, il a la patience de s'asseoir et écouter ce qu'on lui dit, lui. M'enfin, je t'appelle pour une affaire importante. »
- Un souci avec Luffy ? s'inquiéta Ace.
« JOYEUX ANNIVERSAIRE ACE ! » hurla Luffy en hijackant le denden des mains de la demoiselle.
Iro adressa un regard blasé avec une fourrure rouge marron à l'escargophone alors qu'Ace agitait un doigt dans ses oreilles dans l'espoir qu'elles cessent de sonner.
« Joyeux anniversaire petit cousin. Et pas d'inquiétude, j'ai un numéro pour faire le même coup à Sabo. Et tu me connais, si pour ça, je dois passer par Dragon, j'en suis capable, » sourit la blonde d'un air amusé au denden.
- Merci. Même si je me serais passé du tympan percé. Et tu me le paieras, Luffy.
« Shihi ! Alors, je referais le coup l'an prochain ! »
- Tu vas tellement morfler quand tu prendras le large, petit con.
« Worth it. »
- Merci de m'avoir appelé, ça me fait énormément plaisir.
« On t'emmerde pas trop ? »
- On veut m'adopter, je ne veux pas, je suis retenu à bord contre mon gré et j'en suis à un stade où les réponses, je vais les demander au vieux sénile et tuer le Yonkou.
« Va pas te faire tuer au passage, ça va être une horreur pour rapatrier ton corps. »
- Prends contact avec les Spades, Haiiro fait de la magie, je suis certain qu'elle saurait me ramener d'entre les morts pour que tu puisses avoir le plaisir de me retuer.
« Je prends note ! » annonça Luffy.
« Sinon, il y a un an que tu es parti… c'est tout ce que tu as à dire ? Outre… » commença Amelia.
- Occupe-toi de tes fesses, s'il te plaît.
« De quoooiiii ? » se renseigna Luffy.
- La vie sentimentale d'Ace.
« HAAAAAAAAN ! Mon frère a enfin trouvé un mec pour lui ! Faut que je prenne le large fissa, le vieux doit avoir fait une attaque ! »
- C'est parce que c'est mon dix-huitième anniversaire que vous avez décidé d'être si horrible avec moi ? se renseigna avec lassitude le logia.
« Et aussi parce que l'on ne t'a pas vu depuis longtemps et comme tu es physiquement obligé de te tenir correctement… »
- Ce n'est pas parce que 'Melia parle que je ne t'entends pas rire, Luffy et je te rappelle que de nous trois, tu es le pire, gronda le logia.
Cela n'empêcha pas le plus jeune de se marrer comme un idiot dans le fond.
« …donc, le journal ne peut pas nous aider à avoir de tes nouvelles. »
- Cela te donnera l'occasion de travailler sur tes compétences de récoltes d'informations.
« ESPECE DE SALAUD ! Comment oses-tu me sortir ça et arrête de rire Luffy ! »
- Bon, c'est très gentil de m'avoir appelé, mais je vais mettre un terme à cette conversation, je n'ai confiance en personne dans les environs. Je vous rappellerais quand j'aurais soit réussi à tuer ce vieux fou, soit réussi à quitter ce foutu navire de merde. Byyye.
Et sans attendre de réponse, il raccrocha. Il se leva pour partir quand le denden se mit à sonner. En soupirant, il décrocha.
- Ouais, vous désirez ? grommela-t-il.
« Happy Birthday to you~… »
Ace se prit son visage dans une main.
« Happy birthday to youuu~! »
- Tenshi…
« Happy birthday to you ! Hourrah ! Joyeux anniversaire Ace ! »
- Je te trouve, je te tue, je te le jure, Sabo.
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Après Sabo, ça avait été Javier, puis Rayleigh. Et la conversation, qui en plus d'être risquée, s'était avérée être gênante (il était MAJEUR et un PIRATE par Davy Jones, qu'on arrête de le prendre pour un gosse), avait été écourtée pour la plus grande joie du logia. Et en plus, l'excuse était parfaite et son cher parrain ne pouvait rien dire contre : le Moby Dick était sous attaque. Ce fut donc blasé et les oreilles rouges d'embarras que le jeune pirate quitta enfin la pièce, avec qu'une idée en tête, se rouler dans un coin et se faire oublier pour le restant de la journée. Seulement, il dû rester dans la pièce en dépit de la porte ouverte parce que c'était la ruée dans les couloirs pour rejoindre le pont pour certains et les canons dans les dortoirs pour les autres. Le logia attendit donc patiemment que la circulation se diffuse avant de mettre un pied dehors.
- HEY ! Tu viens nous filer un coup de main à l'assaut, y'a assez de gars aux canons ! interpella un pirate en s'arrêtant au niveau d'Ace.
- Pourquoi ? Je ne suis pas de votre équipage, j'en ai un peu rien à cirer de ce qu'il se passe et si ça te convient pas, je t'invite à te rapprocher de ton capitaine, répondit avec acidité le logia.
Et il reprit sa route pour retourner dans son coin de la calle. Il devrait profiter de l'agitation pour prendre un navire de sauvetage et se barrer. Il regarda Iro à ses pieds qui le lui rendit. Ouais, il allait récupérer ses affaires et prendre la fuite en barque. C'était suicidaire dans le Shin Sekai, surtout avec la mauvaise météo de cette journée, mais il n'allait pas tourner le dos à cette opportunité.
Alors qu'il était sur l'échelle au niveau inférieur, ses yeux roulèrent dans ses orbites et sa poigne se défit, l'envoyant se crasher tout en bas du passage reliant la calle et les cabines.
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L'attaque avait été rapide. Une bande d'amateurs qui avaient cru que parce que c'était jour de fête, leur équipage serait incapable de se battre. Des amateurs, clairement, les anciens savaient que leur équipage était le plus féroce un lendemain de fête à cause de la gueule de bois. Leurs assaillants n'avaient pas fait long feu et avaient même céder sans plus de résistance, leur offrant tous les objets de valeurs qu'ils avaient à bord en échange de leur vie.
Voilà pourquoi pendant que Marco et Jiru soignaient les quelques blessés (surtout des victimes de leur propre stupidité), le cuistot devait ranger avec quelques gars ce qu'ils avaient gagné de cette rencontre d'un intérêt plus que discutable. Il était le premier dans l'échelle avec une caisse sur l'épaule. Étage par étage, échelon par échelon, sans aller trop vite pour ne pas tomber ou faire tomber son chargement. Mais il manqua de tomber, pourtant. Parce qu'en mettant son pied sur l'un des derniers échelons avant le sol, sa chaussure rencontra quelque chose qui ne ressemblait pas à un échelon. Son pied dérapa et il manqua de basculer pour se rattraper au dernier moment. Il baissa la tête pour voir ce sur quoi il avait marché. Et son chargement tomba au sol.
- MARCO ! JIRU !
Il sauta au sol et s'accroupit auprès du jeune homme inconscient, poussant sans ménagement Iro qui était en train de faire paisiblement sa toilette à côté. Ace était au sol, une jambe encore dans l'échelle, inconscient, son chapeau couvrant partiellement son visage.
- MARCO ! JIRUUUU ! ACE EST INCONSCIENT !
Pas de sang, mais ça ne voulait rien dire. Il se prit son crâne entre ses mains. Il avait peur de le toucher et d'aggraver la situation. Iro se mit à grogner à son attention.
- Tu sais pas aller chercher de l'aide dans ce genre de situation, toi !? Ton pote est inconscient et non, ça t'inquiète pas plus que ça ! s'énerva le commandant à son adresse.
Elle vira au blanc en le fixant. Comment pouvait-elle être perplexe dans une telle situation alors qu'Ace pouvait être entre la vie et la mort !
Il s'écarta juste à temps pour ne pas se faire écraser par Marco qui sauta littéralement du haut du couloir avec sa sacoche de premier soin. Il était livide. Il s'accroupit immédiatement auprès du brun et lui prit son pouls, avant de retirer le chapeau pour soulever une paupière. Iro sembla dire quelque chose qui fit se figer le Phénix.
- Pardon ? demanda le blond en regardant le félin comme s'il avait mal entendu.
- Il m'a dit qu'il ne fallait pas s'inquiéter.
Sarah était allongée au bord de l'ouverture à l'étage au-dessus, jouant nerveusement avec ses incisives du bout de l'ongle.
- Comment ça ? demanda Thatch.
- Le premier jour, il m'a dit qu'il lui arrivait, parfois, de s'endormir au milieu d'une activité et qu'il ne fallait pas s'en faire si Iro n'était pas inquiète à côté, avoua la petite. Il disait qu'appeler à l'aide ne servirait à rien dans son cas, outre faire paniquer tout le monde pour rien. Je…je devais garder ça secret en échange de ses idées pour des blagues.
- Bon sang, Sarah ! Qu'est-ce qu'on t'a dit ! s'énerva Marco.
- Mais il disait que c'était pas grave !
Au sol, Ace sembla essayer de dire quelque chose mais ce n'était qu'une suite de sons inintelligibles puisqu'il ne prit même pas la peine d'articuler. Marco le fixa avec agacement malgré l'intense soulagement qu'il avait à cet instant.
- Docteur ? demanda Thatch.
- Catatonie, soupira avec lassitude le blond. C'est temporaire et c'est associé à la narcolepsie. Je compte sur toi pour toucher quelques mots sérieux à ta fille, Thatch, sur cette affaire. Et toi… t'as de la chance d'être déjà à terre parce que je t'aurais collé deux claques pour ne pas avoir mis au courant un médecin de ton état, yoi.
- Sarah, va dans ta chambre et tu n'y bouges pas tant que je ne serai pas venu te voir, demanda Thatch à sa fille avec un air sérieux.
La demoiselle gonfla les joues mais obéit.
- Tout va bien en bas ? Jiru vient de me dire que Thatch avait retrouvé le gamin inconscient, demanda Shirohige depuis tout en haut de l'échelle.
- Fausse alerte, Oyaji. On a un narcoleptique non déclaré à bord, c'est tout ! répondit Marco en élevant la voix pour se faire entendre.
Cela fit rire le capitaine.
- Pourquoi t'as rien dit ? s'indigna Thatch en fixant le jeune.
- Qu'essapeufout'… grommela Ace en ouvrant difficilement les yeux.
- Peut-être parce qu'il faut qu'on sache comment réagir si tu te retrouves en difficulté, yoi, pointa avec patience Marco.
Il voulait bien admettre que découvrir ce trait rendait encore plus impressionnant le trajet fait par le jeune homme et son équipage. Un capitaine avec un dos affaibli et narcoleptique qui arrive à les mener aussi loin, c'était assez incroyable dans un sens. Le brun eut un rire un brin ivre avant qu'il ne roule d'un geste pataud sur le côté pour se rasseoir avant de se relever. Il passa une main dans ses cheveux pour les rejeter vers l'arrière au mieux avant de remettre son chapeau.
- Cela ne vous regarde pas. Vous m'avez littéralement kidnappé, pourquoi je devrais déballer comme ça mes points faibles ? Soyons sérieux deux secondes. Ah, et avant de t'en prendre à ta gosse pour n'avoir rien dit, rappelle-toi que je le lui ai demandé. Si y'a un coupable, c'est moi et je t'attends. Capiche ? Iro, on y va.
Et en se gardant la tête dans une main, le pas un peu incertain, il s'éloigna.
- C'est con, mais je commence à bien l'aimer, le jeune, soupira Thatch en s'appuyant sur son poing.
- Et je vois son point même si ça ne me plaît pas puisque je suis médecin, yoi.
- Avoue que tu l'aimes bien, toi aussi. J'ai remarqué que vu que tu as pris sa défense, la situation s'est inversée. Là où il te fuyait comme la peste et tolérait un peu tout le monde, maintenant, il te supporte et ne veut plus voir personne d'autre.
- Mhm…
- Toi, tu caches quelque chose.
- Va toucher deux mots à Sarah.
- Oui, tu caches définitivement quelque chose en rapport avec la subite amitié avec le petit nouveau.
Marco s'éloignait déjà quand Thatch parvint à cette conclusion. Il avait un ajout à mettre sur le début de dossier médical.
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Le Moby Dick allait rester quelques jours au port de l'île Gyojin. Ils avaient beaucoup de choses à faire, notamment l'enrobement pour remonter. Mais il fallait aussi contacter les autres navires pour s'assurer que ceux avec qui il y aurait un échange serait bien au rendez-vous avec Shabondi, qu'il n'y ait pas de mauvais trucs qui traînent à la surface (aka gros Marines ou Tenryuubito). Sans compter qu'il fallait voir comment ça se passait avec les pirates qui traversaient l'île et tout autre bordel de ce genre. Donc, pour le coup, il y avait rarement des gens à bord, sauf au coucher et encore, beaucoup en profiter pour aller à l'hôtel pour un bon lit et certains préféraient passer du temps et de l'argent au quartier rouge.
Sarah, pour sa part, faisait des achats. Elle savait qu'elle allait passer quelques semaines avec sa mère qui devait la récupérer sur la mangrove. En sachant que sa mère n'avait aucune raison légitime lui permettant de venir visiter l'île Gyojin (son oncle Vista avait parlé d'un rendez-vous galant organisé par son père auquel sa mère avait refusé de répondre), à chaque fois que le navire passait par l'île, la demoiselle se faisait une mission de prendre un maximum de souvenirs pour sa mère. Pour l'occasion, elle acheta aussi des bonbons. Mais ni pour elle, ni pour sa mère. C'était pour Ace. Depuis que grand-père Shirohige l'avait forcé à rester à bord, il ne voulait plus traîner avec elle, ni jouer, ou l'aider avec ses devoirs. Alors, elle espérait qu'en lui donnant les célèbres bonbons de l'île, il accepterait de recommencer à passer du temps avec elle. Elle adorait sa cousine Carmen, mais elle était trop vieille alors qu'Ace l'était un peu moins, bien assez pour pouvoir s'amuser avec des choses amusantes pour elle. Elle appréciait sa compagnie et sa façon de lui expliquer les choses sans trop l'infantilisait mais en étant certain qu'elle avait le nécessaire pour comprendre.
C'est pour cela qu'elle passa tout le séjour à chercher après lui. Mais vu qu'elle était toujours en compagnie d'un pirate ou de son père, les recherches étaient difficiles. Alors, elle avait songé partager les sucreries une fois de retour à bord avant la montée vers l'archipel. Sauf qu'elle le chercha partout alors qu'ils étaient sur le point de lever l'ancre. Vu qu'il semblait apprécier plus qu'avant Marco, elle demanda à son parrain s'il avait vu Ace alors qu'il était occupé à faire le comptage de tête de sa flotte et de la seconde.
- La dernière fois que je l'ai vu, il était dans la calle, yoi.
Elle partit donc en mission pour le rejoindre là-bas.
Sauf qu'il n'y était pas.
Étrange.
Sans compter que c'était là où il s'était fait son nid pour dormir, et que toutes ses affaires avaient disparu. Alors, elle fit le tour de toutes les cachettes qu'elle connaissait, même celles excluant soit Iro soit Ace, mais le logia et sa panthère n'étaient pas trouvables.
La conclusion qui vint à elle la fit s'asseoir au bord de l'ouverture entre deux étages du navire.
Ace était à nouveau parti.
Que devait-elle faire ? Le dire à son père pour qu'on aille le chercher ? Ou garder le silence et le laisser partir parce qu'il était clairement malheureux sur le navire ?
Le choix lui fut retiré des mains quand son oncle Jiru la trouva déprimant seule sur son perchoir et qu'il comprit en dépit de son silence de quoi il était question, et ce, malgré le fait qu'elle essayait de mentir pour couvrir la vérité. Quand Ace fut ramené à bord, elle vit parfaitement que derrière ses hurlements de rage, ses insultes, et ses coups, il cachait des larmes. Elle le regarda se réfugier furieusement dans les tréfonds du navire avec Iro, laissant ses affaires sur place au milieu du pont.
Alors, la demoiselle récupéra le sac de sport et le sac à dos du logia pour aller à sa recherche. Il avait besoin clairement de réconfort, elle pourrait l'aider à se sentir mieux.
- Ace ?
Cette fois, oui, il était bien dans la calle, mettant un anneau de métal sur son oreille. Vu qu'il éteignit immédiatement les flammes qu'il émettait, ce devait être du kairoseki.
- Je t'ai rapporté tes affaires.
Le logia l'ignora.
Il se laissa tomber en tailleur contre un des murs et Iro vint s'allonger sur ses jambes croisées, sa tête sur l'épaule du brun pour ronronner avec une fourrure grise comme l'orage.
- Tu… tu as besoin de quoique ce soit ? demanda avec hésitation la demoiselle en posant les sacs contre le mur.
- Sarah. C'est mon seul avertissement. Je ne veux pas être méchant ou violent avec toi, mais là, je suis sur le point de perdre mon calme, dit froidement le brun en enfonçant son chapeau sur son crâne pour masquer ses yeux.
Sarah ouvrit la bouche, puis la referma. Elle tira de sa poche le paquet de bonbons qu'elle voulait lui donner au départ, le posa délicatement sur le sac de sport, avant de tourner les talons. Elle monta en silence l'échelle. Un étage, deux étages, trois étages, et elle était au niveau des cabines des quatre premiers commandants. Là, elle passa les portes pour rejoindre celle de la cabine de son père, rangé et propre au point que ça en soit effrayant. Elle souleva le coussin où elle trouva une série de petites photos de poches de photomaton. Elle avait la copie dans ses affaires, mais là, elle était contente d'avoir celles-ci en main. Ses parents lui souriaient sur l'image, son père clairement plus vieux que sa mère qui pourtant affichait un amour et une joie sans borne sur l'image avec ses lunettes de soleil sur la tête retenant ses cheveux rose pâle hors de son visage.
Elle serra la photo contre son cœur et se roula en boule sur la couche de son père, le regard dans le vide, se laissant bercer par les mouvements du navire qui quittait le port pour rejoindre la surface. Bientôt, son père entra dans la cabine et s'arrêta sur le seuil en voyant sa fille dans un tel état.
- Bah alors, ma princesse, on a du chagrin ?
Elle haussa vaguement ses épaules en restant toujours roulée en boule sur le coussin.
- Dis papa… pourquoi tu t'es pas rangé pour maman et moi ? Elle serait pas devenue une Marine si tu l'avais fait, non ?
Thatch soupira et s'assit à côté de sa fille.
- J'ai essayé Sarah. Mais on ne m'a pas laissé la possibilité de le faire. Je n'ai pas le droit d'être un simple citoyen.
- A cause de ce que tu étais avant que grand-père te ramasse avec tonton Marco ?
- En partie. Et aussi parce qu'une fois qu'on devient un pirate avec un minimum de réputation, retourner à la vie civile est impossible. Les autorités ne le permettent pas. Me ranger reviendrait à finir en prison, puis exécuté.
- Je vois…
En soupirant, Thatch passa une main sur les nattes rousses-rosées de sa fille.
- Pourquoi tu me poses subitement la question ?
- Comme ça.
Le commandant n'était pas convaincu, mais soit. Il connaissait assez sa fille pour savoir quand il fallait la laisser parler à son rythme et quand il fallait insister.
- Papa ?
- Oui mon ange ?
- Je peux avoir un câlin ?
- Tu peux avoir tous les câlins du monde autant que tu veux, et ça, tu le sais. Viens-là.
Sarah se redressa et fondit dans les bras de son père qui la serra très fort contre lui.
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- Joyeux anniversaire en retard, jeune homme, salua Rayleigh à l'adresse de son filleul quand celui-ci pénétra dans le bar.
Javier se détourna de l'ancien pirate pour regarder son neveu qui tirait une tête de mille lieux.
- C'est une affaire personnelle, ou tu admets que tu es toujours un gamin et que tu as besoin de l'aide d'un adulte ? se renseigna le pirate de South Blue.
- Je t'aime énormément, oncle Javier, mais là, je suis à deux doigts de t'insulter de tous les noms, siffla avec colère le logia.
- Mon nez me dit que ça sent l'affaire personnelle, commenta Rayleigh.
- Va t'asseoir, c'est pour la maison, cette fois, invita Shakky en préparant un café frappé au jeune pirate.
En soupirant lourdement, Ace se laissa tomber sur une chaise à la table de ses oncles pour croiser ses bras sur le dessus en cachant son visage dedans. Avec affection, Rayleigh lui retira du crâne le chapeau pour lui gratter le cuir chevelu pendant qu'Iro profitait d'un bol d'eau que lui avait laissé Shakky pendant qu'elle apportait au jeune homme sa boisson.
- Je dois tuer un zoan ? se renseigna Javier.
- Et me priver de mon unique allié dans cette situation ubuesque ? Je savais que je pouvais compter sur toi, oncle Javier, grogna Ace.
- Qu'est-ce qui te retient vraiment à bord ? se renseigna Rayleigh avec patience.
- Le capitaine et la grosse majorité de l'équipage. J'ai fait deux tentatives de fugue, dont l'une avec Marco en complice. Je ne tirerais pas cette tête si cet enfoiré de première qui insiste pour m'adopter ne venait pas me récupérer à chaque fois.
- Tu veux que je lui touche deux mots ? proposa Rayleigh.
- Ouais, c'est ça, et dis au passage à tout son équipage que je suis le gosse de Roger…
Ace releva juste un peu sa tête de ses bras pour regarder son parrain.
- C'était du sarcasme.
- Je l'ai bien saisi, ne t'en fait pas, assura l'ancien.
- En admettant que tu partes, tu vas faire quoi, pour avoir les réponses que tu lui réclames ? s'enquit Javier en prenant le verre de son neveu pour le cogner contre la tête de celui-ci en reproche silencieux pour son ton et son attitude.
- L'option de la facilité.
- Je doute que Ray-chan veuille te laisser aussi facilement l'obtenir, pointa Shakky en s'asseyant à son tour à la table.
- Pas sans la présence de ses frères, en tout cas. Pas de favoritisme sur le sujet, encore moins quand ce que j'ai à dire peut vous affecter tous les trois, informa Rayleigh.
Si un regard pouvait tuer, Ace aurait mis fin sans regret à la vie de l'ancien.
- Newgate a le cœur à la bonne place même si la méthode n'est pas la bonne. Et admets-le, Ace. Même si la façon dont tu as fini à bord n'est pas à ton goût, tu apprécies au moins certains d'entre eux, continua l'ancien pirate sans s'occuper de l'air de son filleul. Et non, je ne fais pas une nouvelle insinuation sur le Phénix. Je songeais à, par exemple, Thatch, qui pourrait devenir ami avec le pire assassin du monde et lui retourner le cerveau pour lui faire changer de job.
Ace avala cul sec son café, heureux d'être sous kairoseki pour que son logia ne le trahisse pas. Sa boisson avalée, il recroisa ses bras sur la table et disparut à nouveau dedans. Les deux autres hommes échangèrent un regard avec Shakky avant que celle-ci ne prenne la parole :
- Je pense que tu as besoin de changer d'air et penser à autre chose pendant un temps. Tu comptes faire une nouvelle tentative sur l'archipel ou pas ?
- Ils ont pris les devants et s'assurent de se faire une Vivre Card pour me retrouver. Ils ont profité de ma narcolepsie pour obtenir le nécessaire pour ça, afin de ne plus me perdre. J'ai littéralement dû assommer un des gars de la seconde pour arriver jusqu'ici puisqu'ils se sont tous mis en tête qu'il n'était pas question qu'ils réalisent au dernier moment que je ne suis pas à bord. D'ailleurs, c'est moi, ou y'a ce gars de la seconde qui est… zarb ?
- Aaaace… gronda Javier. Tu es un logia, tu ne peux pas juger les gens comme ça.
- Dans d'autres circonstances, j'aurais pas usé du terme, mais quand je le vois, je… je ne vois pas un homme. Juste… juste une balle de taille humaine d'un noir huileux qui d'un côté me fout la frousse et de l'autre, me donne envie de vomir.
- Marshall D. Teach ? devina Rayleigh. Oui, il a toujours été… particulier. De ce que je sais, il n'a pas dormi une seule fois depuis qu'Edward l'a pris à son bord. Et ton père était… prudent, quand il était dans les environs.
Javier plissa les yeux. L'information n'était pas tombée dans l'oreille d'un sourd.
- Dans tous les cas, à moins de renoncer à cette information qui peut être tout aussi importante qu'inutile, tu as besoin d'Edward, conclut Rayleigh. Je ressers un café à qui ?
Shakky lui serra une main pour toute réponse et l'ancien se leva pour préparer au moins deux tasses.
- Javier-san ? s'enquit-il alors qu'il passait de l'autre côté du comptoir.
- Felipe m'a fait fortement comprendre que je devais ralentir sur la caféine, refusa le blond.
Ace eut un maigre rire moqueur. Felipe était un salaud sournois avec des dossiers contre tout le monde. Il connaissait les faiblesses de tous. Aller contre lui était courir au suicide.
- Très bien.
L'ancien fit le café de son épouse en plus du sien avant de revenir vers les deux boissons à la table où Shakky fit le point clairement à Ace sur sa situation :
- Tu es encore jeune, donc, tu es encore à l'âge où tu peux demander de l'aide de ta famille, mais sache que cela te coupera, ne serait-ce que pour quelques années, de ce que tu cherches. Si, par contre, tu assumes être un adulte, il va te falloir te débrouiller seul, sans aide, que ce soit de Shanks-kun ou de tes oncles.
- Je sais, soupira Ace en se frottant le visage avec ses deux mains. D'un côté, j'en ai assez que cet idiot pense à ce point que je suis faible et incapable de diriger mes hommes qui, même coincés sans moi sur une île du Shin Sekai, continuent de suivre mes ordres…
- Ce qui est tout à ton honneur, assurèrent les trois autres personnes à la table.
- De l'autre… j'ai l'impression que partir, comme ça, serait renoncer à ce qui m'a motivé à hisser le drapeau noir.
Ses mains se crispèrent un instant sur les bracelets de cuir qui dissimulaient les cicatrices sur ses poignets.
- Il y a aussi que je n'aime pas cette impression d'être bloqué, emprisonné, en cage et là…
- Ace.
Rayleigh posa une main sur l'épaule de son neveu.
- Tu n'as pas à te sentir responsable. Tu ne dois rien à personne, dit-il sérieusement. Oui, poursuivre la vérité est une bonne façon de venger les morts du Gouvernement et la traque pour ta peau, mais ce n'est pas une bonne motivation pour apprendre ce que ton père savait. Il faut que tu le veuilles pour toi, pas pour les morts. D'accord ? Les vivants passent avant. Les morts sont là pour nous faire comprendre qu'il y a des erreurs à ne pas refaire. Ils sont là pour donner une leçon qu'il faut que nous sachions entendre et accepter. D'accord ?
- Ouais, je sais, c'est juste qu-AÏE.
Ace adressa un regard noir à son oncle maternel quand il lui donna une taloche à l'arrière du crâne. Mais déjà, Javier se levait.
- Iro, j'ai bien peur que tu ne doives patienter quelque temps ici sans Ace, dit le blond en resserrant son catogan.
- Oh ? Et pourquoi, malgré le fait qu'elle soit belle et adorable, devrais-je veiller sur la panthère ? se renseigna Shakky.
- Parce que j'ai l'intention de proposer une sortie entre…
Javier s'interrompit, comme s'il voulait rajouter quelque chose, avant de faire un geste de la main pour dire d'oublier ça, puis enchaîner :
- …pour changer les idées de notre bébé logia.
- Je ne suis pas un bébé, siffla Ace avec agacement.
- Tu songes à quoi ? se renseigna Rayleigh.
- Marine Ford, pourquoi ?
Avec un soupire, le Mei-ô retira ses lunettes et se les essuya avec un bord de sa chemise.
- Et moi qui pensais avoir assez donné avec Roger.
