Petit mot de l'auteure : ce texte a été écrit pour l'anniversaire de Bonnie Wright ! C'était hier, j'ai écrit le texte hier, mais je n'ai eu mon ordi que aujourd'hui.

fin du tome 2


Neville ne connaissait pas bien Ginny Weasley. Bien sur, il savait qui elle était ; quand Ron partageait votre dortoir, il était difficile d'ignorer l'existence de sa sœur. Mais même s'il avait été dans une autre maison, le nom de Ginny lui aurait été connu. Il était en effet sur toutes les lèvres depuis une semaine : Ginny était celle qui avait été derrière les attaques du Basilic. Certes, elle n'y avait été pour rien, seulement manipulée contre sa propre volonté par un artefact très puissant, comme ne cessait de le rappeler Albus Dumbledore. Mais nombreux étaient les élèves à faire des raccourcis.

Donc non, Neville ne connaissait pas vraiment Ginny. Pourtant, il ne fut pas le moins surpris du monde de la trouver en train de pleurer dans une salle de classe abandonnée : si il avait été à sa place, à supporter ainsi les ragots et autres médisances, il se serait écroulé exactement de la même manière.

Et c'est bien parce qu'il se doutait de l'état de détresse dans lequel elle devait être qu'il fit une chose extraordinaire pour lui : il s'approcha d'elle. D'habitude, il faisait tout pour fuir les autres, n'étant jamais très à l'aise avec ses camarades. Mais aujourd'hui était une situation de crise. Il ne pouvait laisser seule Ginny. Ceci étant dit, il n'était pas non plus très sur de lui. Le bonjour qu'il lui adressa fut donc assez bancal.

Ginny ne l'ayant pas entendu rentrer dans ka pièce, elle sursauta. Neville en éprouva une once de culpabilité ; il voulait qu'elle se sente mieux, pas l'inverse.

- Désolé, dit-il donc. Je ne voulais pas t'effrayer.

- C'est plutôt moi qui suis effrayante, lâcha Ginny.

Encore une fois, Neville ne la connaissait pas bien. Pourtant il était à peu près persuadé que l'amertume n'était pas dans ses habitudes. Son ton lui apparu comme une preuve supplémentaire de son mal-être.

- Tu n'es pas effrayante, dit-il de sa voix la plus douce.

- Tu dois être le seul à penser ainsi, dit-elle dans un petit rire désabusé. Demande aux autres...

- Tu sais, dit Neville en baissant les yeux, si tu demandes à quelqu'un de me décrire, il dirait sûrement que je suis le pire Gryffondor de tous les temps. Que je suis un homme faible et peureux. Et pourtant, mon courage ma fait rapporter 10 points de maison et ainsi la Coupe. Si tu demandes aux autres de te parler de ce moment, ils te diront que ce n'était que du pipeau de la part du Dumbledore, que ce que j'ai fait n'était pas courageux. Et peut-être que pour eux ça ne l'était pas. Mais me tenir face à mes amis, prêt à les affronter pour faire ce qui me semblait juste... c'était vraiment effrayant à mes yeux. Mais je l'ai fait quand même. J'ai surmonte ma peur. Alors je me considère courageux, même si tout le monde te dira le contraire. Je pense donc que tu ne devrais pas vraiment écouter les autres.

Il ne l'avait pas regardé de tout son monologue. Quand il releva enfin les yeux vers Ginny, il eut la surprise de la voir lui esquisser in petit sourire.

- Je ne sais pas si j'arriverai à ne plus les écouter. Mais ce que tu m'as dit m'a fait du bien. Alors... merci.

Neville n'avait pas vraiment l'habitude que quiconque lui sourit, encore moins une fille. Il lui offrit donc un petit hochement de tête gêné.

- C'est bien Neville, c'est ça ? Demanda Ginny.

Il n'avait pas vraiment l'habitude que les gens se souviennent de lui. Le rouge sur ses joues ne fit donc que s'intensifier. Ginny du comprendre qu'il s'agissait là d'un oui puisqu'elle dit :

- Neville... tu veux bien être mon ami ?

Neville en était venu à considérer Harry, Ron et Hermione comme des amis. Il s'entendait aussi plutôt bien avec Dean et Seamus. Mais jamais personne ne lui avait demandé s'il voulait bien être son ami, comme si son amitié était un cadeau qu'il décidait d'offrir. Cette idée lui plaisait beaucoup.

Ce fut donc avec un grand sourire qu'il répondit :

- Avec plaisir, Ginny. Soyons amis.