Je ne possède aucun des personnages de la série.
Un recueil de textes courts sur l'univers de la série Players nous plongeant dans un instant ou une pensée des protagonistes de l'histoire
Ce texte a été écrit dans le cadre d'un défi bromance et je le publie dans le fandom
En espérant que cela vous plaise
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
QUELQUES TEXTES DES MAITRES DU JEU
Boîte de Nuit
- On dit que savoir c'est pouvoir, eh bien pas du tout, ronchonna Charlie assez fort pour que ceux dans le fourgon entendent ce qu'il venait de dire. Vous m'aviez fait une description de cette fichue boîte de nuit, je savais donc à quoi m'attendre, mais ce n'est pas pour autant que je vais y entrer.
- Ah ne commencez pas O'Bannon ! S'exclama O'Conner déjà irrité contre son consultant.
Dans le van, Alphonse et Ice se jetèrent un coup d'œil que Kris capta.
- Je peux y aller, tenta Alphonse.
- Non, hors de question. Peut-être que Solvez vous a repéré alors vous restez ici et vous O'Bannon vous rentrez dans cette boîte de nuit et vite ! Je suis clair ! S'exclama le chef du FBI.
- Oh vous être clair, répondit Charlie, toujours bloqué sur la première marche qui descendait dans la salle, mais ça ne m'aide pas !
La boîte de nuit était sombre, basse de plafond, enfumée et bondée… tout ce qu'il fallait pour déclencher la claustrophobie de jeune homme qui avait l'impression que ses jambes allaient céder sous lui. Son cœur battait vite. Des images violentes se superposaient à son angoisse et il se cramponna plus fort à la rampe. Geste salvateur parce qu'un type le bouscula et faillit lui faire dégringoler les marches.
- Allez dépêchez-vous O'Bannon !
- Je ne peux pas… souffla-t-il en s'accrochant plus fort à la rampe.
- Bon sang ! Vous avez rendez-vous avec un marchand d'armes ! Un type qui va provoquer la mort de centaines de personnes s'il fait affaire avec quelqu'un d'autres. Alors vous rentrez là-dedans et vite ! S'exclama O'Conner.
- Je ne peux pas, répéta une seconde fois Charlie alors que les battements de son cœur étaient de plus en plus désordonnés. C'est le chaos là-dedans ! Et vous savez ce qu'on dit ? Le chaos permet de tout faire sans que personne ne le remarque. Je refuse de rentrer là-dedans… Je pourrais très bien ne pas en ressortir et…
- Si vous faites capoter cette affaire… Je vous renvoie vous et vous camarades en prison, mais pas n'importe laquelle, je vous colle dans une prison de haute sécurité avec des cellules d 3m avec une demi-heure de balade dans la cours par jour, histoire de vraiment voir si vous êtes claustrophobe.
- Monsieur ! Protesta Kris, offusqué par les mots de son supérieur.
L'agent du FBI savait bien que ce n'était pas la bonne méthode, que son ami avait de réelles phobies qu'il ne pouvait pas maitriser et le léger sanglot de Charlie lui fit comprendre qu'elle avait raison.
- Je ne peux pas…
- Bon ça va, dit Alphonse en se levant, j'y vais.
- Moi aussi, renchérit Ice.
- Hors de question, vous restez ici ! S'exclama O'Conner. Je refuse de céder à ses caprices !
- Ce n'est pas un caprice ! S'offusqua Alphonse.
- C'est une phobie, compléta Ice. Une vraie phobie ! Vous avez lu son dossier au moins ?
- Ses phobies et troubles du comportement prennent trois pages ! Maugréa le chef de l'unité du FBI.
- Parce que vous croyez que ça l'amuse ? Demanda Alphonse en colère. Vous croyez qu'il a envie de les avoir ? Que ça ne lui pèse pas ? Si vous voulez le faire rentrer là-dedans, il va falloir nous laisser le rejoindre !
- Quel cinéma ! Et en prison, comment il faisait avec sa claustrophobie ?
- En prison ? Répéta Ice. En prison, nous avions négociés avec le juge d'être dans la même prison et la même cellule que lui, répliqua Ice, pour justement l'aider à supporter tout ça.
- J'y crois pas…
- Lisez son dossier… Vous comprendrez mieux, répliqua Alphonse en sortant du camion.
Ici l'imita et les deux hommes coururent à la boîte de nuit pendant que O'Conner se tournait vers Kris.
- Si tout foire à cause de…
- Il a été maltraité patron. On l'a battu, humilié, enfermé dans un placard dans lequel il ne pouvait ni s'allonger, ni se tenir assis. On s'est moqué de ses capacités d'enfants précoces, son père l'a envoyé à 15 ans en prison à sa place… Charlie ne joue pas la comédie… Il est traumatisé, phobique et souffre sans doute de stress post traumatique à cause des 17 premières années de sa vie… Il aimerait bien se débarrasser de tout ça… Il ne fait pas semblant. Il souffre.
O'Conner se tut, frémissant légèrement pendant qu'Alphonse et Ice arrivaient à la boîte de nuit. D'un coup d'œil, ils repérèrent leur ami accroché à la rampe, prostré et tremblant de tous ses membres. Ensembles, ils se précipitèrent vers lui. Ice s'agenouilla dans son dos pour qu'il s'appuie contre lui pendant qu'Alphonse se penchait sur Charlie pour lui sourire et lui décrocher les mains de la rampe.
- Hey ! Tout va bien Charlie. On est là, regarde.
- Alphonse ? Ice ?
- Oui, répondit Ice en lui frottant doucement le dos. On va venir avec toi. Ça va aller.
- C'est vrai ? Vous avez le droit ?
- Bien sûr, dit Alphonse en lui serrant les mains. Tu sais bien qu'on est toujours là. Allez, essaie de te lever. Tout ira bien.
Un long frisson agita le corps de Charlie qui hocha la tête. Son cœur battait toujours un peu trop vite, mais il se sentait mieux. Il n'était pas seul. Ils étaient là… Avec eux, il pourrait réussir.
