Je ne possède aucun des personnages de la série.
Un recueil de textes courts sur l'univers de la série Players nous plongeant dans un instant ou une pensée des protagonistes de l'histoire
Ce texte a été écrit pour la nuit du FOF sur le thème "Caractère"
En espérant que cela vous plaise
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
QUELQUES TEXTES DES MAITRES DU JEU
Une preuve d'amitié
Assis devant son avocat commit d'office, qui le regardait avec un air effaré, Ice tentait de plaider une cause qui n'était pas la sienne. Avec Charlie et Alphonse, il avait arnaqué un laboratoire d'électronique de pointe et ils s'étaient fait attraper, ce qui leur valait maintenant dix ans de prison. Ice trouvait que c'était exagéré, cela venait sans doute du fait que tous les trois étaient des récidivistes… mais ils n'avaient fait de mal à personne et ils n'arnaquaient de des patrons de multinationales, pas les gens qui galéraient tout autant qu'eux. Toutefois, avec leurs avocats commis d'office, ils n'avaient eu aucune chance de s'en tirer… et c'était pour ça qu'Ice était en train de plaider.
- Vous savez que je suis votre avocat ?
- Justement, vous, vous pouvez sortir dehors et parler au juge. Je sais que c'est une demande inhabituelle, mais nous n'avons jamais fait de mal à personne, nous n'avons pas d'armes, nous ne sommes pas agressifs et nous n'allons pas comploter, ni…
- Gregory, il est impossible que des complices se retrouvent dans la même prison et encore moins dans la même cellule.
- Mais vous pouvez demander ?
- Mais enfin, d'où vous vient cette demande saugrenue ?
- Elle me vient du fait que je ne peux pas laisser Charlie seul dans une cellule de cinq mètres carré sans fenêtre avec des types qui ne le connaissent pas.
- Vous ne voulez pas vous occuper de vous, plutôt ?
- Vous m'écoutez ? Charlie a besoin de moi parce que de base, son caractère est incompatible avec la prison.
- Comme tout le monde, non ?
- Non, pas comme tout le monde ! S'agaça Ice. Ce n'est pas un caprice, c'est médical. Mon ami souffre de T.O.C, de phobies et il est claustrophobe, vraiment claustrophobe… dans cette prison, dans un endroit aussi petit, il va faire une crise d'angoisse, de panique et ça peut être grave parce qu'il ne se contrôle pas dans ces moments-là.
- Il apprendra.
- Bon sang, mais écoutez moi ! Il ne peut pas ! Il ne contrôle pas ses crises d'angoisse. Si je suis avec lui, dans sa cellule, moi je pourrais l'aider à se maitriser et à tenir bon, mais s'il est avec des gens qui ne le connaissent pas, il va se faire massacrer par ses codétenus. Ils ne comprendront jamais que ce n'est pas un jeu, mais qu'il souffre vraiment.
- On lui donnera un psy… Si on ne veut pas aller en prison, on n'arnaque pas les gens.
Ice souffla de colère. Pourquoi ce type ne voulait-il pas comprendre que Charlie n'avait pas réellement eut le choix ? Que ses parents avaient détruit son avenir dès son enfance, que son père l'avait envoyé en prison à sa place quand il avait quinze ans, que ses parents s'étaient moqués des ses envies d'étude et de fac, qu'ils avaient refusé de voir qu'il aurait pu le faire parce que c'était un vrai génie… et pourquoi il ne voulait pas comprendre que ses T.O.C et angoisses étaient une vraie maladie déclenchaient par les mauvais traitements de sa mère ?… Les coups, le placard, la cave pendant des heures, voir des jours, bien sûr que tout cela l'avait rendu claustrophobe…
- Ecoutez, je ne vous demande pas de comprendre, mais juste de faire passer ma demande au juge et de lui demander de lire le dossier de Charlie, ce n'est pas qu'une histoire de caractère. Vous êtes mon avocat, faites-le.
L'avocat soupira, leva les yeux au ciel soupira.
- D'accord, si cela peut vous faire plaisir, je transmettrais votre demande.
- Merci… Demandez-lui vraiment de me contacter s'il vous plaît. Je ne veux pas qu'il lui arrive quelque chose, il ne le mérite pas. Je veux juste que sa détention se passe bien.
L'avocat hocha la tête. Il devait bien admettre que l'amitié qui unissait ces escrocs semblait hors norme.
