Salut les fantômes, ça va faire 3 chapitres où je n'ai reçu aucune review et il est important que vous compreniez que c'est les avis sur mon histoire qui me donnent envie de continuer. Bien sur que j'écris pour moi avant tout mais si j'ai décidé de partager mon imagination, c'est pour avoir des retours. En créant un compte ici, j'ai vraiment espéré pouvoir interagir avec des gens qui auraient les mêmes intérêts que moi. J'en ai marre de voir mes fictions simplement consumées sans savoir ce que vous pensez du chapitre. Je fais des efforts pour vous offrir des histoires que j'espère agréables et en retour, je n'ai même pas le droit à un merci ? Enfin bref, ne soyez pas surpris si j'arrête de poster.

Bonne lecture.


PDV Interne.

Alors que Tatch s'amuse a me faire tourner en rond, je m'aperçois qu'il semble distrait. Je décide de suivre son regard et vois qu'il est rivé sur celui de Marco. Le blond glisse un regard vers moi et remarque que je l'ai vu menaçant silencieusement Tatch du regard. Il décide alors de s'éloigner et intriguée par ce soudain changement de comportement, je reporte mon attention sur le cuisinier qui semble déjà avoir compris mon intention.

-Vas-y, petite sœur. Il à beau être intelligent, les affaires de cœur n'ont jamais été son truc.

Je le remercie d'un sourire et quitte la piste, discrètement. N'espérant pas retrouver mes chaussures dans cette foule, je décide d'y aller pieds nus et pars a la recherche du phénix pour dissiper le malentendu.

Pourtant, lorsque j'arrive devant sa porte, je n'entre pas directement et colle mon oreille contre la porte, essayant de déterminer le genre d'émotions qui le traversent. Je l'entends marcher de long en large et me mords la lèvre inférieure, réfléchissant à la meilleure manière de régler le problème. La porte se dérobe soudainement sous mon corps et je tombe en avant.

Avant que je ne puisse toucher le sol, de puissants bras m'entourent et je me retrouve pressée contre un torse musclé. Profitant d'un court instant de répit, je lève les yeux et rencontre ses pupilles dans lesquelles se mêlent l'inquiétude due au fait que j'aurais pu me faire mal mais aussi des traces de colère.

-Tu devrais faire attention où tu mets les pieds.

-Merci de m'avoir rattrapée.

Le fantôme d'un sourire tente sa chance sur son visage mais est vite remplacé par un masque froid et distant qu'il complète en s'éloignant. Je soupire et décide de voir comment il confronte les conflits.

-Il y a deux approches de discussion : soit tu écoutes ce que j'ai à dire, soit tu t'entêtes et on laisse ce non-dit mettre de la distance inutile entre nous. Je sais que tu es raisonnable mais je te laisse le choix.

Lui qui me tourne le dos se retourne au milieu de ma phrase et m'observe puis soupire et se laisse tomber sur le lit. Je reste a ma place, hésitante mais dès qu'il tapote le matelas, je m'empresse de m'asseoir à ses cotés, secrètement ravie qu'il ait choisit la première option.

-Très bien, Jewel. Je te donne une chance de m'expliquer pourquoi j'ai eu l'impression de voir un couple danser alors que je n'étais pas l'un des deux danseurs.

Je hausse les sourcils devant la formulation et secoue la tête puis esquisse un sourire.

-Je crois qu'il va falloir que tu me pinces parce que j'ai l'impression de détecter de la jalousie.

Il fronce les sourcils mais finit par soupirer, l'air agacé et détourne le regard. Pas refroidie pour deux berries, je ne me gêne pas pour m'asseoir sur ses jambes, ce qui attire son attention.

-Alors maintenant, tu va m'écouter, Marco. Je n'ai en aucun cas peur de toi et si tu veux me donner le traitement silencieux pour me punir, donne-t-en à cœur joie. Mais avant que tu ne fasses ce choix dénué de sens, laisse-moi te dire que c'est vraiment injuste. Depuis que je suis là, j'ai mis toute mon énergie à essayer de te montrer que j'étais tombée sous ton charme mais ne voulant pas ruiner mon expérience ici au cas où ça ne fonctionnerait pas ; je t'ai laissé faire le premier pas. Et maintenant, tu es en train de me dire que tu ne comprends pas pourquoi tu as cru interpréter une danse innocente en une tentative de drague. Franchement, si tu n'arrives pas à voir combien je t'ai-..

Interrompue par ses lèvres sur les miennes, je ne trouve pas mieux que de lui rendre son baiser. Il pose les mains sur mes hanches et je commence à balader mes doigts le long de sa nuque mais remarque que sa température corporelle grimpe en flèche. Surprise, je me détache et vois qu'il rougit.

-Serais-tu timide ?

-J'ai dépassé cette phase il y a bien longtemps déjà, souris.

-Qu'est-ce qui se passe, alors ?

Il raffermit sa prise sur mes hanches, ce qui déclenche une vague de chaleur parcourant tout mon corps.

-Eh bien.. Depuis une certaine soirée où j'ai cru comprendre que ta performance aux allures lascives m'était destinée, je n'arrête pas de penser.. Enfin, tu vois...

-Je regrette mais tu vas devoir être plus précis.

Je vois tout à fait ce qu'il tente de dire mais intéressée par cette révélation, je veux le pousser à avouer qu'il n'y a pas que mon esprit qui l'intéresse. Il s'éclaircit la gorge et je m'amuse à le dévorer du regard, le perturbant encore plus.

-Hum.. Eh bien... Depuis cette soirée, je.. Je ne peux m'empêcher de me demander... Bon sang, tu as une véritable emprise sur moi, trésor. Et j'adorerais pouvoir te découvrir plus intimement. Passer mes doigts sur chaque parcelle de ta peau et..

Alors qu'il commence à mettre de l'ordre dans ses pensées, il illustre de gestes ses paroles et commence à caresser mes bras nus, ce qui me fait frissonner. Il continue sur mes cuisses et prends son temps. Je remercie le fait qu'il soit concentré sur mon corps parce que mon visage est aussi rouge que l'horizon à travers le hublot. Toujours occupé, il laisse échapper un chuchotement.

-J'ai bien l'impression que je ne suis plus le seul à avoir chaud.

Je cache aussitôt mon visage dans mes mains, embarrassée de m'être laissée avoir. Il s'arrête alors et pose ses mains derrière lui pour se pencher en arrière. J'entre-ouvre mes doigts et l'observe avec intérêt.

-Pourquoi avoir arrêter ?

-Parce que le slow de ce matin vient de se transformer en tango et il n'est pas recommandé d'aller plus vite que la musique.

J'acquiesce, agréablement surprise qu'il utilise la même métaphore que moi. Il se penche sur ses coudes et augmente la distance entre nos deux corps, me torturant silencieusement.

-Et puis, même si tu crois être discrète, j'ai remarqué que tu t'amuses à m'embarrasser, souris.

Découverte, je lève les mains en signe de reddition et il hausse un sourcil, attendant ma justification.

-Je plaide coupable. Mais c'est la première fois que je ressens quelque chose comme ça, tu ne peux pas m'en vouloir d'en profiter un peu.

-La première fois ? Tu veux dire que... ?

Je hausse les sourcils puis finit par comprendre la confusion et secoue la tête.

-Voyons, Marco ! Je suis une Diem, j'ai fait en sorte d'avoir un peu d'expérience avant de m'embarquer sur les mers.

-Est-ce que c'est la vérité ou essayes-tu de me faire croire à l'une de tes façades ?

Prise au piège, je regarde ailleurs et rougis en réfléchissant aux actes que mon mensonge impliquerait.

-Je n'ai pas de façade avec toi. Je n'en ai pas besoin.. Enfin c'est ce que je pense...

Cette honnêteté nouvelle, hors d'un jeu de flirt, m'embarrasse grandement et mon corps ne se fait pas prier pour l'exprimer, même si je voudrais pouvoir cacher cette faiblesse. Je rencontre de nouveau son regard, calme et apaisant et il se redresse doucement pour porter une main à mon visage que je sens brûlant et caresse ma joue du pouce. Je fermes les yeux et me détends à son contact, la chaleur de mes joues migre lentement vers mon cœur et un sentiment de réconfort emplit mon esprit.

-Bien sur que tu n'en as pas besoin, Jewel. Je ne ferai rien qui puisse te mettre mal à l'aise. J'ai simplement envie que tu sois sincère avec toi-même.

J'ouvre de nouveau les yeux et croise son regard aussi bleu que l'océan un jour d'été. En ayant assez de rester assise sur ses jambes, je pousse le haut de mon corps en avant et tombe sur lui, il suit mon mouvement et le poids de nos deux corps fait soupirer le matelas. Je me blottis contre lui et son bras vient reposer sur mon dos.

-Je ne suis pas très bonne pour danser mais si tu me guide, je devrai pouvoir te suivre. J'apprends vite.

Il m'attire un peu plus contre lui pour embrasser mon front et je ferme les yeux, laissant un sourire étirer mes lèvres.

PDV Externe.

Alors qu'ils profitaient tous les deux du silence, la grise se redressa et sembla réfléchir un instant puis hoche la tête pour elle-même. Intrigué par ce changement d'attitude, il hausse un sourcil.

-Qu'est-ce qui te passe par la tête, souris ?

Elle pose ses yeux semblables à deux émeraudes sur lui et pince ses lèvres en une moue dubitative.

-Il y a quelque chose que je voudrais te donner. Mais je ne sais pas si.. Enfin, je ne peux pas t'en parler sans te dire ce que ce dont il s'agit et c'est mieux si c'est une surprise...

Voyant qu'elle était en train de se perdre dans ses réflexions, il attire son attention en posant sa main sur la main de la jeune femme.

-Tu peux déjà commencer par aller chercher cet objet.

Elle réfléchit à sa proposition puis acquiesce et quitte le lit pour ensuite détacher la chemise qui pendait autour de sa taille pour la passer sur ses épaules.

-C'est qu'il fait froid, loin de toi.

-Alors ne perds pas de temps à flirter.

Elle retrouve le sourire et lui tire la langue puis s'échappe alors qu'il fait mine de se redresser pour l'attraper. Lorsqu'elle referme la porte, il se laisse tomber sur le lit et soupire, satisfait de la réaction de Jewel. Même si il avait ajouté un problème temporaire sur le bourgeon de leur relation, elle tenait assez à lui pour régler le malentendu sans attendre.

D'ailleurs, il ne savait pas vraiment pourquoi il était parti de cette manière, lorsqu'il avait croisé le regard de la musicienne. S'il devait analyser son comportement, il dirait qu'au moment où il l'a vue s'amuser et danser dans les bras d'un autre, il avait ressenti une telle jalousie qu'il avait préféré s'éclipser pour se calmer. De plus, il savait que Tatch était un grand dragueur et qu'il aurait pu facilement tomber sous le charme de la pirate. Ayant reconnu une éclosion de sentiments pour Jewel il y a quelques semaines de ça, il n'avait ni eu le temps ou l'envie de se confier à ses frères, ne voulant pas qu'ils en parlent par mégarde à la concernée avant qu'il ne soit prêt à lui avouer son intérêt.

PDV Interne.

Au moment où je referme la porte de la cabine de Marco, des milliers de pensées envahissent mon esprit. Des tentatives d'analyses sur le moment qu'on vient de partager et des spéculations sur le futur épanouissement de la relation. Le rouge me monte de nouveau aux joues et je lève les yeux au ciel, agacée par mon propre comportement. Bon sang, Jewel ! Il va bien falloir que tu te fasses à l'idée d'un rapprochement sinon rien ne va se passer ! Et ce n'est pas ce que je souhaite. Je sais que Marco respectera tous mes choix mais j'imagine qu'il finira par se lasser si je ne fais pas de pas en avant.

Pendant que je suis occupée à ruminer dans mon coin, je n'aperçois pas une silhouette s'approcher et ce n'est que lorsque Ace tape sur mon épaule pour attirer mon attention que je reviens à la réalité.

-Ace ! Qu'est-ce que tu fais là ?

-Enfin je te trouve ! Tu étais partie alors j'ai demandé à Tatch si il savait quelque chose et il m'a dit que tu étais fatiguée alors tu es allée te reposer. Je t'ai ramené tes chaussures !

Il me montre mes bottines et continue à parler.

-Enfin bref ! Tatch à dit que c'était l'heure de manger alors j'ai pensé que j'allais venir te chercher et rendre tes chaussures par la même occasion.

-Merci, Ace.

Je me pose contre le mur pour enfiler mes bottines et l'écoute enchaîner sur le bon temps qu'il a passé à glisser et que j'avais eu une super idée et combien c'était difficile de tenir debout. Observant qu'il n'a pas l'intention de repartir sans moi, je grimace intérieurement et hoche la tête, un sourire aux lèvres. Ça ne me dérange pas de l'écouter, il dispose d'un enthousiasme prenant. Je repense à ce que j'ai dit au phénix avant de partir et imagine qu'il doit trouver bizarre que je prenne autant de temps.

Comme s'il avait lu dans mes pensées, Marco ouvre la porte et mime un bâillement, peu crédible.

-Ace, tu en fais un boucan. J'étais en train de dormir.

-Ah, pardon. Mais je suis venu chercher Jewel pour manger. D'ailleurs, t'as qu'à venir aussi.

Et sans plus attendre, il nous entraîne en direction de la cantine. J'imagine que si j'ai été interrompue avant de pouvoir lui donner l'objet, c'est que ce n'était pas le bon moment.