Hello les fantômes ! Un chapitre tranquille pour se préparer à ce qui suit. Merci pour les deux reviews, ce sont elles qui me motivent à continuer.

Bonne lecture !


Alors que je me réveille, je sens un bras posé autour de mon ventre. Je reconnais l'odeur de Marco et souris. J'ai bien dormi mais maintenant que j'ai repris conscience, je m'aperçois qu'il émet pas mal de chaleur. Je souhaite m'écarter mais il grogne et me serre contre lui. J'ouvre les yeux, légèrement agacée d'être restreinte. Mon regard est alors attiré par la lumière de l'aube et soudainement motivée, je me glisse hors des bras du phœnix. Encore endormi, il soupire et se retourne. Je l'observe un moment et souris. Puis décide de profiter de l'aube pour prendre l'air. Je passe récupérer quelque chose dans ma cabine et enfile un short mais décide de rester pieds nus.

Je file dans les couloirs déserts, ne voulant pas perdre plus de temps et lorsque je sors sur le pont, j'entends quelques voix matinales. Lorsque je lève la tête, je vois quelques hommes s'occuper des voiles mais les ignore et me concentre sur la sensation du plancher sous mes pieds, refroidi par la nuit.

Je relève les yeux pour rencontrer le soleil qui pointe le bout de son nez à l'horizon. Je vais m'asseoir sur la rambarde et pose ma joue sur mon violon puis porte l'archet aux cordes, inspirée par l'aurore.

PDV Externe.

Lorsqu'il se retourne dans son lit, s'attendant à trouver le corps de Jewel à ses cotés, Marco est surpris de trouver du vide. Il ouvre un œil et s'aperçoit que la grise a disparu. Encore un réveil qu'il n'aura pas le plaisir de partager avec elle. Il observe que le soleil est en train de se lever et qu'il ne peut pas laisser la souris prendre trop d'avance sur lui, il sait qu'elle le taquinerait sans relâche. Il se redresse et entreprends de passer à la salle de bains pour bien se réveiller. Il constate alors que les vêtements de la grise sont encore présents et se demande si elle est sortie seulement vêtue de son t-shirt, ce dont il ne se plaindrait pas.

Tandis qu'il se change, il décide d'aller profiter de son café sur le pont, attiré par la pensée des rayons de soleil réchauffant les planches. Il passe donc par la cantine et en profite pour demander au cuisinier si il n'avait pas vue la pirate.

-Je suis au regret de t'informer qu'elle ne m'a pas encore rendue visite. Mais quelques personnes revenant du pont m'ont dit l'avoir aperçue.

-Étrange, pourquoi elle aurait raté le petit-déjeuner ?

Tatch hausse les épaules et lui sert une tasse de café, il pousse également une tasse de chocolat chaud dans sa direction. Le blond hausse un sourcil, intrigué.

-Si jamais tu la trouve, donne-lui ça. Le pont est encore frais malgré le soleil.

Marco acquiesce et se dirige vers le pont, se demandant ce que fabrique la musicienne. Mais alors qu'il remonte les escaliers vers le pont, un air de violon parvint a ses oreilles. Un sourire étire les lèvres du navigateur alors qu'il arrive devant la scène.

Jewel jouant de son instrument, assise sur le bastingage, faisant face au lever de soleil et ignorant les quelques spectateurs qui lui laissaient cependant une distance, ne voulant pas la perturber. Baignée dans la lumière du levant, un seul adjectif qualifiant la musicienne à cet instant lui vint à l'esprit : éthérée.

Néanmoins, toutes les meilleures choses ont besoin d'une fin pour mériter leur qualification. Elle finit par lever l'archet et pose l'instrument à ses cotés. Quelques applaudissements retentirent et elle les remercia d'un signe de tête, sans vraiment se retourner.

Sans plus attendre, il la rejoint et elle l'accueille d'un sourire qui s'élargit lorsqu'il lui tendit la tasse.

-Merci, c'est adorable.

-Tatch sera ravi, c'est lui qui a pensé a toi.

-Et c'est toi qui me l'a amené.

Elle dépose ses lèvres sur sa joue et lui chuchote a l'oreille.

-Merci, beau blond.

Elle se redresse mais il se rapproche de manière à ce que leurs bras s'effleurent. Il remarque les joues rosies de la grise et se demande si c'est seulement dû à la température encore fraiche de ce début de matinée. Ils sirotent leur boissons respectives, profitant de la compagnie de l'autre.

PDV Interne.

Ressentant mon estomac commencer à réclamer du solide, je redescends du bastingage et range mon violon dans son étui.

-Tu sais, j'ai une raison pour être sorti aussi tôt.

-Ah oui ? Moi j'en ai une pour rentrer : manger !

Il hausse un sourcil mais est trahi par un sourire en coin. Je me mets en chemin vers la cantine et il marche à mes cotés.

-Je n'ai pas eu le droit à un bonjour. Et de ce fait, ma journée ne peut pas bien démarrer.

J'acquiesce, ne portant aucun crédit à ses affirmations.

-Dans ce cas, je suppose qu'une salutation est de rigueur ?

-Ça serait la moindre des choses.

Je prends une inspiration et lui sors mon plus beau bonjour.

-Bonjour, commandant !

M'attendant à des représailles, je suis sur mes gardes mais je ne prévois pas sa prise de risque qui se traduit en une caresse furtive, située au niveau de mon postérieur. Mon visage entier ne manque pas de s'embraser et je me cache du mieux que je peux, absorbée dans ma tasse alors qu'on arrive à la cantine.

Il se penche vers moi pour me glisser un dernier commentaire avant de s'éloigner.

-Je me devais de vérifier que tu portais quelque chose en dessous.

Le phœnix, possessif ? A peine !

Cependant, je n'ai pas dit mon dernier mot. Tatch s'approche alors que je cherche une petite pique pour le taquiner.

-Salut, Jewel !

-Tatch ! Mercii pour le chocolat !

Sans hésiter, je lui fais un câlin et il réciproque mon geste, surpris. Je me détache du cuisinier et lui offre un grand sourire puis vais m'asseoir en face du second qui ne trouve pas mieux que de mêler nos jambes ensemble. Il prétend m'ignorer mais je continue de sourire.

J'observe la cantine et remercie Tatch alors qu'il m'apporte un bol de fruits frais ainsi que des amandes.

-Ne le remercie pas de trop, ce loup de mer pourrait avoir des idées derrière la tête.

-Ah parce que toi, tu es innocent ?

-Bien sur. Je prends mon rôle a cœur.

-Et moi je sais des choses.

Je regarde le navigateur et le cuisiner se charrier, un sourire aux lèvres. Ace finit par arriver et va s'asseoir après s'être servi une tasse de café et une assiette d'œufs. Je décide de laisser les deux pirates tranquilles et me rapproche de mon commandant.

-Bien dormi, commandant ?

-Jewel ! J'ai envie de t'emmener en mission.

Je me contente d'acquiescer, intriguée et je sens l'attention de Marco se diviser pour s'informer de mon emploi du temps.

-Je dois aller en reconnaissance sur la prochaine ile. Le Moby Dick n'y arrivera pas avant quelques jours mais des marines y sont embusqués pour nous tendre un piège. Il n'y a que deux navires et j'ai dit à Père que je m'en chargerai avec toi. Ça t'intéresse ?

-Je serai ravie d'aller secouer quelques soldats en ta compagnie, Ace.

Il me sourit et se réjouit d'avance.

-Quand est-ce tu veux partir, Commandant ?

-Dès que tu est prête.

Je réfléchis et acquiesce.

-D'accord. Je vais aller me changer et je te rejoins sur le pont dans.. 15 minutes ?

-Ça me va ! J'ai hâte.

Je lui offre un sourire puis finit mon petit déjeuner et me lève. Je croise le regard de Marco qui est encore en train d'argumenter avec Tatch et sors de la cantine pour aller prendre une douche et me préparer. Je passe par la cabine du phénix pour récupérer mes affaires et repense à la douche partagée qui date de quelques semaines déjà mais qui me fait encore frissonner de plaisir.

J'entre dans ma propre salle de bains et entreprends de me laver. Quelques minutes plus tard, enveloppée dans une serviette, je sursaute lorsque je découvre le blond, assis sur mon lit. Il prends un moment pour me dévorer du regard et je me sens rougir mais essaye de me concentrer sur le choix de ma tenue.

-Le manque de ma présence t'est à ce point insupportable ?

-Tu n'as même pas idée, trésor.

Je souris, flattée et commence à m'habiller.

-Mais je voulais aussi te parler de ce que tu t'apprête à faire.

Je hausse un sourcil, attendant la suite.

-Tu es déjà au courant que si la Marine te voit, ils vont tout faire pour t'avoir.

-Oui, M'sieur.

-Tu feras attention ?

J'attache un foulard dans mes cheveux et prise par l'audace, je m'assieds sur les genoux du phœnix, qui pose ses mains chaudes sur mes lombaires.

-Ferme les yeux.

Il hausse les sourcils et j'insiste.

-S'il te plait.

Alors qu'il s'exécute, je me penche pour attraper un objet que j'attache autour de son cou. Sa peau frémit et je souris alors qu'il attend ma permission pour ouvrir les yeux.

-C'est bon. Tu peux regarder.

Il prend une pierre noire dans le creux de sa main et l'observe un moment. J'enfile à mon tour un collier orné d'une pierre rose pastel. Je pose mon front contre le sien et les pierres s'illuminent d'une même couleur dorée. Il observe le phénomène, intrigué et je me concentre sur ses lèvres.

-La lumière représente notre état. Si il m'arrive quelque chose, tu le verras.

Il m'embrasse et souris contre mes lèvres. Quelque peu surprise par tant d'enthousiasme, je lui rends son baiser.

-Merci de me faire confiance, souris.

Je souris et acquiesce.

-Va falloir que j'y aille. Ace va finir par partir tout seul.

Je descend du lit et enfile mes bottines. On sort de ma cabine et je commence à marcher vers le pont mais il me retient par la main.

-Reviens moi vite.

Je souris et me serre contre lui pour l'embrasser avec douceur.

-Promis, Roméo.

Il me mort la lèvre inférieure et je souris puis me faufile hors de ses bras et rejoint rapidement le pont. Ace m'y attend déjà et il m'accueille, un sourire aux lèvres.

-Jewel, j'ai un truc trop cool à te montrer !

Sans attendre, il m'entraine jusqu'au garde-fou et me montre un bateau d'une personne, à l'allure rapide. Il saute dedans et démarre le moteur grâce a son fruit du démon mais malgré les flammes, le bateau reste à flots.

-Sympa ! Vu que je vais devoir rester discrète, autant profiter du trajet.

J'étire mes bras et monte sur le bastingage. Je ferme les yeux pour écouter les courants aériens.

-Alors, on y va ?

Je souris et mime un plongeon mais m'arrête à la surface de l'eau puis chevauche une brise.

-Allons-y, commandant.

Il démarre sans attendre et je le suis, m'amusant à surfer sur les vagues. Il se prend au jeu et me montre que son Striker peut s'enfoncer dans l'eau. J'approuve et après m'être entourée d'une barrière, je plonge également sous l'eau et ressort quelques mètres plus loin, sèche. Il sourit et on prend de la vitesse, laissant le Moby Dick, loin derrière. Au bout d'une demi-heure, l'ile est finalement en vue. Il m'entraine vers une crique, éloignée du port, sans doute surveillé.

Il amarre son bateau et commence à marcher.

-Alors, t'as un plan d'attaque ?

Il fait la moue et semble réfléchir puis hausse les épaules. Je hausse un sourcil et finis par soupirer, un petit sourire en coin. Voyant que je ne dis rien, il m'observe, interloqué.

-Tu ne vas pas te fâcher ?

-Pourquoi je devrais me fâcher ?

-Parce que je n'ai pas de tactique.

Je hausse les épaules et joins mes mains derrière mon dos.

-Premièrement, t'es mon commandant et je te dois le respect. Deuxièmement, je m'y attendais. Troisièmement, c'est bien aussi la spontanéité.

Il m'offre un grand sourire et je ne peux m'empêcher de sourire en retour. Comment être en colère contre un rayon de soleil humain ? Alors qu'on arrive en ville, j'observe qu'un bon nombre de passants reconnaissent Ace ou du moins le Jolly Roger tatoué sur son dos. Ce qui me fait penser que je n'ai pas de signe distinctif. Il me donne un léger coup de coude, ce qui me fait sortir de mes pensées.

-A quoi tu penses ?

-Qu'il me faudrait un tatouage. Comme le tien.

-Ou est-ce que tu aimerais l'avoir ?

Je réfléchis un instant puis hausse les épaules.

-J'ai toujours pensé qu'un tatouage entre les clavicules serait du plus bel effet.

Je touche l'endroit, pensive et il m'observe puis hoche la tête.

-Alors on va aller voir si il y a un tatoueur sur cette ile.

-Et la mission ?

-Ils ne vont pas s'en aller ! Allez, c'est mon devoir en tant que commandant de m'assurer que tu portes un signe montrant que t'appartient à notre famille.

Il passe son bras sous le mien, sans doute pour s'assurer que je ne m'enfuis pas et je me laisse entrainer par son enthousiasme.