Petit mot de l'autrice : pizza et burger ce soir !
Texte 7 : Arya & Mestre Luwin
contexte : saison 7
Quand Arya avait demandé à Bran de lui montrer l'endroit où Mestre Luwin était mort, elle ne s'était pas attendue à ce qu'il accepte. Elle ignorait ce qu'il avait traversé dans le Grand Nord, mais une chose était sûre : son frère n'était plus vraiment là. Il avait été remplacé par une entité mystérieuse. Et le moins que l'on puisse dire sur cette dernière, c'était que la Corneille à trois yeux n'était pas versée dans le sentimentalisme. Pourtant, Bran avait hoché la tête, la conduisant jusqu'au Bois Sacré. Là, sans un mot, il avait levé la main, désignant l'Arbre Coeur.
- C'est ici ? murmura Arya.
Quand Bran hocha la tête, elle eut la surprise de sentir des larmes perler aux coins de ses yeux. Elle avait été évidemment attristée d'apprendre la mort du mestre, mais à ce point... Elle s'étonnait elle-même.
- Merci, dit-elle d'une voix étranglée. Je ne sais pas pourquoi, mais je voulais me tenir là où il est partit...
Bran, ou ce qu'il en restait, n'était pas très loquace. Pourtant, comme un sursaut de sa conscience passée, il dit :
- Ce n'est pas étonnant. Il faisait partie de la famille.
Arya faillit s'indigner en entendant cela ; sa famille, c'était Père, Mère, Robb, Rickon pour les disparus, Sansa, Jon et Bran. Néanmoins, elle se retint. Au fond, Bran n'avait pas tort. Mestre Luwin les avait tous mit au monde. Si ses frères et sœurs étaient en vie, c'était grâce à lui. Il les avaient ensuite accompagné, en leur enseignant tout son savoir. Et plus qu'un professeur, il avait été un véritable mentor pour chacun d'entre eux. Il s'était adapté à leurs caractères pourtant si différents. Il était capable de complimenter avec autant de ferveur l'ouvrage de broderie de Sansa qu'un de ses tirs réussit. À chaque fois qu'elle entrait dans une crise, une rébellion, le mestre avait eu pour elle un petit clin d'œil complice.
"Ne perd jamais la flamme qui est en toi, ma grande", lui avait-il dit un jour alors qu'elle était consignée dans sa chambre.
Bran avait raison. Si elle avait eu tant envie de se rendre au lieu de son trépas et qu'elle était si bouleversée, c'était parce que cet homme ouvert d'esprit faisait bel et bien partie de sa famille. Ainsi, quand elle sentit des larmes couler sur ses joues, elle ne chercha pas à les retenir.
- Merci pour tout, murmura-t-elle au vent.
