[RÉÉCRITURE DE MA FIC : Une PotterHeart à Poudlard]

J'espère que vous allez bien !

Comme vous pouvez le voir, je me lance aujourd'hui dans un nouveau projet. En relisant mon ancienne fanfiction, je me suis rendue compte que les premiers chapitres sont un peu... comment dire... maladroits et mal écrits. C'est normal bien sûr, j'étais super jeune ! (Et je le suis toujours, mais là n'est pas la question.)

Mais voilà, j'ai décidé de réécrire complètement les mésaventures d'Alia. Je veux vous offrir une meilleure expérience de lecture, et je sais que je peux faire beaucoup mieux maintenant.

Je sais que certains d'entre vous peuvent être attachés aux anciens chapitres, mais j'espère que vous comprendrez ma décision. Je vais bosser dur pour vous présenter les nouveaux chapitres dès que possible, et j'espère que vous les apprécierez autant que les anciens, voire plus !

Il y a d'ailleurs beaucoup de changement prévu. Donc même si la trame principale devrait suivre l'ancienne, attendez-vous à pas mal de surprises.

Merci aux anciens qui poursuivront cette aventure avec moi, et merci aux nouveaux qui me découvriront ~

Je vous laisse avec le prologue !


Une PotterHeart à Poudlard

Chapitre 1 : Transports


Les roues de sa valise tressautaient sur le trottoir tandis qu'elle la traînait derrière elle. Au-dessus de tous ces Marseillais pressés, le soleil frappait avec force, provoquant un début de picotement dans sa nuque.

Et même si sa peau était habituée aux rayons impitoyables de ce soleil d'été, la jeune femme fut bien soulagée lorsqu'elle s'engouffra dans la station de métro.

L'ombre et l'air légèrement plus frais venant du bas de l'escalator lui firent pousser un soupir de soulagement tandis qu'elle passait une main sous sa frange pour en essuyer la sueur. Ses cheveux bruns, coupés au carré il y a plusieurs mois, étaient désormais assez longs pour effleurer ses épaules luisantes. Elle attrapa le haut du t-shirt sous sa salopette courte comme pour tenter de créer un courant d'air et se rafraichir.

Quelle idée de rentrer chez ses parents en pleine canicule ? Même si les billets de train étaient moins chers, elle aurait été mille fois mieux dans son petit appart' étudiant à se disputer le ventilateur avec sa coloc. À continuer leurs projets couture, fenêtres ouvertes et musique à fond tout en planifiant leur prochaine année de master qui reprendrait bientôt. La base.

La seule chose qui l'empêchait de rebrousser chemin était le fait qu'elle avait promis à sa mère de rentrer cette semaine... Ça et la piscine de chez ses parents aussi.

La tête pleine de rêves de baignade bien fraîche, elle arriva sur le quai et sortit ses écouteurs pour attendre le métro en musique. Son sac à dos bien calé sur son épaule et sa valise agrippée d'une main, elle passa en revue les titres de son répertoire.

Des comédies musicales, de la pop, de la variété française, des musiques de film ou d'anime. Un bon petit capharnaüm musical.

Alors qu'elle ouvrait l'une de ses nombreuses playlists mal organisées, elle sentit le léger souffle caractéristique de l'arrivée du métro en provenance du tunnel. Le grognement de ce dernier fut vite remplacé par la voix de la chanteuse.

« September 1st, 1989 »

Soudain, une explosion. Un bruit métallique monstrueux monta du tunnel et emplit toute la station du métro. Elle eut tout juste le temps de lever les yeux pour voir une ombre aux couleurs du métro passer devant elle sans s'arrêter, vite, beaucoup trop vite.

« Dear Diary »

Le reste la chanson se perdit dans le vacarme, elle sentit le vent la heurter de plein fouet, l'envoyant voler contre le mur loin du quai et du métro fou. Le son que fit son dos et son sac en s'y écrasant ne fut même pas perceptible. Son souffle se coupa et elle ferma les yeux pendant ce qui lui sembla durer une éternité.

Sa respiration se coupa comme si son coach venait de lui envoyer un coup de pied dans le thorax. Se pliant en deux, elle lâcha son téléphone qui tomba en arrachant ses écouteurs de ses oreilles, puis alla le rejoindre sur le sol, les jambes tremblantes.

Le vent et le bruit se calmèrent aussi soudainement qu'ils s'étaient manifestés. Elle ouvrit les yeux, incapable de comprendre ce qu'il s'était passé. Est-ce qu'ils venaient de subir un attentat ? Son cœur s'accéléra à cette pensée, se glaçant aux souvenirs encore frais des infos du mois dernier. Pitié… Elle ne voulait pas vivre ce genre de cauchemar…

Elle releva la tête, en quête de réponses. C'était peut-être un dysfonctionnement du métro. Les agents de sécurité allaient venir voir si tout allait bien et la journée reprendrait son cours normal ! Rien de plus !

Elle leva la main pour frotter ses yeux qui ne semblaient plus vouloir bien fonctionner. Du noir. Elle réappuya dessus. Le monde était entièrement noir.

- Hey ?

La panique continuait de monter, elle avait beau forcer sur ses yeux, elle n'y voyait rien.

- A… à l'aide ? J'y vois rien…

Elle secoua la tête, essayant par réflexe de récupérer son téléphone sur le sol avant que quelqu'un ne profite de la situation pour le lui voler.

Et c'est là que son cerveau eut l'information de trop.

Elle se figea dans son mouvement, la main sur le sol du quai. Un sol qu'elle connaissait bien. Un sol en carrelage blanc crasseux. Lisse. Dur. Avec dix ou vingt chewing-gums noirs au cm carré.

Un sol de quai de métro quoi.

Alors pourquoi est-ce qu'elle sentait de l'herbe sous sa main ?

Ses yeux profitèrent alors de cette semi-paralysie pour refonctionner. Ou plutôt pour « s'adapter à la pénombre ». Quelle pénombre ? Où étaient passés les néons ? Où étaient passées les dalles ? Où…

Les silhouettes de grands arbres commencèrent à se dessiner, tranchant avec le ciel nocturne éclairé par une lune brillante.

- Ah… aaaah…

Comme soudainement électrifiée d'horreur, elle se redressa et regarda tout autour d'elle. Son cœur faisait plus de bruit à ses oreilles que l'explosion d'il y a quelques secondes. À moins que tous ses sens ne soient complétement aux fraises. Oui, c'était ça, elle hallucinait !

Elle hallucinait vraiment ? C'était la première fois qu'elle avait de vraies hallucinations… Est-ce que c'était à ça que ça ressemblait ?

- Quelqu'un… s'il vous plaît…

Sa voix était tremblante tandis qu'elle continuait de fouiller l'herbe sous ses jambes à la recherche de son téléphone. Elle était seule dans ce qui semblait être une forêt au beau milieu de la nuit. Est-ce qu'elle s'était évanouie ? Et si c'était ça, qu'est-ce qu'elle foutait dans une forêt de nuit ?

- Pitié… pas un kidnapping… ça n'existe que dans les films... ça… ça ne peut pas être ça…

Elle attrapa son téléphone et l'alluma pour voir l'heure. Midi douze. Ah ah. Non. Il n'était clairement pas midi, son téléphone était encore plus aux fraises qu'elle. Elle regarda le réseau : aucune barre. Pas de wifi non plus.

- Putain… putain putain putain.

Sentant l'angoisse gonfler en elle à chaque seconde qui s'écoulait, elle alluma sa lampe torche à la recherche d'aide.

- Y a quelqu'un ? S'il-vous-plaît ! Hey oh ! Répondez !

Pas de réponse. Elle essaya de se remettre debout sur ses pieds, tremblant sous l'adrénaline et le froid glacé du vent qui attaquait ses jambes. La salopette courte n'était pas d'une grande aide.

Elle s'appuya sur sa valise, puis sur le mur… qui n'en était pas un ? Tout comme le carrelage du quai qui avait disparu, le mur de dalles blanches avait été remplacé par une sorte de grille en métal.

Rectification, un "portail en métal" si elle se référait à ce qu'éclairait son téléphone. Un portail très large et très haut.

- Mais je suis où ?

La lumière de son smartphone suivit l'une des colonnes de pierre qui encadrait ledit portail, et finit par découvrir une sorte de gargouille à son sommet. Gargouille qui lui donna un sentiment vraiment étrange.

- Who are you ?

La voix la fit sursauter si fort qu'elle se retourna en criant et jeta son téléphone avec toute la force et l'adrénaline qu'elle possédait. Réflexe.

- What…

Le smartphone tomba sur le sol côté écran derrière la propriétaire de la voix, éclairant son dos. Et alors que notre courageuse jeune femme aurait dû ne rien voir des détails de son interlocutrice (vu que cette dernière se trouvait entre la source de lumière et notre protagoniste), elle y parvint parfaitement. Elle observa chaque trait de son visage fin et fatigué. De ses yeux vitreux et ennuyés. De ses cheveux sombres attachés en une tresse compliquée et de sa robe toute droite sortie d'un festival médiéval.

Elle pouvait tout voir. Parce que la lumière passait à travers le corps translucide de la femme.


À suivre...

Que vous soyez un·e ancien·ne lecteur·ice de la première version de cette fic, ou que vous veniez tout juste de la découvrir, n'hésitez pas à laisser un commentaire ! Je suis curieuse de savoir ce que vous pensez de ce chapitre ou du fait que je me lance dans cette nouvelle aventure avec ma réécriture ~