C'est encore moi, on enchaine directement sur le deuxième chapitre !

Je pense sortir les 3 premiers cette semaine, puis prendre un rythme d'un chapitre par semaine. (Je demanderai à des ami·es de me taper sur les doigts si j'oublie ~)

Beta lectrice : Tori Aoshiro


Réponses aux reviews :

Yuedra : Contente de te retrouver pour cette réécriture Yuedra ^^ Juste pour info : l'ancienne version d'Une PotterHeart à Poudlard est toujours disponible sur mon compte. (Je l'ai juste renommée en mettant "ancienne version" devant le nom) Et pour la suite de tes questions : la réponse à celle sur l'âge sera donné dans le chapitre 3, et pour le reste... tu verras bien ! (Mais dans l'ensemble, la trame principale ne devrait pas trop bouger.)

Anya Kristen : Merci de ta review ~ J'espère de tout cœur que cette fic-là te charmera autant que l'ancienne !


Une PotterHeart à Poudlard

Chapitre 2 : Pas un rêve


- Will you answer ? Stop crying, won't you?

La femme fantomatique s'était approchée de la brune, sa robe flottant au-dessus du sol. Mais contre toute attente, son ton froid et dépourvu de toute émotion n'aidait en rien notre protagoniste à se calmer. Elle se serait bien enfuie à toutes jambes si ces dernières ne l'avaient pas ramenée sur le sol de manière assez brutale.

- Je...

La brune fut alors prise d'un violent mal de crâne. La douleur lui donna l'impression qu'une barre de métal lui était entré dans l'œil. Dans un grognement de douleur, elle se tint la tête comme pour en atténuer les symptômes.

- What in the world is going on with you? I'm warning you… if you…

Chaque mot prononcé par la femme fantomatique semblait vriller le crâne de la jeune femme. Un à un, de façon toujours plus douloureuse. Très vite, elle ne l'entendit plus, ou plutôt, elle l'entendit en double, en triple même. Sa voix se réverbérait toujours un peu plus, hurlant dans un charabia incompréhensible. Elle eut l'impression d'entendre des mots en espagnol ou en allemand, de l'italien et même du japonais. Puis du français qui se perdait dans ces voix. Tout se mêlait encore et encore. Puis au bout de quelques secondes qui lui parurent une éternité, le silence revint. Aussi brutalement que les douleurs avaient commencé.

- Je vais aller chercher de l'aide," lui dit la femme. "Ne bougez surtout pas d'ici."

La brune leva vers le fantôme ses yeux embrumés de larmes, la douleur avait cessé. Elle croisa le regard de son interlocutrice dont le visage laissait passer un sentiment d'inquiétude qui s'évapora bien vite.

- Eh bien ? Vous avez l'air d'aller mieux... Tout ceci n'était donc qu'une farce ? » demanda-t-elle d'un air froid et sévère.

- Je... vous êtes qui...

La jeune femme porta une main à ses oreilles, la meuf bizarre fantomatique ne parlait pas en anglais juste avant ?

- Si vous avez fini votre numéro, je vais vous redemander de partir d'ici. Vous êtes sur une propriété privée.

- Ici ? Mais... c'est où ici ?

Elle fit descendre sa main de son oreille à sa bouche, quelque chose la dérangeait lorsqu'elle parlait... mais quoi ?

Le fantôme lui, semblait la prendre pour une sorte de folle. Elle prit quelques secondes de plus pour la regarder toucher son visage comme une enfant avant de lancer un regard autour d'elle. Puis elle fit un bruit qui aurait pu ressembler à un soupir. Si tant est qu'un fantôme puisse soupirer.

- De tout façon, le portail est fermé donc vous n'allez pas pouvoir partir par là... Levez-vous. Je vous amène au directeur, il saura quoi faire de vous.

- Le directeur... qui ?

Elle se leva machinalement en reprenant appui sur sa pauvre petite valise qui avait déjà bien souffert. Mais le fantôme ne semblait pas décidé à en dire plus, comme si elle avait déjà utilisé tout son quota de sociabilisation.

Elle fit demi tour et partie en flottant. Notre pauvre protagoniste s'empressa donc d'aller récupérer son téléphone abandonné dans l'herbe. Elle ré-éclaira l'immense portail de fer qui lui paraissait si familier, puis les arbres alentours. La femme fantôme s'éloignait en montant ce qui semblait être un chemin de pierre en pente, abandonnant la brune derrière elle.

- Eh ! Attendez-moi !

Elle courut derrière elle aussi vite que lui permettait son sac et sa valise. Car s'il y avait bien une chose dont elle pouvait être sûre actuellement, c'était qu'elle ne voulait en aucun cas se retrouver seule dans cet étrange endroit.

- Euh... » poursuivit-elle en rattrapant la femme. « Vous ne m'avez pas dit ce que... enfin qui vous êtes.

- ...

- ...

Le silence se poursuivit, uniquement troublé par les bruits de pas de la brune et le roulement laborieux des roues sur les dalles.

Et le soucis avec les longs moments de silence, c'était que ça laissait trop de temps à notre protagoniste pour penser à des actes idiots. Aussi elle tendit son bras en avant pour chopper le bras de la femme et la faire s'arrêter. Ou mieux, trouver une explication à son costume de fantôme. Mais comme vous pouvez vous en douter, sa main ne toucha que du vide.

La brune fut prise d'un frisson encore plus fort que celui causé par le vent. C'était comme si elle avait trempé sa main dans une bassine d'eau glacé !

La femme fantôme, elle, ne sembla même pas remarquer la tentative de la vivante. Continuant simplement de flotter sur le chemin.

- Comment...

La brune fit une petite pause pour éclairer le sol avec son téléphone. Elle avait déjà vu des hologrammes projetés sur de l'eau au Futuroscope de Poitier. De toute évidence, il devait y avoir un système semblable pour cette femme fantôme ! Elle commença à tâter le sol de sa basket comme pour y trouver un système d'arrosage.

- Mais qu'est-ce que vous faites ?

- Je cherche la caméra cachée, » lui répondit la brune en braquant le lumière de son téléphone sur les buissons qui bordaient le chemin.

Chemin qu'elle quitta bien vite en abandonnant sa valise, contournant les arbres aux troncs les plus épais dans l'espoir d'y trouver une équipe de tournage ou un quelconque machiniste.

- Montrez-vous ! Je sais que vous êtes là ! Je ne sais pas ce que vous m'avez fait mais j'aime pas cette blague, je veux rentrer chez moi ! Mes parents m'attendent !

- Vous comptez réveiller toute la forêt avec vos cris ?

- Je crierai jusqu'à ce qu'on me ramène chez moi ! » hurla-elle sur la femme fantôme. « Je ne sais pas qui vous êtes ni où je suis ! J'étais dans le métro, maintenant je suis là avec un pseudo fantôme, j'ai froid, j'ai peur, je veux rentrer ! Ramenez-moi à la maison ! »

Plus elle criait et plus des larmes affluaient, brouillant sa vision. Elle revint sur le chemin vers la seule personne à qui elle semblait pouvoir parler même si son esprit rationnel lui soufflait qu'il s'agissait d'un simple hologramme.

- Arrêtez ça ! Arrêtez ça... Je veux rentrer... Faites-moi rentrer chez moi !

- Et c'est où chez vous ?! » répliqua la femme en haussant aussi la voix. « Moi aussi j'aimerais bien que vous partiez plutôt que de vous égosiller de la sorte. Vous n'avez rien à faire ici !

- RAMENEZ-MOI À MARSEILLE !

La brune voulut attraper une fois de plus les bras de la femme mais passa une nouvelle fois au travers, ses larmes l'empêchaient de bien voir et elle était à deux doigts de retomber sur le sol.

Non, ça suffit, j'en ai marre.

Elle essuya ses larmes d'un geste rageur essayant de retrouver ses esprits. Elle ne comprenait rien a la situation et tout ce stress l'empêchait de réfléchir correctement. Elle renifla tout en essayant de réprimer un hoquet. Respirer... se concentrer... sur sa respiration...

La fantôme l'observa en silence, clairement mécontente, semblant réfléchir elle aussi.

- Si je comprends bien ce que vous braillez... Vous n'avez pas choisi de passer le portail de vous-même ?

- Quoi... Non... J'étais dans le métro et...

Chaque larme qu'elle essuyait était remplacée par une autre.

- ... Putain.

Elle tira sur son t-shirt pour essayer de s'essuyer mieux, ses mains totalement trempé.

- Je m'appelle Helena.

- Hein ?

La présentation du fantôme fut si soudaine que la brune ne s'y attendit pas. Elle la regarda par-dessus ses larmes.

- Helena... Oh... oh merde. » murmura-t-elle en écarquillant ses yeux, commençant à comprendre.

- Suivez-moi." Continua la fantôme en prenant son silence comme un signe qu'elle se calmait. "Je ne comprends pas vraiment votre situation mais le directeur saura sûrement vous aider."

Et elle repartit sur le sentier. Mais notre protagoniste ne bougea pas d'un pouce. Elle resta plantée sur place à regarder dans le vide.

Helena... Putain mais c'est ça !

Elle lança une nouvelle fois un œil au portail plus loin. Les silhouettes des gargouilles se découpaient sur le ciel étoilé. Des sangliers. Les mêmes que...

- Dépêchez-vous, » la rappela à l'ordre la fantôme Helena.

- J... J'arrive !

Elle alla récupérer sa valise pour la millième fois ce soir-là (du moins il lui semblait) et courut à sa suite.

Son cerveau était en ébullition. Helena. Une Fantôme. Un portail surmonté de gargouilles sangliers... Elle n'était pas dans une caméra cachée mais plutôt... dans un parc à thème ? Une exposition ultra réaliste ? Un événement roleplay ? Si c'était ça, qui avait pu l'inscrire ? Non mais parce que si elle avait su que ce genre d'événement existait elle s'y serait inscrite elle-même ! Mais elle n'avait aucun souvenir d'en avoir entendu parler... C'était peut-être un coup de sa famille ou de sa coloc ? Après tout, ils étaient parfaitement au courant de son amour pour cet univers... Non, si ça avait été sa coloc, fan comme elle l'était, elle les auraient inscrite ensemble. À moins que ce ne soit une expérience individuelle ? Non mais ça aussi c'était impossible... Ça devait coûter une fortune ! Et même si sa famille n'était pas à plaindre, il n'y avait aucun moyen qu'ils aient pu payer un truc comme ça. Et puis, il y avait la question de son arrivée ici ! Elle n'avait aucun souvenir après être entrée dans le métro... Est-ce que... Elle aurait été droguée ? C'était la seule explication à sa perte de mémoire, mais si c'était ça alors c'était dangereux, non ? Ça se rapprochait plus d'une affaire de trafic humain que d'une simulation de son bouquin préféré...

Oh ! Ou alors...

Elle s'arrêta une nouvelle fois et se pinça le dessus de la main. Fort... très, très fort...

- Arg...

Les larmes lui remontèrent aux yeux presque instantanément sous la douleur. Quelle andouille. Évidement qu'elle ne rêvait pas ! Elle venait de s'enchaîner une migraine fulgurante, plusieurs chutes sur les genoux et même un choc thermique en touchant la femme/Helena !

Si elle n'avait pas déjà assez douillé depuis son arrivée dans cette forêt, elle se serait frappé la tête de désespoir face à sa propre bêtise... Vraiment... Il fallait qu'elle se reprenne...

Elle releva la tête pour reprendre sa marche, remarquant à peine que cette fois-ci, Helena semblait l'attendre plutôt que la distancer sans rien dire. Mais une nouvelle fois, son corps refusa de réagir. Sa mâchoire se décrocha et ses yeux s'écarquillèrent.

Devant elle, se trouvait la suite du chemin. Les arbres s'espaçaient pour laisser place à un grand mur de pierre. Et derrière, montant vers le ciel comme pour toucher les étoiles, se trouvait un bâtiment. La lune, immense et ronde, était comme transpercée de dizaines de petites flèches pointues. Des tours. Les tours d'un château.

Non, pas n'importe quel château. Poudlard. C'était Poudlard, l'école de magie. Poudlard, ce lieu fictif d'une série littéraire mondialement connue.

En chair et en pierre, présent devant elle.


À suivre...

C'est fou comme mes premiers chapitres étaient courts, j'ai hâte d'arriver aux chapitres de 10 000 mots XD