Petit mot de l'autrice : pas grand chose aujourd'hui


Jour 21 : Parler

Contexte : Pas de contexte précis


Tyrion avait l'habitude d'entendre des propos désobligeants de la part de Cersei. Après tout, elle n'avait eu de cesse de l'insulter depuis leur plus tendre enfance. Il n'aurait ainsi pas dû réagir à sa nouvelle attaque. Pourtant, plus leur conversation avançait, plus il sentait son sang bouillir.

- Ta pute ne vaut rien...

Oui, Tyrion avait l'habitude des propos de Cersei. Mais là, elle ne l'insultait pas lui, mais Shae, ce qui était bien plus intolérable.

- Arrête de l'appeler ainsi, finit-il par dire.

- Pourquoi le ferais-je ? Vas-tu me faire croire que ce n'est pas une pute ?

- C'est bien une prostituée, oui. Le problème n'est pas que tu l'as désigne comme telle, mais le ton que tu emploies. C'est... insultant.

Pour toute réponse, Cersei laissa échapper un rire.

- Une femme qui vend son corps ne mérite rien d'autre que d'être insultée.

Avant qu'il n'ait pu se dire qu'il était plus sage de ne pas envenimer la situation, les mots s'étaient échappés de sa bouche.

- Tu peux parler toi ! Tu ouvres tes cuisses à tous les hommes venus pour t'assurer d'obtenir ce que tu veux ! Au fond, tu es aussi pute qu'elle !

Malgré toutes leurs disputes, jamais Tyrion ne lui avait parlé sur ce ton, avec des mots aussi bas. Non pas qu'il ne les pensait pas, simplement, il avait un esprit pragmatique : détester quelqu'un cordialement était plus sage que de le prendre à parti ouvertement. Cersei ne faisait pas exception.

Celle-ci le regardait avec une colère si froide qu'il crut un instant qu'elle allait lui asséner une gifle. Finalement, elle se contenta de prendre une gorgée de vin. Après quelques minutes, elle se leva.

- Tu dois vraiment l'aimer pour perdre ainsi tes moyens, fit-elle remarquer. Fait attention à cette faiblesse, petit frère.

Cette phrase pouvait avoir l'air de rien ; mais Tyrion connaissait suffisamment Cersei pour savoir qu'il s'agissait là d'une menace.

Elle lui adressa un dernier regard rempli de mépris, avant de le laisser seul.