Résumé du dernier chapitre : Le combat de Karakura se poursuit.

Pendant ce temps, celui qui oppose Grimmjow et Ulquiorra débute également, malgré les contestations de Nelliel.

Enfin, la Légion Noire et l'une des trois Valkyries, du nom de Kahra, prépare une offensive contre les Shinigamis.

BLEACH – RISING HELL

CHAPTER CXLII : WORLDS ON A STRING III

Enfers — Tréfonds.

« — Ha. Bah te voilà. »

Dans ses pérégrinations nonchalantes, le Cavalier de la Guerre, Haikyaku, finit par retrouver la trace de sa partenaire, la belle mais taciturne Lyrène.

Cette dernière se trouvait assise paisiblement, dans une pièce qui servait de cuisine aux Cavaliers de la Guerre.

Assise silencieusement, jambes croisées sur une chaise, Lyrène sirotait un thé chaud. La belle femme au teint pâle, portait une robe noire légère, qui lui conférait un charme certain aux yeux d'Haikyaku, qui plaignait les pauvres qui s'arrêteraient sur son physique avant de connaître le caractère meurtrier de sa partenaire.

« — Que veux-tu ? demanda-t-elle, en levant légèrement son regard.

— Tu es déjà sur la défensive ? Qu'as-tu fait de si répréhensible, hein ?

— Ne sois pas ridicule, soupira la belle femme. Il s'agit juste d'une question.

— Et moi de deux.

— Haikyaku … »

Lassée par ses petits jeux, elle mit elle-même un terme à sa prochaine réplique, alors que le brun vint s'asseoir confortablement à côté d'elle, en affichant un petit sourire en coin.

« — Tu ne regardes pas le match de Karakura ?

— Très amusant.

— Haha, c'est juste que toi, tu manques d'humour. Je te promets que rire ne te fera pas de mal. »

La Cavalière secoua négativement la tête.

« — Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle dans cette situation, affirma-t-elle platement.

— Ce n'est pas la situation qui est drôle, mais ma phrase.

— Et pourquoi le serait-elle ?

— Tu sais quoi ? Expliquer une plaisanterie fait perdre tout son effet, lâcha le brun, en haussant les épaules.

— … Regarder les humains combattre n'est ni amusant, ni intéressant. C'est absurde et stupide.

— Et si je peux me permettre, y'a quoi que tu trouves amusant ? »

Pour seule réponse, Lyrène sirota de nouveau son thé, sans ajouter quoi que ce soit.

Exactement ce que prévoyait d'ailleurs son acolyte, qui poussa un léger soupir, avant de mettre sa main sur son épaule, n'arrachant pas vraiment de réaction chez cette dernière.

« — Sa Majesté en pense quoi, d'ailleurs ?

— Elle ne m'a pas dit grand-chose, marmonna platement la femme au regard améthyste. Mais un rassemblement devrait être prévu sous peu. Quand les différents mondes auront fini de s'écrouler.

— Cette nouvelle guerre ne semble pas très facile, j'avoue que ça fait un bail depuis la dernière fois qu'on a eu deux autres camps à éliminer.

— Aucune guerre n'est supposée être facile.

— Hé, oh ! C'est qui le Cavalier de la Guerre, toi ou moi ?

— Si tu le dis.

— Bah évidemment que je le dis … et sinon, on fait quoi pour lui ?

— … Qui ?

— Aizen Sôsuke. »

Le nom du renégat le plus célèbre de la Soul Society résonna lentement.

Lyrène plissa lentement son regard, finissant ensuite la tasse qu'elle avait dans sa main.

Retirant la sienne de l'épaule de sa belle acolyte, Haikyaku reprit un air effectivement plus sérieux.

« — Au vu de son tempérament, être au service de Sa Majesté doit être un supplice terrible pour son égo.

— Tant pis pour lui, murmura Lyrène. Aizen Sôsuke n'a aucun avenir. Il a voulu sortir de sa condition, soit. Mais le futur monde sera gouverné par Sa Majesté. Lui ne sera rien d'autre qu'un pion. Le destin n'est pas entre les mains des Shinigamis, ni des humains.

— Il va se rebeller.

— Il disparaîtra donc, en même temps que tous nos ennemis.

— Clair, clair … bon. On mange quoi ce soir ?

— Débrouille-toi.

— Comment ça ? Tu sais bien que je ne suis pas un fin cuisinier !

— Tant pis pour toi, soupira son interlocutrice, en se relevant.

— Et où tu vas ?

— La chambre.

— C'est une invitation ?

— Tu comprends toujours tout de travers.

— Non, je comprends ce que je veux comprendre.

— … C'est bien ce que je disais. Quoi qu'il en soit, on sera bientôt appelés. »

Quel était le rapport ?

Haikyaku arqua un sourcil, tandis que Lyrène quitta les lieux sans l'attendre une seconde supplémentaire.

Lui ?

Son regard se reporta sur les rations de nourriture disponibles. Les Cavaliers, bien supérieurs aux âmes damnées, pouvaient manger et boire convenablement, même si cela n'était pas une nécessité.

Mais il ne se priverait d'aucun plaisir que lui conférait la vie.

Un petit peu plus loin dans cette infernale zone, Abarai Renji récupérait lentement.

La punition infligée par Lyrène avait été difficile à encaisser, mais son destin ne lui appartenait même plus. Il devait continuer de se battre, de résister. Pas question de perdre encore plus de terrain, quand bien même tout semblait se liguer pour faire tomber les Shinigamis. Dans ce salon qu'il partageait avec ses compagnons d'infortune, le vice-capitaine de la Sixième Division songeait que sa vie passée lui paraissait tellement, tellement éloignée …

Même ce titre, celui de lieutenant, ne faisait plus aucun sens. Non seulement le Seireitei n'existerait bientôt plus, mais en plus de cela, sa propre existence ne se résumait plus qu'à être un larbin de l'Enfer.

« — Salutations, camarades ! »

… Jusqu'à ce que la porte d'entrée ne soit ouverte, arrachant Sado et Renji à leur moment de souffrances internes.

Cela dit, pas sûr que cette nouvelle arrivée soit du meilleur des augures. Offrant son tempérament singulier et ennuyeux pour la plupart de ses connaissances, l'ancien Général du Mensonge, Kyogi, venait de faire une entrée remarquée, en compagnie de son fidèle acolyte et subordonné, Bonsai.

« — Kyogi-sama ! Ils ne vous ont pas répondu ! Voulez-vous que je punisse cette marque d'irrespect ?

— Allons Bonsai, tu sais bien que je suis un grand miséricordieux.

— Incroyable, Kyogi-sama ! Vous pardonnez même à des infidèles comme eux ?!

— Oui. C'est le premier pas vers la franche camaraderie. »

Renji n'aimait vraiment pas traîner avec des personnes comme ces deux guignols. Surtout pas lorsque le monde s'écroulait, que ses amis étaient portés disparus et qu'aucun avenir heureux ne semblait pouvoir se démarquer à l'horizon.

Mais ni le regard désapprobateur qu'il lançait, ni l'absence de réponse formulée, n'empêcha alors Kyogi de venir s'asseoir à côté de lui, en passant son bras par-dessus son épaule.

« — Tu fous quoi ? grommela le Shinigami. Lâche-moi !

— Oh, allons mon ami ! N'as-tu rien écouté ? Nous ne sommes plus ennemis, tu n'as plus à me craindre comme tu le faisais autrefois ! Nous sommes amis, maintenant ! Luttant pour une cause commune : notre survie ! »

Il éclata de rire, en même temps que Bonsai, les mains sur les hanches à quelques mètres, qui s'approcha d'ailleurs dangereusement de Sado Yasutora, qui essayait vainement de mettre un peu de distance entre eux. Le mexicain ne désirait néanmoins pas entamer un ridicule jeu de course-poursuite au milieu du salon, en imaginant aisément que l'intéressé serait capable de partir à ses trousses.

« — On n'est pas camarades, fustigea Renji, en se dégageant de l'emprise de ce décérébré.

— Qu'est-ce que tu racontes ? On vit dans le même endroit et on veut survivre toi et moi. Oh ? À moins que tu ne sois suicidaire, bien sûr ! Mais dans ce cas-là, tu m'aurais déjà défié …

— Hahaha ! gloussa Bonsai. Oh ça oui ! Kyogi-sama est le plus fort de tous les Généraux !

— Y'a plus qu'un seul Général, marmonna Renji.

— Tu confirmes donc, Abarai-kun ?

— M'appelle pas comme ça !

— Tu préfères ''Renji'', alors ? s'enquit Bonsai. Je vois que tu es du genre à franchir vite les étapes, mon ami. »

Difficile de trouver plus pénible que ces deux crétins.

Surtout qu'ils veillaient à ne rien dire devant les Cavaliers du Diable. Cette simple pensée irrita profondément Renji, qui décida de tourner les talons.

Kyogi s'interposa alors entre lui et la sortie, les bras croisés et un sourire idiot, faussement confiant, greffé à son visage.

« — Je ne peux pas te laisser faire.

— Quoi ? J'peux plus me barrer, maintenant ?

— Si. Mais pas tout seul. C'est trop dangereux dehors.

— Ferme-la, je retourne dans ma chambre.

— Tu es trop matérialiste, mon ami ! s'écria Kyogi. Bonsai, dis-lui que ce monde qui s'écroule ne vaut pas la peine de telles choses !

— Tu as entendu Kyogi-sama ?! Bah c'est ce qu'il a dit ! »

Leurs phrases confuses ne voulaient en plus rien dire. Renji finit par pousser Kyogi sur le côté, qui s'écroula théâtralement à terre, tandis que Bonsai accourut dans sa direction, sous l'air profondément ennuyé de Sado Yasutora.

« — Kyogi-sama !

— Bonsai … c'est bon en fait ça va !

— Haha ! Quel farceur !

— Hahaha ! »

Tous deux finirent par rire de façon idiote.

N'en pouvant également plus, Chad décida également de prendre la poudre d'escampette.

« — Au fait, votre ami Ichigo Kurosaki n'est toujours pas revenu, hein ? J'ai entendu qu'il allait détruire la ville de Karakura, si c'est pas maléfique, ça ! Incroyable ! »

Les deux amis du concerné plissèrent leurs regards.

Derrière ces deux clowns, reposaient hélas des vérités difficiles à reprendre. Aucun des deux n'avait eu de détails concernant la mission exacte de Kurosaki Ichigo, mais son départ n'augurait vraiment rien de bon.

Ils ne pouvaient qu'espérer que les choses tourneraient mieux par la suite.

Aucune certitude ne pouvait néanmoins être garantie. Seule persistait une sensation dangereuse de peur, qui grandissait au fil des heures.


Reiôkyu — Ailleurs …

« — La situation à Karakura ?

— Kasumi et les autres n'ont pas encore installé tous les dispositifs. Les choses s'annoncent mal …

— Combien de temps avant l'effondrement total ?

— Difficile à dire. Quelques heures, tout au plus ? »

Akane Honkyô et Kiseki Kaneko, deux des quatre capitaines qui menaient la Brigade d'Expédition, discutaient dans une ambiance relativement austère, au sein des quartiers scientifiques des brigadiers.

Assise face à ses écrans, la blonde à lunettes dissimulait bien mal sa tension. Tendrement, Akane lui massa alors les épaules, dans un geste de réconfort, qui ne masquait pas non plus ses propres pensées troubles.

Son amie laissa échapper un faible soupir.

« — Fuyuki est en train de piloter, non ? murmura-t-elle.

— Ouais, mais je me demande bien jusqu'où on va pouvoir partir comme ça.

— Il faut atteindre les bunkers préparés pour, reprit Kiseki. Mais il faut suffisamment de distance entre nous et les ennemis pour le faire. On ne sait jamais.

— D'ailleurs, la déesse Sakae n'a pas lancé ses troupes à notre poursuite. Je pensais qu'elle le ferait … et honnêtement, si ça s'était produit de cette façon, je ne sais pas si on aurait pu s'en sortir.

— Elle doit sûrement penser à bâtir un lieu sûr pour elle, reprit la scientifique. Nous ne sommes pas ses seuls ennemis, après tout … »

Un étrange son attira néanmoins l'attention des deux femmes.

Un signal visuel et sonore qui apparaissait graduellement sur l'écran de surveillance.

« — Mais qu'est-ce que c'est … ? Des Hollows … ? s'inquiéta vivement Akane. C'est vraiment pas le moment …

— Il y a des Hollows qui arrivent en effet … marmonna Kiseki. Mais d'où sortent-ils … ?

— Peut-être les Hollows stockés depuis tout ce temps ?

— Ils ne viennent pas du bon côté … ils ne viennent pas du Reiôkyu. »

Voilà une bien mauvaise nouvelle.

En théorie, ces Hollows ne devraient pas venir non plus du Hueco Mundo, mais avec la fragilisation du monde entier, difficile d'être catégorique.

Quoi qu'il en soit, le problème principal résidait surtout dans le fait que ces créatures approchaient sensiblement.

« — Le contact arrive dans quelques minutes tout au plus, souffla Akane. Il va falloir que …

— C'est bon, je m'en occupe.

— Huh ? »

Mains dans les poches, l'ombre de Shunô Kaminari se tenait dans le dos des deux Shinigamis, surprenant presque ces dernières.

Le visage renfermé et renfrogné, comme s'il naviguait dans une mauvaise humeur continue, le Garde Royal de la Foudre semblait tout de même bien récupérer de sa cuisante défaite précédente.

« — S-Shunô ?! D'où tu sors, comme ça ?! railla Akane.

— Je venais juste voir s'il y avait du nouveau, lâcha l'intéressé. Je n'ai pas encore récupéré assez pour pouvoir lutter dans un vrai combat mortel, mais des Hollows ne me poseront pas de problèmes. »

Le robuste blond ne laissa pas particulièrement le temps aux deux femmes de répondre.

Sans doute ne parvenait-il pas à rester en place. Comme tous les autres, il essayait de trouver un moyen de tuer le temps, avant la prochaine phase d'un combat qui tardait à se dessiner.

Il ne fallut pas beaucoup de temps à Kaminari pour arriver sur le toit du navire de la Brigade d'Expédition. Le vent soufflait fort, à l'extérieur et ce monde ne ressemblait plus du tout à la place idyllique qu'il devait pourtant incarner.

Sans l'ombre d'un doute, il s'agissait de leur échec.

Incapables de stopper la montée de Meikyû, de vaincre les Cavaliers du Diable et empêcher le retour de la déesse Sakae …

« — Que ton grondement fasse trembler les cieux, Kanraimei. »

Un violent éclair traversa les cieux.

Avant même que les fameux Hollows ne puissent représenter une quelconque menace pour les Shinigamis, ils furent vaporisés par une force divine qui ne faiblissait pas beaucoup.

« — Honnêtement, il ne fait pas un très bon temps ici.

— Gin.

— Oh ça va, si je ne peux même plus faire de plaisanteries …

— Elles n'ont jamais été drôles.

— Oh et toi tu l'es peut-être ? »

Les conversations se succédaient à l'intérieur d'un navire encore incertain.

Rangiku Matsumoto faisait partie des personnes qui ne savaient vraiment pas comment appréhender ce futur encore bien sombre. Gin, lui, affichait toujours le même air détaché qu'à l'accoutumée, sans que l'on puisse discerner le vrai du faux de ses propos.

À des centaines de kilomètres à la ronde, dans le balcon luxueux de la Légion Noire, la déesse Sakae observait ce monde lointain, aux côtés de la belle femme nommée Kahra. Cette dernière, paupières closes depuis quelques instants, finit par ouvrir les yeux.

« — … Je peux les voir, murmura-t-elle. Sakae-sama … je vais de ce pas m'acquitter de mon devoir.

Fais de ton mieux, Kahra. »

La Valkyrie aux cheveux rose s'abaissa respectueusement envers sa supérieure.

Cette course-poursuite allait pouvoir débuter.


Hueco Mundo — Désert.

Globus — Preliator

« — Gran Rey Cero ! »

Le surpuissant Cero normalement réservé à l'élite des Arrancars avait la réputation de pouvoir pulvériser Las Noches, bien que personne n'avait réellement tenté de le faire sous l'égide de Sôsuke Aizen.

Cette redoutable sphère fut expédiée droit vers Ulquiorra, en provoquant effectivement ce qui ressemblait à une terrible détonation. Suffisante pour prendre la vie de n'importe quel malheureux ayant le tort de se situer dans la zone d'impact.

Cependant, Grimmjow Jaggerjack, dans l'euphorie de son combat, n'en demeurait pas moins un combattant suffisamment intelligent pour comprendre que cette seule attaque pourrait ne pas suffire.

Les flammes brûlant le sable se multiplièrent, remplissant les nombreux secteurs à proximité, sans jamais offrir la certitude que l'ancien Cuatro Espada était passé de vie à trépas.

Bien au contraire, le Sexta finit par apercevoir la silhouette de cet ennuyeux personnage, debout au milieu de ce carnage.

Une partie de sa tenue blanche avait été incinérée, tandis que des marques de blessures distinctes apparaissaient le long de son corps. Un rictus victorieux se greffa au visage de l'Arrancar fougueux, situé en face de lui.

« — T'es bien sûr de toi, hein Ulquiorra ?! Tu croyais pouvoir bloquer mon attaque si facilement ? »

Une vague de sang jaillit alors, arrachant à Grimmjow une vague de surprise. Sur son flanc droit, une blessure évidente, causée par le tranchant d'une épée, recolorait son corps.

« — Tu pensais me vaincre si facilement, Grimmjow ? »

Excessivement rapide.

Visiblement, le Cuatro était loin d'être parti à fond, lors de leurs précédents échanges. Mais soit, cela ne perturberait pas davantage le bleuté, qui serra les dents pour reprendre davantage de consistance, avant de riposter par le biais d'un coup d'épée violent.

Une violence qui se traduisit par l'éparpillement d'une grande quantité de sable, balayée par la puissance du Sexta. Mais là encore, Ulquiorra Schiffer avait été plus rapide. Sur la droite, l'intéressé était indemne, en levant sa main gauche.

« — Cero. »

Le rayon fusa droit vers Grimmjow, qui utilisa alors également son bras gauche pour faire barrage. Le choc violent projeta toutefois la panthère vers l'arrière, qui se rétablit alors difficilement sur ses jambes. Suffisamment pour que l'intéressé puisse voir fuser Ulquiorra, dont le sabre s'abattit encore violemment.

Cette fois, Grimmjow parvint à bloquer l'assaut, mais son corps vibra alors sous le choc. Le regard perçant de son ennemi se planta alors dans le sien.

« — Tu es peut-être devenu plus puissant, mais tu n'as pas tant changé que ça. »

Encore une lumière verte.

Encore un Cero, exécuté à l'aide de sa main gauche.

Encore une explosion violente, qui retentit à bout portant. Cette fois, l'Arrancar rebelle ne pouvait pas s'en sortir si facilement. Touché, il se retrouva à plusieurs dizaines de mètres, en recherchant un peu son souffle, pendant que son sang coulait abondamment. Quelque peu touché dans son orgueil, le Sexta ne pouvait oublier les détails de leur dernier conflit, à Las Noches.

Certes, il se débrouillait mieux qu'à l'époque, mais cette simple constatation ne le satisfaisait pas encore.

Grimmjow se redressa, en plissant son regard. En face de lui, Ulquiorra arborait cet air éternellement stoïque, prêt à continuer cet affrontement insensé.

« — Tu te sens plus, hein ?! grommela l'Espada au regard de fauve. Je vais te montrer, connard ! J'suis pas un gars que tu vas regarder de haut ! »

Un sonido rapide fut déployé. Effectivement, au sens le plus littéral du terme, Grimmjow s'éleva dans les airs, forçant son opposant à relever la tête pour observer ses mouvements. De là-haut, il déclencha alors sa nouvelle salve d'attaque.

« — Prends ça ! »

Une pluie de Bala inonda alors le désert du Hueco Mundo, frappant avec une précision relative mais dans un très large secteur, absolument tout ce qui pouvait être touché.

D'ailleurs, enivré par le parfum de la bataille, Grimmjow ignora royalement la présence de Nelliel Tu Oderschvank, obligée de reculer sur plusieurs mètres afin de ne pas être emportée par la dangereuse onde de choc.

Une attaque sauvage, animale, qui représentait bien le type de guerrier que Grimmjow était.

Disparaissant successivement au milieu de ces nombreux projectiles, Ulquiorra garda son calme, en essayant de retrouver un chemin rapide vers ce détraqué. La fumée opaque continuait de gagner en épaisseur, alimentée par chaque nouvelle attaque menée par l'Espada de la Destruction.

Que cherchait-il réellement à accomplir … ?

Sortant de la fumée, Ulquiorra apparut directement face à sa cible.

Dans un combat de ce niveau, simplement obstruer la vue ne représentait pas grand-chose. Pas pour un combat entre deux Espadas.

L'épée du Cuatro atterrit alors directement dans la main de cet homme fougueux. Ce simple geste arracha un élan de surprise chez le nihiliste. Non seulement cet acte relevait presque de la folie, mais son épée avait réellement été stoppée.

Non pas par la simple poigne de la main de cet homme.

Mais quelque chose venait de changer. Morphologiquement parlant, cette fameuse main gauche ressemblait maintenant à une patte de félin, ornée de solides griffes.

« — Ha. Alors ? T'es surpris ? »

L'aura dégagée par Grimmjow différait de sa force habituelle. Violemment, il infligea d'ailleurs un coup de pied dans la tête de son adversaire, qui se retrouva projeté en direction du sol.

La fumée ne servait donc pas à dissimuler sa position. Évidemment qu'un Arrancar de ce niveau aurait pu se repérer malgré ce handicap visuel. Néanmoins, la transformation physique légère avait pu être dissimulée grâce à cette stratégie vieille comme le monde.

Ulquiorra venait de sous-estimer l'habileté de son adversaire.

Celui-ci fusa d'ailleurs à toute allure, pour essayer de planter le Cuatro Espada de sa main griffue. Réagissant au quart de tour, l'intéressé se rééquilibra, avant de sauter sur le côté. Résultat, seul le sable pâtit de cette violente offensive.

Plus rapide et plus puissant ?

« — Cero !

Cero. »

Les deux opposants libérèrent simultanément, ou presque, leurs dangereux rayons destructeurs.

Contrairement à ses attentes, le pouvoir libéré par Ulquiorra ne parvint pas forcément à prendre le dessus sur celui de son ennemi.

L'explosion engendrée provoqua un nouveau sérieux nuage de fumée, dans lequel les deux belligérants s'engouffrèrent cette fois à toute allure. Sabre contre sabre, Ulquiorra et Grimmjow guerroyaient férocement, chaque coup porté résonnant comme un violent écho dans ce monde en perdition.

Cependant, avec cette nouvelle griffe, le Sexta assénait maintenant des coups supplémentaires et dangereux : Ulquiorra fut alors contraint de disparaître par le biais d'un sonido, manquant de peu de subir une violente lacération.

« — Hahahaha ! Pourquoi tu ne libérerais pas ton Zanpakutô, Ulquiorra ?! »

L'intéressé subit un autre coup, parant avec plus de difficultés qu'il ne l'aurait aimé. Repoussé vers l'arrière, il évita ensuite un autre coup d'épée, tandis que Grimmjow poursuivit inlassablement son entreprise de destruction.

« — Alors ? J'me trompe ou bien voir que ce combat serré ne te plaît pas, hein ? »

Le nihiliste, silencieusement posé sur le sol après un coup ayant légèrement éraflé son épaule, ne répondit toujours pas à la provocation formulée par son adversaire. Adversaire qui s'avançait lentement vers lui, en esquissant un sourire toujours plus grand et ravi.

« — Tu commences à avoir peur ? »

Il ne répondit toujours pas.

Toutefois, l'éclat de son regard contribua à la sensation de puissance retrouvée chez son ennemi, qui éclata d'un rire tonitruant.

« — Et encore, mon vieux ! T'as pas tout vu ! »

Une aura brûlante entourait alors cet homme qui luttait contre tant de choses à la fois.

Son regard bestial laissa entrevoir un mouvement suivant qui occasionnerait des dégâts.

« — Desgarron ! »

Sans même avoir libéré son Zanpakutô ?!

Cette fois touché par la surprise, Ulquiorra Schiffer fut sévèrement touché, au niveau de sa hanche droite, tandis qu'il avait tout de même essayé de placer son épée en opposition. Un mouvement vain, qui n'empêcha pas un lourd tribut sanguinaire …

NEXT CHAPTER : FROZEN BATTLEFIELD

Les coulisses du Chapitre — « Une armure légendaire »

Seiya : Saori-san ! Saori-san ?! Où est-ce que tu es ?!

Ichigo Kurosaki : Ça ne me dit rien qui vaille.

Rukia Kuchiki : Mais qui est-ce ?!

Seiya : Rukia ! Est-ce que tu as vu Saori-san ?! Elle devait être dans le coin !

Rukia Kuchiki (se débat alors que Seiya tient ses épaules) : Laissez-moi !

Ichigo Kurosaki : Panique pas, Rukia. C'est Seiya de Saint Seiya et il a la sacrée qualité de partager la même voix que moi. Autrement dit, c'est un bon.

Seiya : Ichigo ! Est-ce que tu as vu Saori-san ?! Je dois lui apporter ça, l'armure légendaire d'Athéna, pour qu'elle puisse vaincre Hadès !

Ichigo Kurosaki (bras autour de l'épaule de Seiya) : Nan désolé, si je l'avais vue, je te l'aurais dit tout de suite. Mais je pense qu'on devrait aller demander aux Treize Divisions, ça a l'air d'être une bonne idée.

Seiya : Ok ! Mais je ne sens plus son Cosmo non plus !

Ichigo Kurosaki : Oh c'est rien ça, tu finiras par le ressentir à un moment je pense. C'est juste temporaire, nan ?

Rukia Kuchiki : Ichigo ! Tu ne peux pas emmener cet homme au Seireitei !

Ichigo Kurosaki : Bah pourquoi pas ? C'est une preview après tout. Il n'y a pas mal à emmener des inconnus, des aliens ou des monstres n'importe où.

Seiya : Aidez-moi à retrouver Saori-san ! Si vous le faites, je vous donnerai un cadeau.

Ichigo Kurosaki : Ah merci, c'est vraiment très gentil.

Rukia Kuchiki : Non ! Il n'y aura que des désastres si tu poursuis cette voie !

Ichigo Kurosaki : Arrête d'être raciste. Ça y est, Seiya n'est pas un Shinigami et alors ? J'ai très bien vu que dans le labo de Mayuri y'avait des mutants, alors ne fais pas la difficile. Tiens par exemple, c'est quoi Hiyosu ?

Rukia Kuchiki : H-Hiyosu ?

Ichigo Kurosaki (gros plan sur son visage ''courroucé'') : Je le savais. Tu ignores des choses Rukia, mais tu as de la chance, je suis là pour faire changer les choses.

Seiya : Merci ! Si on ne fait rien, Hadès fera s'abattre l'Ultime Eclipse et la Terre sera perdue !

Ichigo Kurosaki : T'as entendu, Rukia ?! La situation est urgente, alors magne-toi. Parce qu'on ira avec ou sans toi. Allons-y Seiya.

Seiya : Je te suis, Ichigo !

Tous les deux disparaissent, laissant une Rukia bouche-bée.

Seiya : C'est quand même très gentil de ta part de me laisser venir.

Ichigo Kurosaki : Oh tu sais, c'est rien. Je sais exactement à qui m'adresser pour régler cette question difficile.

Seiya : Mais vous êtes habillés un peu bizarrement ici.

Ichigo Kurosaki : Ouais, t'as vu ça ?

Seiya : Tu devrais essayer une de nos armures. Je pense que l'armure du Phénix t'irait bien. Ou même celle du Dragon. Haha !

Ichigo Kurosaki : Hahaha !

Renji Abarai : Hahaha !

Stupeur !

Ichigo Kurosaki : Renji !

Renji Abarai (regard ténébreux) : Bah alors, Ichigo ? Tu nous présentes pas ton nouveau copain ?

Seiya inflige un coup de poing dans le ventre de Renji !

Celui-ci hurle de douleur et s'envole contre un mur.

Ichigo Kurosaki : Heu, t'as frappé Renji ? Pourquoi ?

Seiya : Crois-moi, dans nos séries, cette voix n'appartenait qu'aux ennemis. Je pense à un spectre d'Hadès du nom de Mandragore d'ailleurs. Et un autre adversaire mais je ne me rappelle plus de son nom. En tout cas, c'est sûr ce mec …

Renji Abarai (se relève + air sombre) : Ouais … j'suis bien un vilain.

Ichigo Kurosaki (pensées) : Il est vraiment très con.

Seiya : Oh non ! Les spectres d'Hadès sont déjà arrivés ! Je vais devoir le vaincre … pour Athéna … non … pour Saori-san !

Renji Abarai (pas convaincu) : Bah faut savoir, pour Saori-san ou Athéna alors ?

Ichigo Kurosaki : En fait dans Saint Seiya, Saori Kidô est la réincarnation de la déesse Athéna. Voilà. Et ses chevaliers, dont Seiya, doivent protéger la planète de tous les méchants.

Renji Abarai (rire maléfique) : Et toi, Seiya, tu crois que tu vas te réincarner plus tard ? Parce que là, ta dernière heure est arrivée : Hurle, Zabimaru …

Renji lance Zabimaru sur Seiya !

Celui-ci esquive !

Seiya : Heureusement que je me suis entrainé dur ! Je peux faire des attaques à la vitesse de la lumière donc … !

Renji Abarai : « Vitesse de la lumière » mdr t'as fumé quoi ?

Seiya : Pegasus Ryû Sei Ken !

Des coups à la vitesse de la lumière arrivent sur Renji, secoué dans tous les sens !

Ichigo Kurosaki : Bah voilà, bien fait pour lui. Bon, Seiya, on avance ! Cette preview commence à durer trop longtemps !

Seiya : C'est quoi une preview ?

Ichigo Kurosaki : Laisse tomber, je t'expliquerai plus tard. On va directement voir le capitaine-commandant et tu pourras lui raconter ton histoire.

Plus tard …

Seiya : … et ensuite, Hadès déclenchera l'Ultime Éclipse, c'est pour ça qu'il nous faut à tout prix retrouver Saori-san et lui transmettre l'armure d'Athéna !

Yamamoto Genryûsai :

Sasakibe Chôjiro (murmure) : Capitaine-Commandant, je pense qu'il vaut mieux incinérer cet étrange homme tout de suite … comme ça, je pourrai enfin lire le chapitre suivant, Frozen Battlefield.

Yamamoto Genryûsai : Haha, comment veux-tu lire un chapitre avec un nom pareil alors que le monde est en feu ? Je vois que tu as gagné le sens de l'humour, Sasakibe.

Sasakibe Chôjiro : Heu, oui …

Seiya : Yamamoto ! Yamamoto !

Yamamoto Genryûsai : Comment oses-tu m'appeler ainsi ?! Déjà, ton histoire ne tient pas debout. Comment ça Hadès pourrait faire l'Ultime Éclipse ?

Seiya : Il peut déplacer les planètes par télépathie.

Yamamoto Genryûsai : Mdr tu m'as cru pour un enfant ou quoi ? Je vais te cramer ici et on en parlera plus.

Seiya : … Les flammes, hein ? Comme celles d'Ikki ?!

Yamamoto Genryûsai : C'est quoi ça Ikki ?!

Ichigo Kurosaki : En fait, Ikki est un chevalier aussi. Celui du Phénix pour être plus exact.

Yamamoto Genryûsai : La ferme ! Tu vas aussi périr pour avoir osé ramener cet être ici !

Ichigo Kurosaki : N-Non mais il est venu tout seul, hein ! Et Rukia m'a donné l'autorisation !

Seiya (tête baissée) : Si tu ne veux pas me laisser passer … je n'ai pas le choix ! Je vais devoir utiliser la force ! Pegasus Ryû Sei Ken !

Ichigo Kurosaki (yeux plissés) : Même le Capitaine-Commandant ne peut pas voir des coups à la vitesse de la lumière.

Seiya est plié dans tous les sens suite à des flammes de Ryûjin Jakka.

Ichigo Kurosaki :

Seiya : … Non … je … mon Septième Sens …

Yamamoto Genryûsai : J'en ai assez entendu ! Meurs pour de bon !

Seiya évite les flammes, soudainement !

Seiya (sourire confiant) : Une attaque ne fonctionne jamais deux fois sur un chevalier !

Ichigo Kurosaki : Incroyable !

Yamamoto Genryûsai : N'importe quoi.

Seiya et Yamamoto s'élancent l'un vers l'autre pour s'infliger un coup de poing !

Seiya meurt !

Rukia Kuchiki : … J'imagine que personne ne va jamais vouloir regarder Saint Seiya après une si mauvaise publicité.

Yamamoto Genryûsai :

Rukia Kuchiki :

Rukia est brûlée !

Ichigo Kurosaki : Merde, il va me viser moi aussi …

Yamamoto Genryûsai : L'heure est venue pour toi de payer pour tes stupides actions !

? : Alors Seiya a échoué ?

Les flammes bougent dans tous les sens ! Une ombre apparaît lentement …

Yamamoto Genryûsai : Quoi encore ?

? : C'est moi, Phénix.

Ichigo Kurosaki : Ah ça tombe bien, c'était justement Ikki le Chevalier du Phénix !

Seiya (agonisant) : Ikki … trouve … Saori-san …

Rukia Kuchiki (cramée) : Coupez …