Chp3 Nous ne sommes pas seuls

How to use III :

NB9 : Nous y voilà enfin ! Troisième chapitre et notre entité maléfique vient de faire son entrée. Dès lors, n'oubliez pas l'utilité de ce précieux cahier et le titre de cette fiction « Nous ne sommes pas seuls ! ». Tout va prendre de son sens dans les prochains chapitres !

NB 10 : Régulièrement, en début de chapitre, je m'autoriserais à faire des ellipses de quelques heures, parce que j'estime que certaines actions ne sont pas primordiales au déroulement de l'histoire. Exemple : lecture de dossiers, dîner au self (sauf évènement spécial etc..). Cela sera marqué d'une phrase en gras, avec des indications de temps et/ou de lieu. Dîtes-moi si cela pose problème à la compréhension, je prendrais vos commentaires en compte.

NB 11 : Une nouveauté à partir de ce chapitre : des annotations ((1), (2) etc…) seront présentes à la fin du chapitre pour les petites références historiques. Je ne suis pas fan d'histoire mais je trouve que certaines situations peuvent être comparées à celle qui ont été observées il y a fort fort longtemps.

NB 12 : Comme vous l'avez sûrement remarqué, Akainu est vraiment le pire des salauds dans cette histoire. Je tente tant bien que mal de respecter son caractère, en y rajoutant un côté sadique, pervers, narcissique, les deux combinés pervers-narcissique, et surtout, obsédé par le contrôle absolu. Ses méthodes vont bien illustrer tous ses côtés sombres, et son obsession de contrôle. Bien entendu, rien ne doit être reproduit dans la vie réelle. C'est une fiction et je ne vous incite surtout pas à vous comporter ainsi comme des animaux. Parce que clairement, lui c'est le pire des animaux.

NB 13 : Ce chapitre comporte des extraits à la limite de la violence verbale, du harcèlement (au travail) et de la domination brutale d'un chef sur ces soldats. Et aussi, une légère tension sexuelle. Vous verrez bien, mais cela commence à devenir une histoire pour les plus de 16 ans.


Chapitre 3 :

11h15, bureau de la vice-amirale Chesca, au G-1, nouveau QG de la Marine.

Un coup d'œil à l'horloge murale, et sur ma pile de travail très réduite… Je lâche ma plume dans son encrier et étire mes bras devant moi, en poussant un long soupir. Profitant de l'instant, je craque mes dix doigts lentement et me racle la gorge pour évacuer le chat qui s'y cache.

- Je vais m'autoriser une petite pause ce matin… Et une boisson chaude.

Je remets ma cape sur mes épaules, et me lève paresseusement de mon fauteuil, pour quitter d'un pas léger cet immonde endroit qu'est mon bureau. Depuis la promotion d'Akainu au poste d'amiral en chef, personne n'ose personnaliser son bureau par des cadres photo ou juste des posters. Tout ce qui ne lui plaît pas est aussitôt détruit par sa lave mortelle. C'est pourquoi les bureaux sont étrangement grands, vides et froids. Tout à l'image du chef de ce lieu.

« Vous êtes désormais sous mes ordres ! avait tonné Akainu, dès le lendemain de sa nomination officielle. Je vais vous mettre tous au pas selon mes règles ! J'éduquerais et je materais tous vos corps jusqu'à l'os ! Je vais vous dompter pour faire de vous de vrais soldats dignes de la Marine ! Vos minables performances lors de la guerre à Marineford ne doivent JAMAIS se reproduire ! A partir d'aujourd'hui, des tests obligatoires seront effectuées tous les mois afin de déterminer votre classement ! Ceux qui ne répondront pas aux critères seront renvoyés de cette base ! Vous devrez tous en répondre devant moi à partir de cet instant. Si l'un d'entre vous souhaite démissionner, qu'il sorte des rangs MAINTENANT ! »

Dès ce discours horrifiant, la base du G-1 s'est transformée en une arène sanglante où se dispute sans arrêt, comme les gladiateurs qui veulent tous l'aval de l'empereur pour continuer à vivre. (1) Triste de revenir à de méthodes aussi barbares et sanglantes pour déterminer qui est apte à combattre ou non. Mais ce n'est pas étonnant de la part du chien rouge qui, en plus d'aimer la culture des Banzais, apprécie tout particulièrement les combats violents en arène.

Je rentre dans la minuscule cafétéria réservée aux haut-gradés et m'approche de la cafetière.

- Epargnez-nous des frais supplémentaires, vice-amirale.

Je me retourne aussitôt pour voir, assis sur le coin d'une table avec une tasse à la main, Sakazuki, mon doux chef. Je fais le salut sans broncher et attend son mouvement m'indiquant que je peux me reposer. Mais j'attends en vain, car il ne semble pas décider à m'autoriser à reprendre mes activités. En silence, nous nous observons en chien de faïence. Puis, une lueur amusée passe dans ses yeux bruns, tandis qu'il se lève et vient lentement sur moi. Je me crispe aussitôt, de peur qu'il n'abuse de son autorité encore une fois. Il a bien compris ma faiblesse : face à lui, je redeviens un chien obéissant à souhait, toujours prête à se sacrifier pour mon unité de soldats.

Le sourire narcissique de Sakazuki reste collé à son visage et plus il s'approche, plus mon cœur ne cesse de tambouriner dans ma cage thoracique. Je suis toujours droite sur mes jambes, un bras collé à moi, et l'autre tordu avec la main près de mon front. Mon instinct de survie me hurle de ne pas obéir plus longtemps à l'ordre et de reculer, quitte à recevoir une sanction. Ce ne sera que la première après tout….

Non ! Je ne vais pas lui donner ce plaisir en lui montrant que je le crains plus que je ne devrais. Je reste immobile, alors qu'il est tout près : si près que sa chaleur corporelle m'envahit entièrement. Il m'attrape par ma queue de cheval et tire modérément dessus.

- Très bonne initiative… Elle me servira pour vous rappeler à l'ordre, vice-amirale…

Je ne pipe mot et me contente de garder le contact visuel avec lui, malgré la rougeur qui commence à s'installer sur mon visage. Il me relâche et enfin, m'ordonne d'un geste de la main, de partir. Sans demander mon geste, je fais demi-tour et ouvre la porte, avant qu'il ne m'interpelle de nouveau.

- Ici, vous êtes entièrement sous mes ordres, vice-amirale. Tâchez de ne pas l'oublier !

Je pars aussi vite que je le peux de cette salle maudite, et je me retiens de cracher devant la porte de son bureau. Il m'a encore donné envie de vomir avec son haleine !

De son côté, Sakazuki affiche un air satisfait comme à son habitude. Bientôt, la seule femme de la base lui sera aussi obéissante que le reste des pions que sont ces misérables soldats. Cette seule idée remonte le met de bonne humeur et rien ne changera ça.

Je claque violemment la porte de mon bureau et m'écroule dans son fauteuil, encore bouleversée.

- Pourquoi est-ce qu'il a décidé de s'acharner sur moi … ? Deux fois qu'on se croise et qu'il me menace…

Je touche lentement mes cheveux et sens encore la chaleur de sa main sur ma tête.

- Il pense vraiment qu'il va me contrôler grâce à mes cheveux… ? Qu'est-ce qu'il a derrière la tête…. ?

Je souffle et refais en douceur ma queue de cheval, le regard perdu sur la porte en face de moi. S'il a décidé de faire de moi, sa prochaine victime de ses méthodes, je risque de ne pas tenir longtemps le rythme. Et vu les tensions dans le QG, je ne pense pas que je puisse mes faire des alliés pour tenir. Bordel, quelle situation… Je repose ma tête sur l'appui-tête de mon fauteuil et ferme les yeux pour tenter une petite sieste. Étant donné que je n'ai pas pu avoir mon revitalisant énergétique, je fais m'en passer et faire une micro-sieste pour compenser.

Si j'avais le pouvoir de tuer aussi facilement que je respire… Akainu serait ma première victime. Et je serais sans doute démasquée immédiatement par mon manque de discrétion. Même si notre altercation d'aujourd'hui s'est passée dans la cafétéria, celle d'hier a sûrement attiré quelques oreilles indiscrètes.

Mauvais plan de le tuer… Je trouverais quelqu'un pour le faire à ma place dans ce cas ! Mais.. En y repensant, j'ai ce fameux « cahier de la mort » en ma possession ! J'ouvre les yeux et à tâtons je recherche dans ma cape, le cahier noir.

Je le trouve sans peine, légèrement tordu par manque de place. Je retourne sur la seconde page et lis en détail les règles s'y trouvant.


1- La personne dont le nom est écrit dans ce cahier meurt.


Pendant un instant, mon regard s'attarde sur ma plume dans son encrier, prête à l'emploi. Alors que je tends la main pour faire l'essai, je me ravise aussitôt.

Je ne dois pas me précipiter… Ce se trouve, c'est juste un gros canular… J'aurais l'air fine en y croyant… Voyons d'abord les autres inscriptions.

J'inspire un coup et continue ma lecture.


2- Il faut avoir en tête le visage de la personne dont on écrit le nom, sinon cela ne fonctionne pas. Par conséquent, on ne peut obtenir un résultat en une seule fois sur les personnes qui ont le même nom et le même prénom.


Pas de soucis de ce côté. Personne ne voudrait s'appeler Akainu Sakazuki avec une tête aussi…. Carrée et un visage signifiant clairement tout le mépris qu'il a pour toi.


3- A la suite du nom, si l'on écrit la cause de la mort dans un délai de 40 secondes du monde des humains, cela se réalise.


Pardon ?!

Interloquée, je relis plusieurs fois cette dernière règle, qui dépasse de loin, toute criminalité rencontrée jusqu'à aujourd'hui.

En admettant que ce machin fonctionne….. C'est un objet crée par le diable lui-même… On peut tuer quelqu'un rien qu'en connaissant son nom, son visage… et en plus, on peut choisir la manière de tuer…. Et j'en suis qu'à la moitié des règles !

J'avale ma salive et reprends la lecture, malgré le dégoût de plus en plus prononcé pour ce cahier de la mort.


4- Si l'on n'écrit pas la cause, la mort est systématiquement due à un arrêt cardiaque.


Mon cœur rate un nouveau battement. A mon sens, il n'existe rien de pire que la mort par un arrêt cardiaque. La mort est si douloureuse et longue pour celui qui subit cette attaque. Mais au contraire, il est impossible de déceler qu'il s'agit d'un meurtre si la personne fait un arrêt cardiaque. Je me frappe intérieurement, en me maudissant d'avoir des pensées aussi sombres. Je commence à me prendre au jeu maléfique de ce cahier. Il faut que je garde la tête froide, quoi qu'il arrive ! J'inspire un grand coup et j'arrive enfin aux dernières lignes de cette seconde page.


5- Si l'on écrit la cause, on obtient un délai supplémentaire de 6 minutes 40 secondes pour décrire précisément le déroulement de la mort.


Mes yeux s'écarquillent de terreur quand je prends conscience du pouvoir destructeur que je tiens dans les mains. Si cet objet n'est pas une farce idiote d'un collégien, d'où provient-il et pourquoi ? Je referme le cahier sèchement, l'esprit embrumé par ces règles si précises sur les conditions pour tuer d'autres individus.

- J'espère sincèrement que je me trompe sur toute la ligne… Et que ce n'est qu'une affreuse blague de très mauvais goût. En attendant, il faut l'essayer pour savoir. Mais sur qui ?

Je suis interrompue dans mon monologue par plusieurs coups à la porte qui me font brusquement sursauter. Je place un dossier sur le cahier maudit, me redresse et tâche de reprendre un air décontracté et naturel.

- E…Entrez !

Entre alors mon collègue Momonga, avec son éternel costard blanc et violet rayé dans toute sa hauteur. Je cache rapidement mes mains tremblantes sous mon bureau et l'interroge du regard.

- La réunion va commencer…. Tu as oublié … ?

- Quelle… Ah oui, la réunion ! Ah…. J'arrive ! Je prends de quoi noter et je te suis !

Sans autre commentaire, il hoche la tête et s'en va en claquant la porte derrière lui. C'est le moment où jamais d'essayer le Death Note et d'avoir la certitude sur ses capacités réelles. Je le ressors de sa cachette et le place entre plusieurs dossiers et les affiches des plus grands criminels. Je place tout ce joyeux bazar sous mon bras, et quitte mon bureau pour aller en direction du bureau de l'amiral en chef. Il ne pourra rien m'arriver cette fois-ci.

Je suis entourée de collègues, et ils sont tous soumis à une pression similaire de Sakazuki, alors je ne dois pas m'en faire. Mon cerveau tente de diriger les dernières informations et j'arrive péniblement devant la porte entrouverte du bureau. Je calme ma respiration et rentre d'un pas relativement sûr et autoritaire. Personne ne fait attention à ma fine silhouette qui se déplace discrètement jusqu'à mon fauteuil placé au second rang à, exactement 5 sièges du bureau d'Akainu. Ce dernier n'est d'ailleurs, pas encore présent ce qui me laisse le temps de reprendre mon esprit et mes capacités d'attention.

Je tombe lourdement sur mon siège et cherche dans mon petit bazar, l'ordre du jour. Chaque réunion possède son ordre du jour qui présente dans ces grandes lignes les différents points, tels que les criminels à aborder ou des gros dossiers de capture.

Je peste dans ma barbichette inexistante contre l'absence de ce fameux papier. Je bloque entre ma jambe gauche et l'accoudoir, les papiers au fur et à mesure de ma recherche, et finis par le retrouver, plié en deux dans mon classeur habituel. Je relâche alors la pression sur mes autres documents que j'avais coincé contre l'accoudoir, et ceux-ci tombent brusquement sur le sol, entraîné par le seul poids lourd : le Death Note.

Je me jette sur le sol, pour le cacher des regards indiscrets, attirant quelques regards surpris de certains de mes collègues. Je reprends rapidement le Death Note que je dissimule à nouveau dans mon classeur et ramasse les dernières feuilles volantes.

Après quelques minutes de bataille acharnée, je réussis à les remettre tous dans un ordre alphabétique et à me rasseoir sans perdre la face. Je sers contre moi, mes précieux dossiers et regarde les différents visages qui m'entourent. Ce sont tous des haut-gradés de sexe masculin… Hina et Tsuru ne seront pas de la partie cette fois encore.. Tsuru en particulier, m'avait prévenu des paroles acerbes qui étaient tenues dans ces réunions… Surtout quand il y a des femmes dans le lot. Mais je tiens bon.. Elle l'a fait toutes ces années, alors pourquoi pas moi ?

- Tu sembles bien dans les nuages depuis tout à l'heure, Chesca.

Je pivote ma tête de 90° et à mes côtés, s'est installé mon collègue venu me chercher pour la réunion : Momonga. Je lui souris et caresse ma tête d'un air gêné.

- Ouais.. Avec les derniers évènements, et la montagne de dossiers qui s'entasse sur mon bureau, je ne sais plus où donner de la tête…

- Il vaut mieux que tu te reconcentres sur tes objectifs. Akainu est extrêmement exigeant…

- Je sais, je sais… Je n'ai jamais eu de soucis pour ma ponctualité dans le rendu de mes dossiers.

Momonga hoche la tête et notre discussion s'arrête sèchement là.

Oui.. Depuis Marineford, personne ne s'intéresse plus qu'il ne faudrait à l'autre, à son collègue de bureau, ou de réunion. Moins vous avez de lien amicaux, mieux vous avancerez dans les grades sans vous faire d'ennemi ! Encore un vieux dicton d'Akainu. Tandis qu'une grande majorité des personnes présentes discutent joyeusement, Stainless fait la garde au niveau de la porte, surveillant le couloir tel un chien de garde. Je l'observe quelques minutes, et tout d'un coup, il rentre complètement dans la salle.

- L'amiral en chef Akainu et l'amiral Kizaru !

Le silence se fait aussitôt et les derniers retardataires se placent devant leur siège et nous nous mettons tous debout, en garde en vous, attendant les deux haut-gradés. Stainless nous rejoint rapidement au second rang et devient à son tour, de marbre comme nous tous.

Deux grandes ombres apparaissent enfin, après deux minutes d'attente interminables. L'amiral en chef Akainu rentre en premier, suivi de près par son ancien collègue, l'amiral Kizaru, qui rentre à son tour, très légèrement courbé et les deux mains dans les poches. Il rejoint sa place en silence au premier rang, jusqu'à côté du bureau d'Akainu. Il part dans un coin de la pièce et commence tranquillement sa fabrication d'un café aussi buvable que de la lave. C'est-à-dire qu'on ne boit sa substance qu'une seule fois avant de mourir.

Akainu contourne son bureau et s'assoit lourdement sur son fauteuil, qui émet un grincement. Son regard brûlant passe sur chacun d'entre nous, recherchant le moindre sourire ou amusement. Le silence est toujours complet : nous sommes tous immobiles sur nos jambes, le regard droit devant nous, et la respiration lente et basse.

- Asseyez-vous.

Akainu nous donne sombrement l'ordre de nous asseoir, et la réunion peut enfer commencer. Mais cet ordre est bien particulier : tout le monde s'assoit les uns après les autres, dans l'ordre d'une aiguille d'une montre en commençant par l'amiral Kizaru. Ce dernier sait pertinemment que cela ne tient qu'à lui, le début de la réunion. Alors il prend son temps : il prend avec toute la douceur possible une tasse, verse le café dedans, attrape une cuillère et un morceau de sucre qu'il met dedans. Il se déplace de sa lenteur habituelle jusqu'au fauteuil, où il s'assoit avec une grâce inégalée.

Depuis que je le vois faire, je me pose de réelle question sur son orientation sexuelle.

Et cette situation amuse une seule et unique personne : l'amiral en chef Akainu. Ils se sont forcément mis d'accord pour faire durer cette mascarade à chaque réunion. Mais personne ne dit rien. Parce que personne ne contredit Akainu et Kizaru. Tour à tour, tout le monde finit par s'asseoir. Je retiens un soupir agacé et regarde les derniers collègues qui s'assoient discrètement.

- Merci à tous d'être venu.

- Ahahah. Quelle blague. On n'a pas eu le choix.

- Vous avez tous reçu l'ordre du jour de cette réunion. Aujourd'hui, nous devons nous concentrer sur les supernovas qui nous ont échappés !

Alors qu'il continue de s'écrier sur « ces fichus pirates », mon cerveau se déconnecte de la réalité présente et mon regard s'attarde sur mes différents collègues en face de mon rang. Il semble que nous soyons toujours et encore classés selon notre force. Je n'ai pas changé dans mon classement depuis bientôt plusieurs semaines. Tant mieux d'un côté. J'aime cette place à l'arrière des autres géants. Je suis plus petite, plus discrète et éloignée du Chien Rouge et de ses poings de lave.

- …. Présenter celui qui infiltrera les équipages des supernovas ! Contre-amiral Nezumi… Avancez !

- Nezumi ?!

Je suis sortie de mes pensées par ce nom si familier. Néanmoins, il ne m'est pas familier à moi et mes collègues pour des bonnes raisons : il y a plusieurs années de cela, il s'est adonné à une collaboration honteuse avec des hommes-poissons violents et sanguinaires : l'équipage d'Arlong, ancien membre de l'équipage du Soleil, dirigé par Fisher Tiger à l'époque.

Nezumi sort alors d'un coin sombre de la pièce avec toujours son air satisfait sur le visage. Il est toujours habillé de la même manière avec son étrange costume de rat et les caractéristiques qui vont avec ! S'il y a bien une créature qui me répugne sur cette terre, c'est bien les rats ! Et voilà que leur roi se présente à nous aujourd'hui ! Je serre les dents, et les poings pour contenir ma rage comme l'ensemble de mes collègues autour de moi. Il a déshonoré le blason de la Marine par sa traîtrise, et voilà qu'Akainu le met au-devant de la scène ?! Quelle terrible duo que nous avons là…

Mais… Il sera parfait pour un test du Death Note… Oui… Selon mes principes et mes valeurs, il ne correspond pas à celui que je considère apte à rester vivant après une corruption dont il s'est vanté.

Je regarde autour de moi, et vérifie que tout le monde observe ce marine véreux jusqu'à l'os. Je déplie le Death Note et l'ouvre sur la premier page blanche. Je m'applique doucement à écrire son nom : Nezumi. Puis, je range le Death Note très vite et compte silencieusement dans ma tête les secondes qui passent. Si le pouvoir est réel, il ne sera plus de ce monde dans 40 secondes.

40 secondes…..35…..30…25… 20... … 10 secondes…. 5….4….3….2….1…0… Et rien ne se passe. Je tente de contenir mon exaspération et ma déception et baisse les yeux un instant.

- ARGH !

Je relève aussitôt la tête et vois Nezumi qui se frappe frénétiquement la cage thoracique, à l'endroit même du cœur. Akainu s'agace brusquement et se lève en tapant du poing sur son bureau.

- Que signifie cette comédie tout d'un coup ?!

Mais Nezumi ne répond pas à sa question, son visage révulsé tourne au violet et il tombe au sol, face contre terre. Son corps ne bouge plus d'un centimètre. Le poing d'Akainu continue de brûler tandis qu'un vice-amiral se lève doucement de son siège, s'avance vers Nezumi et tâte sa trachée.

- Il…ne respire plus… Je crois…. Je crois qu'il est …. mort…. !

Le verdict vient de tomber. J'en ai maintenant la certitude ! Le Death Note possède belle et bien le pouvoir universel de la mort ! La nouvelle fait l'effet d'une bombe autour de moi. Le poing enflammé d'Akainu s'éteint aussi et son visage fermé se décompose immédiatement. Le vice-amiral avale sa salive quand il croise les yeux sombres de colère d'Akainu. Ce dernier est toujours penché sur son bureau, et il baisse les yeux sur le corps de celui, qui allait être son associé pour prochaines missions.

- La réunion est reportée. Veuillez tous quitter mon bureau…sauf toi, Borsalino !

En silence, nous nous levons tous et quittons rapidement en file indienne lu bureau du chef. Tout le monde part en direction de son bureau, encore choqué de la scène devant les regards étonnés de l'ensemble des soldats présents dans les couloirs. Un léger murmure parcourt les soldats, face à nos visages blêmes. Je leur lance un regard à faire froid dans le dos, et une partie des concernés préfèrent alors s'éloigner en direction de leur dortoir.

Pour ma part, je pars dans la direction opposé, pour rejoindre la cafeteria. Cette fois, personne ne m'empêchera de prendre mon café ! Et si quelqu'un essaie… Il deviendra peut-être ma prochaine victime… Cette seule pensée me provoque un sourire au coin de ma bouche, que personne ne remarque heureusement. Enfin, si. Un seul individu positionné au-dessus de la porte que je franchis.

- Hyink Hyink.. Nous y voilà enfin…. Je croyais qu'elle n'allait jamais commettre ce premier meurtre qui nous lie l'un à l'autre… Nous allons passer de bons moments… Toi et moi…

Cet individu n'a rien d'humain. De sexe masculin, il n'a qu'une seule ressemblance avec un humain : il porte un nom : Ryuk. Et il a une passion particulière depuis quelques années : il aime observer les humains et leur donner son pouvoir : celui de tuer gratuitement et sans peur à l'aide du Death Note.

Suite à des recherches sur le sujet, en réalité, on ne connaît pas vraiment la signification du pouce en l'air, et du pouce en bas. Ce sont des interprétations qui ont été faites. De plus, les différentes sources littéraires montrent que c'est l'empereur qui décide du sort du gladiateur vaincu, or, selon certaines sources, ce n'était pas le cas. (Pour plus d'informations, recherchez « combat gladiateur signification pouce en l'air »)

Fin chapitre trois