Chapitre 7
Cachée dans ma cabine, les yeux rivés sur mes pieds, je me fais minuscule tandis que l'amiral Kizaru est à quelques mètres de moi, en train d'uriner en sifflotant le chant de la Marine. Comment en sommes-nous arriver là ? Ne cherchez pas, c'est ma malchance qui revient au galop pour me ridiculiser. Pour l'instant, je croise les doigts au fond de mon âme pour qu'il dégage aussi vite que possible !
- Niak niak ! Tu n'avais pas fait un pari sur ton cher supérieur Kizaru, par hasard ? ricane Ryuk depuis son plafond.
- … Tais-toi, stupide dieu ! soufflais-je.
- Quelqu'un est làààà ? s'exclame aussitôt Kizaru, alerté par le bruit très faible.
- Absolument personne, glousse Ryuk en sautant de sa position contre-gravité. Regarde-moi, stupide humain, je suis devant toi !
J'entends ce fichu shinigami rire aux éclats tandis qu'il fait l'imbécile de service devant Kizaru, qui ne le voit pas, à mon grand bonheur. Même avec son sens de l'humour tordu, il n'apprécierait pas être nommé comme « stupide humain » même si son QI ne doit pas dépasse la norme. Je reste immobile dans ma cabine tandis que les seuls bruits perturbant l'espace des toilettes des hommes, soit les bruits obscènes de Ryuk face à mon supérieur. Ce dernier finit sa petite affaire à l'urinoir en sifflotant joyeusement, ayant déjà oublié le bruit il y a quelques secondes à peine. Je me sens de plus en plus à l'étroit dans ma petite cabine qui semble se rétrécir à vue d'œil, provoquant un sentiment de malaise grandissant. Me sentant terriblement faible, je tends les bras pour me tenir aux parois de la cabine, le temps que l'amiral quitte la pièce. J'entends le bruit d'un robinet qu'on actionne, de l'eau qui coule et des bruissements de frottements. Ryuk ne remarque pas mon état et continue de se moquer ouvertement de l'amiral.
- De quoi a-t-il peur pour se nettoyer avec autant de précision les mains ?! Vous êtes si pathétiques, vous les humains ! Vous craignez sans arrêt les autres organismes qui vous entourent, jusqu'au plus petit des microbes ! C'est une chose dont on ne se soucie plus quand on est un dieu de la mort !
Tout devient étrangement plus sombre autour de moi et j'entends faiblement ses paroles provoquantes et sa voix criarde, dissimulées par le bruit assourdissant de mon cœur qui bat à une vitesse effarante. Bordel, ce n'est pas le moyen de… ! Ma vue s'éteint complètement et je lâche prise sur les murs de ma prison miniature pour m'écrouler contre la porte dans un bruit sourd, faisant sursauter l'amiral qui était sur le point de quitter les toilettes. Je perds connaissance, mon corps inerte glissant contre la porte glacée tandis que quelqu'un semble en forcer son ouverture depuis l'extérieur.
- Heey ! Qui est lààà ?! Vous allez biiien ? s'impatience Kizaru en frappant plus fort. Répondez !
Alors il essaie de défoncer la porte à coups d'épaule, il aperçoit quelque chose en bas de la porte, au niveau de l'espace permettant de voir les pieds d'une personne. Curieux et inquiet, il se baisse pour regarder qui est la personne derrière la porte et me voit, à son grand étonnement, recroquevillée contre la porte, le teint maladif et inconsciente. Borsalino se relève en vitesse, tire un laser à l'aide de son doigt dans la serrure qui saute sous la puissance de l'attaque et pousse précautionneusement la porte pour entrer. Il enjambe mon corps qu'il prend avec délicatesse dans ses grands bras, alors qu'il est toujours le torse nu et seulement habillé d'un unique pagne païen.
Ses yeux marrons observent avec inquiétude ce corps frêle et pourtant doté d'une force de combattre impressionnante. Oubliant les étranges circonstances de l'incident, Borsalino quitte les toilettes des hommes, me portant comme une princesse, alors que la fête se termine dans la salle de réunion. Il se dirige sans hésiter vers l'infirmerie au fond du Quartier Général, croisant de nombreux collègues qui se précipitent à ses côtés dont Staintess et Momonga. Ces deniers craignent le pire en me voyant inconsciente, pâle comme un linge et dans les bras de l'amiral le plus coureur-de-jupons du QG.
- Amiral Kizaru, que s'est-il passé… ?! s'enquit aussitôt Momonga en se plaçant devant lui.
- Paas le temps pour le bavaaardage, elle a besoin de sooin ! tranche Borsalino sans leur accorder un regard.
- Borsalino ! tonne une voix cassante. Où étais-tu passé ?!
Borsalino se crispe légèrement lorsqu'il dépasse la salle de réunion, où la fête finit de battre son plein. L'amiral en chef en personne vient de sortir de ladite salle et il s'avance en sa direction, le fixant sévèrement. A cet instant, Borsalino reste silencieux et il pose ses yeux sur moi, l'air endormie et fatiguée contre son torse. Mais il n'a pas le temps d'imaginer un mensonge qu'Akainu est déjà à sa hauteur et me remarque collée à lui, le visage n'exprimant aucune expression. Sakazuki sent ses entrailles brûler de rage, à l'image indécente de son vieil ami avec cette femme…. Cette femme qui lui appartenait depuis qu'il avait posé les yeux sur elle lors de son premier jour au QG !
Brûlant en son intérieur, mais restant de marbre devant son collègue, il m'arrache à ses bras et part en direction de l'infirmerie. Borsalino reste sidéré de l'étrange comportement de son ami et le regarde partir dans le long couloir. Sakazuki sent son regard et lui jette quelques paroles en l'air pour l'apaiser.
- Retourne à la fête Borsalino ! Je m'occupe de transporter cette malheureuse au centre de soin. Profite encore de la soirée, je reviens….
Borsalino reste un instant à surveiller son ami et collègue partir dans le couloir, puis finit par retourner dans la salle, profiter des quelques invités féminins présentes. Encore seul dans le couloir, Sakazuki resserre sa prise sur mon corps et bifurque vers un autre endroit : ses appartements privés.
- Je vais vous apprendre, petite dévergondée à essayer de m'échapper.
EDIT : Après mûres réflexions, je préfère le notifier même si c'est évident pour une grande majorité. Je ne tolère en rien les paroles, les gestes et insultes du personnage d'Akainu. Il s'agit d'une fiction ici. Mais si vous, ou un de vos proches êtes victimes de ce genre de pratiques, rapprochez vous de vos proches et parlez en autour de vous. C'est du harcèlement moral, sexuel et tout cela est inacceptable que ce soit pour un homme ou une femme. (les deux sexes y sont confrontés malgré les apparences !)
Ne restez pas seul(e) dans cette situation et faîtes-vous aider.
Et ne faîtes pas comme mon personnage OC : ne commettez pas de crimes (même si le Death note n'existe pas..) !
Voilà, j'ai eu envie de mettre les points sur les i, au cas où que certains trouveraient ça amusant.
Ce n'est pas un jeu et cela mène à des suicides.
Voilà, ma moral à deux balles est terminée, vous pouvez reprendre vos vies :) !
Des review's ? :)
Chesca-Shan
