Chapitre 25

Précédemment…

Les soldats ricanent avant de tourner les talons pour suivre l'amiral en dehors des cachots nous laissant tous les trois, perdus dans un endroit que l'on connait que trop bien. L'ambiance est lourde. Chacun réfléchissant à ses chances de sortir vivant ou en un seul morceau de la confrontation avec Akainu en personne. Finalement, c'est Stainless qui reprend la parole après un moment.

- Kira est-il réellement parmi nous ? chuchote-t-il. Si c'est le cas, s'il vous plait…. Qu'il fasse le bon choix et pense aux deux collègues innocents ici…. Dénonce-toi s'il te plait.


~ Cachots de Marineford – 23h43 ~

Le QG de Marineford est calme et silencieux. Tout le monde est allé dans les bras de Morphée pour une bonne nuit de sommeil avant qu'une avalanche de rumeurs circulent. Trois personnes sont malheureusement moins bien logées que l'ensemble des officiers de la base. Moi-même, Stainless et Tokikake sommes accusés d'être Kira et pendant plus d'une heure, chacun s'est défendu d'être le criminel si recherché sur les mers. Finalement, les deux collègues ont soupiré et ils se sont tus avant de s'endormir en attendant l'heure fatidique de 6 heures. Je ne trouve pas le sommeil, malgré la fatigue qui pèse sur mes épaules. Quelque chose me chagrine au fond de moi mais je n'arrive pas à mettre des mots sur cette sensation. On s'est longuement disputé pour savoir qui était Kira. Akainu et L sont persuadés qu'il est parmi nous trois. Je soupire fortement et me retourne péniblement sur le sol froid et humide de ma cellule à errer dans mes pensées.

Caché dans l'ombre, un denden mushi filme en continu les faits et gestes des trois prisonniers depuis leur arrivée. Derrière celle-ci, l'amiral en chef Akainu surveille ces prisonniers, un verre de saké à la main. Avachi dans un fauteuil en face, Kizaru mâchouille mollement un mochi, en mettant partout sur son costard. Le denden mushi transmet l'image de nos trois cellules respectives, sous l'œil attentif de Watari. Un long soupir retentit dans la pièce, faisant légèrement réagir Akainu qui jette un regard désapprobateur vers Kizaru.

- C'est nos trois suspects ? réagit L, visualisant la scène à travers une caméra portée par Watari. Je les trouve plutôt banals et sans intérêts.

- Ils sont pourtant la fleur de la Marine, parmi les meilleurs de nos officiers ! peste Akainu. Leur grade est celui qui est inférieur à celui d'amiral de la Marine, ce n'est donc pas des personnes avec des capacités faibles !

- Certes mais ça en fait des suspects particulièrement intéressant. Tous ont des prédispositions pour organiser des meurtres. Avez-vous fait des recherches sur leur environnement, leur antécédent, comme je vous l'avais demandé Watari ?

- Bien sûr. Je n'ai rien noté d'anormal dans le quotidien de Messieurs Stainless et Tokikake qui mènent des vies banales et lisses comme l'océan. Mais du côté de la demoiselle Chesca, j'ai recensé une étrange coïncidence. Il y a quelques jours, une vieille dame est décédée devant son logement, d'une crise cardiaque. Les médecins n'ont fait aucune autopsie en vue de l'âge avancée de la victime. 70 ans, petite dame sans problème qui faisait sa marche avant de s'arrêter sur un banc, face au logement de la suspecte.

- Continuez Watari, ça devient intéressant.

- Cette dame n'avait aucun problème de santé et quand elle a été retrouvée morte d'une crise cardiaque, elle était face contre terre, le bras tendu en direction de la fenêtre. Ses yeux étaient encore écarquillés et sa bouche tordue de douleur mais visiblement elle était en train de supplier quelqu'un de l'aider. Quelqu'un qui se situerait derrière cette fenêtre. Le jour et l'heure correspondent à une présence certaine de la vice-amirale à son domicile.

Akainu et Kizaru se relèvent à cette dernière déclaration et Watari se tait immédiatement pour laisser L prendre la suite, ce qui ne tarde pas.

- Cela renforce mes certitudes la concernant. Les chances qu'elle soit Kira sont désormais de 99,7%.

- Et où sont paaaassés les 0,03% restants ? ironise Kizaru.

- Borsalino, ferme-la, grogne Akainu. Cela veut dire que les deux autres sont innocentés pour de bon ?

- En effet. Vous pouvez les libérer dès maintenant, je n'ai pas de questions pertinentes à leur poser. Présentez-leur mes excuses les plus plates.

- Les plus sincères, plutôooot, intervient Kizaru. Susceptibles comme ils sont, ils risquent de mal le prendre. Je m'en occuuupe j'imagine… ?

Akainu hoche la tête pour affirmer à la question du singe jaune qui ne tarde pas et repart vers les cachots, les mains dans les poches. Akainu reste seul avec Watari et L toujours à distance qui en profite pour grignoter quelques friandises.

- Je veux la rencontrer. A son réveil, amenez là dans l'Hôtel « Le Sublime » sur l'Archipel des Sabaody, mangrove 65. L'hôtel est sécurisé pour des membres importants du Gouvernement Mondial, je les préviendrais de votre arrivée. Ne tardez pas, j'ai hâte de faire sa connaissance. Bonne soirée.

Gacha

Watari salue l'amiral en chef d'une révérence polie avant de s'éclipser de la base en toute discrétion. Akainu se retrouve seul dans son bureau et il observe les mouvements dans les cachots. Kizaru sort de sa poche les lourdes clefs des cellules de Stainless et Tokikake et ouvre leur porte tout en faisant un maximum de bruits en tapant sur les barreaux. Les deux se réveillent en sursaut alors que je me rapproche de la porte pour regarder ce qui se passe. Je n'ai pas le temps d'ouvrir la bouche, d'un raon lumineux vient m'aveugler pour éviter que je n'espionne.

- Feeeerme les yeux, Chesca-chaaaan, retentit froidement la voix de Kizaru. Retourne toi, face contre le mur et les maaaaains sur la tête. Et ne booooouge pas tant que je ne l'aurais pas décidé !

- … Que… qu'est-ce qui se passe, amiral ?! Répondez-moi !

Kizaru soupire longuement alors que j'entends du mouvement dans les cellules voisines. Je tente d'atténuer la douleur de mes yeux et aperçois faiblement trois silhouettes qui partent vers la sortie. Je reconnais malgré tout Stainless et Tokikake qui marchent en direction de la sortie des cachots, alors qu'un géant s'active devant ma cellule. Le rayon puisant s'éteint mais ma vue reste affaiblie. Je recule de quelques pas mais je sens la présence de Kizaru entrer dans la cellule. Il m'attrape violemment par les cheveux, me jette contre le mur et me force à plier les genoux pour me mettre à genoux. Je couine sous la pression alors qu'il me maintient la tête vers le bas avec la main derrière mon crâne.

- Merde ! Pourquoi ils ont été libérés et pas moi ?! Je n'ai rien à me reprocher !

- Ca suffiiiit ! On sait que tu es Kira, Chesca-chan. Nous allooons te recevoir avec les honneurs…. Sakazuki, moi et L en personne ! Enfin, toi, tu ne le verraas pas ! Tu seraaas sûrement plus loquace dans quelques heeeures !

Avant que j'ai le temps de répliquer, Kizaru me relève en me tirant par les cheveux et me tire derrière lui dans le couloir en direction d'une pièce au fond du couloir. Je me mets aussitôt à paniquer en reconnaissant ce chemin si douloureux que j'empruntais comme bourreau de mes prisonniers. Hey merde, je vais passer quelques heures sur la chaise de torture, remise en place depuis l'arrivée au pouvoir d'Akainu. Je traîne des pieds comme je peux, mais Kizaru me soulève sans difficulté m'arrachant des cris de douleur. Nous arrivons rapidement dans la salle de torture, et je sens aussitôt la chaleur intense signe que nous ne sommes pas seuls dans la pièce. Je relève péniblement les yeux, les cheveux en pagaille devant le visage. J'aperçois Akainu appuyé contre le mur du fond qui fait un signe à Kizaru. Ce dernier me tire et me force à m'asseoir sur la chaise de métal froide et m'attache à l'aide de sangles en cuir. Il m'y attache solidement jusqu'à ce que le cuir marque ma peau, m'arrachant une grimace qui fait sourire Akainu. Kizaru referme la porte derrière nous et va se mettre dans un coin, l'air terriblement grave, loin de ses sourires idiots et grimaces de singe.

- Vice-amirale Chesca…. Nous nous revoyons dans une situation très particulière. Je pense que mon collègue ici présent vous a déjà énumérée les charges qui pèsent sur vous… Non non, pas besoin de répondre. Nous savons déjà tout ! On a juste besoin de vous l'entendre dire ! Alors, je ne le demanderais qu'une seule fois : êtes-vous celui qu'on appelle Kira ?!

Les deux géants ont leurs yeux rivés sur moi, me pressant en silence de répondre à la question. Encore douloureuse au niveau du cuir chevelu, je prends mon temps pour reprendre ma respiration et mon calme. Mon cœur est en panique totale, entre la peur que je ressens pour ma vie et l'angoisse de savoir ce qui va m'arriver avec ces deux géants dans cette pièce particulière. Akainu ne semble pas apprécier mon silence prolongé et il vient à grand pas devant moi et me frappe dans l'estomac d'un coup de poing brulant m'arrachant un cri de souffrance. Il me prend ensuite par la gorge pour me forcer à le regarder, et mon regard de terreur lui plait énormément vu le sourire tordu qu'il affiche. Il me crache son haleine immonde alors que je lui tousse au visage pour essayer de le repousser.

- Ce n'est pas la réponse que j'espérais ! Je vais me faire le plaisir de te dresser comme la chienne que tu es ! J'aurais dû le faire dès le premier jour où je suis devenu ton supérieur hiérarchique ! Sengoku a été trop conciliant avec les femmes qui ont agrandi nos rangs ! Elles ne sont pas dignes de confiance et cèdent trop vite à leurs pulsions meurtrières ! Car c'est ce que tu es ! D'ailleurs, nous allons te questionner au sujet de tes crimes ! Il n'est mentionné nulle part que tu possèdes un fruit du démon ! Pourtant tu as tué nombres de nos collègues par un moyen que nous ignorons ! Passe à table, salle criminelle ! Comment as-tu assassiné Nezumi, et tous les autres ?! Essaye donc de me tuer si tu y arrives !

Il enchaine plusieurs coups de poings dans l'estomac, me faisant cracher le peu de nourritures qui restait dans mon estomac alors que j'essaye de récupérer des forces pour lui répondre. Après plusieurs minutes d'intenses tortures, Akainu remonte ses manches et m'observe de toute sa hauteur. Je suis penchée en avant, la bouche en sang et les yeux exorbités sous la douleur.

- Arrgh… Pu….tain… !

- Je répète ma question : es-tu Kira ? Et comment procèdes tu pour assassiner sans laisser de trace ?!

- Aaaah….. Si… vous me laissiez…. Parler….. Je…..ne….suis…..pas….Kira ! jamais…je n'aurais… tué un … collègue !

- Nous y voilà. Ma partie préférée : j'arrache la vérité des tripes d'un criminel qui nie ses crimes ! Si vous aviez été plus sage vice-amirale, nous aurions pu divinement bien nous entendre ! Professionnellement parlant, bien entendu !

Un rire gras et vicieux s'en suit, me faisant frissonner de tout mon long. Je jette un regard en biais à Kizaru qui reste de marbre, le visage tourné vers le bas, ne bronchant pas d'un poil. Il est censé jouer le gentil flic…. Mais on dirait qu'il est à la retraite pour ce soir. La soirée va être longue…. !


Bonsoir ! Désolé du temps de chargement, j'ai eu besoin de faire une pause ! Je m'y remets !

Bisous ! Des review's ?

ChescaShan