Chapitre 26

Précédemment,

Un rire gras et vicieux s'en suit, me faisant frissonner de tout mon long. Je jette un regard en biais à Kizaru qui reste de marbre, le visage tourné vers le bas, ne bronchant pas d'un poil. Il est censé jouer le gentil flic…. Mais on dirait qu'il est à la retraite pour ce soir. La soirée va être longue…. !

~ Navire de l'amiral Akainu – 5h52 – Port de Marineford ~

Jetée comme une poupée de chiffon dans les cales du navire, je m'écrase lourdement contre le sol humide des cachots du navire. Je ne réagis pas, trop assommée et blessée par la nuit de torture que je viens de subir. Akainu a fait honneur à sa réputation de maître de la torture. Il n'a pas cessé de me bruler chaque centimètre de ma peau avec ces doigts de lave, marquant à vie sur ma peau. Je crois même qu'il a noté « salope » sur mon bras gauche et « Kira » sur ma cuisse droite. Je l'entends encore rire aux éclats à la vue de mon sang qui coule sur ses doigts alors que je lui hurle de s'arrêter. Je n'ai rien avoué, je ne suis pas Kira ! Pourtant, lui et Kizaru m'ont énuméré toutes les preuves accumulées contre moi et les étranges coïncidences. Mes gémissements et mes larmes n'ont eu aucun effet sur ces deux géants qui m'ont frappé et humilié toute la nuit.

Face contre terre sur le sol glacé, ma respiration est haletante et douloureuse au point que je sens le sang couler dans ma bouche sans parvenir à le cracher. J'entends la lourde porte du cachot se refermer dans un bruit métallique et les pas de mes supérieurs s'éloigner. Je ferme les yeux et me laisse partir dans un sommeil plein d'angoisses et de douleurs.

~ 11h50 – Entrée de l'hôtel « Le Sublime » - Archipel de Sabaody – Mangrove 65 ~

J'ai été réveillé en sursaut par Kizaru qui m'a menotté, bâillonné et couvert les yeux avec l'un de ses cache-yeux et nous sommes partis en direction d'une destination inconnue. Je les ai entendu marmonner à propos d'un hôtel mais dès qu'ils ont vu que je tendais l'oreille, ils se sont tus. Brulée et blessée grièvement, je suis escortée par Akainu et Kizaru sur une île bruyante, qui ressemble à celle de Sabaody. On doit être arrivé dans le secteur de la base de l'île, l'endroit est bruyant par le bruit des bottes et l'odeur de la poudre dans l'air. J'essaie de me situer mais Kizaru me tire violemment par les chaînes, manquant de me faire trébucher. Je ne dis rien, de peur de me prendre encore des coups de la part du chien rouge. Je sens qu'Akainu est sur ses gardes, surveillant que je ne cherche pas à m'enfuir. Je reste silencieuse alors que nous nous éloignons du port pour aller dans des ruelles.

Le trajet est pesant et les géants ne trainent pas sur le chemin. Ils savent qu'ils sont en retard par rapport aux attentes du détective. Après une dizaine de minutes, notre groupe s'arrête et j'entends des voix devant nous.

- Halte ! Présentez-vous !

- Bande d'idiots, ais-je le besoin de me présenter ?! peste Akainu.

- Saaakazuki, du calme, ils font leur travail, ils assurent la sécurité, tu te souvieeens, se permet Kizaru.

Akainu grince des dents et fixe avec toute sa colère et son agressivité les deux gardes solidement armés devant l'hôtel avant de soupirer.

- Amiral en chef de la Marine Akainu, accompagné de l'amiral Kizaru. Nous apportons une criminelle pour un rendez-vous avec un célèbre détective présent dans cet hôtel. Nous avons convenu de nous rencontrer ce matin, mais nous avons été retardés.

Les deux agents de sécurité fixent méfiants les deux géants avant que le premier sorte un carnet qu'il feuillette nerveusement. Ses yeux balaient plusieurs feuilles et s'arrêtent sur quelques lignes avant qu'il ne relève la tête vers nous.

- Je vois, vous avez rendez-vous avec L. Watari vous attend à l'accueil. Pardonnez-nous pour cet accueil peu chaleureux, Messieurs. Bienvenus à l'hôtel Le Sublime ! Passez une bonne journée !

Les deux agents s'écartent du chemin et notre groupe s'engouffre dans l'accueil du bâtiment. L'endroit est calme, silencieux et une hôtesse est présente derrière son pupitre en train d'enregistrer les entrées et les sorties des personnes. Les deux géants me tirent entre eux deux pour me cacher à la vue de potentiels curieux et ils s'avancent vers la jeune femme. Cette dernière lève les yeux vers eux et avant qu'ils ne puissent ouvrir la bouche pour se présenter, elle sort un denden portable et envoie un message à toute vitesse. En quelques secondes, la familière ombre de Watari apparaît et leur fait un signe de le suivre. Notre groupe le suit dans un couloir qui me semble durer une éternité puis nous montons 9 marches, nous tournons à gauche et encore 4 marches avant de reprendre un couloir. Finalement, j'entends une porte s'ouvrir et Watari rentre en premier. Akainu passe en second, je le suis trainée par la chaîne et surveillée de prêt par Kizaru. Je suis attiré dans un environnement à l'atmosphère lourde et visiblement peu éclairé vu les grognements d'Akainu.

- A quoi joues tu foutu détective ?! Allume cette lumière ! râle-t-il.

- Pas avant que je sois certain qu'elle est maitrisée. Watari, des morts ont été recencés depuis son arrestation ?

- Aucune mort n'est à déplorer depuis le meurtre en direct, assure Watari.

- Bien, très bien ! s'exclame L. Je crois que c'est bien un argument que nous tenons Kira. Pourquoi ce criminel s'arrêterait de tuer si ce n'est parce que nous l'avons arrêté et qu'il se tient devant nous ?

- Nous n'avons pas réussi à la faire avouer, admet Akainu. Mais avec vos talents innés pour débusquer des criminels, je ne doute pas de votre réussite.

- Parfaitement, il n'y a pas de raison de douter, j'ai raison. Il s'agit de Kira en personne.

Je me sens bouillir en intérieur face à l'orgueil de ce détective et de mes supérieurs qui continuent de m'accuser alors que j'ai tout fait pour me défendre. Akainu me tire brusquement et je suis assise de force dans un confortable canapé douilleux. Je pousse un gémissement quand mes blessures se réveillent. Kizaru et Akainu se placent derrière moi et ils me maintiennent le dos contre le canapé.

- Kira, je t'avais dit que je t'amènerais à l'échafaud. J'ai beaucoup de questions à te poser. De ce que j'ai compris tu n'as pas été très coopérative avec tes supérieurs.

- Je. Ne. Suis. Pas. Kira ! hurlais-je avec les forces restantes. Combien de fois devrais-je le dire ?! Je n'ai assassiné personne et je n'ai pas de sang sur les mains ! Je ne répondrais pas à vos questions qui ne me concernent pas ! Tu es un mauvais détective qui n'admet pas avoir tord et tu t'enfonces dans le déni !

L reste agenouillé sur son fauteuil touillant son chocolat chaud, tout en mâchouillant des marshmallows à moitié grillés.

- Le faisceau d'indices et d'accusations sont tous tournés vers toi. Sache que je ne me trompe jamais et que chacune de mes enquêtes se sont soldés par l'arrestation du véritable coupable. Donc la probabilité d'erreur dans l'arrestation de Kira est égale à 0%. C'est tout à fait dans la personnalité de Kira de nier les faits pour gagner du temps. J'ai tellement de questions à te poser sur la manière dont tu as tué toutes ces personnes. Satisfais ma curiosité, Kira.

J'ouvre la bouche pour l'insulter de tous les noms mais je sens une main attraper le tissu qui cache ma vue et me l'arrache. Je cligne des yeux et tente d'apercevoir la personne en face de moi. La pièce est dans la pénombre et je vois faiblement une silhouette habillée de vêtements trop larges ou fortement anorexique, des cheveux en bazars et des yeux qui me fixent sans ciller. Un frisson me parcourt alors qu'il rapproche son visage du mien, pour que nous nous soyons littéralement en tête à tête, nos souffles mélangés.

- Je suis L. Bonjour Kira, nous allons beaucoup échanger les prochaines heures.

Surprise ! Je pose un autre chapitre :) !

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Bisous

ChescaShan