Salut ! Oui, je sais , je publie super tard, désolée. J'ai un week-end un peu chargé.
Shadow : Il n'y a pas de mal à se plaindre mdr pour une fois qu'on peut se plaindre directement auprès de l'auteur, profite ! Nash n'a en effet qu'une image imprécise des événements. Son acharnement finira bien par payer un jour... Merci beaucoup !
Bee-gets : Hello :) Alors, le NaNoWriMo c'est le National Novel Whriting Mounth. Durant le mois de novembre, les auteurs de tous poils se lancent un challenge : écrire 50 000 mots l'équivalent d'un roman de 200 pages) en un mois. En général, on commence un nouveau projet à cette occasion mais continuer un projet déjà existant est possible (c'est l'option que j'ai choisi car j'avais déjà un projet bien entamé). J'ai d'ailleurs fini ce projet en cours ainsi qu'un autre qui traînait depuis deux ans et je dois donc en commencer un nouveau dans la foulée pour atteindre les 50 000 mots. Or entamer quelque chose de nouveau après avoir terminé deux gros projets à la suite, c'est éprouvant et du coup j'ai un grosse perte de productivité depuis trois-quatre jours. Au lieu d'écrire entre 1600 et 2000 mots par jours, j'ai actuellement du mal à atteindre les 1000. Les bouées ? Mais j'en ai aucune idée... Shintarô n'a, à l'heure actuelle, pas de fils, mais il semblerait qu'il en aura un. Bye !
Bonne lecture !
Les disparus
« Retrouvez Seijuro. »
Shirogane monta d'un pas tranquille les marches pour atteindre le premier étage, puis entra dans la pièce où les princes prenaient leurs repas. Ce lieu, si vif et animé lorsqu'ils étaient enfants, était désormais sombre et silencieux.
Shintarô était déjà là, dégustant un bol de riz.
-Seijuro n'est pas encore levé ?
Le prince haussa les épaules tandis que le précepteur poussa un soupir. Un retard de Seijuro n'était pas chose commune. Shirogane s'assit au bout de la table. Depuis plusieurs mois il se sentait las. La raison était évidente : la mort des enfants dont il s'était occupé la moitié de sa vie.
La mort de Ryota l'avait déjà bousculé. Celle de Daiki l'avais surpris et laissé perplexe autant à cause de son motif que de sa violence. Shirogane devait se l'avouer, il n'avait jamais cru au suicide de Daiki, mais ne pas y croire, c'était imaginer qu'il ait pu être assassiné et Shirogane n'avait longtemps pas voulu envisager cela. Car il savait déjà qui était le coupable.
La mort de Tetsuya l'avait profondément choqué. Shirogane avait hésité à assister au duel, ne souhaitant pas voir ses précieux protégés s'entretuer. Mais il ne pouvait se permettre de rater cet événement. Il devait les accompagner jusqu'au bout. C'est dans cette optique qu'il avait assisté à tous les enterrements et même à toutes les préparations des corps. Leur dire adieu dans les formes avait été son but.
Shirogane n'avait jamais imaginé voir les princes mourir. Il pensait au contraire qu'ils seraient tous autour de son corps quand lui allait mourir. Par-dessus tout, c'était la réaction, ou plutôt le manque de réaction de l'empereur qui le sidérait. Il n'avait rien dit quand Ryota était mort. Encore moins après le décès de Daiki. Shirogane avait des frissons en y songeant, mais c'était comme s'il n'était pas surpris. En conséquence, il n'avait jamais reproché ces événements à Shirogane.
Quand il avait appris la mort d'Atsushi, Shirogane n'avait pas voulu y croire. Perdre deux garçons en moins de deux mois… c'était plus qu'il ne pouvait le supporter.
-Qu'avons-nous de prévu aujourd'hui ?
La voix de Shintarô le fit sortir de ses pensées. Shirogane releva la tête.
-Séance de…
Il ne voulait plus enseigner aux princes à se battre. Ni le sabre. Ni le tir à l'arc. Concernant les autres matières qu'il pouvait enseigner, il n'y avait plus rien que les deux jeunes hommes ne savaient pas.
-Je ne sais pas encore.
Shintarô fronça les sourcils.
-Cela ne vous ressemble pas.
Shintarô termina son bol de riz et le posa bruyamment sur la table. Shirogane commença à sentir un malaise en lui. Une sensation de picotement, comme s'il avait un mauvais présentiment.
-Je vais aller chercher Seijuro.
Shûzo n'était pas dans le couloir. Ce n'était pas forcément inhabituel, se persuada le précepteur. Après tout, il savait que le mercenaire restait dans la chambre de Seijuro certaine nuit car le prince dormait mal.
Quand il frappa à la porte, personne ne répondit. Il l'ouvrit et découvrir que tout était bien rangé : le makura était à sa place, le lit fait. Rien d'anormal. Hormis l'absence de Seijuro et Shûzo.
Son pressentiment n'était finalement pas infondé.
Shirogane alla chercher le premier membre de la garde qu'il trouva et lui demanda de rechercher le prince Seijuro et son garde du corps.
Le palais fut fouillé toute la journée mais il ne restait aucune trace des deux hommes. Ils ne semblaient pas avoir été attaqués dans la chambre. Shirogane avait du mal à croire à une fuite volontaire jusqu'à ce qu'on l'informe que Yukimaru, la jument adorée de Seijuro, n'était plus à l'écurie. Mais alors où pouvaient-ils être ?
On envoya des gardes à Iga pour mener l'enquête mais on ne trouva là-bas aucune trace des deux disparus.
Shirogane se chargea lui-même d'annoncer la nouvelle à l'empereur le jour de la disparition. Il aurait pu laisser le chef de la garde le faire, mais le précepteur voulait voir lui-même la réaction du souverain.
Celui-ci resta de marbre en apparence, mais Shirogane perçu la lueur dans son regard et le tressautement de sa paupière.
-Comment cela a-t-il pu se produire ?
-Je l'ignore, votre Majesté.
-Retrouvez Seijuro. Fouillez tout le territoire s'il le faut. Et amenez-moi Shintarô.
Shirogane tressaillit. Shintarô aurait-il un lien avec la disparition de Seijuro et Shûzo ? Après tout… Seijuro avait déjà été victime de plusieurs tentatives d'assassinat. Ce ne serait pas impossible. Mais Shûzo était justement censé être là pour l'empêcher. Et il n'y avait aucune trace de combat dans la chambre.
Shirogane ne comprenait pas ce qui avait pu se passer et cela le plongeait dans un profond désespoir.
oOo
Les concubines semblaient très satisfaites d'apprendre la disparition de Seijuro. Elles ne le cachèrent pas. Parce qu'elles avaient si mal parlé du prince disparu devant la cour, l'empereur les fit punir mais ne les répudia pas pour autant.
Satsuki, stressée par tous ces événements, demanda à rentrer à Hokkaido ou à être écartée du palais jusqu'à ce qu'elle aille mieux. La jeune femme faisait des cauchemars, était épuisé moralement et n'arrivait plus à supporter l'atmosphère étouffante du palais, disait-elle.
Elle fut envoyée dans une résidence secondaire de l'empereur, dans le nord du pays, afin de la rapprocher d'Hokkaido. Hinako Kuroko fut autorisée à partir avec elle.
Quatre mois après la disparition de Seijuro, l'empereur n'avait toujours pas désigné Shintarô comme son héritier, comme s'il avait l'espoir fou de voir son fils réapparaître un jour. Ce comportement mettait les généraux et les concubines hors d'eux. La succession de l'empereur était désormais claire : il n'y avait plus qu'un seul prétendant. Pourtant l'empereur ne l'officialisait pas.
Shirogane ne pensait pas l'empereur si émotif et pourtant, celui-ci portait en secret le deuil de son enfant comme il avait porté celui de Shiori. Il refusait d'admettre que celui-ci avait disparu et, s'il avait été enlevé, était probablement mort.
Quoi qu'il en soit, Shintarô ne semblait pas coupable, ou bien l'empereur n'était pas parvenu à le faire avouer, car celui-ci ne fut pas inquiété. Shirogane en arrivait à croire, quand il voyait la façon dont l'empereur dévisageait son dernier fils, qu'il aurait pu le faire exécuter s'il avait eu un motif.
Pourtant, depuis la disparition de Seijuro, le palais semblait plus calme, plus apaisé. Pour tous ceux qui vivait cette histoire de loin, la disparition du prince signifiait que les conflits étaient terminés et que la succession était claire.
Le prince Shintarô profita de ces mois pour se faire une place à la cour, la place qu'on lui avait toujours refusé en raison de la présence de Seijuro. Sans l'influence de son frère, Shintarô dévoila lors des conseils de guerre toute l'étendue de son esprit rotor. Il était tout aussi malin que son demi-frère et, n'ayant plus de concurrence, n'hésitait pas à proposer des plans moins offensifs, préférant plaider pour la diplomatie alors que son père s'entêtait à mettre à Shikoku à feu et à sang.
À force d'insistance, les généraux finirent par obtenir ce qu'ils avaient toujours désiré : l'empereur se résigna à annoncer sa succession légitime. Cela fit grand bruit dans toute la ville.
Mais le jour même de l'annonce, six mois après la disparition de Seijuro, un jeune homme se présenta devant les portes du palais. Il portait des vêtements paysans mais arborait une chevelure caractéristique, des yeux dépareillés dont l'un aveugle et une large cicatrice sur la joue droite.
Vous voyez, j'ai été sympa, j'ai pas fait durer trop longtemps le suspens...
à plus !
