Trois jours plus tard, conseil de l'ONU, New York.
Le conseil est à nouveau réuni. La réunion est centrée sur le matériel perçu du vaisseau Lucrehulk.
- Tout le monde a perçu le matériel ? question Cheron.
- Oui, lui confirme le premier ministre anglais. L'analyse a déjà commencer.
Tous les autres acquiescent en silence.
- Il est vraiment étrange que l'armement utilisé, ces fameux blaster ont une apparence si…désuète, explique Ryu Tae-Yun avec un certain étonnement. Ils ressemblent à de l'armement de la seconde guerre mondiale.
- Il est vrai que cela peut porter à confusion, admet Hays. Cependant, elles sont plus avancées que nos armes à feu.
- Pourtant, cela ne ressemble pas à une arme laser, mais plus à une impulsion à plasma, selon ce que nos scientifiques en ont tiré, explique Nie Lie.
- Les scientifiques, aidé des IA ont déjà fait la rétro-ingénierie et d'ici quelques jours nous pourront produire nos propres armes à énergie, énonce Hays avec une pointe de fierté.
Tous acquiescent et se penchent vers un autre point.
- Gisèle, affiche-nous les différentes unités que composent cette armée de robot, énonce simplement Cheron.
- Transferts des données en cours…Affichage…maintenant…
Une image se forme, faisant apparaitre un robot gris/beige ayant une apparence des plus squelettiques. Le conseils se demande même comment un tel robot peut marcher avec des jambes aussi frêles.
- Il s'agit des droïdes de combat B1. Ils composent l'ossature de l'armée CSI. Leur programmation est basique. Ils ne sont pas très résistants et leur précision est des plus lacunaires.
- En somme, de la pure chair à canon mécanique, utilisant le nombre pour plier l'adversaire, s'exprime Jedaiah Gross.
- C'est tout à fait ça. Ils sont d'ailleurs utilisés pour manœuvrer le vaisseau, remplaçant l'équipage.
- Ils doivent vraiment avoir confiance dans la programmation de leur robot pour une telle folie, s'exprime Ryu Tae-Yun. Même nous ne laissons complètement les robots entièrement autonomes.
Gisèle fait passer une autre image. Cette fois, elle représente un droïde imposant, dépassant presque les deux mètres, avec une couleur bleu foncé et une carrure large.
- Il s'agit du droïde de combat B2. Il a été construit récemment, juste avant le déclenchement de la guerre. Il est plus robuste et plus puissant que le B1. Son armement est intégré dans ses mains plutôt que de la tenir.
- Son blindage est-il résistant ? demande Danasabe.
- Oui, mais on le perce aisément avec des balles anti-blindage standard à alliage de tungstène de carbone, confirme Alexander. Je ne vous parle donc pas du calibre plus gros.
L'IA fait passer le droïde suivant et ce dernier intrigue le conseil de par son apparence si différente des deux précédents.
- Voici le droïdekas. Il s'agit d'une unité blindé à forte mobilité. Il est capable de se mettre en boule et d'ainsi rouler. Le bruit qu'il émet est unique. Son armement est puissant, mais son blindage est similaire au B2. Ce qui le caractérise est sa capacité d'avoir un bouclier déflecteur intégré.
- Un bouclier…Un bouclier énergétique ? questionne Nie Lie, intrigué.
- C'est tout à fait ça, lui confirme l'IA. C'est sa plus grande force avec sa mobilité accrue.
- Hm…Voilà un robot bien dangereux. Qu'ont donner les essais sur son bouclier ? questionne Dahlia Hays.
- Très résistant avec les armes à mains. Seulement un tir de rocket ou de grenade antichar surpassent son bouclier et le détruise.
Le conseil acquiesce, rassurer d'avoir un moyen d'outrepasser ce bouclier. Une autre image défile, montrant un droïde plus humanoïde que les autres.
- Il s'agit de droïde commando. Ils sont plus résistants, rapides, puissants et intelligents que les autres droïdes de combats. Ils sont utilisés pour attaquer sur les flancs, les opérations derrières les lignes ennemies.
- Des adversaires redoutables, admet Patanjali Upadhyay. Sont-ils aussi efficaces que les Scythe américains et des U.A.S.B (Unite Advanced Strategic and Battle) construit conjointement par l'Union Asiatique, L'Europe et l'Union des Pays d'Afrique ?
- Les tests ont donné comme résultat qu'ils sont de forces égales, même si les nôtres sont plus intelligents et plus rapide dans leur mouvement.
Un autre acquiescement silencieux. Gisèle fait un rapide commentaire sur les droïdes magna garde. Etant rare et précieux, ils ne sont que rarement visible et ils sont rapidement traités. Gisèle montre cette fois-ci le premier véhicule de combat.
- Voici le char de combat principale de la CSI. Il est nommé Char d'Assaut Blindé ou abrégé en CAB. Chose a précisé, il est équipé par un module anti gravité, lui permettant de flotter au-dessus du sol malgré son poids assez imposant. Il utilise une arme laser lourde au niveau de son canon principal et quatre plus légers sur les côtés. Il semble pouvoir être équipé de torpille.
- Quelle est la portée de son canon principal ? demande Hobbs
- Quelques kilomètres, répond Gisèle. Les données obtenues montrent que le boulon de plasma est équivalent à nos obus standard. Seulement, les obus flèches peuvent pénétrer son blindage aisément. Ils ne possèdent aucune contre-mesure, que cela soit pour les missiles ou quoi d'autres.
La réponse de l'IA laisse pantois le conseil, s'attendant visiblement à un équipement bien plus avancé que le leur.
Gisèle fait passer le prochain véhicule. Ce dernier ressemble à une araignée avec quatre patte ;
- Ceci est le droïde araignée traqueur OG-9. Un véhicule marcheur imposant et puissant. Il est équipé d'un canon laser lourd couplé à un radar pour cibler efficacement les unités blindés et d'un canon antipersonnel suffisamment efficace pour ne pas tenter de l'engager à courte portée. Cependant, tout comme le CAB, aucune contre-mesure ou protection supplémentaire ont été observé.
Le conseil acquiesce à nouveau ce constat assez surprenant. Par la suite, Gisèle montra d'autres véhicules, mais ils furent rapidement passés pour parler d'une chose plus concrète.
L'image qui est affichée est celui d'un chasseur ou du moins, ce qui en ressemble le mieux.
- Il s'agit d'un des chasseurs les plus utilisés par la CSI, le chasseur droïde Vautour. Ils volent non pas par un réacteur à combustion mais par un réacteur différent. De même qu'ils sont capables d'utiliser leur aile comme patte pour marcher. Chose qui ne vous surprendra aucunement, mais aucune contre-mesure électronique, de leurre ou autre chose n'a été décelé dans ce chasseur.
- En fin de compte, il est aussi efficace qu'un chasseur de la seconde guerre mondiale, à deux trois détails près, affirme Patanjali Upadhyay.
- Oui, lui confirme l'IA.
Alors que l'IA continu de décrire le chasseur suivant, un homme se permet de déranger la réunion. L'homme va voir la présidente Cheron et lui murmure une information capitale. Cela la surprend.
- Etes-vous sur ? demande-t-elle à l'homme.
- Oui, madame la présidente. Ils vont passer à l'essai sur le champ. Ils n'attendent que votre aval.
- Très bien. Membres du conseil, j'ai reçu une information des plus importantes. Gisèle, mets-nous en relation avec la zone d'essai de Dassault.
- C'est en cours…
L'orbe fait apparaitre ce qui ressemble à une base aérienne. Plusieurs individus sont en train de travailler sur un Ouragan, résultat du projet SCARF. La présidente Cheron voit le visage de son homologue des Etats-Unis masquer de son mieux la colère en voyant des ingénieurs de son pays travailler pour un autre pays.
Un homme, semblant être le meneur de l'opération se présente.
- Bonjour madame la présidente, messieurs et dame membres du conseil. Nous venons de modifier cet Ouragan avec ce que nous venons de découvrir.
- Qui sont les pilotes d'essais ?
- Le Colonel Samuel Riqueti et la Commandante Sophie Lemaigre, lui répond l'homme.
La présidente ne dit mot et attend la suite des événements. Les ingénieurs finissent les derniers ajustements et s'éloignent de l'appareil. Le pilote et son co-pilote attendent avec une impatience à peine voilé de pouvoir décoller leur avion. Le chef le leur indique.
Le conseil s'attend à voir l'appareil prendre de l'élan, mais à la place, il se surélève simplement, défiant la gravité même de la planète. Il range son train d'atterrissage et s'élance avec une rapidité stupéfiante.
- Colonel Riqueti, vous me recevez ? demande l'homme.
- Cinq sur cinq ! répond le colonel, de la joie s'entendant dans sa voix.
- Comment se passe le vol par rapport à un Ouragan normal ?
- C'est bien plus facile à manœuvrer, admet le colonel. Commandante Lemaigre, cela vous dit de voir les limites ?
- Avec plaisir, lui répond sa co-pilote.
Il ne fallait dire d'autres mots et le colonel se mit à manœuvrer l'appareil avec une audace rarement vue. L'appareil est encore plus agile que sa version normale. Il dépasse le mur du son, voir même plus avec une facilité des plus déconcertante. Une fois tout cela terminée, le pilote fait lentement chuter son appareil. Une fois le train d'atterrissage sorti, il le laisse tomber.
Les deux pilotes sortent et quand ils retirent leur casque, on a l'impression de voir le sourire d'un enfant.
- Les tests semblent concluants, admet la présidente Cheron.
- Affirmatif. Il ne reste plus qu'à vérifier sa maniabilité dans l'espace, mais tout cela va dans le bon sens.
- Très bien. Vous pouvez transmettre vos avancées aux constructeurs des autres pays comme convenue.
- Cela sera fait, madame la présidente, dit-il avant que la vidéo soit stoppée.
Tous les autres membres du conseil observent avec une certaine surprise et suspicion la demande de la présidente.
- Pourquoi nous offrir pareil cadeau ? demande le premier ministre Hobbs.
- Il est vrai que vous aviez plus à gagner à garder cette avancée secrète, continu Qaimkhani
- Pourquoi nous…offrir un tel présent ? questionne le président Nie Lie.
- C'est très simple, membres du conseil. Si bien sur tout cela venait d'un pays de la terre, j'aurais évidemment gardé cette découverte secrète. Or, nous affrontons non pas un pays, ni une planète, mais une coalition de dizaines voire même de centaine de planètes. Que vaut notre planète, voir même mon pays face à une telle force ? Il ne vaut même pas un grain de sable. Nous devons oubliés notre fierté de pays et avancer uni, sinon nous allons être anéantie.
Les paroles de la présidente sont écoutées et tous comprennent le raisonnement et l'accepte.
- Il va falloir un moment pour adapter tous nos chasseurs à cette nouvelle configuration, dit Alexander.
- Nous devons nous concentrer sur un faible nombre, admet Danasabe. N'oublions pas que nous pouvons également faire profiter les drones de cette avancée. Ils seront un allié de poids face à l'adversaire.
- Cela est certain, continue la présidente Hays. Qu'allons-nous faire de ce vaisseau CSI ?
- Pour le moment, il devrait se poser à proximité de la base lunaire et y rester, s'exprime Ryu Tae-Yun.
- Que se passe-t-il si jamais cette république galactique arrivait et voit ce vaisseau ? Ils pourraient nous prendre pour des alliés de la CSI et nous attaquer en réponse, dit Upadhyay.
- Dans ce cas, le vaisseau devra être cacher au niveau de la face cachée de la lune. Elle sert très bien de cachette contre les ondes radars et tout simplement à vue, répond Cheron.
Par la suite, le conseil a plusieurs sujets, comme les civils coincés en tant que touristes, l'accélération dans une économie de guerre, localiser et traiter les lieux pouvant amener le trouble et bien d'autres sujets.
La présidente Cheron se trouve à nouveau dans ses quartiers. Elle se masse le front pour apaiser la douleur de son crâne. Une fois calmée, elle lance une réunion avec son commandement militaire. L'appareil projette plusieurs hommes et femmes âgés, tous sauf un ayant à peine plus de la trentaine et portant encore un grade de commandant.
- Très biens généraux. Je veux savoir où en ai l'avancement de notre préparation ?
- Elle avance, madame la présidente, s'exprime un général à trois étoiles de l'armée de terre. La quasi-totalité de nos chars Napoléon sont prêts. De même que nos canons Caesar de première et deuxième génération.
- Notre flotte n'est pas en reste, répond un amiral à quatre étoiles. Nos deux porte-avions sont en déplacement avec leur escorte respective. Les sous-marins sont sans cesses en mouvement.
- En ce qui concerne notre aviation, tous les rafales et ouragans sont prêts à décoller. Les pilotes n'attendent plus que le feu vert pour décoller.
- Je vois. Des nouvelles de nos alliés ?
- Oui. L'Allemagne nous envoies plusieurs de leur char Panther, de même que leur artilleries et de leur aviations. Ils seront là pour défendre le bord du Rhin et en particulier Strasbourg. L'Italie nous envoie des Mambas de deuxièmes générations, une partie de leur flotte et des hélicoptères Guêpes. L'Espagne nous enverra ce qu'elle peut, mais elle doit d'abord protéger son pays avec le Portugal.
- Je comprends. Je ne veux pas qu'ils nous offrent trop au point d'ouvrir des brèches dans leur propre défense. Parfait. Vous pouvez disposer, sauf le commandant Duval.
Toutes les projections se coupent sauf celle du plus jeune.
- Commandant Duval, je veux savoir comment vous allez vous y prendre pour protéger la capitale.
L'homme est silencieux un moment, semblant chercher la meilleure formulation et finit par s'exprimer.
- Madame la présidente. Pour le moment, il fut choisi de surveiller avec les radars tous les alentours de la capitale à plus de cent kilomètres. Plusieurs unités de mambas et de crotale de dernières générations sont déjà placer dans les endroits sensibles et d'autres sont prévus d'arriver.
La présidente écoute silencieusement le discours du commandant.
- Nous n'avons pas moins de deux cents chars Napoléon déployé en plusieurs points que nous avons jugés les plus critiques. Ils seront accompagnés de Jaguar, Griffon et Serval. Nous avons déjà ordonné le déploiement de tous nos UASB pour soutenir les soldats aux sol. L'artillerie ne sera pas en reste comme l'a souligné l'un des nôtres. De plus, j'aimerais votre aval pour déployer cinq CAESEM si possible.
Elle fronce les yeux et réfléchit à cette demande.
- Vous savez commandant que cette arme est un projet secret et que je dois avoir également l'aval de mon homologue d'Allemagne pour les réquisitionner.
- J'en ai pleinement conscience madame la présidente. Seulement, nous ne pouvons-nous permettre de rester sur ce que nous savons. La CSI ou la République peuvent avoir des véhicules bien plus blindés. Je ne remets pas en cause toute notre force, seulement nous ne pouvons pas nous réduire simplement à ce que nous savons, mais savoir prédire l'inconnu.
La présidente reste pensive avant de lui donner une réponse.
- Je vois votre vision commandant. J'en ferais part au chancelier Mittermaier quand je le contacterais.
- Je vous remercie madame la présidente, dit-il avant que son image ne disparaisse.
La présidente soupire devant la tâche qu'elle va devoir faire. Alors qu'elle en réflexion sur la formulation à donner, elle a l'agréable surprise de voir son mentor venir la voir.
- Tu sembles très occupée, Eliane.
- C'est le moins que l'on puisse dire.
Une fois les faits énoncés, l'homme se permet de sourire légèrement.
- Je pense pouvoir t'aider. J'ai encore bien des contacts. L'orgueil de l'Allemagne est toujours un problème quand il s'agit de partager.
- Ne m'en parle pas. C'est presque un miracle que nous avons pu construire le Napoléon.
- Hélas, c'est le gros problème quand on veut réduire les coups. Cela fut pareil avec le SCAF. Heureusement que l'on a eu le soutien du Japon, de la Corée et de Taiwan pour l'Ouragan.
- Très bien. Je compte sur vous, Fabien.
- C'est un cadeau pour aider à notre défense. D'ailleurs, j'ai amené un très bon vin de mon cru. Je pense qu'il te plaira.
Eliane sourit devant la proposition de Fabien et accepte volontiers la proposition. Après tout, rien ne vaut de siroter un bon vin pour apaiser son esprit.
