Chapitre 8 : Le marionnettiste.
Izuku ne le dirait pas, mais il avait faim. Manger une petite salade le midi et rien le soir, creusait son estomac. Mais ça ne durerait pas, c'était le temps de perdre quelques kilos, pour faire plaisir à Tomura. Et puis il s'habituerait sans doute, à force, son corps prendrait le pli. Ce qui comptait c'était que son petit ami continue à le trouver beau. Ce qui dépendait des jours. Des fois il l'embrassait sur tout le visage et le complimentait, mais par moment il se contentait d'un « mouais pas terrible », alors Izuku jurait de faire plus d'efforts.
Il commençait aussi à se dire que c'était normal si ses amis l'avaient lâché, s'il était moche et stupide, qui voudrait de lui à part Tomura bien sûr ? Il avait de la chance d'avoir Tomura, et son petit ami lui répétait sans cesse « mon pauvre sans moi tu serais perdu », et il avait raison. Tomura l'aimait tellement qu'Izuku se demandait comment il faisait avant, sans lui.
Quant à la cafétéria, ils avaient croisé Kacchan, Izuku avait senti que son ami d'enfance mettait quelque chose dans sa poche. Il aurait pu le repousser, le dénoncer à Tomura, jeter ce qu'il avait mis, mais il se tut, sans trop savoir pourquoi. Il tenta d'éviter son regard quand Kacchan les bloqua, mais ses yeux croisèrent finalement les siens. Et le regard de Kacchan était si doux qu'Izuku faillit en lâcher son plateau. Une seconde, une toute petite seconde, son cœur s'accéléra dans sa poitrine. Puis il se souvint.
Kacchan était le méchant dans cette histoire.
Il était sans doute là pour lui faire du mal, pour s'en prendre à Tomura, pour tenter de les séparer. Lorsqu'enfin Kacchan les laissa passer, Izuku poussa un discret soupir de soulagement et posa son plateau.
— Qu'est-ce qu'il voulait ? interrogea Tomura sur un ton froid.
— Je n'en sais rien, répondit Izuku en plongeant ses mains dans ses poches.
C'était un demi-mensonge. Kacchan avait voulu quelque chose. Et c'est lorsqu'il sentit dans ses poches des petits objets dont la forme rappelait les friandises qu'il comprit qu'il voulait sûrement l'acheter. Une sucette, un carambar. Voilà ce que Kacchan avait déposé dans sa poche tout à l'heure, des bonbons et rien d'autre. Mais Izuku était au régime, alors il prit une grave décision, il jeta le tout dans la poubelle. Discrètement pour pas que Tomura ne le voie faire.
— Il est fatiguant, souffla Tomura, quand est-ce qu'il va enfin comprendre que tu es à moi et qu'il ne peut rien y faire ?
— Kacchan a la tête dure, fit Izuku.
— C'est de ta faute, râla Tomura, tu ne le repousses pas assez fort. S'il vient s'en prendre à toi ou à moi, ce ne sera pas la peine de te plaindre. Des fois j'ai l'impression que tu fais exprès. Que tu ne m'aimes pas assez pour lui mettre les points sur les i.
— Je fais de mon mieux, murmura Izuku.
— Et bien fait mieux que ça, lâcha Tomura.
Et possessivement il prit sa main dans la sienne.
— Tu es à moi et je t'aime plus que n'importe qui d'autre.
Izuku croyait en son discours.
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Izuku vécut une semaine étrange, ses amis d'avant étaient tous apparus pour lui apporter quelque chose et avait disparu tout aussi vite. Iida en premier lui avait donné de la nourriture qu'Izuku avait redistribuée à ses colocataires, malgré son ventre qui grognait. Puis chacun leur tour, ils étaient venus avec quelque chose pour lui. Quand Kirishima et Kaminari lui avaient passé deux places de cinéma pour le dernier film en vogue sur les super héros (film qu'Izuku voulait absolument voir), Tomura était présent. Il lui fit la gueule toute la journée en disant qu'il se laissait acheter par ses mecs et qu'il ne comptait pas suffisamment pour lui. Tomura ne s'était calmé que lorsqu'Izuku avait déchiré les billets devant lui.
— Tu vois, c'est bon, je m'en fiche de ces billets. J'ai compris qu'ils essayaient de me séparer de toi, mais ils n'y arriveront pas.
Tomura avait retrouvé le sourire et l'avait serré fort dans ses bras :
— Je suis désolé, mais je t'aime tellement que je perds la tête parfois.
Izuku préféra ne pas lui parler de Todoroki, de ce qu'il lui avait dit et du livre qu'il lui avait passé. Il resta silencieux aussi sur le sac plein de nourriture qu'Uraraka lui avait donné quasiment de force. Sac qu'il avait donné à une association pour les pauvres. Lui n'en avait pas besoin. Sa salade le midi lui suffisait – même si son estomac disait le contraire.
Izuku ne comprenait pas ce qui se tramait, un instant il pensa à ses amis, à leurs liens, mais en retrouvant Tomura, et même sans lui parler de ce qu'il s'était passé, il comprit que ça ne servait à rien. Il avait Tomura, c'était suffisant. Il ne voulait pas le perdre pour des bêtises, il n'avait que lui. Izuku ne s'en rendait pas totalement compte, mais le discours de Tomura était changeant. D'un côté il lui disait que ses amis l'avaient abandonné et de l'autre il ne voulait pas qu'Izuku les retrouve parce que ceux-ci voulaient – soi-disant - les séparer. Qui abandonnait qui ? Izuku évitait de trop se poser de question, cela énerverait Tomura et il ne voulait pas l'énerver, il ne voulait pas que son petit ami le quitte, le laisse seul, l'abandonne.
Tomura qui, au début, lui envoyait sans cesse des textos d'amour, pouvait le punir en ne lui envoyant rien du tout, en ne lui donnant aucune nouvelle pendant un jour ou deux. Alors Izuku s'inquiétait tellement que quand Tomura revenait vers lui, il se jetait dans ses bras, s'abandonnait à lui, écoutait ses paroles de pardon comme d'autres écoutent la parole des prêtres.
Tomura se montrait alors charmant, lui offrait des fleurs, des vêtements le câlinait gentiment et Izuku était heureux comme jamais. C'était si bon, Tomura était si doux, si gentil. Et puis c'était la faute d'Izuku si des fois son petit ami s'énervait. Il ne faisait pas toujours les choses correctement et c'était normal que Tomura lui en veuille.
Pour ce qui était du sexe, bien qu'il ne soit pas totalement prêt, Izuku l'avait laissé le caresser encore une fois, et sous la demande de Tomura, il l'avait caressé à son tour. Ça ne le dégoûtait pas, c'était toujours aussi agréable de toucher et être touché, mais il y avait toujours un truc qui clochait. Il sentait qu'il se forçait, mais c'était pour faire plaisir à Tomura, pour lui montrer qu'il n'avait pas d'inquiétude à avoir, pour qu'il sache qu'Izuku ne jouait pas avec lui, pour que Tomura ne le lâche pas, ne le déteste pas. Il finissait toujours par arrêter quand il se sentait de plus en plus mal à l'aise, et chaque fois les colères de Tomura étaient plus terribles que la fois d'avant. Izuku pleurait et s'excusait encore et encore. Heureusement son petit ami finissait toujours par revenir vers lui, par lui pardonner et lui dire qu'il l'aimait et que ce n'était pas grave, qu'ils coucheraient vraiment ensemble bientôt, quand Izuku serait prêt.
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Tomura était d'humeur maussade ce jour-là, il avait critiqué la façon de s'habiller d'Izuku (qui avait pourtant mis une des tenues que préférait Tomura habituellement), il l'avait trouvé moche, il lui avait reproché de ne faire aucun effort.
— C'est comme si je sortais avec un sac poubelle.
Izuku s'était excusé et Tomura avait juste haussé les épaules. Ils s'étaient baladés main dans la main et avaient fait les boutiques ensemble. Tomura sembla retrouver sa bonne humeur alors qu'il choisissait des vêtements pour son petit ami. Il embrassa même sa bouche à la fin de leurs emplettes :
— Tu vas être parfait, même si tu l'es déjà bien sûr.
Izuku avait souri.
Ils étaient ensuite allés au restaurant, tout se passait à peu près bien, mais Tomura se fâcha contre la serveuse parce que son plat était arrivé froid. Izuku avait essayé de temporiser :
— Ils vont te le réchauffer, ne t'inquiète pas.
Et Tomura s'était tourné vers lui furibond, avait attrapé son verre et avait jeté l'eau au visage de son petit ami.
— Bien sûr toi ton plat est parfait, alors tu peux te montrer égoïste !
Izuku s'était essuyé avec la serviette et était resté silencieux tout le reste du repas. Quand ils sortirent du restaurant, Tomura prit sa main et embrassa ses doigts :
— Oh mon cœur, je suis désolé, je n'aurais pas dû faire ça, je me suis énervé contre toi alors que tu n'avais rien fait. Tu vas me pardonner hein ? Tu sais bien que je t'aime tellement que je ne veux pas te faire de mal.
Izuku acquiesça et Tomura ajouta :
— Et puis c'est un peu ta faute, tu n'aurais pas dû défendre la serveuse. On dirait que tu fais tout pour m'énerver.
— Je n'ai pas réfléchi, je suis désolé.
Tomura l'embrassa tendrement sur la bouche :
— Ne t'en fais pas, tout va bien. Tant qu'on est ensemble, tout va bien, n'est-ce pas ?
Izuku fut d'accord, bien entendu. Tout ce qui comptait c'était que ça aille bien.
— J'ai une idée, souffla Tomura, pour te faire pardonner tu pourrais me faire une petite gâterie.
Le jeune homme aux cheveux verts rougit, mais il n'eut pas le temps de répondre, Tomura le conduisait dans une ruelle.
— Allez vas-y, caresse-moi, fais-moi du bien.
— Ici ?
— Bah y a personne, t'as peur de quoi ?
— Je ne sais pas, je n'ai pas très envie Tomura.
— Allez fais-le, tu m'aimes non ? J'ai envie de toi moi, caresse-moi.
— Mais…
— Putain Izuku fais-le quoi ! Je te demande pas grand-chose pourtant.
Izuku ouvrit la bouche pour tenter de dire qu'il le ferait plutôt dans l'appartement, mais il ne put rien dire du tout. Impatient, Tomura lui retourna une gifle.
— T'es trop nul quand tu t'y mets. Tu as de la chance que je t'aime tellement parce que sinon je te larguerais. Et qui voudrait de toi après ? Dis-le-moi. Personne ne t'aimera comme je t'aime, personne parce que tu ne veux pas de sexe, tu t'habilles comme un sac et tu n'es pas très futé.
Izuku ne dit rien, il était bloqué. Il avait peur. Il ne savait plus quoi faire pour plaire à Tomura et celui-ci menaçait de le quitter en plus.
— Je… Je vais le faire, dit-il, je vais te caresser.
— C'est trop tard maintenant, lâcha Tomura, je rentre, allez salut.
Et il le planta là sans une autre parole.
Izuku pleura toute la nuit, mais comme le lendemain Tomura l'attendait devant le dortoir avec un énorme bouquet de fleurs et des millions d'excuses, il oublia tout. Tomura n'avait pas fait exprès, c'était la faute d'Izuku aussi. Tomura l'aimait tellement, il ne fallait juste pas l'énerver.
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À partir de la première gifle, il y eut d'autres coups. Sur le corps. Il frappait les côtes, l'estomac, des fois mettait des coups de pied. Seulement, Tomura ne voulait pas vraiment, il ne voulait pas faire du mal à Izuku, jamais, il l'aimait de trop, mais Izuku agissait de façon énervante des fois, c'était sa faute à lui si parfois Tomura craquait. Sa faute, sa faute, SA faute.
Mais ce n'était rien, parce que Tomura le reste du temps était adorable, gentil, il lui faisait des cadeaux, l'embrassait tendrement, prenait sa main et lui répétait combien il l'aimait, combien Izuku était son oxygène, combien il avait besoin de lui. « Si tu fais tout bien, notre couple sera parfait ». Sauf que des fois, il y avait des ratés. Izuku avait l'impression d'avoir tout bien fait et en fait il avait énervé Tomura, sans faire exprès. Il n'aurait pas dû dire ça à ce moment-là, et c'était quoi ce pantalon de merde, et pourquoi tu souriais à ce mec dans la rue ?
Il avait des traces de bleus sur le corps, parfois sur les bras et les jambes ce qui le poussait à s'habiller avec des pantalons et de longues manches, malgré la chaleur. Tomura ne le frappait pas souvent, et des fois il se contentait de taper dans le mur ou de casser un truc. Des fois, Izuku avait peur de lui, puis il s'en voulait d'avoir ressenti ça, parce que tout ce que Tomura désirait c'était son bien, c'était simplement qu'Izuku gâchait tout.
De temps à autre, quand il voyait de loin un de ses anciens amis, Izuku se sentait nostalgique de cette époque où ils trainaient ensemble, où ils riaient beaucoup, où ils étaient tous soudés. Mais Tomura avait raison, ses amis ne le méritaient pas, et lui ne méritait pas d'en avoir. Et puis comme il avait Tomura, pourquoi s'encombrer d'amis ? « Tu m'appartiens, je ne veux pas que d'autres te regardent ».
Le temps passait, Izuku essayait du mieux qu'il pouvait de rendre heureux Tomura, sans jamais être totalement sûr d'y arriver. Il se transformait en petite souris, marchait à tâtons, ne faisait pas trop de bruits et ne parlait pas trop, de peur de dire la chose de trop. Des fois il sursautait malgré lui quand Tomura faisait un grand geste. Une fois son petit ami se fâcha à cause de ça :
— Je te fais peur c'est ça ?
— Non, murmura Izuku.
— Avec tout ce que je fais pour toi, tous les cadeaux que je t'offre, alors que je t'aime tellement, tu as peur de moi ?
— Non, non, jura Izuku sans oser le regarder.
— Sérieux Izuku tu me fais chier des fois, je devrais te larguer comme une merde, de toute façon personne ne voudra de toi.
Izuku attrapa Tomura par la manche :
— Non s'il te plaît, reste avec moi.
Tomura lâcha l'affaire et caressa doucement ses cheveux :
— Bien sûr que je reste mon amour, tu sais bien que je t'aime. Je ne veux pas te faire de mal, mais des fois tu me pousses à bout.
— Pardon, souffla Izuku.
Tomura embrassa tendrement son front et les épaules d'Izuku s'affaissèrent, il avait évité le pire.
Ils mangeaient souvent à la cafétéria. Izuku avait chaud sous son tee-shirt à manche longue alors que le soleil tapait sur les vitres, mais il ne pouvait pas mettre des manches plus courtes, il gardait des traces sur ses bras. Il mangea sa salade, il avait fini par s'y habituer et ne mangeait pas beaucoup plus. De toute façon Tomura lui disait qu'il n'avait pas intérêt à prendre du poids, que c'était moche, qu'il était mieux tout fin. En conséquence Izuku avait appris à ne prendre que des salades et son corps avait pris le pli, il ne réclamait plus autant de nourriture. Des fois, il était envieux du repas copieux de son petit ami, surtout des desserts. Même un simple yaourt aux fruits lui aurait convenu, mais il ne pouvait pas se le permettre. Il avait bien essayé une fois de faire une folie, de prendre un truc sucré. Tomura l'avait regardé avec énervement :
— Qu'est-ce que tu fais là ? Tu veux devenir gros c'est ça ? Tu crois que j'ai envie de sortir avec un mec avec du ventre ?
Izuku avait reposé le dessert.
Donc, il se contentait de sa salade.
Il ne comptait plus les jours, il ne savait plus depuis quand tout ça avait commencé, depuis quand il sortait avec Tomura. Il ne se rappelait même plus pourquoi il avait dansé avec lui à la base. Il savait juste qu'il ne survivrait pas sans Tomura, parce qu'il n'avait que lui et personne d'autre.
C'est alors qu'une tornade blonde le bouscula. Izuku écarquilla les yeux en reconnaissant Kacchan. Depuis combien de temps ne l'avait-il pas vu ? Kacchan. Qu'est-ce qu'il devenait ? Comment ça se passait pour lui ?
Puis il se souvenait. Kacchan n'était pas une bonne personne pour lui. Kacchan s'était mal comporté.
Ce dernier ne lui jeta même pas un regard et ne s'excusa pas de lui être rentré dedans. Izuku secoua la tête. C'était fini, plus la peine de penser à tout ça. Il avait Tomura maintenant.
Tomura l'avait forcé à venir chez lui. Au début Izuku avait hésité, mais son petit ami lui avait soutenu que s'il l'aimait alors il viendrait. Si ce n'était pas le cas peut-être que c'était mieux de mettre un terme à cette relation. Izuku avait donc accepté sans broncher. Il ne voulait pas que la seule personne qui voulait bien de lui le lâche comme ça.
Une fois à son appartement il commença à caresser Izuku, et celui-ci se laissa faire de peur de se prendre un coup. Pourtant, encore une fois, il ne se sentait pas prêt et quand Tomura le força à se mettre à genoux pour lui faire une fellation, Izuku serra les dents. Il ne voulait pas, il ne pouvait pas. Il se mit à pleurer et Tomura lui donna un coup de pied dans les côtes, le faisant se plier en deux.
— Tu m'emmerdes Izuku, même pas capable de me sucer. Moi je te fais plaisir tout le temps et toi tu ne me remercies jamais.
Il le frappa à nouveau. Izuku se plia de douleur sur le sol et se mit à s'excuser en boucle. Pardon, pardon, pardon. Et alors que Tomura continuait de le frapper, de s'acharner sur lui, Izuku se tenait en boule sur le sol attendant que ça passe. Parce que ça finirait par passer n'est-ce pas ? Tomura l'aimait, Tomura faisait ça pour son bien, il n'avait qu'à pas l'énerver, qu'est-ce que c'était après tout une toute petite fellation ?
Quand la pluie de coups cessa, il entendit Tomura se reculer et se rendre ailleurs, claquant la porte de la salle de bain. Izuku gémit le plus doucement possible de peur que le bruit se fasse entendre et énerve Tomura. Doucement il tâta son corps, il avait l'impression d'être cassé de partout, mais peut-être n'était-ce rien. Quand ses mains frôlèrent doucement les poches de son pantalon, il sentit une bosse dans l'une d'elles. Il sortit ce qu'il y avait dedans alors qu'il entendait l'eau couler. Tomura devait prendre une douche. Quand il reviendrait, il s'occuperait sûrement d'Izuku, prendrait soin de lui, lui promettrait de ne plus jamais recommencer.
Izuku se retrouva avec des bonbons dans les mains.
Et il se souvint d'avoir été bousculé par Kacchan plus tôt dans la journée.
Kacchan.
Izuku se mit à pleurer.
Kacchan.
Les souvenirs lui revinrent en pleine figure. Son ami d'enfance, ses brimades, son pardon. Même en colère, Kacchan n'avait jamais levé la main sur lui de cette façon, jamais il ne s'était acharné ainsi, pas même quand il le harcelait enfant. Kacchan qui lui avait promis qu'il serait toujours là. Kacchan qui le faisait tant rire parfois, Kacchan avec qui il se battait la première place dans les études. Kacchan avec qui il regardait des films de super héros et avec qui il pouvait en parler pendant des heures. Kacchan qui le traitait de nerd, mais avec tendresse.
Kacchan, Kacchan, Kacchan.
Tout son corps, son cœur, son esprit s'emplit de Kacchan.
À cause de simple bonbon.
« Je suis là », disait-il, « je suis toujours là ».
Izuku sortit son portable, composa le numéro qu'il connaissait par cœur, et alors qu'ils étaient au beau milieu de la nuit et qu'il pensait que Kacchan le couche tôt ne répondrait pas, il entendit à l'autre bout un « allô Deku ? ».
Izuku murmura :
— Kacchan.
Puis
— Je t'en supplie viens me chercher.
À suivre.
L'autatrice : bon pour le coup ça avance. J'ai fait de mon mieux pour ne pas aller trop vite, mais aussi qu'il y ait quand même un rythme. J'espère que cette fic continue de vous plaire.
