Giselle venait de refermer la porte des appartements du roi. Elle était seule. "Bien ! Parfait !" se réjouit-elle. L'elleth se dirigea vers son sac et en sortit son téléphone, il devait lui rester la moitié de sa batterie. Elle profiterai de chaque pourcent, avant qu'il ne s'éteigne… à jamais ? Elle ne préféra pas l'envisager pour le moment.

La jeune femme s'était mit sur son répertoire musical et lança la chanson "Killshot" de Magdalena Bay. Elle mit le son au maximum et commença à se changer.

– Se déshabiller sur cette chanson, il n'y à rien de mieux. S'exclama-t-elle pour elle-même.

La musique était sensuelle et donnait envie de se déhancher "parfait lorsqu'on est seule". La jeune femme avait enfilé une robe de nuit, encore plus légère que les robes qu'elle portait quotidiennement, qui n'était qu'une caresse sur sa peau. Elle partit se laver les dents et pouvait entendre la musique de la salle d'eau. Elle imita la chanteuse et utilisa sa brosse à dents comme micro.

Elle revint en chantant par-dessus les paroles, les yeux fermés, se déhanchant toujours lorsqu'elle entendit la porte se fermer derrière elle. Elle sursauta vivement et ouvrit les yeux tout en se retournant. Le roi se tenait là, devant la porte, le regard indéchiffrable. Depuis combien de temps était-il là ? Qu'avait-il vu ?

Thranduil dirigea son regard en direction de la musique. Son étrange appareil pouvait également produire de la musique ? Enfin, si l'on pouvait qualifier cela comme de la musique. Il trouva le rythme bien trop étrange et les paroles assez choquantes. Il n'avait cependant pas pu s'empêcher de regarder la jeune femme se déhancher comme elle l'avait fait lors de la soirée de célébration. Il nota tout de même qu'elle avait fait preuve de plus de retenue à cette soirée. "Elle peut donc aller plus loin ?"

– Vous allez me mater longtemps ? L'interrogea Giselle, le sortant de ses pensées.

– Cette chanson est assourdissante, fait cesser ce bruit. Dit-il en ignorant royalement la remarque de la jeune femme.

– Vous n'êtes qu'un rabat-joie ! Lui répondit-elle avec une moue boudeuse. Elle se dirigea néanmoins vers le téléphone et éteignit la musique, à regret. Je ne peux même pas écouter ma musique tranquillement.

– Tu appelles cela de la musique ? J'appelle plutôt cela de l'agressivité musicale.

– Plaignez vous ! J'aurai pu mettre du métal ou du rap, vous auriez vu que ce n'aurait pas été la même chose. Vous auriez regretté ma musique. En plus j'étais tranquille, personne ne se plaignait avant votre arrivée.

– Parce que personne n'était présent. Constata-t-il un sourcil levé.

– Justement c'était bien. Osa la jeune femme. Vous n'auriez pas pu continuer ce que vous étiez en train de faire avant de venir me déranger ?

Thranduil fronça légèrement les sourcils, surpris de son manque de respect flagrant envers lui.

– Je te signale que ce sont mes appartements, tu n'es qu'une invitée ici. Dit-il en croisant les bras.

– Une invitée forcée. Le corrigea-t-elle. Si je vous dérange à ce point vous pouvez toujours me donner mon ancienne chambre. Fit-elle en posant une main sur sa hanche.

Il en était hors de question. Après ce qu'il avait vu ce soir, elle ne pouvait être seule dans une chambre. Il devait la garder à l'œil constamment et ses appartements étaient parfaits.

– Pour que tu y invites n'importe qui ? N'y compte pas. Tonna t-il le ton ferme.

– Vous me prenez pour une putain ? Ce n'est pas parce que je ne suis plus vierge que je couche avec tout le monde je vous signale. Je n'ai eu que deux relations dans ma vie, ce n'est rien. Et puis ici je n'ai encore rien fait avec personne. Fit la jeune femme en fronçant les sourcils, vexée de ce que le roi pensait d'elle.

– Ce n'est pas ce que j'ai pu voir ce soir. Lâcha Thranduil, une once de jalousie dans la voix.

Surprise, Giselle ouvrit de grands yeux. Il l'avait vu avec cet elf ? C'était tellement furtif qu'à aucun moment elle pouvait penser que quelqu'un ne les remarque.

– Un baiser, ce n'est rien du tout, comme vous me l'avez bien fait comprendre. Le nargua Giselle.

Thranduil perdit soudainement cet air supérieur qu'il avait depuis qu'il était entré dans la pièce. Il avait mal agi avec Giselle et il le savait. Il ne s'était toujours pas excusé et la jeune femme n'était visiblement pas passée à autre chose. Et lui non plus, malgré tous ses efforts. Il ne sut quoi faire en cet instant.

– Ne vous inquiétez pas c'est la dernière fois que je remettrai le sujet sur le tapis. Je suis passée à autre chose comme vous avez pu si bien le voir en m'espionnant. Lâcha-t-elle d'un air qui se voulait désintéressé.

– Je ne t'espionnais en rien, je rentrais simplement dans mes appartements.

– Peu importe. Fit la jeune femme en s'asseyant sur le rebord de son lit.

– Quoiqu'il en soit, tu ne reverras plus cet elf. Fit-il simplement.

Il sentit le conflit arriver mais c'était plus fort que lui. Il devait lui faire comprendre qu'elle ne devait pas se lier avec un autre elf.

– Vous allez faire ça à chaque fois que je vais papillonner avec un ellon ? Se moqua-t-elle.

– Exactement, tu commences enfin à comprendre il n'est donc pas trop tard. Répondit-il en se rapprochant doucement de la jeune femme.

– Vous plaisantez j'espère ? Vous ne pouvez pas m'interdire de voir un ellon sans aucune raison. Et ne me faites pas le coup de "tu es ma servante tu dois t'investir à cent pour cent dans ton travail" Fit la jeune femme en imitant la voix de Thranduil.

Ce dernier haussa un sourcil à la pauvre imitation de sa personne.

– Je peux très bien m'occuper de vous tout en me trouvant l'amour, j'y ai moi aussi le droit vous savez. Continua-t-elle sérieusement. Vous ne voulez pas que je sois heureuse et c'est quelque chose que je ne comprends pas. Dit-elle en se levant pour le défier.

Il fronça légèrement les sourcils.

– Je n'ai jamais dit, ni pensé une seule fois que tu ne méritais pas d'être heureuse Giselle. Répondit-il gravement.

– Alors pourquoi ? Pourquoi vous m'interdisez de voir des ellyn ?

Le roi la caressa du regard quelques secondes mais ne répondit rien. Il semblait être en plein conflit avec lui-même. Giselle n'allait pas en rester là, elle avait besoin de réponses.

– Vous savez que si vous ne m'en dites pas la raison je continuerai à flirter sans vergogne ? Elle marqua une courte pause. De toute façon aucune raison ne sera valable, je fais ce que je veux tant que ça ne vous affecte pas.

– Tu te trompes, cela m'affecte. Répondit-il du tac au tac.

– En quoi ?

– Tu es à moi Giselle. Tonna-t-il comme si ça coulait de source.

La jeune femme explosa de rire, il se prenait pour qui ? Lui avait connu l'amour mais elle n'en avait pas le droit ?

– Cesse immédiatement de te moquer de moi. S'énerva le roi en se rapprochant dangereusement de l'elleth.

– Sinon quoi ? Vous allez me mettre aux cachots pour le motif suivant: a parlé avec un autre elf ?

Il l'embrassa soudainement, la faisant basculer sur le lit. La jeune femme ne montra aucune résistance. Bien au contraire, Giselle approfondit le baiser. Celui-ci n'avait rien à voir avec le précédent qu'elle avait échangé avec l'autre elf. Il était bien plus vorace, ils voulaient tous deux avoir le dessus sur l'autre. Il s'agissait plus d'un combat de langues que d'un doux et chaste baiser. Thranduil la chevaucha lorsque la jeune femme avait commencé à refermer ses jambes autour de lui.

Leur baiser dura plusieurs minutes qui paraissaient pourtant n'être que quelques secondes pour les deux elfes. Giselle était celle qui mit fin au baiser cette fois-ci. Thranduil éloigna légèrement son visage de celui de la jeune femme. Il contempla l'expression qui se lisait sur le visage de Giselle. Ses yeux étaient noircis par le désir et son visage semblait apaisé, un léger sourire se dessinait. Il appréciait ce qu'il voyait.

Giselle savait qu'elle allait casser l'ambiance mais elle devait mettre les choses au clair avec le roi. Elle attrapa une mèche de cheveux du souverain qui balayait sa joue.

– Ne jouez pas avec moi. Le prévint-elle doucement. Vous me plaisez, roi Thranduil.

Un sourire s'afficha sur le visage du roi à l'entente de cette phrase.

– Tu me plais aussi, Giselle, mais tu sais aussi bien que moi qu'une relation entre nous est impossible. Ou tout du moins vouée à l'échec.

Il put lire la déception sur le visage de l'elleth brune.

– Néanmoins, je ne peux enfouir mon désir envers toi plus longtemps. Et je ne supporte plus de te voir en compagnie d'autres ellyn.

Les yeux de l'elleth se plissèrent légèrement, elle attendait la suite.

– Je ne peux te promettre plus qu'une relation charnelle à long terme. Jusqu'à ce que…

– Tu retrouves ta femme ? Anticipa la jeune femme.

Il la regarda longuement sans répondre. Une réponse n'était pas nécessaire. Elle avait compris. Il se releva doucement et s'assit sur le bord du lit. Giselle vint s'asseoir à côté de lui.

– Je pourrai comprendre ton refus, mais je n'accepterai pas de te voir avec un autre ellon. Je ne peux me l'expliquer.

Elle sembla réfléchir un instant. Elle devait se l'avouer, peu importe son implication à vouloir sortir le roi de ses pensées, ce fut un échec désastreux à chaque fois. Il suffisait qu'elle aperçoive sa longue chevelure blonde, sa silhouette dans l'ombre ou bien encore qu'elle se retrouve seule pour qu'il occupe toutes ses pensées. Aucun autre ellon ne lui arrivait à la cheville, elle était déjà perdue le moment où ses yeux avaient rencontré son regard de glace.

– J'aurai deux ou trois points à éclaircir avant. Fit-elle en plongeant ses yeux dans les siens.

– Je t'écoute. Répondit-il simplement.

– Si on s'engage dans une relation, même si elle n'est pas sérieuse, je ne veux pas que tu vois d'autre elleth. Je veux aussi qu'on continue à partager nos repas ensemble et que l'on continue d'échanger comme avant. Je ne veux pas juste être un trou qui te sers à te vider. Fit-elle sans retenue. Ah et je préfère te tutoyer quand on est tous les deux.

– Cela me semble correct, répondit Thranduil en considerant les exigences pour le moins minimes, de la jeune femme. Tu peux me tutoyer dans l'intimité si tu le désires et j'ajouterai que tu as l'interdiction formelle de te lier à un autre ellon, je serai intransigeant là-dessus, suis-je clair ?

– Oui mon roi. Fit-elle avec un air moqueur.

– Je suis très sérieux. Lui dit-il en lui caressant la joue de son index.

– Moi aussi ! Si la moindre pouffe te tourne autour, je la découpe et je fais disparaître ses morceaux aux quatre coins de la forêt. Répondit la jeune femme.

Les yeux de Thranduil s'agrandirent sous la surprise. La violence des mots de la jeune femme le choquait, comment une elleth pouvait-elle avoir de telles pensées ?

– Tu veux toujours de moi ? Demanda-t-elle à demi sérieuse en balançant ses jambes dans le vide.

Le roi gloussa légèrement, les traits de son visage se détendirent. Il se pencha pour embrasser la jeune femme de nouveau. Giselle n'hésita pas une seconde et attrapa la bouche du souverain en passant l'un de ses bras derrière sa nuque.

Thranduil se pencha davantage sur elle, la faisant basculer complètement sur le lit.

– Attends… l'interrompit-elle entre deux baisers.

Elle souleva la couronne du souverain et la posa sur la table de nuit près d'eux. Elle passa de nouveau une main derrière sa nuque. Thranduil fit remonter l'une de ses mains sur la cuisse de la jeune femme, faisant remonter sa robe. Elle se laissa faire, il était si doux.

Giselle l'emprisonna dans son étreinte, l'embrassant à pleine bouche. Elle ne voulait pas qu'il s'enfuit. Elle le voulait pour elle, elle souhaitait que ce moment dure pour l'éternité. Ses baisers étaient si intenses qu'elle en perdit la tête.

Un bruit soudain émanant du ventre de l'elleth interrompit brusquement leur danse à peine entamée. Giselle n'avait pas réalisé qu'elle n'avait pas mangé de la soirée. Son ventre faisait un boucan tel que la jeune femme rougit comme une tomate. Elle avait tellement honte d'interrompre, malgré elle, ce moment avec le souverain qu'elle se cacha le visage derrière ses mains.

– Il me semble que ton estomac crie famine. Ricana légèrement Thranduil. Attendri par la réaction de la jeune femme.

– Quelle honte seigneur. Elle n'avait pas bougé ses mains de son visage.

Thranduil se releva. Elle sentit ce vide soudain laissé par le roi.

– J'ai tout gâché. S'exclama-t-elle en se relevant, n'osant regarder le roi.

– Tu n'as rien gâché du tout, s'enquit-il en lui relevant le menton pour qu'elle le regarde, nous ne sommes pas pressés.

Elle ne l'avait jamais vue si détendue. Elle espérait secrètement qu'à partir de cet instant il serait aussi calme et aimable qu'il l'était en ce moment même.

– Viens, s'enquit-il en lui tendant la main, allons manger.

Elle lui attrapa la main et se leva promptement.


Une semaine était passée depuis ce soir-là, Giselle était aux anges. Sa relation avec Thranduil s'était beaucoup améliorée, même s'ils n'avaient encore "rien fait" de concret, le roi se montrait plutôt patient. "Ou alors il se demande encore s'il va le faire ou pas" se dit la jeune femme. Elle avait peur qu'il change d'avis en rapport avec sa défunte épouse, et qu'il se débarrasse de la jeune femme. Mais leurs baisers étaient on ne peut plus explicites et sans la moindre retenue de la part du souverain.

Il attendait peut-être juste le bon moment ? Mais Giselle essaya de ne pas trop y penser, elle ne le montra pas mais elle était très anxieuse. Tellement de questions se chamboulaient dans sa tête. La peur de le décevoir était bien présente, trop présente. C'est qu'elle n'avait pas eu beaucoup de relations et cela faisait longtemps qu'elle n'avait rien fait avec un homme, encore moins avec un elf...

Tandis que lui… il devait en avoir connu des femmes. "Rien qu'en tant que prince il a dû s'envoyer la moitié d'Arda. C'est ça d'être immortel et d'avoir des milliers d'années" Elle réalisa qu'elle aussi, était immortelle désormais. Enfin un point positif à sa nouvelle condition d'elf. Elle n'aimait toujours pas ses oreilles pointues et essayait de les cacher par tous les moyens mais en dehors de ça… Elle aimait également l'absence de poils sur ses jambes, sous ses bras et le reste.. Adieu la cire, adieu l'épilateur électrique ! "C'est que, quand on est brune, les poils ça y va".

Perdue dans ses pensées, elle n'avait pas remarqué qu'Edwen lui parlait depuis cinq bonnes minutes et que la jeune femme n'avait rien écouté.

– Tu sais Giselle, je peux concevoir que tu sois heureuse en ce moment mais tu peux tout de même t'intéresser à ce que je te dis. Lui fit l'elleth blonde, une moue triste.

– Je suis désolée Edwen… je t'en prie reprends. Articula la jeune femme, la tête posée entre ses bras croisés sur la table.

– Inutile. Déclara-t-elle en balayant l'air de sa main. Dis moi plutôt ce qui te rend si heureuse.

– Rien de spécial !

– Allons, je sais que depuis le soir où tu es rentrée avec un certain ellon, tu es complètement différente. Avoua l'elleth aux cheveux d'or.

Giselle fronça légèrement les sourcils, ne comprenant pas de suite à quoi Edwen faisait référence. Essayant de se remémorer ce qu'il s'était passé la semaine passée, elle comprit.

– Ah lui ! Non mais… commença-t-elle en riant… lui c'était rien du tout je l'avais complètement oublié d'ailleurs. Pouffa la jeune femme.

– Tiens donc, alors de qui s'agit-il ? S'enquit l'elleth.

"Merde, j'aurai dû la fermer et rentrer dans son jeu". Si elle avait été seule, Giselle se serait donnée une claque.

– De p-personne… balbutia-t-elle en examinant la table sur laquelle elle était posée.

– Tu peux éviter mon regard si tu le désires mais ta voix te trahis. Giselle je ne sais pas pourquoi tu veux te cacher mais je trouve cela merveilleux ! Tu as trouvé un ellon qui te rend heureuse, je ne vois pas pourquoi tu en as honte.

– Arrête ! La stoppa la jeune femme. Je n'ai jamais dis avoir trouvé qui que ce soit.

– Tu n'as pas besoin de le dire, cela se lit sur ton visage. Souris gentiment Edwen. Je suis contente pour toi, et j'espère pouvoir le rencontrer.

Giselle roula des yeux, agacée de cette discussion.

– Et toi avec Faelor ça avance ? Changea-t-elle de sujet.

L'elleth blonde rougit légèrement, gênée.

– Il m'a demandé de me faire la cour officiellement.

– C'est super ! Je suis contente pour toi. Avoua Giselle sincère.

– Oui ! Tu imagines, je vais pouvoir passer mon immortalité avec l'elf que j'aime et qui m'aime. Avoir une telle chance est incroyable.

La tristesse envahit soudainement Giselle, elle réalisa qu'elle, n'aurait pas cette chance. Le seul elf qu'elle aimait étant déjà lié et amoureux d'une autre.

– Giselle, vas-tu bien ? S'inquiéta Edwen.

– Oui oui, excuse moi. Fit-elle en se levant. Je suis fatiguée, je vais faire une sieste.

– Mais nous sommes seulement le début d'après-midi. S'enquit l'elleth blonde.

– Je sais, je vais juste dormir un peu, pas longtemps, histoire d'avoir les idées en place, ne t'inquiètes pas nous nous retrouverons plus tard. Avoua Giselle, un faux sourire ornant son visage.

Edwen fronça les sourcils. Quelque chose n'allait pas avec Giselle, un changement était arrivé mais elle ne put mettre le doigt sur ce qui clochait. Elle devait surveiller l'elleth brune de plus près.

Giselle ferma la porte des appartements du roi et se colla contre celle-ci, les larmes lui montant aux coins des yeux. Elle devait se ressaisir. Elle se dirigea énergiquement dans la salle d'eau. L'elleth posa ses mains de part et d'autre du meuble sur lequel était posé des récipients: un contenant de l'eau et un autre vide. "Et oui, adieu le lavabo moderne".

Elle leva les yeux vers le miroir et n'aimait pas ce qu'elle voyait. Elle ne voyait qu'une jeune femme fragile au bord des larmes. Bien trop attachée à un homme qui se fichait totalement d'elle et qui allait inévitablement la faire souffrir. Et elle avait accepté. Elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même. Elle allait souffrir lorsque le roi retrouverai sa femme et qu'il la delesserai comme une vieille chaussette.

L'elleth fronça les sourcils et resserra sa poigne sur le meuble. Elle devait se ressaisir, elle ne devait pas devenir cette personne fragile, cette demoiselle en détresse qui ne dépendait que d'un prince, ou en l'occurrence, d'un roi. Giselle devait intégrer le fait que Thranduil ne serait jamais son ellon, sa moitié, son âme sœur. Elle devrait profiter des moments avec lui et trouver un autre ellon par la suite. L'ellon fait pour elle…. ou alors tout faire pour rendre le roi totalement fou d'elle… elle ne savait pas encore quel chemin prendre.

À suivre..