Heya !

On est le... 16.

Oui ben la grippe fait des ravages, que voulez-vous.

Et on a pas de nouveaux sur le Keeper pour ce chapitre, donc on va juste dire un grand "merci" à Andromeda pour son travail de bêta-lectrice, soyez gentils :3

Bonne lecture~!


Law ne bougea pas lorsqu'il ouvrit les yeux, allongé sur le sol d'une caverne, les restes d'un feu de camp à sa gauche. Il restait là à observer le plafond rocheux. Il ne savait pas comment il avait réussi à naviguer jusqu'à la prochaine île, tout lui semblait flou et confus. Par chance, la mer avait eu pitié d'eux et était restée calme malgré la neige qui continuait de tomber.

Après ça il avait allumé un feu pour les réchauffer, Tami et lui étant gelés après autant de temps passé dans la neige sans réelle protection contre le froid. Et ils s'étaient couchés sans un mot.

L'adolescent tourna lentement la tête vers la fillette qui dormait encore sur sa droite. Son visage était pâle et arborait de jolis bleus bien larges, conséquence des coups de Vergo, et ses yeux gonflés. Les siens l'étaient sans doute aussi, tout autant que la grosse bosse qu'il sentait sur son front.

Law passa ses mains sur son visage avec un soupir silencieux. Il se sentait tellement fatigué…

Un frisson parcourut son corps lorsqu'une bourrasque glacée traversa la caverne. Après avoir rassemblé ses forces, il se redressa et voulut se lever pour rallumer le feu, quand une petite main attrapa son poignet.

Tamashii venait d'ouvrir les yeux, son regard dans le vague, aussi vide que le sien l'était probablement.

- Tami ? s'étonna-t-il.

- Je veux pas que tu t'en ailles… dit l'enfant d'une petite voix.

Law ferma les yeux une seconde le temps de défaire le nœud qui venait de se former dans sa gorge, poussant un nouveau soupir silencieux.

- Je vais seulement rallumer le feu.

Mais elle ne lâcha pas son poignet, resserrant même légèrement sa prise.

- Écoute, il fait froid ici, et si on ne se réchauffe pas un peu on va tomber malade, exposa-t-il.

Baissant les yeux, l'enfant se résigna à le lâcher, une expression douloureuse sur le visage. L'adolescent remit du bois dans le foyer et ralluma le feu, attendant qu'il ait suffisamment grandi pour revenir s'allonger auprès de la fillette. Tami se serra immédiatement contre lui, le surprenant un peu.

- Law… Tu vas pas m'abandonner, hein ? demanda-t-elle d'une voix tremblante.

- Quoi ? Bien sûr que non ! nia immédiatement le garçon. Pourquoi je ferais ça ?

La gamine ne répondit pas mais se mit à renifler, et il sentit ses mains s'agripper à son pull. Retenant ses propres larmes, Law l'entoura de ses bras.

- J'ai arrêté de pousser… confia l'enfant d'une voix aiguë. J'avais trop peur de sortir devant Doflamingo, j'ai arrêté d'essayer de l'aider… Je l'ai laissé mourir…

Le garçon resta d'abord silencieux alors que la gamine se mettait à sangloter, avant de sentir sa propre culpabilité revenir au galop et anéantir les faibles murs qu'il pensait avoir reconstruits.

- Tami, c'est… C'est pour moi qu'on était sur cette île, répondit-il d'une voix tremblante. Et c'est moi qui ai amené Vergo…

Sa voix mourut dans sa gorge alors qu'il pensait au fait qu'une île entière serait probablement anéantie par sa faute. Mais plus important encore, il avait mené Cora-san à sa tombe pour le simple fait d'avoir croisé sa route. Si seulement il était mort à Flevance avec le reste de sa famille…

- S'il te plaît… fit Tami d'une petite voix. Me laisse pas… Je veux pas être toute seule à nouveau…

Le garçon serra l'enfant un peu plus fort contre lui.

- Je reste avec toi, déclara-t-il d'un ton assuré malgré le tremblement de sa propre voix.


Il fallut quelques jours aux enfants pour qu'ils se sentent capables de bouger à nouveau. Les derniers symptômes du saturnisme de Law finirent par disparaître, ne laissant plus que les tâches blanches sur sa peau qui se résorbaient lentement. Et bien que dans leur tête et leur cœur ils ne se sentaient pas beaucoup mieux, l'adolescent estimait qu'ils s'étaient assez lamentés. Ils étaient presque à court de provisions et vivre dans une grotte n'était pas le plus indiqué.

Comme il s'était juré de ne pas perdre Tami comme il avait perdu tous ses proches, il se concentrait là-dessus pour ne pas penser à la douleur.

- Où est-ce qu'on va ? demanda la gamine.

- Quelque part où on pourra prendre de quoi manger et trouver un meilleur bateau, déclara le jeune garçon en consultant l'une des cartes de Rosinante. Et là où il n'y a pas d'hôpital, on risquerait de nous reconnaître.

- D'accord.

Tami resta silencieuse alors que Law essayait de comprendre comment se repérer sur la carte. Finalement, elle se leva pour s'asseoir à côté de lui et pointa un îlot.

- On est là, dit-elle.

- Comment tu sais ça ? s'étonna-t-il.

- Parce que c'est moi qui t'ai montré comment venir ici, répondit-elle. J'ai un peu de mal à m'en souvenir, mais je crois que c'est ce que j'ai fait.

- Je pense que c'est ça, acquiesça le jeune homme. J'aurais pas su venir jusqu'ici par moi-même.

La gamine afficha un sourire triste, les yeux brillants. Law se rappela que Rosinante avait appris à Tami à naviguer. Du moins, les bases.

- Où est-ce que tu veux aller ? demanda-t-il pour la distraire.

- Euh… Je crois que j'ai lu quelque chose dans l'un des livres… réfléchit la fillette. C'était… Je crois que c'était…

Elle fronça les sourcils tout en continuant de réfléchir, avant de s'animer d'un seul coup, surprenant le jeune homme.

- Dom Island ! C'était Dom Island ! s'exclama-t-elle. L'île est grande et a trois villes différentes dessus, mais pas d'hôpital, seulement des cliniques privées.

- Euh… D'accord, direction Dom Island… acquiesça Law, un peu confus devant le changement brutal de comportement de la gamine.

Ils établirent un itinéraire sur la carte et leur voyage de quatre jours en mer se passa miraculeusement bien. Tami profita de l'occasion pour apprendre à Law les bases de la navigation, de façon à ce qu'ils puissent se relayer quand ils étaient trop fatigués, et bien qu'aucun des deux ne soit particulièrement doué, ce fut suffisant pour les amener à destination sans trop de difficultés : Ils ne s'étaient trompés de cap que deux fois.


- 23 janvier 1511 -

- Prête ? demanda Law.

- Prête, acquiesça Tami.

Le jeune homme fit la courte-échelle à la fillette pour la propulser sur la branche d'un arbre hors d'atteinte. La demoiselle réussit à s'accrocher et se hissa sur la branche en grognant sous l'effort. Ils avaient à peine repris leur entraînement, forcément, elle n'était plus aussi forte. L'enfant se releva, tenant en équilibre pour se rapprocher du feuillage et tendit la main en direction d'une pomme bien rouge.

- Encore vous ?! s'écria une voix dans leur dos.

Law fit volte-face pour voir le vieil homme à qui le verger appartenait. Ce même verger qu'ils étaient en train de voler, donc.

- Dégagez de chez moi ! Gamine, tu descends tout de suite avant que j'appelle la Milice !

Le jeune homme poussa un soupir et se retourna vers la fillette en levant les bras comme pour la réceptionner, mais son sourire fourbe disait à Tami tout ce qu'elle avait besoin de savoir. D'un coup sec, elle arracha deux fruits et sauta de sa branche pour se mettre à courir, Law sur ses talons.

- Bandes de voyous ! Vous n'avez pas honte de voler les honnêtes gens ?! s'indigna le vieil homme.

- Désolée monsieur, on a faim ! lui répondit la demoiselle.

Les enfants continuèrent de courir jusqu'à ce qu'ils rejoignent leur base, dans l'une des nombreuses forêts qui peuplaient Dom Island.

- Tu crois qu'il appellera vraiment la Milice, un jour ? demanda Tami en lançant l'une des pommes à Law. C'est la troisième fois qu'il nous menace avec ça.

- Aucune idée, répondit le jeune homme.

Il partit s'asseoir à la caisse qui leur servait de table et tira à lui un vieux cahier pour consulter les notes qu'il y avait faites. Il ne leur restait plus grand chose en terme de ressources, raison pour laquelle ils volaient de la nourriture quand ils le pouvaient.

Ils étaient sur cette île depuis environ un mois et bien que Tami ait toujours l'argent qu'elle avait économisé lors de son séjour dans la Family, l'adolescent préférait qu'elle le garde précieusement. Il s'était senti stupide avec son pauvre millier de berrys restant, lui qui dépensait le sien dans des nouveaux livres à l'époque. Pour la nourriture ils avaient d'autres moyens de gérer, et ils avaient encore toutes leurs affaires des mois passés avec Cora-san, donc rien d'urgent à payer.

Pour être honnête, Law craignait un peu trop qu'il arrive autre chose de dramatique et voulait avoir les moyens de payer des soins d'urgences si besoin. C'était aussi la raison pour laquelle il réfléchissait aussi intensément, penché sur les chiffres.

- Qu'est-ce que tu fais ? lui demanda la demoiselle.

- J'essaie de voir ce qu'on peut se permettre.

Tami pencha légèrement la tête sur le côté, curieuse. L'adolescent poussa un soupir et se passa une main sur le visage.

- Je voudrais recommencer à étudier… avoua-t-il. J'aimerais reprendre la médecine, mais pour ça il me faut des livres et du matériel.

La demoiselle regarda le jeune homme avec des étoiles dans les yeux et enfonça la main dans sa sacoche de cuir pour en sortir une liasse de billets froissés dans son poing, qu'elle plaqua sur la table.

- Tami… soupira Law.

- Quoi ?

- On est censé garder cet argent pour les cas d'urgence.

Il regarda un instant les billets de 10 000 et 5 000 berrys sur la caisse, avant de les repousser vers la gamine.

- Je trouverai une autre solution, en attendant, garde ça, tu veux ?

Tami eut un air déçu, mais rangea son argent. Law faisait tellement pour qu'ils s'en sortent, et il ne se permettait même pas de faire ce qu'il voulait, alors que ça avait vraiment l'air important pour lui. Elle trouvait ça injuste.


- 25 janvier 1511 -

- Qu'est-ce que tu fais ? s'étonna Law en voyant Tami allongée dans une mare de feuilles de papier.

- Je dessine, répondit-elle simplement.

Le jeune homme se pencha pour ramasser l'une des feuilles et voir un joli paysage crayonné dessus. Visiblement les heures que Jora avait passé à enseigner le dessin à la demoiselle n'avaient pas été perdues. Même si ça ne ressemblait vraiment pas au style extrêmement étrange de la femme artiste.

- C'est toi qui a fait ça ? demanda-t-il.

- Ben oui, pourquoi ? répondit la gamine.

- Rien. Mais qu'est-ce que tu vas faire de tout ça ?

- Je vais les vendre, déclara-t-elle.

L'adolescent haussa un sourcil. Il n'était pas certain que les gens d'ici avaient de l'argent à dépenser sur les dessins d'une petite fille, mais il ne dit rien. Si ça l'occupait, il n'allait pas s'en plaindre.


- 27 janvier 1511 -

Law leva les yeux vers Tami quand une grosse mallette et une demi-douzaine de livres tombèrent sur la table avec un grand bruit. Il cligna des yeux.

- Et voilà, déclara la gamine avec un grand sourire. Tu peux étudier.

- Mais… balbutia-t-il.

Mais c'est qu'elle semblait fière d'elle en plus ?!

- Andouille ! Je t'avais dit de garder ton argent pour des choses plus importantes ! se mit-il à la gronder.

- Mais je l'ai gardé mon argent ! se mit-elle à crier en réponse, indignée par sa réaction.

- Alors d'où tu sors tout ça ? Tu l'as volé ?!

- Arrête de crier ! J'ai vendu mes dessins et j'ai acheté ça avec l'argent qu'on m'a donné !

L'adolescent se tut instantanément, ouvrant de grands yeux. Tami, elle, croisa les bras et se mit à bouder en tapant du pied avec agacement.

- C'est vrai ? demanda-t-il, surpris.

- Bien sûr que c'est vrai, dit-elle avec mauvaise humeur. J'essaie de t'aider et toi tu me cries dessus. T'es trop nul.

Law resta bouche bée un instant, avant d'éclater de rire. Les yeux de Tami lui lançèrent des éclairs, pensant qu'il se moquait d'elle, mais sa colère sembla l'abandonner quand il se leva pour lui faire un câlin.

- Merci Tami, sourit-il.

- Maintenant t'es obligé de devenir le meilleur docteur du monde, le mit-elle en garde.

- Je vais faire de mon mieux.

Il brisa l'étreinte et lui ébouriffa les cheveux avant de retourner s'asseoir. L'enfant, elle, se dirigea à nouveau vers la sortie de leur cabane.

- Je vais aller me promener, dit-elle.

- Fais attention.

Elle ressortit dans les bois et marcha un certain temps avant de s'arrêter pour se mettre à fouiller dans sa poche en cuir, un peu difficilement à cause du nombre conséquent de feuilles volantes qu'elle contenait. Elle en sortit son porte-monnaie et l'ouvrit. Sur les 90 000 berrys qu'elle avait économisé, il n'en restait plus que 60 000, mais elle estimait que ça en valait la peine.

Bien sûr qu'elle n'avait pas vendu ses dessins, personne ne semblait vouloir lui en acheter dans le village, mais Law n'aurait jamais accepté s'il avait su la vérité. D'ailleurs, encore heureux que les villes plus développées ne soient pas à plus d'une heure de marche, sinon il aurait pu se douter de quelque chose.

… Peut-être qu'elle pourrait essayer de vendre ses dessins dans les villes plus riches ?


- 28 janvier 1511 -

Law était plongé dans l'un de ses nouveaux livres avec toute la passion qu'il gardait de son enfance. L'étude anatomique qu'il lisait était bien plus complète que ce avec quoi il avait débuté et il en était ravi. Ce sentiment d'excitation alors qu'il apprenait de nouvelles choses était incroyablement nostalgique. Tout ça lui avait manqué.

Il leva un instant les yeux vers Tami, mais sa bonne humeur s'envola lorsqu'il la vit. La demoiselle était allongée par terre, sur le ventre, et avait enfoncé la moitié de son visage dans ses bras, ne laissant dépasser que des yeux tristes. Devant elle, son cahier à dessin était ouvert sur un croquis de portrait un peu maladroit, qu'elle continuait d'un geste distrait.

- Tami ? Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-il, un peu inquiet.

Elle ne répondit pas, continuant à gribouiller. Quoi, elle lui en voulait toujours pour lui avoir crié dessus la veille ?

- Tu es fâchée contre moi ? demanda-t-il encore.

La demoiselle secoua doucement la tête. Quand il l'entendit renifler, Law se leva d'un bond pour s'agenouiller à côté d'elle.

- Eh, Tami, fit-il en posant sa main sur son épaule. Dis-moi ce qui ne va pas…

Enfonçant le reste de son visage dans ses bras sans lui répondre, elle pointa quelque chose du doigt. Le jeune homme posa les yeux sur la Une du journal qu'il avait chapardé le matin même. Pourtant lorsqu'il l'avait lu, il n'avait pas remarqué de nouvelle particulière, pourquoi Tami était-elle dans cet état ?

- Je… Je ne comprends pas, avoua-t-il.

- La date… C'est mon anniversaire… répondit Tami d'une petite voix étouffée.

Law cligna des yeux. Première nouvelle, elle ne lui en avait jamais parlé… Est-ce qu'elle lui en voulait parce qu'il ne savait pas ? Mais ça n'avait aucun sens !

- Désolé, je savais pas que c'était aujourd'hui, s'excusa-t-il tout de même.

- C'est pas ça… répondit la demoiselle. Je l'ai jamais fêté avant, j'avais pas le droit, mais les garçons avaient toujours des fêtes et des cadeaux, ils avaient le droit de passer la journée avec leur famille… Et moi je…

Elle renifla encore.

- Je voulais passer mon anniversaire avec Cora-san…

Law ne répondit pas alors qu'elle se mettait à sangloter. Depuis les événements de Minion Island, il n'avait plus versé la moindre larme, quelque chose l'en empêchait, comme s'il avait perdu la capacité de le faire. Mais souvent, pendant la nuit, il était réveillé par les pleurs discrets de Tami. Lui-même ne faisait que revivre encore et encore le meurtre de Rosinante lorsqu'il allait dormir.

Le jeune homme ne pouvait pas prétendre savoir ce que la gamine avait vécu avant que la Family ne l'embarque, mais il réalisa sur le moment que Cora-san était probablement la toute première personne à laquelle Tami s'était réellement liée, après avoir passé sa vie à devoir se méfier du monde entier. Et qu'elle l'avait vu mourir.

Law serra les dents.

Il repensa à ses nombreux sourires des dernières semaines et comprit qu'elle aussi se battait de toutes ses forces pour surmonter ce qui leur était arrivé. Lui, il se plongeait dans ses études et essayait de rester occupé en permanence, mais elle ? Il ne savait pas vraiment… Est-ce qu'il lui prêtait vraiment si peu d'attention, pour ne pas savoir comment elle occupait ses journées lorsqu'elle ne l'aidait pas ?

Il déglutit pour défaire le nœud dans sa gorge.


- 3 février 1511 -

Tamashii était inquiète. Depuis son anniversaire, Law était pratiquement toujours absent et quand il revenait, il était sale et avait l'air de s'être battu. Mais il refusait de lui dire quoi que ce soit quand elle lui demandait ce qu'il s'était passé. Est-ce qu'elle avait fait quelque chose ? Est-ce qu'il avait découvert qu'elle avait dépensé l'argent pour ses affaires ? Il était fâché contre elle ? Est-ce qu'il allait l'abandonner ?

La demoiselle tournait en rond en mordillant sa lèvre inférieure avec inquiétude depuis un long moment. Elle ne le sentait même plus tant le muscle s'était engourdi. Elle sursauta quand elle entendit des pas à l'extérieur de la cabane et partit immédiatement se cacher.

- C'est moi, annonça la voix de Law.

La gamine ressortit donc pour voir le jeune homme avec une grosse boîte en carton sous le bras, qu'il posa sur la table. Il avait la lèvre éclatée.

- Ne m'en veux pas, mais je pense que si tu veux aller en ville à partir de maintenant, ce sera sans moi, déclara-t-il. Je me suis fait un peu trop remarquer, je pense devoir attendre un moment avant d'y retourner.

- Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda la demoiselle. Pourquoi tu fais ça ?

Pour toute réponse, Law tapota la boîte.

- C'est pour toi. Je sais que ton anniversaire est déjà passé, mais je connaissais pas la date avant, et il a fallu le temps que je puisse te le prendre.

Tami ouvrit de grands yeux, profondément surprise.

- C'est pour moi ?

- Pourquoi tu crois que je me suis donné autant de mal ? fit le jeune homme en haussant un sourcil. Allez, viens l'ouvrir.

Timidement, la gamine se rapprocha de la table et défit la ficelle qui maintenait la boîte fermée avec curiosité. quand elle souleva le couvercle, elle se figea.

- Alors ? demanda Law après quelques secondes.

Elle ne répondit pas alors qu'elle posait le couvercle avec des gestes lents pour prendre la grande peluche qui se trouvait dans la boîte. C'était une peluche de phoque, blanche avec des tâches brunes qui ressemblaient un peu à celles sur le bonnet du jeune homme. Et la peluche faisait la moitié de sa taille. Les poils étaient tellement doux… Et les yeux noirs brillants étaient tellement mignons…

- Bon, tu vas me dire si j'ai bien choisi ou tu vas rester comme ça jusqu'au siècle prochain ? fit Law avec un début d'agacement.

- Je l'adore ! s'exclama l'enfant avec un grand sourire. Qu'est-ce qu'elle est grande ! Et mignonne !

Elle leva ses yeux pleins d'étoiles vers le jeune homme.

- Je peux vraiment la garder ? demanda-t-elle.

- Bien sûr que tu peux la garder. Mais fais-y attention.

- J'en prendrai soin ! Je vais la garder toute ma vie ! répondit-elle avec un grand sourire. Merci Law !

Elle déposa la peluche sur la table et se jeta sur le jeune homme pour lui faire un énorme câlin, qu'il lui rendit avec joie, soulagé d'avoir réussi à faire quelque chose pour lui redonner le sourire. Décidément, il la préférait comme ça.

- Même si c'est avec un peu de retard, joyeux anniversaire, Tami, sourit-il en lui caressant la tête.


Merci aux mécènes qui me soutiennent : Andromeda, Clixia, Mariam Pizette et portgas yuwine !