Heya ! Nouveau chapitre ! Je vous ai pas oubliés !

J'ai un petit blocage dans mon écriture ces derniers temps, mais étant donné que j'ai terminé le chapitre 50 il y a quelques jours, vous ne devriez pas craindre de retard ou de "pénurie" avant un moment .

Merci à Andromeda pour avoir fait la bêta-lectrice !

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture~~!


Le temps n'avait pas été tendre depuis une semaine. Un épais rideau de pluie tombait presque sans interruption et lorsqu'il y avait des éclaircies, le soleil restait obstinément caché derrière les nuages gris. En montant dans la voiture, Emerald se dit qu'il reflétait parfaitement son humeur.

- Tu es sûre de vouloir y aller ? demanda l'éducateur derrière le volant.

- Oui, répondit-elle.

L'adulte pinça les lèvres devant la réponse neutre de la demoiselle, mais ne fit pas de commentaire. Il mit le moteur en marche et Emerald se laissa aller contre le dossier du siège, regardant distraitement le paysage urbain défiler au travers des gouttes de pluie. Il se passa une petite heure avant qu'il n'arrivent devant un grand bâtiment sombre et austère.

Emerald sortit de la voiture pour passer les portes en compagnie de son accompagnateur, et se dirigea vers le vigile de l'accueil.

- Nous venons pour une visite, indiqua l'éducateur. Mademoiselle Coldstone pour monsieur Edath.

- Ah oui, je me souviens de toi, sourit le vigile à la jeune fille. Je trouve ça dommage de voir une petite puce dans un endroit comme celui-là. Je vais signaler votre arrivée, quelqu'un va venir vous chercher.

- Merci, répondit-elle.

Elle partit s'asseoir sur une chaise mise à disposition des visiteurs, son accompagnateur s'installant à côté d'elle. D'après le tremblement de ses mains, il devait lutter activement pour ne pas ressortir et fumer une cigarette. Emerald l'avait choisi pour cette raison, après tout.

Ils patientèrent quelques minutes avant qu'un homme en uniforme n'approche.

- C'est pour Edath ?

- Oui, répondit l'éducateur.

- Suivez-moi.

Ils se levèrent pour se laisser guider au travers d'un dédale de couloirs, avant qu'ils ne s'arrêtent finalement devant une porte. Emerald se tourna vers son accompagnateur.

- Il y aura déjà un gardien pour surveiller, est-ce que je peux y aller seule ? demanda-t-elle.

- Je suis censé t'accompagner, Emerald, tu le sais bien, répondit-il avec un air désolé.

- S'il vous plaît, ça fait très longtemps que j'attends ça… insista-t-elle. Vous pourriez aller faire un tour dehors…

Elle regarda fixement l'adulte avec des yeux larmoyants, celui-ci semblant tenter de résister, avant de regarder leur guide.

- Vous me confirmez qu'elle ne sera pas seule ?

- À aucun moment, assura l'homme en uniforme. S'il se passe quoi que ce soit, vous serez le premier prévenu.

- D'accord… Emerald, ça doit rester entre nous. Je t'attendrai à l'accueil.

- Merci monsieur.

La demoiselle et le gardien regardèrent l'éducateur s'éloigner. Une fois qu'il fut hors de vue, Emerald se tourna vers le dernier adulte et sortit de sa poche une enveloppe.

- Comme l'année dernière, se contenta-t-elle de dire.

- Je vais patrouiller le couloir, sourit-il en rangeant l'enveloppe dans la poche intérieur de sa veste. Un quart d'heure, pas plus.

Et il s'en alla à son tour. La jeune fille respira profondément, avant d'ouvrir la porte qui se trouvait devant elle. De l'autre côté se trouvait une petite pièce, dans laquelle il y avait une petite table et deux chaises de part et d'autre. Sur la chaise qui lui faisait face, un homme était menotté à un anneau de métal sur la table. Caucasien ayant la quarantaine, avec des cheveux auburn striés de mèches grisonnantes, une barbe finement taillée et des yeux bruns et perçants. Neely Edath.

- Bonjour père, dit Emerald.

- Bonjour canari, répondit-il sans l'ombre d'un sourire. Est-ce que tu as reçu le cadeau que je t'ai envoyé ?

- Oui… merci père.

Elle songea un instant au poussin en peluche qu'elle avait reçu au Noël précédent et donné aux petits de l'orphelinat dès qu'elle était rentrée. Elle n'en voulait pas.

- J'ai voulu te l'envoyer à l'orphelinat, mais j'ai cru comprendre que tu n'y étais pas, continua-t-il. Une éducatrice m'a dit qu'elle l'avait transmis à ton école. Veux-tu bien m'expliquer ?

La demoiselle déglutit.

- Nous avons un quart d'heure, et c'est assez tiré par les cheveux, mais vous devez me croire, dit-elle. Il se trouve que j'étais dans un pensionnat spécial, en Écosse.

- Quel genre de pensionnat ? demanda Neely en haussant un sourcil.

- Une… Une école de magie, père.

Son père fronça les sourcils, visiblement peu amusé parce ce qu'il pensait être une plaisanterie.

- Je pensais t'avoir éduquée mieux que ça. Tu me déçois.

- Non, c'est la vérité.

La main un peu tremblante, Emerald sortit de sa poche sa baguette, ainsi qu'un article de journal découpé et sa carte de chocogrenouille. Elle déposa les trois sur la table.

- L'année dernière, la vice-directrice de l'école est venue me voir pour tout me raconter. Je croyais moi aussi que c'était ridicule, mais la magie existe, père. Et moi… Et moi, je suis une sorcière.

Neely prit dans ses mains la baguette magique pour l'examiner. Il la reposa pour tirer à lui l'article de journal, haussant un sourcil en voyant la photo en mouvement dessus. Puis il regarda la carte de chocogrenouille représentant Gwendoline la Fantasque. Laquelle choisit ce moment pour aller faire un petit tour, disparaissant derrière le bord gauche de son portrait.

- Je ne vois pas comment tu aurais pu trafiquer ces papiers, déclara-t-il. Très bien, je te crois. Tu es une sorcière qui va dans une école de magie. Et comment est-ce que ça se passe là-bas ?

- Je travaille beaucoup, et je suis parmi les meilleurs élèves de mon année, répondit-elle en sortant un parchemin.

Elle le déposa par-dessus le reste pour que Neely puisse voir les résultats de ses examens de fin d'année. Intérieurement, la jeune fille espérait qu'il serait assez fier d'elle pour le lui dire. Pourtant, il garda le silence, semblant plus s'intéresser au nom des matières qu'à ses notes.

- Fascinant, dit-il. Et donc tu étudies tout cela ?

- Oui… J'aime à penser que la magie pourrait être utile pour être croque-mort… Et-

- Ce sera utile pour me faire sortir d'ici.

- Je… Je ne peux pas utiliser la magie en dehors de l'école, père. Sinon je serai renvoyée, se dépêcha-t-elle de répondre. Il y a un sortilège de détection sur tous les sorciers non-diplômés.

Neely releva enfin les yeux du parchemin et les posa sur la jeune fille.

- Ta peau est trop pâle. Mange plus de viande.

- Oui père…

- Raconte-moi comment s'est passée ta première année.

Emerald retint un sourire et se mit à lui raconter ce qu'il s'était passé pendant sa première année en tant que sorcière. Le déroulement des cours, les évènements sportifs, et elle fit même un condensé de l'histoire concernant Quirrell et Harry Potter. Une fois qu'elle eut terminé, son père resta silencieux un moment.

- Ce jeune homme, Harry Potter… Il est influent dans le monde sorcier, si j'ai bien compris.

- Il est célèbre et tous les sorciers du pays le voient comme un héros, confirma la demoiselle, curieuse de savoir où il voulait en venir.

- Si tu ne peux pas me libérer tout de suite, soit. Nous attendrons le bon moment. Mais avoir dans notre poche un allié aussi important et malléable que ce garçon ne pourra que nous servir. Comme il semble que vous ayez déjà fait connaissance, je veux que tu sympathises avec lui.

- … Oui, père.

Neely repoussa les affaires d'Emerald sur la table pour lui indiquer de les reprendre, ce qu'elle fit, cachant à nouveau ses biens dans ses poches.

- Le gardien ne va pas tarder à revenir, indiqua-t-elle.

- Je vois. Souviens-toi de ce que je t'ai dis. Mange de la viande et sympathise avec le garçon Potter.

- Oui père.

On frappa à la porte de la salle.

- Je t'aime, canari, lui lança Neely.

- Moi aussi je vous aime, père, lui répondit-elle avec un léger sourire.

Puis elle sortit de la pièce. Le gardien attendait à côté de la porte.

- Alors, ça s'est bien passé ?

- Il n'a toujours pas essayé de me tuer, répondit-elle d'un ton acerbe.

Elle savait très bien les raisons pour lesquelles il était là en premier lieu, mais de là à ce qu'on veuille l'empêcher de le voir sous prétexte qu'il pourrait vouloir s'en prendre à elle…

Le gardien eut la gentillesse de ne pas répliquer, se contentant de poser une main sur son épaule pour la ramener jusqu'au hall d'entrée où l'éducateur attendait sur une chaise. Celui-ci se leva à leur arrivée.

- Alors ? Comment ça s'est passé ? demanda-t-il.

- Très bien, il n'a pas fait le moindre geste contre elle, et ne lui a rien dit de suspect ou de dégradant, assura le gardien.

- Tant mieux… Vous ne signalerez pas à l'orphelinat que je n'étais pas dans la pièce, n'est-ce pas ?

- Je ne sais pas de quoi vous parlez, fit l'homme en uniforme avec un clin d'œil avant de s'éloigner. Bonne journée à tous les deux.


- Emerald, il y a une lettre pour toi !

La demoiselle rejoignit rapidement madame Duke qui lui donna l'enveloppe en papier kraft, au sceau de cire bien reconnaissable.

- Ils sont excentriques dans ton école, remarqua-t-elle.

- Ils aiment faire les choses à l'ancienne, répondit l'enfant.

Elle partit s'isoler dans la petite chambre qu'on lui avait donnée pendant l'été. Un accès de somnambulisme avait terrifié les filles de son dortoir. Elle ouvrit l'enveloppe et déplia le parchemin qui se trouvait à l'intérieur pour le lire. La première partie de la lettre lui indiquait qu'il fallait qu'elle se rende à la gare de King's Cross pour onze heure à la date du premier septembre. En-dessous, il y avait la liste des nouveaux livres qu'elle devait acheter :

« Les élèves de deuxième année devront se procurer les ouvrages suivants :

Le Livre des sorts et enchantements (niveau 2), par Miranda Fauconnette.

Flâneries avec le Spectre de la mort, par Gilderoy Lockhart.

Vadrouilles avec les goules, par Gilderoy Lockhart.

Vacances avec les harpies, par Gilderoy Lockhart.

Randonnées avec les trolls, par Gilderoy Lockhart.

Voyages avec les vampires, par Gilderoy Lockhart.

Promenades avec les loups-garous, par Gilderoy Lockhart.

Une année avec le Yéti, par Gilderoy Lockhart. »

Emerald haussa un sourcil. Pourquoi lui demandait-on d'acheter ce qui semblait être une série de romans complète ?

En-dessous de la liste, il y avait un autre message accompagné d'un billet d'un papier violet criard.

« Le magicobus peut être appelé en levant sa baguette devant la route. »

Apparemment, elle n'aurait pas de professeur pour l'accompagner lors de ses achats à Londres, cette année.


- Non.

- Mais madame…

- Emerald, je suis désolée, mais même si tu as amélioré ton comportement, je ne peux pas t'autoriser à sortir seule, répondit la directrice. Il pourrait t'arriver n'importe quoi dehors.

La demoiselle se mordilla la lèvre inférieure.

- L'année dernière, j'ai cru comprendre que l'un de tes professeurs était venu te chercher pour ça, tu peux toujours demander à ton école de t'envoyer quelqu'un.

- Ils ne font ça que pour les premières années, madame.

- Demande toujours. Sinon je te désignerai un accompagnateur.

- … bien, madame Cooper.

Emerald sortit du bureau de la directrice et regarda le ticket du magicobus qu'elle avait rangé dans sa poche. Ce serait compliqué d'aller faire son shopping à Londres sans briser le Statut du Secret. Elle aurait vraiment besoin de l'aide d'un professeur, ou du moins, d'un sorcier adulte.


La demoiselle tournait en rond dans sa petite chambre, mordillant l'ongle de son pouce nerveusement alors qu'elle réfléchissait. Elle n'avait aucun moyen de joindre Poudlard pour leur signaler qu'elle ne pouvait pas sortir de l'orphelinat sans trahir l'existence du monde magique, elle ne pouvait pas lancer le moindre sort ou alors elle serait renvoyée, et elle ne connaissait personne dont elle pourrait avoir l'adresse pour appeler à l'aide…

Emerald poussa un long soupir. Elle allait avoir des ennuis quoi qu'elle fasse. Il ne restait que deux semaines avant la rentrée et il fallait qu'elle ait son matériel. Après tous les efforts qu'elle avait fourni pour gagner la confiance des éducateurs, elle allait devoir les trahir et n'aurait probablement plus le droit de sortir de sa chambre jusqu'à son départ pour Poudlard….

La jeune fille ouvrit sa petite armoire pour enfiler une tenue plus adaptée aux escapades que sa vieille robe grise, puis tira sa malle contenant ses affaires de sous son lit. Elle allait devoir quitter l'orphelinat sans se faire prendre, et le mieux était en après-midi. En général elle restait dans sa chambre pour lire et n'en sortait qu'à l'heure du dîner. Cela signifiait qu'elle aurait six heures pour agir, entre treize heures et dix-neuf heures. Ils étaient mercredi matin, le déjeuner serait sonné dans une heure.

Emerald sortit dans le couloir en traînant derrière elle sa malle, esquivant les quelques adultes et enfants qu'elle pouvait croiser en faisant des détours. Elle rejoignit la porte de la cour arrière qui menait au jardin et s'empressa de se glisser derrière les troëns, dans un espace entre la clôture et les arbres qui entouraient le terrain. Mener la malle jusqu'à la grille qui permettait de sortir fut une tâche ardue, et la demoiselle ressortit de là en nage et avec de petites feuilles dans les cheveux, mais au moins c'était fait.

Le temps qu'elle passe à la salle de bain pour effacer les traces de son méfait, elle entendit l'horloge de grand-père en haut du grand escalier, signe que c'était l'heure d'aller manger. Elle se dirigea vers la cantine pour prendre le repas comme si de rien n'était, et une fois qu'elle eut fini, elle fit mine de se diriger vers sa chambre.

Elle sortit à nouveau par la porte arrière pour rejoindre les troëns et refaire le chemin jusqu'à l'avant de la propriété sans être vue, elle entrebâilla la grille et tira sa malle derrière elle, se mettant à l'abri des regards le plus vite possible. Une fois sur le trottoir, et cachée à l'orphelinat par le mur de briques, elle poussa un soupir de soulagement.

Le temps était gris, il n'y avait personne dehors, alors elle leva sa baguette devant la route. Il ne se passa rien.

La demoiselle était en train de relire le message qui accompagnait le billet quand elle entendit une forte détonation qui la fit sursauter, une lumière aveuglante jaillissant soudain, l'obligeant à lever les mains pour se protéger les yeux. Une chose énorme venait de s'arrêter brutalement devant elle. Une fois la surprise passée, Emerald put identifier un bus violet à double impériale. Sur le pare-brise était écrit en lettres d'or : Magicobus.

Finalement, elle n'avait pas été victime d'une blague.

Un contrôleur en uniforme violet (qui ne doit pas avoir de rapport avec la moindre pizzeria) descendit pour la saluer avec enthousiasme.

- Bienvenue à bord du Magicobus, transport d'urgence pour sorcières et sorciers en perdition. Faites un signe avec votre baguette magique et montez, montez, nous vous emmènerons où vous voudrez. Je suis Stan Rocade, et je serai votre contrôleur pendant ce voyage.

La demoiselle se retint de hausser un sourcil devant l'engouement du jeune adulte qui la dévisageait, regardant fixement sa cicatrice.

- Alors, comment puis-je te servir, jeune demoiselle ? demanda-t-il comme si de rien n'était.

- Il faut que j'aille au Chemin de Traverse, répondit-elle.

- Ah, c'est pour Poudlard, c'est ça ?

- C'est ça.

- Alors c'est parti.

Il se dirigea vers la malle d'Emerald et la hissa à bord, passant par le marchepied, la demoiselle le suivit à l'intérieur du bus, et elle ne s'attendait pas vraiment à ce que l'intérieur soit si différent des bus qu'elle avait déjà pris.

Au lieu de rangées de sièges fixés au sol, bien en place, il y avait des chaises et des fauteuils dépareillés et qui, d'après les marques sur le linoléum, se promenaient pendant le voyage. Tout ça ne lui disait rien qui vaille, mais elle se fit rapidement la réflexion que c'était littéralement son seul moyen d'aller chercher ce qu'il lui fallait sans être fichée comme une délinquante ou une criminelle dans le monde sorcier.

- Ton ticket, s'il te plaît, fit le contrôleur.

Emerald sortit le billet criard de sa poche pour le lui donner, et il le passa au travers une étrange machine qu'il portait en bandoulière, avant de le lui rendre.

- Aller et retour, on le refera passer quand tu rentreras chez toi.

- D'accord, répondit-elle, rangeant soigneusement le billet dans sa poche.

Elle se dirigea avec sa malle vers le fond du bus, avec l'intention de prendre l'un des fauteuils collés au mur, mais elle eut à peine le temps de faire trois pas, que le véhicule jaillit en avant, la faisant tomber à terre. Le bus semblait bondir sans arrêt et bientôt elle regretta d'avoir mangé, son visage virant au vert.


Lorsqu'elle descendit du Magicobus, sur le trottoir devant le Chaudron Baveur, Emerald n'avait jamais été aussi heureuse de retrouver la terre ferme. Le monde tournait encore autour d'elle, mais ça finirait bien par passer… avec un peu de chance.

Traînant sa malle derrière elle, la demoiselle poussa la porte du pub et salua le barman d'un hochement de tête, préférant ne pas ouvrir la bouche, avant de rejoindre l'arrière-cour. Elle s'appuyant sur son bagage le temps de retrouver un peu de stabilité, profitant que personne ne pouvait la voir. Quand le monde eut cessé de tourner, elle se redressa et s'approcha du mur de brique. Sa main gauche se mit à pianoter sur sa cuisse alors qu'elle sortait sa baguette pour tapoter les briques dans le même ordre qu'elle avait vu le professeur Rogue le faire un an plus tôt.

Le mur devint bientôt une arche de pierre, et les yeux de la demoiselle se mirent à briller. Pendant les vacances, tout ce qu'elle n'avait jamais vu de magique était ses devoirs, cela lui avait manqué.

Emerald se mit à avancer. Par chance, comme elle pouvait le constater en voyant une pendule, le voyage en bus n'avait duré que quelques minutes, ce qui voulait dire que sa fenêtre de six heures serait amplement suffisante pour faire ses achats. Pour autant elle préférait ne pas traîner. Quitte à repasser par le supplice violet sur roues, elle préférait que ce soit le plus tôt possible, histoire de se débarrasser de la corvée.

Pour commencer, il lui faudrait passer à Gringotts. Sa bourse d'étude annuelle l'y attendait pour qu'elle puisse faire ses achats. Il lui restait trois gallions et treize mornilles de l'année précédente qu'elle avait gardées, mais ce ne serait pas suffisant. Au départ elle s'était même étonnée qu'il reste quelque chose après avoir eu toutes ses affaires, mais ce devait être en fonction du prix de la baguette.

La demoiselle monta les marches blanches et passa la porte pour pénétrer dans l'immense hall de la banque, se dirigeant directement vers l'un des guichets libres.

- Bonjour ? appela-t-elle.

Le gobelin leva la tête de ses papiers et se pencha pour la regarder par-dessus son bureau haut-perché.

- Bonjour, comment puis-je vous aider ?

- Je suis Emerald Coldstone, j'ai besoin d'aller au coffre 728, s'il vous plaît, répondit-elle.

Le gobelin fit un signe derrière lui, et l'un de ses congénères arriva. De façon assez ironique, le même qui l'avait guidée l'année précédente.

- Sundo va vous y amener.

- Merci, dit-elle avant de suivre le guide.

Une nouvelle fois elle put expérimenter le voyage en wagonnet de la banque, et ce coup-ci, elle savait à quoi s'attendre et ne manqua pas de tomber. Il fallait dire que sans le professeur Rogue pour la retenir, une chute serait probablement mortelle.

Ils arrivèrent devant le coffre qui lui avait été assigné, et elle sortit sa bourse pour y glisser tout l'argent qui s'y trouvait. Après quoi, elle ne fut pas mécontente de ressortir de la banque rapidement. Décidément les transports sorciers ne lui réussissaient vraiment pas…


Alors, vous en pensez quoi du papa ? :3