Heya ! Nouveau chapitre !

On entame le livre 3 ! Lentement mais sûrement, Emerald s'éloigne du comportement de robot et devient humaine ! Les hippogriffes sont lâchés !

Comme toujours, je tiens à remercier Andromeda pour son travail de bêta-lectrice, et Nitroshield pour son aide à l'écriture !

Grand merci également à Shelan Anarae pour son follow-fav ! Bienvenue dans la bande !

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture~!


Au beau milieu de la nuit, pendant la deuxième semaine de vacances d'été, Emerald était dans sa petite chambre de l'orphelinat du 7 Chime's avenue à York. Elle était assise sur son lit et se servait de la lumière de la lune pour lire une lettre qu'elle venait de recevoir. Une jeune chouette effraie était perchée sur sa tête de lit et hulula doucement, réclamant de l'attention.

La demoiselle eut un petit sourire amusé et se mit à lui caresser doucement le bec. Hel, la chouette, gonfla son plumage en hululant de bonheur, et lui donna une légère caresse sur le bras avec son aile, lui donnant le signal qu'elle pouvait retourner à ce qu'elle faisait. La jeune adolescente retourna donc à son parchemin.

"Emerald,

Merci énormément pour avoir envoyé Hel. J'ai été obligé de promettre aux Dursley que je n'utiliserai pas Hedwige pour envoyer de courrier à qui que ce soit, c'était la seule condition pour qu'ils acceptent que je la laisse sortir la nuit.

Il faut aussi que je te prévienne de ne pas utiliser le téléphone si tu en as l'occasion, Ron a essayé d'appeler et c'est mon oncle Vernon qui a décroché, il était furieux.

Même si ça ne fait que deux semaines, Poudlard me manque beaucoup.

Et toi ? Comment vas-tu ? Comment se passe ton été ? N'hésite pas à tout me raconter, et n'hésite pas à envoyer une lettre à madame Weasley pour qu'elle t'accompagne au Chemin de Traverse !

Amitiés,

Harry."

Emerald posa la lettre sur sa table de nuit et tira de sous son lit une grande malle sur laquelle ses initiales avaient été appliquées. Elle fouilla un peu à l'intérieur avant d'en tirer un parchemin et une plume d'aigle, ainsi qu'une bouteille d'encre. Utilisant un livre écrit par Gilderoy Lockhart, elle déplia son parchemin dessus, trempa sa plume et commença à écrire.

"Harry,

J'ignorais que vous n'aviez pas le droit de contacter le monde extérieur avec l'aide d'Hedwige. C'est une bonne chose que je sois la veinarde qui ait adopté Hel. Et comme vous ne brisez pas votre promesse si ce n'est pas votre chouette, peut-être pourrais-je demander à la mienne de servir de relais entre vous et vos amis, elle sera certainement heureuse de voir du pays au lieu de rester dans le jardin.

Merci d'avoir prévenu pour le téléphone, j'en prends bonne note. Je préfère utiliser les lettres de toute façon, il y a beaucoup trop d'oreilles qui traînent à l'orphelinat.

Ces Dursley devraient avoir honte de vous traiter ainsi. J'ai connu quelqu'un à qui on a retiré la garde de son enfant pour moins que ça. J'espère que votre été va s'arranger, aussi improbable que ça puisse vous sembler.

Avez-vous des nouvelles de Dobby ? La dernière fois que je l'ai vu, c'était à l'infirmerie quand j'avais la jambe cassée. Nous avons eu une discussion passionnante au sujet des elfes de maison, et j'admets être curieuse de savoir ce qu'il est devenu maintenant qu'il est libre.

Pour le moment mon été est plutôt calme, le seul évènement dernièrement a été le don de vêtements il y a trois jours. Madame Cooper (la directrice de l'orphelinat) m'a fait jeter ma robe préférée et à la place, je me retrouve avec une robe rose à manches courtes. Elle peut être certaine que je vais faire un peu de couture avant de la porter.

Je préviendrai madame Weasley sans faute, ne vous en faites pas.

Amitiés,

Emerald."

La jeune adolescente laissa l'encre sécher, puis roula le parchemin et l'attacha autour de la patte que sa chouette venait de tendre.

- Tu veux bien apporter ceci à Harry ? lui demanda-t-elle.

Hel gonfla son plumage, poussa un léger hululement et laissa Emerald la mener jusqu'à la fenêtre avec un sourire. Elle lui donna un coup de bec affectueux sur les doigts, avant de prendre son envol et de disparaître dans le ciel nocturne. La demoiselle perdit lentement son sourire.

Demain serait une dure journée.


Tous les ans à la même date, le treize juillet, elle montait dans une voiture avec un éducateur qu'elle choisissait pour l'accompagner. Généralement il s'agissait de monsieur Naylor qui était un gros fumeur.

Il conduisait pendant plus d'une heure pour l'amener jusqu'à la prison la plus sécurisée de toute la région. De là, en profitant du fait qu'il était toujours en manque de nicotine après ce voyage, un gardien qui les accompagnait tous les ans lui promettait qu'il s'assurerait de la sécurité de la demoiselle pour le convaincre de les laisser. L'éducateur partait attendre dehors et combler le vide que lui causait son addiction.

Emerald payait toujours la même somme au gardien, à savoir deux cent livres sterling, et il la laissait entrer seule dans le parloir privé où elle pouvait voir son père quinze minutes par an.

C'était la troisième année consécutive où Emerald agissait ainsi, sur les ordres de l'homme qui l'avait élevée et éduquée, Neely Edath.

La jeune adolescente respira profondément, elle était nerveuse. Les fois précédentes elle avait toujours les mêmes vêtements qu'il lui avait donné et qu'elle reprisait sans relâche depuis qu'il lui avait appris à coudre. Cette fois-ci, la robe ayant été jetée, elle était affublée d'une robe rose légèrement enfantine à laquelle elle avait rajouté des manches blanches qui cachaient le haut de ses bras à partir du coude, et ne jurait pas avec la ceinture de tissus blanc qui était fixée au vêtement.

La demoiselle finit par se reprendre, se disant que son père ne lui en voudrait sûrement pas d'avoir trop grandi pour ses vêtements. Du moins, elle l'espérait. Affichant son masque neutre habituel, elle se décida à passer la porte pour entrer dans le parloir. Son père s'y trouvait déjà, comme tous les ans, menotté à une boucle en métal qui était fixée sur la table.

- Bonjour Canari, dit-il sans l'ombre d'un sourire. Tu as bien grandi en un an.

- Bonjour père, répondit la demoiselle.

- Ton cadeau t'a plu ? lui demanda-t-il.

S'il changeait de sujet sans avoir évoqué la robe directement, c'est qu'elle n'avait pas d'importance à ses yeux. Elle se sentit respirer plus facilement lorsqu'elle répondit à sa question.

- Oui, merci beaucoup, père.

- Bien. J'ai eu du mal à obtenir ce matériel, j'espère que tu en prends soin.

- Oui père.

- Comment se passe ta scolarité à l'école de magie ?

Emerald eut brièvement en tête l'image de Harry Potter transperçant le crâne d'un serpent gigantesque.

- Elle se passe très bien, la magie est réellement fascinante, finit-elle par répondre.

- Et pour ce que je t'ai demandé ? Sympathiser avec ce Harry Potter ?

- … Il me voit comme une amie, père, dit-elle en faisant attention à sa formulation.

- Bien.

- Et je mange de la viande.

Neely la regarda de bas en haut à ce commentaire.

- Je vois ça. J'ai moi aussi quelque chose à te raconter. Viens t'asseoir.

Emerald obéit et se fit attentive.

- Figure-toi que l'un des détenus de mon aile est un sorcier sans pouvoir, un cracmol, m'a-t-il dit. Quand je lui ai appris que ma chère fille était une élève de Poudlard, il a sauté sur l'occasion et m'a donné un message scellé que je dois te transmettre pour que tu le remettes à quelqu'un d'autre en mains propres.

Emerald se retint de mordiller sa lèvre inférieure.

- Hm, à qui dois-je remettre le message, et où puis-je le trouver ? demanda-t-elle.

- Il a dit qu'il y avait une allée spéciale là où tu vas acheter tes affaires d'école. On y trouve une boutique qui s'appelle "Barjow & Beurk". Tu dois t'y rendre pour déposer la lettre. Les sorciers se chargeront du reste.

- Est-ce que… cela a à voir avec un hypothétique plan d'évasion ?

Neely afficha un sourire qui provoqua un frisson à Emerald.

- J'ai élevé une fille intelligente. En effet, les sorciers de la famille de ce détenu vont nous faire sortir d'ici. Je ferai en sorte de changer d'identité, et dès que ce sera possible, je te retirerai de cet orphelinat. Il te faut une éducation digne de ce nom, et ils ne te la donneront pas là où tu es.

- … oui, père…

Quand Emerald ressortit de l'entrevue, elle ne pouvait s'empêcher d'être troublée. Accepter les requêtes de son père n'avait jamais été un problème avant, alors pourquoi l'idée de l'aider à s'évader lui déplaisait ?

- Comment ça s'est passé ? lui demanda le gardien.

- Il ne m'a toujours pas tuée… répondit-elle distraitement.


Le soir-même, Hel était de retour après trois jours d'absence. Avec elle, Emerald avait reçu trois lettres. La première était de Harry, qui répondait à la sienne. Les deux autres venaient de Hermione Granger et de Ronald Weasley. La demoiselle était surprise, mais aussi reconnaissante d'avoir quelque chose pour lui changer les idées.

Elle commença par la lettre de Harry.

"Emerald,

Merci infiniment de m'avoir laissé Hel, je suis tellement content d'avoir des nouvelles des autres !

Oui, les Dursley sont officiellement la pire famille du monde.

Dommage pour ta robe, mais c'est une bonne chose que tu saches coudre, tu pourras toujours modifier la nouvelle pour qu'elle soit à ton goût !

Je ne sais pas ce que fait Dobby, ni où il est, mais je pense qu'il va bien. Encore désolé de ne pas t'avoir parlé de lui dès le départ, avec toute cette histoire d'héritier et le Basilic, j'avais complètement oublié que tu ne savais rien.

J'ai toujours aussi hâte de revenir à Poudlard, en attendant je fais mes devoirs de vacances, je travaille dessus toutes les nuits (si les Dursley savaient que j'étudie la magie dans leur maison ils feraient une crise cardiaque !). Te connaissant, tu dois déjà avoir tout terminé. Hermione et toi êtes pareilles là-dessus.

Nos séances à la bibliothèque me manquent, J'aimerais qu'on recommence à faire ça l'année prochaine. En espérant que cette fois on pourra juste faire nos devoirs au lieu de faire des recherches sur un monstre qui attaque les élèves.

On essaiera de coordonner nos visites au Chemin de Traverse !

Amitiés,

Harry."

Emerald reposa la lettre et prit la seconde, de Ronald Weasley, dans laquelle se trouvait également une coupure de journal. Il s'agissait d'un article de La Gazette du Sorcier, le journal le plus vendu du monde magique britannique.

UN EMPLOYÉ DU MINISTÈRE DE LA MAGIE REMPORTE LE GRAND PRIX

"Arthur Weasley, directeur du service des détournements de l'Artisanat moldu, a remporté le grand prix de la loterie du Gallion organisée chaque année par La Gazette du sorcier.

Mr Weasley, ravi, nous a déclaré: « Cet or va nous servir à faire cet été un voyage en Égypte où se trouve Bill, notre fils aîné. Il travaille là-bas comme conjureur de sorts pour le compte de la banque Gringotts. »

La famille Weasley va donc passer un mois en Egypte et sera de retour pour la rentrée des classes au collège Poudlard où cinq des enfants Weasley poursuivent leurs études."

La photographie qui accompagnait l'article était, comme pratiquement toutes les images du monde sorcier, animée. La demoiselle vit les neuf membres de la famille Weasley lui faire de grands signes de la main devant une pyramide égyptienne. Elle reconnut Mrs Weasley, petite et dodue, la haute silhouette et le crâne chauve de Mr Weasley, ainsi que leurs six garçons (elle qui pensait qu'ils n'en avaient que quatre) et leur fille qui avaient tous des cheveux d'un roux éclatant (bien qu'il fût impossible de s'en rendre compte sur la photo en noir et blanc). Grand et dégingandé, Ronald se tenait au centre du cliché. Il tenait enlacée sa petite sœur Ginevra, et avait sur l'épaule Croûtard, son rat, qu'elle avait "rencontré" à la fin de l'année précédente pendant le voyage pour Londres.

Emerald déposa l'article pour lire la lettre que lui avait envoyé le rouquin.

"Emerald,

Harry m'a dit que tu lui avais prêté Hel pour qu'il puisse nous contacter, alors merci, parce que j'ai un peu tout gâché avec le téléphone.

L'Égypte est un endroit formidable, je n'en reviens toujours pas que papa ait remporté la loterie.

Salut,

Ron."

La jeune fille eut un reniflement amusé et posa le courrier du rouquin pour prendre celui d'Hermione.

"Emerald,

Harry m'a dit ce que tu as fait pour lui permettre de nous parler, merci beaucoup. Je suis en vacances en France avec mes parents en ce moment, c'est vraiment un pays magnifique, et la cuisine est délicieuse.

J'espère que ton été se passe bien, que les gens à ton orphelinat te traitent mieux que les Dursley ne traitent Harry. Est-ce que tu as déjà fini tes devoirs ? Les miens le sont, j'espère juste avoir bien répondu au sujet de Gwendoline la Fantasque. C'est vrai, elle pourrait ne pas être la sorcière dont le professeur Binns voudrait qu'on parle !

J'ai tellement hâte de retourner à Poudlard ! J'adore mes parents, mais les cours sont tellement passionnants ! Surtout avec les nouvelles options que l'on aura cette année !

à bientôt,

Hermione.

PS : Je ne sais pas si tu le savais déjà, mais l'anniversaire de Harry est le 31 juillet."

La demoiselle haussa un sourcil en lisant la dernière ligne, puis réfléchit quelques instants. Que savait-elle de Potter ?

Il aimait la magie, il aimait sa chouette, il aimait le Quidditch (un sport sorcier très dangereux qui se jouait sur des balais volants)… Que pouvait-elle faire avec ça, sans avoir le loisir de dépenser l'argent de sa bourse d'étude ?

Le regard d'Emerald se posa sur une boîte en bois clair rangée dans sa table de nuit et elle afficha un sourire, une idée lui venant en tête.


Alors qu'elle dormait, la jeune adolescente fut réveillée en sursaut quand elle entendit qu'on frappait sur le carreau de sa fenêtre. Pour éviter que des surveillants ne viennent voir ce qu'il se passait, elle bondit hors de son lit pour aller ouvrir. Un hibou grand duc lui amenait une lettre en papier kraft, sur laquelle il y avait le sceau de l'école de sorcellerie Poudlard, et avec cette lettre, un paquet.

Le hibou repartit aussi vite qu'il était venu dès que Emerald eut pris son courrier. Elle qui comptait lui donner au moins un peu d'eau…

La demoiselle referma la fenêtre et alla s'asseoir sur son lit pour ouvrir son courrier. Elle était intriguée par le paquet, alors elle commença par celui-là. Sauf que contre toute attente, il se mit à bouger d'un coup. La demoiselle le laissa retomber sur ses couvertures, surprise. Comme il continuait de s'agiter, elle tira doucement le papier qui l'enveloppait, et ce qui se trouvait à l'intérieur lui sauta au visage.

Emerald eut le réflexe de lever le bras et la chose se cogna dessus avant de retomber sur le matelas. Il s'agissait d'un genre de livre, mais elle n'avait jamais vu ça. Sa couverture était verte et semblait faite en fourrure et dépassait des couvertures comme de tout petits tentacules immobiles, un titre doré brillait dans la lumière de la lune, indiquant Le Monstrueux Livre des Monstres. Sur la tranche il y avait une paire de mâchoires aux dents pointues. Quatre yeux noirs brillants dans l'obscurité la fixaient et elle déglutit.

Elle avait beau aimer les histoires d'horreur, ce livre était le plus effrayant qu'elle ait jamais vu. Pourtant elle ne pouvait pas laisser le livre-monstre en l'état ! Quelqu'un finirait forcément par le remarquer !

La jeune fille bougea très lentement pour sortir de son lit et le monstrueux livre se remit à claquer ses mâchoires de façon frénétique, faisant un sacré vacarme du même coup. Emerald se rua sur son armoire pour trouver quelque chose, n'importe quoi qui puisse garder le livre fermé. Elle tomba sur une vieille ceinture de cuir qu'elle avait reçu lors du don des vêtements au début du mois et s'en saisit. Le tout, maintenant, était de savoir comment elle pouvait la serrer autour du livre. Lequel continuait de claquer.

En voyant s'allumer la lumière du couloir, Emerald se sentit paniquer. Elle sauta sur son lit et se recouvrit de la couette au moment où sa porte s'ouvrait.

- Emerald, tout va bien ? demanda madame Duke à voix basse.

La demoiselle prit une mine ensommeillée.

- Vous l'avez entendu aussi ? demanda-t-elle.

- Le claquement ne venait pas de ta chambre ? fit l'éducatrice.

La jeune fille ignora les mâchoires du livre qui s'étaient refermées sur sa jambe.

- Non, je crois que ça venait de dehors, répondit-elle.

- Je vois… Bonne nuit Emerald.

- Bonne nuit madame Duke…

Dès que l'éducatrice eut refermé la porte et se fut éloignée, Emerald afficha une grimace et rejeta les couvertures pour voir le livre toujours agrippé à sa jambe. Heureusement, ses dents pointues dépassaient trop peu le volume de ses pages pour pouvoir causer autre chose qu'une pression désagréable sur son mollet.

La jeune fille soupira et l'attrapa par le dos. Le livre fut parcourut d'un frisson et s'ouvrit docilement. Emerald resta perplexe un instant, avant de passer à nouveau la main sur le dos du livre qui frissonna joyeusement de nouveau.

- Incroyable… soupira-t-elle.

Elle referma le volume et serra la ceinture autour pour le garder fermé. Même si apparemment il se calmait quand on lui caressait le dos, elle ne pouvait pas se permettre qu'il fasse du bruit. Et puis sa jambe avait été réparée il y avait à peine plus d'un mois, qu'il la laisse tranquille.

Une fois la ceinture bien bouclée, la demoiselle remarqua une carte sur son lit qui semblait être tombée avec l'emballage du livre.

"Emerald,

J'ai pensé que ce livre pourrait t'être utile cette année. Je n'en dis pas plus maintenant, je t'en parlerai quand on se verra.

Les Sombrals vont très bien et les acromentules sont ravi que le Basilic soit mort.

Hagrid."

La jeune fille aurait dû s'en douter. Il n'y avait que Rubeus Hagrid, grand amoureux des créatures magiques (mais surtout des créatures dangereuses) qui pouvait penser à lui envoyer un livre capable de mordre.

Avec un discret soupir, elle prit la lettre et défit le sceau de cire.

"Chère Miss Coldstone,

Vous voudrez bien prendre note que la nouvelle année scolaire commencera le 1er septembre. Le Poudlard Express partira de la gare de King's Cross, quai n°9 3/4 à onze heures précises.

Lors de certains week-ends, les élèves de troisième année auront la possibilité de visiter le village de Pré-au-lard. A cet effet, vous voudrez bien faire signer par un parent ou toute autre personne responsable l'autorisation de sortie ci-jointe.

Vous trouverez également sous ce pli la liste des livres qui vous seront nécessaires au cours de l'année scolaire.

Avec mes meilleurs sentiments.

Professeur M. McGonagall, directrice-adjointe."

Emerald jeta un œil curieux au formulaire d'autorisation de sortie et afficha un sourire. Ce ne serait pas très compliqué de convaincre madame Cooper de signer.


"Emerald,

Je vais passer le reste des vacances sur le Chemin de Traverse. J'ai eu un petit accident et je suis parti de chez les Dursley. J'ai cru que j'allais être renvoyé de Poudlard, mais le ministre en personne est venu m'accueillir au Chaudron Baveur pour me dire que tout allait bien.

Malheureusement je n'ai pas pu avoir de signature pour mon autorisation de sortie, mais au moins, je serai loin d'eux jusqu'à l'été prochain.

Ron et Hermione m'ont dit qu'ils viendraient acheter leurs affaires ensemble une semaine avant la rentrée, madame Weasley va sans doute venir te chercher pour que tu puisses être avec nous.

J'ai hâte de tous vous revoir.

Amitiés,

Harry.

PS : Merci beaucoup pour ta peinture, elle est magnifique."

Emerald reposa la lettre en esquissant un sourire. Elle était contente que son cadeau lui ait plu.


Madame Weasley avait envoyé une lettre une semaine avant la rentrée. Elle lui disait que les achats au Chemin de Traverse se feraient la veille, au 31 août, et lui proposait de passer la nuit au Chaudron Baveur (un pub qui faisait aussi auberge et faisait la liaison entre le monde sorcier et le monde moldus) pour rejoindre la gare directement le lendemain.

Emerald alla en parler à madame Cooper et madame Duke, qui avaient toutes deux déjà rencontré la matriarche, et qui après avoir passé un appel avec elle, finirent par accepter.

La veille de la rentrée, donc, Emerald attendait sur le trottoir avec madame Duke, quand madame Weasley arriva du coin de la ruelle.

- Bonjour Emerald ! salua-t-elle chaleureusement.

- Bonjour madame Weasley, sourit l'adolescente.

Les deux adultes s'échangèrent quelques mots, puis la matriarche Weasley et la demoiselle purent s'en aller. Dès qu'elles furent hors de vue de tout moldu, madame Weasley les fit transplaner jusqu'à la zone prévue à cet effet du Chaudron Baveur.

- Regarde-toi ! Comme tu as grandi ! s'extasia madame Weasley en regardant la jeune adolescente sous toutes les coutures.

Emerald était toujours aussi peu habituée à ce genre d'attention. Sentant ses joues rougir, elle s'éclaircit la gorge.

- Si c'est ce qui vous préoccupe, on m'a donné des protections, répondit-elle.

- De… Oh, des protections, oui, comprit madame Weasley.

Il fallait dire que la jeune fille entrait en âge d'avoir ses menstruations, même si elles n'étaient pas encore arrivées. Elle avait même commencé à développer un peu de poitrine.

La matriarche changea rapidement son air confus pour reprendre son sourire radieux.

- Viens, Ron et Hermione t'attendent chez le glacier.

La perspective d'une bonne glace fit saliver Emerald qui suivit madame Weasley bien volontiers.


Psst ! Une petite review fait toujours plaisir ! ;)