Heya ! Nouveau chapitre !
Je sais que l'année dernière j'ai posté des chapitres spéciaux pour Halloween étant donné que c'est l'anniversaire d'Emerald, mais je vais être franche : j'ai pas eu le temps x)
Comme toujours, merci à Andromeda pour son travail de bêta-lectrice ! Envoyez-lui plein de chaussettes !
Grand merci également à NightyJour pour le follow-fav ! Bienvenue dans la bande !
Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture~!
Le lendemain de la sortie à Pré-au-Lard était le premier jour des vacances. Emerald se réveilla de bonne heure et regarda avec grand plaisir ses camarades partir rejoindre leur famille pour les fêtes. Elle alla prendre le petit-déjeuner seule, sachant qu'à cette heure-ci aucun des Gryffondor n'étaient réveillés.
Après ça elle attendit près de la Grande Salle. Elle avait prit de quoi faire une partie de ses devoirs de vacances avec elle. La demoiselle attendit, attendit, mais bientôt il fut presque l'heure du déjeuner et elle n'avait pas vu le moindre Gryffondor. Baissant les yeux, elle repensa à l'état dans lequel se trouvait le Survivant après avoir écouté la conversation des professeurs avec le ministre.
- Emerald.
La Serpentard leva les yeux de son parchemin et fut soulagée de voir le trio… emmitouflés dans leurs capes.
- On va voir Hagrid, tu viens ? proposa Harry.
- Je vais chercher ma cape, répondit aussitôt la demoiselle en rangeant ses affaires pour partir en direction des cachots.
Elle prit de quoi se couvrir chaudement et rejoignit le trio qui attendait devant la grande porte. Au-dehors, la forêt interdite paraissait enchantée, avec ses arbres parsemés de neige aux reflets d'argent, et la cabane de Hagrid ressemblait à un gâteau recouvert de sucre glacé. Ron frappa à la porte, mais personne ne répondit.
- Il n'est pas sorti, pourtant ? dit Hermione en frissonnant sous sa cape.
Ron colla son oreille contre le panneau de la porte.
- Il y a un drôle de bruit, dit-il. Écoutez... Tu crois que c'est Crockdur ?
Les trois autres allèrent à leur tour coller l'oreille contre la porte. À l'intérieur de la cabane, on entendait de faibles gémissements saccadés.
- Tu crois qu'on devrait prévenir quelqu'un ? dit Ron, mal à l'aise.
- Hagrid ! appela Harry en cognant à la porte. Hagrid, vous êtes là ?
Il y eut des bruits de pas pesants, puis la porte s'ouvrit en grinçant. Hagrid se tenait dans l'encadrement, les yeux rouges et gonflés. Des larmes avaient coulé sur son gilet de cuir.
- Vous êtes au courant ? cria-t-il en se jetant dans les bras de Harry.
Hagrid ayant à peu près le double de la taille d'un homme normal, la situation n'était pas simple. Le jeune homme semblait sur le point de s'effondrer sous son poids, et fut rapidement secouru par Ron et Hermione qui prirent chacun Hagrid par un bras et, le ramenèrent à l'intérieur de la cabane avec l'aide de Emerald. Hagrid se laissa conduire jusqu'à une chaise sur laquelle il s'assit en s'effondrant sur la table, secoué de sanglots, sa barbe hirsute ruisselant de larmes.
- Hagrid, que se passe-t-il ? demanda Hermione, effarée.
Harry pointa alors une lettre d'aspect officiel qui était posée sur la table.
- Qu'est-ce que c'est que ça ?
Hagrid sanglota de plus belle en poussant la lettre vers Harry qui la prit et lut à haute voix:
"Cher Mr Hagrid,
À la suite de notre enquête concernant l'attaque d'un élève de votre classe par un hippogriffe, nous nous sommes rangés à l'avis du professeur Dumbledore, qui nous a assurés que vous ne portiez aucune responsabilité dans ce regrettable incident."
- Eh bien, c'est parfait, Hagrid ! dit Ron en lui donnant une tape amicale sur l'épaule.
Hagrid continua cependant de sangloter en faisant signe à Harry, d'un geste de sa main gigantesque, de poursuivre la lecture.
"Nous devons cependant vous faire part de nos préoccupations relatives à l'hippogriffe en question. Nous avons en effet décidé de retenir la plainte de Mr Lucius Malefoy et de porter l'affaire devant la Commission d'Examen des Créatures dangereuses. L'audience se tiendra le 20 avril et nous vous demandons de vous présenter à cette date, accompagné de votre hippogriffe, au bureau londonien de la Commission. Dans l'intervalle, l'hippogriffe devra être isolé dans un enclos et soigneusement attaché.
Avec nos salutations confraternelles."
La lettre était signée par les membres du conseil d'administration de l'école.
- Vous nous avez expliqué que Buck est un très brave hippogriffe, dit Ron. Je suis sûr qu'il s'en tirera...
- On voit que tu ne connais pas ces gargouilles de la Commission ! sanglota Hagrid en s'essuyant les yeux d'un revers de manche. Ils s'en prennent toujours aux créatures intéressantes !
Un bruit soudain retentit dans un coin de la cabane. Les jeunes sorciers tournèrent la tête: Buck, l'hippogriffe, était étendu à l'autre bout de la pièce et mâchait quelque chose qui répandait du sang sur le plancher.
- Je ne pouvais quand même pas l'attacher dehors avec toute cette neige ! dit Hagrid en étouffant un sanglot. Le laisser tout seul ! À Noël !
Emerald s'avança vers Buck et s'inclina profondément, avant que l'hippogriffe ne la laisse s'asseoir près de lui pour le caresser. Même après l'incident, elle était régulièrement venue lui rendre visite avec Hagrid.
- Comment se fait-il qu'ils se soient plaints alors que c'est moi qui ai été blessée et que je n'ai rien fait ? demanda-t-elle.
- C'est Lucius Malefoy… renifla le géant. Il a entendu parler de l'accident et a décidé de porter plainte auprès du conseil.
- Je vois…
- Il va falloir préparer de solides arguments pour votre défense, Hagrid, dit Hermione en posant sur son énorme bras une main compatissante. Vous arriverez à démontrer que Buck est inoffensif, j'en suis persuadée.
- Ça ne servira à rien ! sanglota Hagrid. Tous ces affreux de la Commission sont à la botte de Lucius Malefoy ! Ils ont peur de lui ! Et si je n'arrive pas à les convaincre, Buck sera...
Hagrid se passa l'index sur la gorge, puis il poussa une longue plainte et s'enfouit le visage dans les bras.
- Et Dumbledore ? dit Harry.
- Il a déjà fait tout ce qu'il pouvait pour moi, grogna Hagrid. Il est suffisamment occupé à empêcher les Détraqueurs d'entrer, sans compter Sirius Black qui rôde dans les environs...
Ron et Hermione jetèrent un bref coup d'œil à Harry, en se demandant s'il allait lui parler de Black. Mais Harry ne pouvait se résoudre à lui faire des reproches, maintenant que Hagrid paraissait si malheureux.
- Hermione a raison, Hagrid, dit-il, vous ne devez pas vous avouer vaincu. Ce qu'il vous faut, ce sont de bons arguments pour vous défendre. Vous pouvez nous citer comme témoins...
- Je me souviens d'avoir lu quelque chose à propos d'une affaire semblable, dit Hermione d'un air songeur. C'était l'histoire d'un hippogriffe qui avait été insulté et qui a fini par être innocenté. Je vais faire des recherches et voir exactement ce qui s'était passé.
- Et je demanderai une autorisation pour vous accompagner lors du procès, lança Emerald avec calme. Après tout, c'est moi la victime. Ma parole devrait avoir un poids.
Hagrid poussa une lamentation encore plus déchirante. Les membres du quatuor lancèrent un regard à Ron en espérant qu'il aurait une autre idée.
- Vous... vous voulez que je vous prépare une tasse de thé ? proposa Ron.
Hagrid se tourna vers lui.
- C'est toujours ce que fait ma mère quand quelqu'un ne se sent pas bien, marmonna Ron en haussant les épaules.
Finalement, après que Harry et Hermione lui eurent à nouveau assuré qu'ils feraient tout pour l'aider et que Ron eut posé devant lui une grande tasse de thé fumant, Hagrid se moucha avec un mouchoir de la taille d'une nappe et dit:
- Vous avez raison. Il ne faut pas que je me laisse aller. Je dois me ressaisir...
Crockdur, le molosse, sortit timidement de sous la table et posa la tête sur les genoux de son maître.
- Je ne me sens pas dans mon assiette, ces temps-ci, dit Hagrid en caressant Crockdur d'une main et en essuyant ses larmes de l'autre. Je me fais du souci pour Buck et en plus, personne ne s'intéresse à mes cours...
- Nous, on s'y intéresse ! mentit Hermione.
- Ils sont passionnants ! assura Ron. Au fait, comment vont les... les Veracrasses ?
- Morts, répondit Hagrid. Ils ont mangé trop de laitue.
- Oh, non ! s'exclama Ron.
- Et puis tous ces Détraqueurs me rendent malade, reprit Hagrid, secoué d'un frisson. Je suis obligé de passer devant chaque fois que je vais boire un verre aux Trois Balais.
Il s'interrompit et but son thé. Pendant quelques minutes, Hagrid resta silencieux, les yeux fixés sur sa tasse.
- À un moment, j'ai pensé que je pourrais faire fuir Buck, dit-il enfin. Mais comment expliquer à un hippogriffe qu'il a intérêt à se cacher ? Et puis... j'ai peur de violer la loi...
Il leva les yeux vers eux. Des larmes coulaient à nouveau sur ses joues. Emerald continua de papouiller Buck un moment.
- On ne le laissera pas mourir, déclara-t-elle.
Le lendemain, le quatuor se rendit à la bibliothèque et se retrouvèrent dans la salle de classe inutilisée, les bras chargés de livres qui pouvaient les aider à préparer la défense de Buck. Tous les quatre s'assirent autour d'un feu en bocal et commencèrent à feuilleter des volumes poussiéreux qui relataient des exemples célèbres de créatures accusées de délits divers. Lorsqu'ils trouvaient quelque chose qui paraissait approprié à leur cas, ils le signalaient immédiatement.
- Tiens, là, en 1722, il y a eu une histoire semblable... Oui, mais l'hippogriffe a été condamné. Quelle horreur ! Regardez ce qu'ils lui ont fait... C'est dégoûtant.
Pendant qu'ils poursuivaient leurs recherches, les somptueuses décorations de Noël avaient été installées dans le château, bien qu'il n'y eût presque plus d'élèves pour en profiter. D'épaisses guirlandes de houx et de gui étaient accrochées le long des couloirs, de mystérieuses lumières brillaient à l'intérieur de chaque armure et la Grande Salle était remplie de ses douze sapins habituels, qui scintillaient d'étoiles d'or. Un puissant et délicieux fumet, annonciateur de mets délectables, se répandait dans les couloirs et la veille de Noël, il était devenu si alléchant que même Croûtard sortit son museau de la poche de Ron pour renifler avidement avec l'espoir de profiter du festin.
Le matin de Noël, Emerald se réveilla avec une montagne de cadeaux au pied de son lit. Bien plus que les années précédentes, et elle en était la première surprise. Sans prendre le temps de se préparer avant, elle se mit à quatre pattes sur son lit pour attraper le premier paquet.
Il était signé de madame Duke qui lui offrait un nécessaire à couture de poche, avec un mot lui disant de bien faire attention à ne pas le laisser à la portée de n'importe qui.
Le deuxième cadeau était de Neely et contenait un livre creusé dans lequel il avait fourré des écarteurs et des pinces chirurgicales. Emerald rangea les instruments avec les autres et laissa le livre-boîte de côté.
Le troisième était un gros paquet envoyé par Mrs Weasley qui contenait un gâteau au chocolat et un pullover tricoté à la main, vert Serpentard avec un "E" argenté au milieu. La demoiselle sourit et posa le pull à côté d'elle avec l'intention de le porter quand elle irait s'habiller. Elle s'autorisa à prendre entre ses doigts un morceau de gâteau pour l'enfourner et passa à la suite en mâchant la délicieuse pâtisserie.
Le quatrième venait de Fred et George, à sa grande surprise. Il s'agissait d'un journal intime sur lequel ils avaient collé un morceau de parchemin.
"Chaque fois que tu ouvriras ce journal, tu penseras un peu à nous.
Fred et George.
PS : Tu ferais mieux de baisser la tête."
Un peu intriguée, Emerald ouvrit le volume et dût immédiatement baisser la tête pour esquiver une fusée de feu d'artifice qui explosa contre le plafond du dortoir, laissant retomber des étincelles colorées.
Heureusement qu'elle était seule dans le dortoir, elle n'osait pas imaginer la panique qu'il y aurait eu et les ennuis que ça lui aurait apporté. Néanmoins elle devait bien admettre que c'était un cadeau original, et que les feux d'artifices étaient un bon moyen d'empêcher qui que ce soit de lire ce qu'elle pouvait écrire à l'intérieur.
Avec un léger rire elle posa le journal près des autres cadeaux et passa au suivant, qui venait de Ron et qui contenait un assortiment de friandises pour hibou. Ce serait Hel qui serait contente.
La sixième paquet venait d'Hermione et il s'agissait d'un livre qui s'intitulait Les Créatures les plus dangereuses de notre monde. Il était écrit par un sorcier né-moldu et regroupait les animaux des deux mondes. Il avait l'air tout à fait fascinant.
Le septième et dernier cadeau était signé de la main de Harry. La demoiselle défia l'emballage et se retrouva avec un kit d'entretien de baguette magique. Elle éclata de rire, étant donné qu'elle lui avait offert exactement le même, et décida d'inaugurer immédiatement le cadeau.
À l'heure du déjeuner, elle retrouva le trio de Gryffondor dans la Grande Salle pour y retrouver l'unique table utilisée. Elle comportait treize couverts. Les professeurs Dumbledore, McGonagall, Rogue, Chourave et Flitwick étaient déjà là, ainsi que Rusard, le concierge, qui avait abandonné son habituelle veste marron au profit d'une vieille jaquette de cérémonie qui semblait passablement moisie. Il n'y avait que trois autres élèves: deux d'entre eux étaient des nouveaux de première année qui paraissaient très mal à l'aise, le troisième était un cinquième année de Serpentard au visage sinistre.
- Joyeux Noël ! dit Dumbledore en voyant approcher le quatuor. Asseyez-vous, asseyez-vous !
Les jeunes obéirent et vinrent s'installer sur les places qui restaient, côte à côte en bout de table.
- Pétards surprises ! annonça Dumbledore avec enthousiasme.
Il tendit l'extrémité d'un gros pétard argenté à Rogue qui tira dessus à contrecœur. Le pétard explosa comme un coup de feu et laissa apparaître un chapeau pointu surmonté d'un vautour empaillé.
Difficile de ne pas se rappeler de l'épouvantard coiffé d'un chapeau semblable. Emerald choisit la diplomatie en cachant son sourire alors que Harry échangea un sourire avec Ron. Rogue, les lèvres plus minces que jamais, poussa le chapeau vers Dumbledore qui s'en coiffa aussitôt.
- Bon appétit ! dit Dumbledore, le visage réjoui.
Pendant qu'Emerald remplissait son assiette, la porte de la Grande Salle s'ouvrit et une femme qu'elle n'avait jamais vu s'avança en glissant vers eux comme si elle était montée sur roulettes. Elle était vêtue d'une robe verte à paillettes et avait sur le nez des lunettes imposantes qui grossissaient tellement ses yeux qu'elle en ressemblait à une libellule géante.
- C'est le professeur Trelawney, l'informa Ronald à voix basse.
- Sibylle ! Quelle bonne surprise ! s'exclama Dumbledore en se levant.
- J'ai regardé ma boule de cristal, Monsieur le Directeur, dit-elle de sa voix la plus mystérieuse, et, à mon grand étonnement, je me suis vue abandonner mon repas solitaire pour me joindre à vous. Qui serais-je pour m'opposer aux décisions du destin ? Je me suis donc dépêchée de descendre de ma tour et je vous demande de pardonner mon retard.
- Mais je vous en prie, dit Dumbledore, le regard pétillant. Je vais faire venir une chaise.
Il tira sa baguette magique et une chaise s'envola lentement à travers la salle pour venir se poser entre les professeurs Rogue et McGonagall. Mais le professeur Trelawney ne bougea pas. Ses yeux immenses parcoururent toute la longueur de la table et elle laissa soudain échapper un petit cri étouffé.
- Pourquoi vous êtes-vous levé, Monsieur le Directeur ?! dit-elle. Vous êtes treize à table ! C'est le signe d'un grand malheur ! N'oublions jamais que lorsqu'il y a treize convives autour d'une table, le premier qui se lève sera le premier à mourir !
- Eh bien venez avec nous pour conjurer le sort, Sibylle, dit le professeur McGonagall d'un ton agacé. Asseyez-vous donc, la dinde est en train de refroidir.
Le professeur Trelawney hésita, puis s'assit lentement sur la chaise vide, les yeux fermés, les dents serrées, comme si elle s'attendait à ce que la foudre s'abatte sur la table. Le professeur McGonagall plongea une louche dans la soupière la plus proche.
- Un peu de tripes, Sibylle ? proposa-t-elle.
Le professeur Trelawney ne lui prêta aucune attention. Rouvrant les yeux, elle regarda autour d'elle et dit:
- Mais où est donc ce cher professeur Lupin ?
- J'ai bien peur que le malheureux soit à nouveau malade, répondit Dumbledore en faisant signe aux convives de se servir. C'est d'autant plus dommage que cela tombe le jour de Noël.
- J'imagine que vous deviez déjà le savoir, Sibylle ? dit le professeur McGonagall, les sourcils levés.
Le professeur Trelawney lui lança un regard glacial. Emerald, elle, était franchement surprise de voir le professeur de Métamorphose aussi hostile envers une collègue.
- Bien sûr que je le savais, Minerva, répliqua-t-elle d'une voix feutrée. Mais ce n'est pas parce qu'on sait les choses qu'il faut s'en vanter sans cesse. Je me comporte souvent comme si je n'avais pas le Troisième Œil pour ne pas mettre les autres mal à l'aise.
- Voilà qui explique bien des choses, dit le professeur McGonagall d'un ton incisif.
La voix du professeur Trelawney devint soudain beaucoup moins mystérieuse.
- Si vous voulez tout savoir, Minerva, dit-elle, j'ai vu que ce malheureux professeur Lupin ne restera pas parmi nous bien longtemps. Il semble lui-même conscient que le temps lui est compté. Il a tout simplement pris la fuite lorsque je lui ai proposé de lire son avenir dans la boule de cristal.
- Voyez-vous ça, dit sèchement le professeur McGonagall.
- À mon avis, intervint Dumbledore d'un ton enjoué, mais d'une voix suffisamment forte pour mettre un terme à la conversation des deux professeurs, il est très peu probable que la vie du professeur Lupin soit en danger immédiat. Severus, vous lui avez préparé sa potion ?
- Oui, Monsieur le Directeur, répondit Rogue.
- Très bien, dit Dumbledore. Il devrait donc être sur pied dans très peu de temps... Derek, vous avez pris des chipolatas ? Elles sont excellentes.
L'élève de première année rougit jusqu'aux oreilles en entendant Dumbledore s'adresser directement à lui et saisit le plat de saucisses d'une main tremblante.
Le professeur Trelawney se comporta plutôt normalement en considérant tout ce que les Gryffondor lui avaient raconté à son sujet. Deux heures plus tard, à la fin du repas, l'estomac rempli à craquer, leurs chapeaux trouvés dans les pétards surprises sur la tête, les jeunes gens se levèrent pour sortir. Hermione resta assise, semblant prendre son temps.
- Tu viens ? dit Harry à Hermione.
- Non, répondit celle-ci, j'ai quelque chose à dire au professeur McGonagall.
- Elle veut sans doute quelques cours supplémentaires, dit Ron dans un bâillement.
- Je dois aller faire quelque chose, je vous retrouve dans la classe, dit Emerald. Je n'en ai pas pour longtemps.
Sous les regards intrigués des garçons, elle descendit dans les cachots. Elle passa dans son dortoir et sortit de sa table de chevet un petit paquet qu'elle avait préparé à l'avance lors de sa dernière visite à Honeydukes. Elle remonta rapidement dans le hall, prenant les escaliers jusqu'au deuxième étage et passa la tête dans la classe de Défense pour vérifier qu'elle était bien déserte, avant d'aller déposer le paquet sur le bureau.
C'était devenue une habitude. Chaque fois que la pleine lune approchait, elle laissait au professeur Lupin de quoi lui remonter le moral.
Rejoignant la classe vide, elle vit que les garçons avaient aménagé quatre chaises autour du feu en bocal, elle se laissa tomber sur un siège face à Ronald, Harry à sa droite. Les garçons avaient l'air maussade, ce qui était un net contraste avec la bonne humeur qu'ils affichaient juste avant qu'elle ne les laisse…
- Qu'est-ce qu'il vous arrive ? demanda-t-elle.
- Harry a reçu un Éclair de Feu, le meilleur balai au monde, et Hermione est allée le dire à McGonagall qui l'a confisqué, bougonna Ronald.
- Pourquoi ?
- Parce qu'il n'y avait pas de carte, soupira Harry avec un air déprimé. On ne sait pas qui l'a envoyé et Hermione s'est mise en tête que c'était Sirius Black.
- Un fugitif irait fouiller dans son coffre-fort pour payer un balai hors de prix à Harry alors qu'il est censé vouloir le tuer ? fit la demoiselle en haussant un sourcil.
- Nous aussi on trouve que c'est ridicule, fit Ron. Mais McGonagall est d'accord avec Hermione et va le faire entièrement démonter pour être sûre qu'il n'y a pas de maléfice dessus.
Emerald poussa un léger soupir.
- Ne m'en voulez pas, mais je préfère encore que le balai soit démonté et testé que de voir Harry mourir bêtement.
Les garçons continuaient de faire leur tête d'enterrement, alors elle décida de changer de sujet.
- Au fait, merci pour vos cadeaux. Hel va adorer les friandises, et…
Elle tendit sa baguette impeccable et bien cirée à Harry qui jeta un œil, avant d'enfin afficher un petit sourire.
Petit rappel qu'une review fait toujours plaisir !
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Merci d'avoir lu et au mois prochain !
