Hello !

Je reviens aujourd'hui avec une courte histoire qui fera sept chapitres. Je sais d'avance que ça ne plaira pas à tout le monde, le pairing est suffisamment audacieux -voir scandaleux- pour me le faire savoir.

Petit disclaimer, donc, (et un peu de spoiler aussi, je préviens) : je ne fais en rien l'apologie des relations entre élève et professeur. D'ailleurs, le titre le clame lui-même. Ce n'est pas une incitation, mais plutôt l'histoire d'un homme qui lutte contre la raison, ses sentiments et va au-delà des convenances, de l'acceptable, du bon sens et de l'admissible parce qu'il n'arrive tout simplement pas à faire autrement.

Si vous êtes encore là après ce petit mot, très bonne lecture à vous !

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POMME ET DEPRAVATION

CHAPITRE 1

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La plume savamment coincée entre les dents, le regard sérieux de celle qui était au paroxysme de la concentration, la main résolument levée vers le ciel, Rose Weasley était l'incarnation même de la bonne élève. Le portrait craché de sa mère, à quelques taches de rousseur près.

Cette gamine était une plaie.

- Monsieur Malefoy ? susurra-t-elle alors qu'il passait près d'elle. J'ai une question concernant ma potion.

Drago leva les yeux au ciel. Weasley avait constamment des questions. Elle n'arrêtait jamais de le solliciter, lui demandant toujours des appréciations sur ses performances. Drago l'aurait bien envoyée paître, lui crachant d'aller emmerder quelqu'un d'autre pour une fois, mais voilà, Rose Weasley était, et pour une raison qu'il avait encore du mal à comprendre, la meilleure amie de son fils.

Lorsque Scorpius était né, Drago avait cru mourir. Une sensation étrange lui avait rongé les entrailles comme si, soudainement, il pouvait sentir chaque goutte de sang ruisseler entre ses veines. Comme si son estomac rebondissait, comme si tous ses organes cherchaient à fuir la chaleur réconfortante de son corps.

Drago avait frémi. Il n'avait rien ressenti de tel jusqu'alors. Ou peut-être si, une fois, il y a ce qui lui semblait aujourd'hui être une éternité. Il ne lui avait jamais demandé son nom, elle connaissait déjà le sien. Parfois, quand Drago se laissait aller à y repenser, il se demandait si cet épisode de sa vie s'était réellement produit ou si cela ne relevait pas seulement d'un fantasme inachevé. Quelques moments lui revenaient par bribes ; la chaleur de son sein contre sa bouche, son souffle brisé entre ses bras, son regard perçant lorsqu'elle s'en alla. Mais Drago n'avait pas eu beaucoup d'égard pour elle, ne cherchant pas à la retenir, ne s'embarassant pas à connaître son identité. Aujourd'hui, il se demandait s'il n'était pas passé à côté de sa chance et était à peu près convaincu qu'il ne ressentirait plus jamais ce frisson pour qui que ce soit.

Drago n'était pas vraiment à l'aise avec l'amour. Il n'avait pas su montrer correctement qu'il aimait, des années auparavant. Et à l'heure où son nouveau-né babillait entre ses bras, il n'avait plus le droit à l'erreur. Alors, il s'était promis de tout faire pour ne pas décevoir son fils. Cette chance, cette ultime chance d'aimer à nouveau, il ne pouvait pas la gâcher.

Quand à deux ans, Scorpius s'était gavé de fondant à la citrouille et avait tout régurgité sur le tapis persan, Drago avait réussi à garder son calme. Quand à six ans, chahutant dans le salon, il avait brisé le vase préféré de sa grand-mère, Drago n'avait pas bronché. Mais quand, quelques minutes à peine après son entrée à Poudlard, Scorpius avait été envoyé chez les Gryffondors, Drago n'avait pas pu se contenir. Le verre qu'il tenait entre les mains s'était brisé et les regards avaient convergé vers lui. Son teint, habituellement si pâle, avait tourné au gris sombre et inquiétant. Sa mâchoire était si contractée que ses dents crissaient les unes contre les autres. Devant l'évidente déception de son père, les yeux de Scorpius s'étaient remplis de larmes.

Drago avait quitté la grande salle, s'était enfermé dans son bureau et avait pris une douche glacée. Comment avait-il pu ? Après tant d'années à prendre sur lui pour couvrir son fils d'affection, comment avait-il pu, en une seule seconde, ruiner tous ses efforts ? Et pour quoi ? Pour une stupide affectation chez les Gryffondors ? A l'instant où son regard avait croisé celui de Scorpius, Drago s'était détesté. Son fils était l'être le plus précieux que cette terre lui ait donné, comment avait-il pu, rien qu'en une minute, lui faire croire qu'il l'avait déçu ?

Drago était sorti en trombe de son bureau, avait couru dans les escaliers pour rejoindre la tour des Gryffondors, hurlé sur la Grosse Dame pour qu'elle le laisse entrer et forcé la porte du dortoir de son fils. Scorpius était assis au bord de son lit, regardant piteusement ses genoux, sans même relever la tête lorsque son père était entré dans la pièce. Drago n'avait eu que deux pas à faire pour rejoindre son fils, le serrer dans ses bras et murmurer, au creux de son oreille, qu'il était fier de lui.

Alors, quand quelques jours plus tard, Scorpius avait tenu à lui présenter Rose Weasley, sa nouvelle amie, Drago n'avait pas pu montrer son hostilité. Il ne s'était pas non plus donné l'autorisation de lui refuser une sortie avec les Weasley, au cours des vacances de Noël. Lorsque Scorpius entra en troisième année, il consentit même à ce que Miss Weasley vienne passer quelques jours à la maison, l'été suivant. Son cauchemar ne faisait que commencer.

Cette gamine était un vrai pot de colle, toujours fourrée dans ses pattes, à lui demander des astuces et des conseils pour préparer des potions. Drago était en vacances, lui aussi, et avoir une de ses élèves dans son manoir était suffisamment incommodant pour ne pas avoir envie de lui donner des cours particuliers sur son temps libre. Mais Scorpius avait insisté alors, comme d'habitude, Drago avait cédé. Depuis, Weasley s'invitait à chaque vacances scolaires et se plaisait à croire qu'un lien spécial l'unissait à son professeur. Un jour, elle lui avait même fait l'affront de l'appeler par son prénom, en pleine salle de classe. Le regard qu'il lui avait jeté l'avait dissuadé de recommencer mais, les ricanements qui avaient suivi avaient suffit à entacher sa réputation de maître des potions froid et inaccessible.

- Tu la détestes, avoue-le.

Drago tentait maladroitement de se donner un genre occupé. Il triait ses fioles de nectares comme si elles avaient soudainement besoin d'être réorganisées. Son cours venait de se terminer et Scorpius, les bras noués sur sa poitrine, défiait son père du regard.

- De qui tu parles ? demanda Drago sans se retourner.

- De Rose.

- Weasley ?

- Tu en connais d'autres ?

Drago ne répondit rien, continuant d'admirer un flacon d'essence de dictame comme si, soudainement, l'ingrédient était devenu particulièrement intéressant.

- Qu'est-ce qu'elle t'a fait pour que tu la détestes à ce point ?

Drago poussa un soupir.

- C'est parce qu'elle t'a appelé Drago, rien qu'une fois ? C'était il y plus de trois ans. Et puis ça n'a rien de dramatique, j'ai dû t'appeler papa au moins cent fois en plein cours.

- Ça n'a rien à voir, tu es mon fils, c'est normal que tu m'appelles papa.

- Et tu ne t'appelles pas Drago, peut-être ?

Drago crissa des dents.

- C'est une élève. Les élèves n'ont pas à m'appeler par mon prénom.

- Alors moi aussi, je vais t'appeler Monsieur Malefoy, dorénavant. Si ça peut t'éviter de coller des Acceptables à mes amis uniquement parce qu'ils ont osé t'appeler par ton prénom.

Drago finit par se retourner, levant les yeux au ciel.

- Tu sais bien que ce n'est pas le problème, soupira-t-il finalement.

- Alors c'est quoi, le problème ?

- Weasley m'a rendu un devoir pitoyable. Je n'ai pas à discuter des performances des autres élèves avec toi, Scorpius. Mais puisque tu insistes, voilà la vérité. Elle aurait presque mérité un Troll et ce n'est que par égard pour toi que je lui ai donné un Acceptable.

- Arrête. Rose est une élève remarquable, tu le sais aussi bien que moi. Et pour une raison qui me dépasse, tu la détestes. Tu es toujours mille fois plus dur avec elle qu'avec tes autres élèves.

- Scorpius, soupira Drago en s'asseyant derrière son bureau, tu as beau être mon fils, je ne t'autorise pas à remettre en question mes appréciations d'enseignant. Alors s'il te plait, le sujet est clos.

Rageusement, Scorpius attrapa son écharpe rouge et or qu'il enroula autour de son cou.

- Elle était dans tous ses états, j'ai bien cru qu'elle allait se mettre à pleurer en recevant sa copie, tenta une dernière fois Scorpius. J'espère pour toi que ce qu'elle a rendu était vraiment minable.

- C'était effectivement minable, approuva Drago, l'air détaché.

- Alors pourquoi tu ne lui as pas donné de retenue ?

- C'est ce que tu veux ? Que je colle ta meilleure amie ?

- Je croyais que je n'avais pas à interférer dans ta manière d'enseigner ?

Touché.

Drago avait beau aimer profondément son fils, il l'agaçait prodigieusement. Surtout lorsqu'il le mettait face à ses propres contradictions, chose qui arrivait de plus en plus fréquemment depuis qu'il était entré en dernière année à Poudlard.

- Si tu continues, c'est toi qui va être collé, Scorpius.

Lui jetant un regard de défi, Scorpius attrapa son sac.

- Laisse moi rire, lâcha-t-il finalement avant de claquer la porte de la salle de classe derrière lui.

On dit souvent qu'il faut un village pour élever un enfant. De toute évidence, Poudlard n'était pas suffisamment peuplé et Drago avait besoin d'aide.

A midi, Drago rejoignit la Grande Salle pour prendre son déjeuner. Slalomant entre les tables, il s'attarda plus particulièrement à celle des Gryffondors. Weasley avait effectivement une mine dépitée et Scorpius, attentif, tentait de la rassurer en posant une main sur son épaule.

Drago dut réunir tous les efforts du monde pour se pencher devant elle, feignant d'arborer un air neutre.

- Weasley, vous viendrez dans mon bureau à la fin des cours.

- Mais papa tu…

Le regard que lui jetta Drago dissuada Scorpius de continuer sa phrase. Drago se redressa, l'air digne, et continua son chemin jusqu'à la table des professeurs. De son siège, il pouvait aisément distinguer le regard furieux que lui jetait son fils. Weasley, elle, semblait trembler de tous ses membres. Que les adolescents pouvaient être pathétiques quand ils voulaient.

A dix-sept heures, quelques coups timides furent frappés contre la porte de son bureau. Drago, plongé dans ses corrections, lui donna l'autorisation d'entrer sans même relever le regard. Il entendit des pas lents se diriger jusqu'à lui. Elle n'émit pas le moindre son avant qu'il ne daigne finalement se redresser.

- Vous vouliez me voir, Professeur ? demanda-t-elle d'une voix faible et intimidée.

- Asseyez-vous, Miss Weasley.

Elle prit place face à lui, l'air inquiet et Drago posa une feuille devant elle.

- J'ai l'habitude de conserver une copie des devoirs de mes élèves. Au cas où certains viendraient faire une réclamation, vous voyez ? Dans votre cas, c'est Scorpius qui est venu plaider votre cause. Alors, j'ai pris le temps de relire ce que vous m'aviez rendu la semaine dernière. Miss Weasley, c'était pitoyable. La syntaxe était bancale, les propos largement erronés et les ratures rendaient le tout presque illisible.

Le visage de Weasley se décomposa encore un peu plus. Elle était livide.

- Je ne donne jamais une note qui n'est pas méritée et pourtant, cette fois, j'ai enfreint ma propre règle. Vous méritiez un Troll, Weasley.

Elle semblait au bord des larmes et cela eut le don d'agacer Drago un peu plus.

- Je… je suis désolée, Professeur, bredouilla-t-elle.

- Je n'attends pas des excuses de votre part mais une explication. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- Je… je ne sais pas, souffla-t-elle si bas qu'il n'était pas sûr d'avoir correctement entendu.

- Vous ne m'avez pourtant pas l'air distraite en cours et vos remarques sont toujours… pertinentes.

Drago eu du mal à l'avouer mais Scorpius avait raison, Rose Weasley était une élève brillante.

- Jusqu'ici, vos devoirs étaient toujours parmi les meilleurs. Alors pourquoi m'avez-vous rendu une copie aussi pitoyable ? Vous avez manqué de temps ?

- Non…

- Vous aviez mieux à faire que de rendre une copie soignée, peut-être ?

- Non…

- Alors quoi ? J'attends une explication.

- Je ne sais pas, Professeur.

Drago poussa un long soupir d'exaspération. Il ne l'avait convoquée dans son bureau uniquement par affection pour son fils. Il était même prêt à lui donner une seconde chance mais, de toute évidence, Weasley n'avait aucune intention de faire le moindre effort.

- Très bien. Dans ce cas, j'en référerais à votre directrice de maison. Vous serez consignée jusqu'à nouvel ordre.

- Mais… Et la sortie à Pré-Au-Lard, le weekend prochain ?

- Il fallait y penser avant, Miss Weasley.

- Scorpius devait nous emmener boire un verre, Albus et moi et…

- Ce que les élèves font sur leur temps libre ne me regarde en rien, Miss Weasley.

- Même si cela brise le cœur de Scorpius ? lâcha-t-elle rapidement, comme si elle n'était pas sûre d'être tout à fait à l'aise avec ce qu'elle venait de dire.

Drago leva ostensiblement un sourcil, la regardant de toute sa hauteur.

- Serait-ce de l'impertinence, Miss Weasley ?

Son teint s'était empourpré et elle ne parvenait plus à redresser le visage pour le regarder dans les yeux.

- Vous savez, j'étais prêt à vous donner une seconde chance. Si seulement vous aviez une excuse valable ou, si tout du moins vous aviez fait preuve de coopération. Je vous aurais laissé une semaine, peut-être même deux, pour me remettre un nouveau devoir et aurait supprimé l'ancien de votre dossier. Mais devant tant de flegme, Miss Weasley, vous ne me laissez pas le choix. Vous serez consignée pendant tout le trimestre. J'ai entendu dire que notre garde-chasse avait besoin d'aide pour dégnomer le parc. Votre aide sera précieuse.

- Je voulais des cours particuliers.

Elle avait finalement relevé la tête et pouvait désormais admirer l'air surpris de Drago. Ses joues étaient toujours couvertes de rougeurs et ses doigts combattaient les uns contre les autres, fébrilement posés sur ses genoux.

- Des cours particuliers ? demanda Drago.

Elle prit une grande inspiration, comme si elle nécessitait d'une dose de courage que seul l'oxygène pouvait lui apporter.

- Je pensais que si je vous remettais un devoir raté, vous me proposeriez des cours de soutien, afin de remonter ma moyenne.

- Je n'ai jamais rien entendu d'aussi stupide, Weasley. Pourquoi auriez-vous besoin de cours particuliers ? Vous êtes déjà l'une des meilleures élèves de cette classe.

- J'ambitionne d'intégrer une école de potionniste à la sortie de Poudlard mais j'ai échoué au test d'entrée, admit-elle finalement. Il y a un nouvel examen dans quelques mois. J'ai pensé que si vous m'aidiez à travailler, j'aurai peut-être une chance d'intégrer la formation.

- Et il ne vous est pas venu à l'idée de me le demander directement ?

- Vous auriez accepté ?

Drago, qui s'apprêtait à répondre, referma la bouche. Evidemment que non. Plus de temps en compagnie de la jeune Weasley ? Bien sûr qu'il aurait refusé. Il poussa un long soupir.

- Je ne tolère pas la malhonnêteté, Miss Weasley. Reprenez votre devoir, vos affaires et allez étudier à la bibliothèque. Peut-être que si vous passiez un peu plus de temps à travailler vos potions qu'à fomenter des plans ridicules, vous auriez réussi cet examen.

Lorsqu'elle sortit de son bureau, son visage était couvert de honte. Celui de Scorpius lorsqu'il y entra, à peine une heure plus tard, était furieux.

- Tu m'expliques ? cracha-t-il au visage de son père.

- La garde rapprochée de Miss Weasley, je suppose ? grogna Drago en regardant son fils.

- Elle vient te demander de l'aide et tu lui donnes un trimestre entier de corvées ?

Drago leva les yeux au ciel.

- C'est parce qu'elle ne va pas pouvoir aller boire un verre avec Potter et toi à Pré-Au-Lard ?

- Comment est-ce que tu sais ça ?

- Ta petite copine a la langue bien pendue, Scorpius.

- Ce n'est pas ma petite copine, s'empourpra-t-il.

- Vraiment ? Alors pourquoi est-ce que tu débarques toutes les cinq minutes dans mon bureau pour tenter de la défendre ?

- Parce que c'est mon amie !

- Mais bien sûr, soupira Drago en levant les yeux au ciel. Scorpius, je ne peux pas passer outre le comportement de toutes les élèves qui te tapent dans l'œil.

- Arrête avec ça.

- Je me trompe ?

- Je n'ai pas envie de discuter de ça avec toi.

Drago se leva de son bureau pour venir à côté de son fils.

- Moi aussi j'ai eu dix-sept ans et j'ai cru qu'en faisant le dur devant une fille j'arriverais à l'impressionner. Mais crois-en mon expérience, ça ne marche pas comme ça.

- Qu'est-ce que tu racontes ? Maman était folle de toi.

- Je ne parle pas de ta mère.

- Attends… quoi ?

Drago se pavanait et le regard que Scorpius portait sur lui venait de changer. Son père ne se confiait que rarement sur sa vie sentimentale. Ses parents n'avaient jamais été vraiment démonstratifs. Scorpius ne se souvenait pas les avoir surpris échangeant un baiser ou même un mot tendre. Astoria était une maman affectueuse qui souffrait vraisemblablement du manque de considération que lui apportait son mari. Drago avait toujours été respectueux envers elle, il l'avait accompagnée du mieux qu'il put lors de son long chemin dans la maladie mais Scorpius n'avait jamais cru qu'il l'aimait sincèrement. Il avait du respect et de l'affection pour elle, cela s'arrêtait là.

- Si tu aimes cette fille, reprit Drago, ce n'est pas en me poussant à lui accorder des traitements de faveur que tu obtiendras les siennes.

- Ce n'est pas ce que tu crois, papa. J'adore Rose mais pas comme tu l'imagines. C'est une amie, rien de plus qu'une amie.

- Alors pourquoi tu me fais tout un plat pour que je lève sa punition ?

- Je ne veux pas que tu lèves sa punition, je veux que tu acceptes de lui donner des cours particuliers.

Drago s'arrêta un instant pour réfléchir, fronça les sourcils et finit par se mettre à rire.

- Alors toi aussi elle te tape sur les nerfs, finalement ? Tu veux me la refiler pour qu'elle arrête de jacasser à longueur de temps ?

Les joues de Scorpius se colorèrent, il baissa les yeux et Drago se mit à rire de plus belle.

- Elle passe son temps à me parler de toi ! De ce devoir qu'elle a foiré, de cet examen pour l'école de potionniste et de tes cours qui la fascinent mais la frustrent à la fois. Je n'en peux plus, Albus et moi on est au bord de la crise de nerf. Ça fait des semaines qu'elle ne parle que de ça, en permanence. Alors crois-moi, nous sommes ravis qu'elle ne puisse pas s'incruster encore une fois à Pré-Au-Lard.

- S'incruster ? Je croyais que c'était ton amie ?

- Oui, mais mon amie n'a pas sa place dans ce genre de rendez-vous.

- Dans quel genre de… Oh… Attends ?

Scorpius devint plus rouge encore, passant de la pivoine à l'écrevisse en quelques secondes.

- Oh, répéta Drago. Je ne savais pas que…

- Je n'ai jamais rien dit, le coupa Scorpius.

- Potter est au courant ?

- Evidemment qu'il est au courant, papa ! s'insurgea Scorpius. On sort ensemble depuis des mois.

Drago leva les yeux au ciel.

- Je parle de son père, espèce d'idiot.

- Oh, et bien, non, pas encore. Albus voulait attendre pour en parler. D'ailleurs, j'étais pas tellement censé t'en parler non plus, il avait peur que ça vienne tout gâcher…

- Je n'ai jamais interféré dans tes relations, Scorpius, ça ne changera pas aujourd'hui.

Il hocha lentement la tête, reconnaissant. Drago le fit se lever, le prit dans ses bras et, comme bien souvent depuis son entrée à Poudlard, lui glissa au creux de l'oreille :

- Je suis fier de toi, mon fils.

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C'est un peu abrupt comme coupure, je sais. A vrai dire, cette histoire devait être à l'origine un OS. Mais je n'arrivais pas à m'arrêter de l'écrire et j'ai vite atteint les 20 000 mots. Même pour moi qui adore lire des mastodontes, 20 000 mots ça reste un peu indigeste pour un OS. Mes pauvres copines ont du se farcir l'OS (deux bonnes heures y ont été passées, entrecoupées de pauses pipi et sandwich, vous imaginez bien). Et comme si ce n'était pas suffisant, j'ai ajouté plein de choses en divisant en chapitres, j'ai changé la fin, etc. Bref, elles ont du tout relire à nouveau.

Vraiment les filles, je ne sais pas comment vous faites encore pour me supporter. Alors un énorme et sincère merci à vous, The White Quill, Faannew et Rugueuse Goule pour votre soutien indéfectible.

Merci aux lectrices et lecteurs d'avoir consacré du temps à cette histoire. La suite arrivera bientôt, la semaine prochaine, ça vous va ?