Disclaimer : Once upon a time et Harry Potter comme tous leurs personnages ne m'appartiennent pas.
Merci à mes bétas : Harley et Zarbi
Merci à blackwidow90legolas88
Chapitre 45 : Un cœur entre les mains
Hermione pouvait sentir le froid de la lame sous sa gorge. La jeune sorcière savait que les épées dans le genre d'Excalibur pouvaient avoir des pouvoirs. Qui pouvait savoir ce que celle-ci pourrait lui faire avec une simple égratignure ? Il fallait qu'elle trouve un moyen de ce sortir de ce sale pas. Pourtant, elle sentit qu'elle n'était pas seule, quelqu'un, non, plusieurs personnes se dirigeaient vers eux. La Gryffondor aperçut Sirius et Remus qui venaient enfin de la retrouver. Elle qui rêvait d'être seule, cette fois elle était plus qu'heureuse que Remus ainsi que Sirius aient des talents de pisteur hors du commun.
L'ancien prisonnier d'Azkaban fut le premier à tenter de viser l'épée pour l'éloigner de la gorge de la jeune sorcière. De son côté, Remus envoyait son patronus chercher le reste du groupe. D'autres bras ne seraient pas de trop dans une situation comme celle-ci. Le sortilège lancé par Sirius n'eut aucun effet et sembla être totalement absorbé par la lame. Il en grogna d'impuissance. Remus tenta alors de viser Arthur en personne, mais sa magie fut comme attirée par l'épée. Rien de ce qu'ils pouvaient faire ne semblait avoir d'effet. Et s'approcher en personne mettrait la vie d'Hermione en danger.
- Touche à un seul de ses cheveux et, roi ou pas roi, je te tuerais de mes propres mains. hurla Sirius à Arthur.
- Et il ne sera pas le seul. ajouta Remus qui, pour la première fois, avait véritablement un air menaçant.
- Comme si vous me faisiez peur… ricana le roi.
- Sauf qu'ils ne sont pas seuls ! finit alors Hermione, laissant son regard aller vers la forêt derrière les deux sorciers.
Le reste du groupe se révéla alors, encerclant totalement Hermione et Arthur. Ce dernier se sentit totalement pris au piège et comprit qu'il allait devoir agir vite s'il voulait avoir encore une chance de gagner de combat. Il changea alors la donne en attirant Hermione à lui, lui plaçant la lame sous la gorge. Il était à deux doigts de lui trancher celle-ci. La jeune sorcière osait à peine avaler sa salive. Regardant autour d'elle, Hermione comprit que personne n'oserait bouger d'un pouce de crainte qu'il ne lui arrive quoi que ce soit.
- Maman … murmura presque la sorcière en regardant Regina.
Cette dernière semblait brisée de ne pas pouvoir agir pour sauver sa fille. C'était plus que frustrant que de ne pas pouvoir aider celle qui lui avait apportée tout le bonheur dont elle avait toujours rêvé, de ne pas pouvoir aider sa propre enfant. Hermione menait son propre combat, elle luttait contre les ténèbres en elle qui grandissaient à chaque minute. Tous purent voir qu'elle perdait ce combat, son regard devint alors froid et emplit d'une soif de sang. Sirius avait déjà vu ce genre de regard : chez Voldemort en personne et cela lui glaça le sang.
La jeune sorcière se retourna alors brusquement, Arthur ne s'attendait pas à ce qu'elle oppose une quelconque résistance et fut totalement pris de court. Tout se passa alors en quelques millièmes de secondes : Hermione plongea sa main dans la poitrine d'Arthur et lui arracha le cœur. Il brillait d'un rouge vif tacheté de noir ici et là. La jeune sorcière le regardait comme en totale extase devant ce qu'elle avait dans le creux de sa main.
- Hermione, ne fait pas cette erreur. Tu n'es pas comme ça. Tu n'es pas une meurtrière. Rappelle-toi de Merida, tu ne l'as pas tuée, tu as fait le bon choix. Tu peux le refaire.
Emma venait de dire ces quelques phrases sans même reprendre son souffle. Il fallait qu'elle aide celle qu'elle avait en face d'elle. C'était Hermione qui l'avait convaincu de ne pas abandonner sa magie, sans elle, Emma aurait perdu une partie d'elle-même. La dernière chose qu'elle désirait était qu'Hermione perde aussi une partie de son âme : son innocence. Tant qu'elle n'avait pas passé à l'acte, tout était encore possible. Henry fut alors celui qui s'approcha très doucement de la jeune sorcière. Les yeux étaient tournés sur lui et tous espéraient qu'il saurait la convaincre.
- Mione, je sais que contrôler les ténèbres en toi ne doit rien avoir de simple. Mais je veux que tu te concentres sur une chose, sur un souvenir qui, je l'espère te calmera et referma cette boite de Pandore.
Henry se plaça alors entre Arthur et Hermione, il ne tenta pas de prendre le cœur de la main de la Ténébreuse. Tout ce qu'il fit fut d'attirer son regard dans le sien. Le jeune homme voulait toute l'attention de sa sorcière.
- Je veux que tu repenses au bal, à notre danse. Je veux que tu te souviennes de cette sensation d'être dans une bulle, dans un monde à part où rien ne peux t'arriver.
Les yeux sombres d'Hermione se fixèrent alors totalement sur ceux d'Henry. On pouvait voir la lumière battre petit à petit l'obscurité. La chaleur et la douceur de la Gryffondor refirent leur apparition dans son regard. Une larme coula sur sa joue. Elle se battait et elle gagnait. Pourtant, elle eut un sursaut où tous crurent qu'elle avait laissé tomber. Sa main resserra le cœur d'Arthur juste assez pour lui faire lâcher prise sur Excalibur. Henry récupéra l'épée avant que Sirius ne lance un « Petrificus Totalus » sur le roi.
- Tu peux remettre son cœur dans sa poitrine maintenant ma chérie, déclara doucement Regina, faisant un pas en avant vers sa fille
Henry lui fit signe de ne pas approcher plus près. Lui pouvait toujours voir le visage d'Hermione, toujours froid malgré la douceur de son regard. Elle n'avait pas encore repris totalement le contrôle d'elle-même et c'était trop lui demander que de remettre ce cœur en place. Sans un mot supplémentaire, le jeune homme posa son front contre celui d'Hermione, fermant les yeux. Etrangement, elle l'imita, se laissant aller auprès de lui. Il prit alors le cœur dans une de ses mains avant de mettre son autre main dans celle d'Hermione.
Elle poussa un soupir de soulagement, comme si le poids du monde venait d'être retiré de ses épaules. Le reste du groupe se détendit également. Emma et Regina ne pouvaient qu'être fières d'Henry en cet instant précis.
