Chapitre 58 : Résister aux voix

Les livres, c'était l'une des rares choses qui arrivaient à retenir l'attention d'Hermione assez longtemps pour qu'elle en oublie tous ses problèmes. Elle regrettait le temps où ça seule préoccupation était de chercher comment acquérir le prochain ouvrage de son auteur préféré. Elle avait fini par faire de la bibliothèque son sanctuaire. Ayant fait la demande au préalable à sa directrice de Maison, elle avait l'autorisation de s'y rendre quand bon lui semblait que cela soit de jour comme de nuit.

La jeune femme avait pris l'habitude de se placer non loin d'une fenêtre et laissait parfois son regard divaguer dehors quand les premières lueurs du jour apparaissaient. C'était son petit instant de magie rien qu'à elle. Une magie sans contrepartie qu'était la beauté de la nature qui se réveille dans l'entrée du château.

« Bon, c'est pas le tout de rêvasser mais faudrait peut-être que je m'y remette moi… »

Hermione tenta alors de se remettre dans son manuel sur l'étude des runes mais rien n'y faisait, elle n'arrivait plus à se reconcentrer. Avec ses nouvelles capacités, elle pouvait retenir le livre entier qu'elle avait entre les mains en quelques minutes. C'était presque tentant. Laissant cette idée de côté, elle se remémora ses derniers moments à Storybrook.

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Flash-Back :

Elle se sentait en sécurité dans les bras de Regina et de Robin comme nulle part ailleurs. Si seulement elle pouvait rester là. Son excitation à l'idée de retourner à Poudlard n'était plus la même qu'à ses onze ans.

- Tout ira bien, ne t'en fais pas. Tenta de la rassurer Henry.

- Ecoute le, continua Robin. Ici on reste sur nos gardes au cas où des Mangemorts tente de revenir. De ton côté c'est à toi de te battre contre toi-même.

- Et devine quoi ? Lui sourit Regina. Je ne doute pas une seule seconde que ton self-contrôle sera bien plus puissant que les piques de cette vielle chouette en rose bonbon.

La jeune Gryffondor acquiesça sans ajouter un mot. Elle pouvait sentir que tout le monde tentait de la rassurer mais une fois là-bas, elle serait seule face à elle-même. Hermione laissant un dernier baiser sur le front de sa petite sœur avant de prendre la route pour Poudlard.

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Au moment de retourner vers sa chambre, la nuit était déjà tombée. Ce fut en cet instant que la sorcière tomba face à sa pire crainte : Dolores Ombrage. Les deux femmes se fixèrent pendant quelques minutes, jaugeant l'autre en silence.

- Miss Granger, puis-je savoir que ce vous faite en dehors de votre lit par une heure pareille ?

Hermione respira un bon coup et tenta de garder une voix la plus neutre possible.

- J'étais à la bibliothèque, je me suis laissé absorber par un ouvrage et je n'ai pas vu l'heure passer.

- Et vous penser que je vais vous croire ? Aucun étudiant n'est autorisé à divaguer dans les couloirs après l'heure du repas. C'est dans les directives que j'ai instaurées.

- Avec tout le respect que je vous dois, Madame. Commença Hermione, qui n'avait pas une once de respect pour ladite femme. J'ai une autorisation du Professeur McGonagall pour aller à la bibliothèque quand je le désire afin d'arriver à suivre tous les cours qui me plaisent.

Lui tendant alors le bout de parchemin où était inscrit les quelques mots de sa directrice, elle remarqua le visage déconfit d'Ombrage. Elle comprit assez rapidement qu'elle venait de créer une énième tension entre professeurs. Les deux femmes se séparèrent et le conflit en resta là, au grand étonnement de la Gryffondor.

Pourtant Hermione, ou plutôt son esprit, n'en était pas resté là et avait besoin d'exploser des choses au sens propre du terme. Elle intériorisa tout son mal-être et se téléporta dans la forêt interdite. Le professeur Dumbledore lui avait indiqué un endroit où il avait fait installer quelques outils pouvant l'aider en cas d'un fort besoin de se défouler.

Quelques mannequins censés être résistants à la magie avaient été déployés ici et là. Le directeur du château avait assuré à la sorcière qu'ils seraient capables de résister à une grande puissance magique. Pourtant, quand Hermione relâcha tout ce qu'elle avait contenu pendant ces derniers jours, ce n'est pas un mais sept mannequins qui furent réduit en poussière de manière instantanée.

Sentant que la menace environnante de Voldemort et de ses sbires semblaient se rapprocher à grand pas. Hermione décida de tourner sa puissance à son avantage. Elle téléporta Harry et Ron avec elle dans la forêt interdite et leur montra ce que Dumbledore avait installé pour elle.

- Mione, je ne te suis pas là. Pourquoi tu nous montre tout ça ? Questionna Ron.

- Il faut qu'on s'améliore. Tous. Contrôler notre magie.

- Et tu proposes quoi ? Demanda Harry, de plus en plus intéressé par l'idée de pouvoir botter les fesses de ses ennemis.

- Il nous faut un lieu comme celui là pour nous entrainer. Bon, pas ici, on serait vite entouré d'invités en tout genre. Mais dans l'école, un lieu où on pourra devenir plus forts. Nous trois mais d'autres aussi.

Le regard déterminé de la jeune femme avait empli ses camarades de la même envie de se battre pour protéger les leurs ainsi que leur liberté. Ils ne leur restaient plus qu'à trouver l'endroit parfait pour cela et le tour serait joué.

Les jours passèrent et Hermione alla de plus en plus souvent dans la forêt interdite. Malheureusement, chaque cours qu'elle passait en compagnie d'Ombrage finissait ainsi. L'envoyée du Ministère lui avait bien fait comprendre qu'elle pouvait sentir qu'on lui cachait quelque chose.

« Arrache-lui la tête, ça te simplifierait la vie, non ? »

Cette petite voix, qui lui rappelait sans cesse qu'elle était différente de ses camarades, ne cessait de la harceler, de jour comme de nuit. Mais les bavardages internes étaient presque incessants quand elle se retrouvait face à la femme en rose. Elle faillit craquer une fois lors d'un échange verbal dans un couloir. Serrant le point pour se retenir, se fut l'arrivée du professeur Mc Gonagall qui lui sauva la mise. Ou bien qui sauva la vie, bien qu'involontairement, à Ombrage.

- Tout va bien ? Demanda la directrice de Gryffondor une fois à l'écart.

- J'ai cru que … J'ai failli la… Si vous n'étiez pas arrivée, je … Bredouilla la jeune femme.

- Inspirez, tout va bien maintenant. Bien que l'idée de la disparition de cette femme ne me déplaise pas, je ne compte pas vous laisser avoir cela sur la conscience. Et puis, pour être franche, vous n'êtes pas la seule à avoir envie de la réduire en quelques milliers de morceaux.

Ce fut sur un petit rire partagé qui détendit l'atmosphère que les deux femmes se séparèrent. Hermione passa le reste de sa journée à aider Hagrid avec les créatures magiques dont il s'occupait. Etrangement, contrairement à des chats ou des chiens classiques. Les créatures, plus que fantastique, qui l'entouraient étaient amicale avec elle et ne semblaient pas craindre son aura de Ténébreuse. Elle se sentait enfin normale dans un endroit de cette planète.

Note : Bon ... Je me demande si ça vaux la peine que je continue, certains lisent toujours ou non ?