Chapitre 59 : Le retour des ennuis
Hermione faisait tout ce qui était en son pouvoir pour garder son calme. Les jours se suivaient mais à chaque fois la colère qu'elle ressentait semblait augmenter. Le fait d'avoir du mal à tout extérioriser la rendait presque folle. Il était certain que si elle cédait légèrement à la tentation, son sens moral céderait totalement et il y aurait au moins un mort. Enfin, plutôt une morte. Afin de se calmer, elle prit alors sa plume et écrivit une lettre à Henry.
Mon cher Henry,
Tu n'imagines même pas à quel point tu me manques. Je suis presque à deux doigts de demander à Dumbledore une dérogation pour laisser un moldu étudier à Poudlard. Si seulement tu pouvais être à mes côtés. J'ai l'impression que ça fait une éternité que j'ai quitté Storybrook.
J'espère que Melinda ne grandit pas trop en mon absence. Je ne veux rien louper. Ou alors, prend des notes pour que j'ai un rapport complet quand je rentrerais.
De ton côté, envoie-moi de bonnes ondes, sinon je risque d'étriper Ombrage avant la fin du semestre. Elle me met hors de moi et je pense même que je suis la plus calme ici. Même certains élèves de Serdaigle se tâtent à tendre des pièges à cette vielle chouette. Par pitié, pense à moi de temps en temps, peut-être que ça finira par m'atteindre.
Tu me manques ….
Mione.
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Henry reçu la lettre de la jeune Gryffondor dans les heures qui suivirent l'envoie. Il se dépêcha de lui répondre en y mettant tout son cœur. Il tenta de lui expliquer de manière détaillée comment la vie se déroulait ici. Il savait que la sorcière serait curieuse de savoir comment Remus et Sirius s'adaptaient à la vie en ville.
Remus et Ruby restaient coller l'un à l'autre toute la journée. Personne n'avait besoin d'être un loup pour remarquer que les deux étaient en symbiose.
- J'ai eut du mal à suivre ton rythme hier soir. Tu es presque trop rapide pour moi, ricana Ruby.
- Crois-moi, il y avait longtemps que je ne m'étais pas autant amusé une nuit de pleine lune.
Un baisé furtif fut alors échangé avant que le couple ne rentre chez Granny's. La grand-mère de la louve était aux anges de savoir sa petite fille enfin aussi heureuse. Laissant son regard se balader dehors, elle pouvait voir un autre couple s'épanouir, se baladant main dans la main. En effet, Belle et Sirius se dévoraient presque du regard. Si Sirius avait eu la capacité de Remus à se transformer en loup, il y a de forte chance pour que Belle ne soit son repas.
- Allez, tu m'as promis que j'aurais le droit à une glace ! S'exclama Sirius, avec son regard de chien battu.
- Je sais que ça fait des années que tu n'en as pas mangé, mais tu ne peux pas être patient ? Le glacier n'ouvre que dans une heure.
- Hum, dans ce cas, je vais devoir passer mes envies sur une certaine brunette.
Il lui mordit alors le bas de la lèvre et le couple se regarda intensément. Il était évident que l'estomac de Sirius passerait alors en second plan.
Toute la ville était heureuse et planait sur un petit nuage. Le couple le plus heureux, en ce moment, semblait être Regina et Robin. Certes, l'ancienne Reine aurait aimé avoir Hermione dans les parages pour que tout soit parfait, mais elle était véritable heureuse. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas ressenti une telle paix. Robin était un père parfait pour leurs quatre enfants. Regina avait encore du mal à se faire à l'idée qu'elle pouvait presque être considérée comme à la tête d'une famille nombreuse.
Tout se passait bien, peut-être même trop bien pour que cela dure. Ce fut en cette période d'insouciance qu'apparu dans leur vie à tous un certain Docteur Jekyll ainsi que son alter ego Mister Hyde. Bien que n'étant pas arrivé seul en ville, ce fut lui qui créa la discorde dans les rues de Storybrooke.
- Tu ne pense pas que ça serait une bonne idée ? Ce que propose Jekyll, je veux dire. Enonça Regina à Robin.
- Comment-ça ? Quelle idée au juste ? Demanda l'archer qui peinait encore à comprendre comment autant de gens avaient encore atterri dans leur ville.
- Pouvoir diviser son âme en deux. Retirer mon côté sombre. Au moins, il n'y aurait plus aucune ombre au tableau, notre famille serait parfaite.
Robin soupira un bon coup. Il savait qu'il allait devoir trouver les bons mots pour convaincre la femme qu'il aimait que leur famille était déjà parfaite. D'une certaine manière du moins.
- C'est parce que tu es toi, telle que tu es, que nous en sommes là aujourd'hui. Regina, regarde notre fille. Crois-tu réellement, que ce petit bout de nous deux existerait si la Méchante Reine n'avait pas aussi existé ?
- Je …
- Si tu n'étais pas toi, totalement toi, tu ne serais pas la femme que j'aime.
- Tu marques un point-là.
Regina se mordit la lèvre. Une partie d'elle continuait de douter et se demandait si elle ne devait vraiment pas tenter sa chance avec Jekyll. Toutefois, il fallait admettre que Robin était convainquant quand il était question de rappeler à sa compagne combien elle était aimée.
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Loin de l'agitation à Storybrooke, Hermione aussi commençait se demander ce que lui réservait l'avenir. Mais pas un avenir lointain. Une certaine peur était présente entre les murs du château au fil des semaines. De plus en plus d'élèves finissaient par avoir foi en ce que racontait Harry. Une chose était sûre, il fallait qu'ils se regroupent et s'entrainent.
Après la découverte de la salle sur demande, ils commencèrent alors enfin l'entraînement. Enfin la sorcière pouvait utiliser sa magie de manière utile et plus juste comme un stupide défouloir sans but dans la forêt interdite.
Elle gardait toujours cette petite voix en tête qui tentait de la faire flancher. La confiance en elle de la sorcière était mise à mal. En effet, cette voix sombre et ténébreuse ne cessait de lui rappeler que lorsque tous sauraient ce qu'elle abritait en elle, ses camarades de classe prendraient peur.
Il ne lui restait qu'une chose : l'espoir.
Note : Navré de ce chapitre assez court. Il faut un petit moment de transition avant que tout ne parte en cacahuète !
