Chapitre 64 : Être soutenue

Hermione avait ses pensées qui tournaient encore et encore dans sa tête. Le Directeur de Poudlard et sa Directrice de Maison venait d'avouer qu'ils avaient couvert le meurtre que la sorcière avait commis. Minerva avait bien remarqué le trouble dans lequel se trouvait son élève et était peinée que la situation ait tournée ainsi. Sans rien ajouter, elle prit Hermione dans ses bras, lui rappelant que tout irait bien. Le reste des habitants de la ville restait également silencieux. Emma avait jeté un regard à Henry afin de vérifier si elle avait bien compris la situation.

- Vous pensiez vraiment qu'on allait vous laisser tomber, Miss Granger ? Questionna la Directrice des Lions, un petit sourire aux lèvres.

Dumbledore acquiesça. Il lui rappela qu'elle avait sauvé la vie de bien des gens avant même d'avoir cette nouvelle magie en elle. Dès sa première année à Poudlard, la sorcière avait osé braver les différentes épreuves des professeurs, y comprit celle ardu de potion pour protéger l'école du retour de Voldemort. Il pouvait continuer ses dires sur chaque année jusqu'à aujourd'hui. S'il n'aidait pas une femme comme elle, personne ne méritait alors d'être protégé.

- Mais, j'ai commis un crime, je… Je dois être puni pour ça !

Rien ne pouvait couper Hermione dans son élan pour restaurer la justice. Dumbledore en était conscient, pourtant il devait la ramener à la raison. Il avait besoin d'elle pour les combats à venir.

- Et je ne doute pas une seconde que vous vous punirez vous-même pendant un temps extrêmement long. Vous êtes ainsi faite et c'est amplement suffisant. Bien des criminels enfermés ne remettent jamais en cause leurs actes, vous si.

Cela rejoignait parfaitement ce que lui avait dit Henry. Laissant quelques larmes couler de nouveau, Hermione savait qu'elle devait se calmer immédiatement sous peine de risquer une déshydratation.

- Soyons honnêtes deux minutes, ma chère, repris Minerva, cela n'excuse pas vos actes. Vous savez que ce que vous avez fait vous pèsera sur la conscience à jamais. Toutefois, je pense pouvoir affirmer que Dolores Ombrage avait peu de chance de finir l'année en vie.

Il était rare que la Professeure de Métamorphose se permette de plaisanter, encore plus sur un sujet aussi grave. Pourtant, cela arracha un petit rire à Hermione qui savait que cela avait pour but de lui faire ressentir autre chose que de la culpabilité. Après tout, c'était vrai. Aucun professeur de Poudlard n'appréciait Ombrage. Rogue s'était retenu à bien des reprises de mettre quelques goûtes de poison dans son jus de citrouille. Chourave avait failli changer le pot de tulipe de son bureau par une tentacula vénéneuse. Chacun d'eux avaient, à leurs manières, eut des envies de meurtres à l'égard de l'envoyée du Ministère de la magie.

Snow s'approcha alors d'Hermione, l'ancienne Princesse savait ce que pouvait éprouver la sorcière. Elle aussi avait tué quelqu'un que tous qualifiaient de mauvais mais ne pouvait s'empêcher de regretter pour autant.

- Ce que tu ressens en ce moment, Hermione, c'est douloureux. Et d'une certaine manière, ça ne partira jamais. Cela ne doit d'ailleurs pas partir. Tu sais pourquoi ? Parce que tant que tu te rappelleras le mal que cela te fait, d'ôter une vie, tu n'auras pas envie de recommencer.

La jeune femme était touchée par la prise de parole de Snow. Elle comprenait chaque mot et comptait les garder en tête à la place de la petite voix de Rumple qu'elle continuait d'entendre encore et encore. Hermione allait questionner Snow sur comment elle arrivait à vivre avec quand sa demande fut interrompue. Remus et Sirius venaient de transplaner en ville accompagnés d'Harry, Ron, Luna, Neville et de Ginny qui avaient été mis au courant de la situation.

- Nous nous sommes permis d'expliquer ce qui c'était passé à certaines personnes. Je pense que plus vous êtes entourés, mieux vous irez. Ajouta Dumbledore.

Hermione fonça dans les bras d'Harry en s'excusant pour ce qu'il avait vu, de lui avoir fait peur. Sans aucune critique, ils firent un immense câlin collectif au point d'être à deux doigts d'en étouffer la jeune femme. Un sourire de plus en plus prononcé commença à apparaître sur son visage. Le simple fait de réaliser qu'elle n'était pas seule changeait la donne. Aucun de ses amis ne la regardait de travers et la peur qu'elle avait pu voir en Harry avait déjà disparue.

Ce fut aussi Régina qui eut les larmes aux yeux. Elle était aux anges de savoir sa fille aussi bien entourée. Maintenant, encore plus qu'avant, elle savait qu'Hermione avait des gens vers qui se tourner en dehors de la ville. Une petite blondinette la fit même rire lorsqu'elle prit la parole le plus naturellement du monde.

- Tu sais, malgré ce que tu as fait, ton cœur est toujours aussi lumineux !

Il n'y avait bien que Luna pour dire ce genre de chose. La Serdaigle avait le don pour cela. Dans la bouche de quelqu'un d'autre, cette phrase aurait été mal comprise ou aurait été assimilé à de la pure folie, mais pas pour Luna. Hermione n'avait pu que la prendre à nouveau dans ses bras. Si même elle qui avait pourtant remarqué son changement d'aura, ne voyait pas de changement, alors elle pouvait se permettre de souffler un peu.

- On sais tous que tu ne l'as pas tué juste par simple envie, Mione. Commença alors Harry. Tu sais ce qu'elle nous a tous fait. Ce qu'elle était capable de nous faire juste pour prouver qu'elle avait raison.

- Mais oui ! Reprit Ron. En faisant ça, tu nous as protégés. Et pas seulement ceux qui sont là aujourd'hui, mais tous les élèves de Poudlard avec assez de cervelle pour se rebeller.

Il était rare que Ron s'inclus dans ceux ayant « assez de cervelle » mais il marquait un point. Les seuls élèves épargnés par les actions d'Ombrage étaient ceux qui aillaient dans son sens et ne comprenait pas les dangers qu'elle représentait.

- C'est peut-être l'occasion d'avoir enfin un vrai professeur. Répliqua Neville, tout sourire.

Ils rirent alors tous de bon cœur. Hermione se sentait enfin bien, entourée non seulement de sa famille mais aussi de ses amis. Ils reprirent alors le chemin de Poudlard, sauf Hermione qui s'accordait quelques jours dans les bras d'Henry pour décompresser. Sirius et Remus utilisèrent même l'excuse d'avoir à veiller sur elle pour s'accorder un peu de temps en ville en compagnie de leurs dames respectives. La cinquième année à Poudlard de la jeune sorcière touchait bientôt à sa fin et quelque chose en elle lui disait que les problèmes étaient loin d'être finis.


Note : Merci Aelita Yoru et Anya Kristen pour vos reviews. La sixième année approche !