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Bonne lecture à vous !
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Jour 17
Le lendemain matin, Jack s'éveilla et sut immédiatement que quelque chose n'allait pas. Sam grelottait alors qu'elle était blottie contre lui. Son souffle était court et laborieux contre sa poitrine.
Inquiet, il la repoussa doucement pour pouvoir voir son visage.
– Eh ! Sam ? Est-ce que ça va ?
Elle gémit doucement, incapable d'ouvrir vraiment les yeux. Ses joues étaient rouges, sa peau brillante. Jack posa le dos de sa main sur son front puis son visage et pesta. Elle avait une forte fièvre.
Lorsqu'il écarta les couvertures, Sam émit une lamentation plus prononcée et se recroquevilla sur elle-même, le corps parcouru de longs frissons.
– Je sais, je suis désolé, Sam mais, je dois voir ce qui ne va pas.
Avec douceur, il examina les pansements qu'il avait fait la veille. Aucune trace d'infection. Ce n'était pas ça, à moins qu'elle n'ait une autre plaie qu'il avait manqué.
Elle fut soudain prise d'une violente quinte de toux. Voilà qui réglait le problème. Elle avait très probablement pris froid. La recouvrant chaudement, Jack quitta la chambre et revint avec un verre d'eau et un comprimé pour faire tomber sa fièvre.
Jack brisa le comprimé sous le verre et dilua la poudre récoltée dans de l'eau. Puis, il s'assit sur le lit et emmena Sam dans ses bras, appuyant son dos contre sa poitrine pour la redresser. La tête de Sam roula doucement contre son cou avant qu'elle ne semble reprendre un peu connaissance et ne murmure :
– Jack ?
– Je suis là, Sam. Vous avez beaucoup de fièvre. Il faut boire.
Il porta le verre à ses lèvres. Elle entrouvrit les lèvres et accepta une gorgée avant de se remettre à tousser.
– Encore une, Sam, insista-t-il.
Sam secoua la tête.
– Allez, encore un effort.
Bon sang, il tuerait pour que le Doc soit là… Janet était peut-être un mini tyran mais, elle saurait quoi faire pour la soigner…
Sam céda et avala encore un peu du médicament.
Jack la rallongea, satisfait qu'elle ait bu la moitié du verre. Il rajusta les couvertures et rajouta celle qu'il avait laissé la veille à la cuisine. Puis, il ranima le feu et laissa Sam se reposer.
Deux heures plus tard, la jeune femme avait ingurgité tout le médicament mais sa fièvre ne montrait aucun signe d'amélioration. Son sommeil était agité et superficiel, perturbé par une toux agaçante, de plus en plus prononcée.
Jack passa la journée à la veiller, essuyant son visage avec un gant propre, écartant ses cheveux de ses yeux, rafraichissant son front avec un linge humide, retapant ses oreillers.
Le soir venu, il tenta de lui faire avaler un peu de soupe et un autre comprimé. Sam fit un effort et accepta avant de sombrer à nouveau.
Jack passa la nuit suivante à son chevet, fou d'inquiétude, à écouter son souffle laborieux s'échapper comme un râle de sa poitrine. Sa bronchite risquait de tourner à la pneumonie. Et il n'avait aucun médicament pour enrayer la maladie.
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Une pluie fine toquait aux carreaux depuis la fin de nuit. Jack avait enfilé un par-dessus et coupait du bois sous l'auvent de la grange lorsqu'un visiteur inattendu se présenta.
– Bonjour, Jack !
Levant la tête, le Colonel adressa un sourire au fils de Laira.
– Bonjour, Garan ! Qu'est-ce qui t'amène par ce temps ?
– Ma mère était inquiète. On ne vous a pas vu au village de toute la journée hier. Elle m'a dit de vous apporter du pain et du fromage.
– Merci, gamin ! Tu remercieras ta mère. Sam est très malade. Je ne peux pas la laisser seule.
– Qu'est-ce qu'elle a ?
– Je crains qu'elle n'ait les poumons malades, lui expliqua Jack sans pouvoir cacher son inquiétude.
– Je vais aller chercher Glenda. Je suis sûr qu'elle pourra vous aider !
Le jeune garçon déposa le panier à l'abri de la grange et partit en courant sous l'averse.
Jack termina de couper les bûches pour le feu et rentra, trempé par l'averse.
Il rangea le bois de chauffage, enfila des vêtements secs et vérifia l'état de Sam. Inchangé.
Une heure plus tard, alors que le Colonel s'occupait de faire boire un peu d'infusion à Sam, on toqua à la porte de la maison.
– Je reviens, murmura-t-il à Sam.
La jeune femme toussa fortement et se contenta de hocher faiblement la tête tout en portant la tasse à ses lèvres. La chaleur du liquide lui faisait du bien et étanchait la sècheresse brûlante de sa gorge.
Jack ouvrit et découvrit Garan accompagné d'une femme assez âgée pour être la mère de Jack. La vieille portait un grand châle sur ses épaules et une bourse en cuir attachée à une chaine à sa taille.
– Jack, voici Glenda, notre guérisseuse.
– Entrez, je vous en prie. Ne restez pas sous la pluie, les invita le Colonel.
Glenda entra la première et se dirigea aussitôt vers la chambre en entendant la toux de Sam.
Leur laissant de l'intimité, Jack offrit à boire à Garan.
La vieille femme ressortit de la chambre au bout de quelques minutes et s'assit à la table avec eux.
– Est-ce que vous pouvez faire quelque chose pour elle ? demanda Jack.
La guérisseuse le fixa si intensément que Jack se dandina sur sa chaise. Elle avait un œil vert et un œil marron ce qui rendait son regard étonnamment pénétrant. Fouillant dans sa besace, elle en sortit un flacon contenant des herbes en poudre.
– Elle a une forte fièvre et ses poumons sont en train de se remplir de liquide. Il faut agir vite. Dilue ça avec un peu d'eau chaude. Il faut faire une pâte assez épaisse. Puis mets-la dans un torchon propre et emmène-le-moi.
Jack obéit aussitôt, regardant du coin de l'œil la femme retourner auprès de sa patiente.
Lorsque le militaire toqua doucement à la porte pour signaler sa présence, la guérisseuse était en train de frotter la poitrine nue de Sam avec une sorte d'huile odorante semblable à de l'eucalyptus.
Glenda lui jeta un regard surpris lorsqu'elle le vit détourner pudiquement les yeux du corps dénudé de son Second.
– Montre-moi ! Ordonna-t-elle.
Elle se saisit du torchon chaud qu'il lui tendait et testa la qualité du mélange. Avec un hochement de tête satisfait, elle replia le tissu pour former un carré et le déposa sur la poitrine de Sam.
La jeune femme gardait les yeux clos et un souffle éraillé s'échappait de ses lèvres minces. La rougeur caractéristique de la fièvre colorait toujours ses jours et le haut de sa gorge. Glenda referma la chemise par-dessus le cataplasme et remonta les couvertures sur la malade.
Puis, elle retourna à la cuisine et fit chauffer une tisane de sa composition à base d'écorces et de racines.
Jack se laissa tomber lourdement sur la chaise à côté du lit.
– Tu lui en donneras autant qu'elle peut en boire durant la journée, recommanda Glenda en déposant sur la table de chevet un broc rempli d'infusion odorante. Tu veilleras à enlever le cataplasme lorsqu'il sera froid et à laver ta femme avec de l'eau chaude.
Jack se contenta de hocher la tête.
– Je repasserai ce soir, fils, lui dit la femme en posant une main rassurante sur son épaule. Ne te dérange pas, ajouta-t-elle voyant qu'il allait se lever.
Elle retrouva Garan et lui dit :
– Rentrons au village, Garan. Tu demanderas à ta mère de faire du bouillon d'os pour ce soir. La petite a besoin de garder ses forces pour lutter contre le mal.
Jack entendit la porte se refermer derrière et soupira. Il ignorait si les soins de la vieille femme allaient vraiment aider Sam mais, c'était tout ce qui lui restait.
« ta femme » avait dit Glenda.
Jack savait qu'il aurait dû la reprendre mais, il en avait été incapable.
Sam s'agita et ouvrit les yeux vitreux. Jack saisit la main qu'elle venait de sortir de dessous les couvertures et l'empêcha d'enlever le cataplasme.
– C'est chaud… protesta-t-elle faiblement.
– Je sais, Sam. C'est normal. C'est pour vous soigner.
Il attrapa le pichet et versa un peu de remède dans le verre avant de le tendre à la jeune femme. Elle but et grimaça au goût amer.
– Encore un peu, Sam…
Avec une nouvelle grimace, elle s'exécuta avant de s'affaisser sur ses oreillers.
Jack la laissa tranquille une petite heure puis, il essuya doucement son front et posa la main à plat sur sa poitrine pour constater que le cataplasme était froid. Écartant à peine les pans de la chemise, il ôta le torchon. Puis, trempant un linge propre dans le seau d'eau chaude, il l'essora et commença par nettoyer le cou délicat de Sam. La jeune femme émit un petit bourdonnement de contentement. Rassuré, Jack continua avec des gestes doux à la laver, évitant de s'attarder sur la perfection des courbes souples de son corps sous ses mains.
Penchant Sam en avant contre sa poitrine, Jack retira sa chemise et lui lava le dos, remarquant que les draps étaient trempés de sueurs sous elle. Sam abandonna en confiance sa tête sur son épaule et soupira doucement tandis qu'il passait le linge chaud de ses épaules à sa taille en dessinant des cercles apaisants.
Sa tâche accomplie, Jack la couvrit rapidement avec la couverture le temps d'aller à l'armoire et de trouver une autre chemise propre. Il la rhabilla en détournant les yeux, refermant d'une main un peu tremblante les boutons à l'avant du vêtement. Puis, il changea les draps, faisant tendrement rouler Sam d'un côté à l'autre du lit avec habileté pour éviter de la faire lever.
Une fois le ménage fait, Sam se rendormit paisiblement.
Glenda repassa comme promis dans la soirée, lui refit une friction, un cataplasme et de la tisane. Remarquant que Jack avait changé le lit, elle eut un sourire satisfait et Jack se sentit stupidement fier, comme un gamin.
– La nuit sera longue, le prévint-elle avant de partir avec un coup d'œil compatissant.
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Jack mangea un morceau en silence devant le feu ronronnant avant de se rafraîchir un peu. Passant la main sur ses joues rugueuses, il réalisa qu'il n'avait pas pris le temps de se raser. Avec un soupir, il enfila un pantalon souple et un pull et s'installa dans la chaise pour veiller sur Sam.
La nuit fut bien pire que longue, elle fut effrayante.
Peu après minuit, Sam fut réveillée par une violente quinte de toux, si violente qu'elle ne parvenait plus à reprendre son souffle et qu'elle se tordit de douleur avant de vomir par terre, rendant la tisane qu'elle avait bu un peu plus tôt.
Jack se précipita, lui tendant un bac et la soutenant tandis que les spasmes la traversaient. Une fois qu'elle fut calmée, il ramassa le linge tombé de son front et lui essuya les lèvres et le visage. Sam était trempée de sueurs glacées et tremblait si fort que ses dents claquaient douloureusement. Jack se glissa dans le lit derrière elle et la cala contre son corps pour la soutenir. Ainsi, assise contre lui, sa toux sembla un peu se calmer, la laissant essoufflée et frissonnante.
Le Colonel lui caressa le front et la berça doucement contre lui.
Au bout d'un moment, il crut qu'elle s'était rendormie. Mais, son souffle éteint et crépitant ne ressemblait pas au sommeil.
– Sam ? appela-t-il. Sam, ça va ?
Comme elle ne répondait pas, il la secoua un peu, sans recevoir de réponse. Son front était à nouveau brûlant, son corps en nage. Sa tête dodelina contre son épaule. Sa fièvre avait encore monté, devenant critique.
– Réponds-moi, Sam ! Fais un effort… supplia-t-il.
Elle avait perdu connaissance.
Jack sortit rapidement du lit et l'attrapa dans ses bras. Sam se laissa faire sans bouger.
Il la conduisit jusqu'à la salle de bain et la déposa tout habillée dans la baignoire en bois. Puis, il alla chercher de l'eau à peine tiède et la versa sur elle. Sam frissonna violemment et gémit, sans reprendre connaissance.
– Je sais… Je suis désolé mais c'est le moyen le plus rapide pour faire baisser ta fièvre.
Il mouilla son front, son visage avec un linge, arrosa ses bras et ses jambes, mouilla sa chemise durant de longues minutes. Voyant que son front était moins chaud, il la sortit de l'eau et la ramena dans la chambre. Il lui ôta ses vêtements trempés, la changea et se glissa de nouveau derrière elle dans le lit.
Jack remonta les couvertures aussi haut qu'il le pouvait et serra la jeune femme dans ses bras. Lentement, ses claquements de dents s'apaisèrent et elle sombra dans un sommeil profond qu'il espéra réparateur.
– Accroche-toi, Sam… souffla-t-il en posant sa joue contre sa tempe humide.
Jack somnola par tranches d'une heure peut-être deux. Lorsqu'il se réveillait, il vérifiait la température de son Second et s'efforçait de lui faire boire l'infusion de Glenda, soulagé lorsqu'elle avalait une gorgée même si ses yeux restaient clos. Les comprimés de la trousse de secours étaient fini depuis longtemps. Il devait s'en remettre aux remèdes de la vieille femme.
Un peu avant l'aube, la voix éraillée de Sam, ponctuée d'une nouvelle toux, le réveilla :
– Jack…
– Sam !
Elle se tortilla contre lui, cherchant à sortir du lit et à se mettre debout.
– Ho… Où comptez-vous aller comme ça ? la gronda-t-il en la rattrapant avant que ses jambes ne s'amollissent sous son poids.
– J'ai besoin… gémit-elle d'un air confus et désespéré.
– Ah… Ouais, désolé. Attendez… On y va.
Il se leva et glissa un bras ferme autour de sa taille pour la soutenir tandis qu'il la guidait vers les toilettes. Il l'assit sur le siège et recula, juste assez pour lui laisser un peu d'intimité tout en s'assurant qu'elle ne tomberait pas.
Si elle était gênée de devoir lui demander de l'aide, cela lui passa lorsqu'elle s'aperçut qu'elle ne pourrait pas regagner le lit sans lui.
Jack la raccompagna et lui proposa du bouillon et un peu de pain.
Entre deux violentes toux, Sam accepta, le ventre douloureusement vide.
Son Second avait l'air d'un enfer avec ses cheveux qui rebiquaient en désordre autour de son visage, ses cernes sombres et ses lèvres crevassées mais Jack était heureux de voir ses beaux yeux bleus enfin ouverts.
L'estomac un peu plus plein, Sam se nicha dans les coussins et ferma douloureusement les paupières. Jack profita d'être réveillé pour boire un faux café et nettoyer un peu la maison avant la venue de Glenda.
La guérisseuse arriva tranquillement, chargée d'un panier repli d'herbes et de fioles mais aussi de nourriture.
– Bonjour Glenda, lui dit Jack en la débarrassant de son lourd fardeau.
– Bonjour, mon garçon. Comment se porte ta femme ce matin ?
– Elle est réveillée. Elle a eu une très forte fièvre cette nuit. J'ai eu peur, avoua l'homme.
Glenda lui offrit un sourire doux et répondit :
– Allons voir ça ! Pendant ce temps, prépare donc le cataplasme.
Depuis la cuisine, Jack entendit que Sam parlait à la femme entre deux quintes de toux. O'Neill patienta quelques minutes pour les laisser tranquille avant de les rejoindre avec le torchon chaud.
Glenda tendit la main pour s'en saisir et déclara :
– Tu as bien pris soin de ta femme, fils. Elle va s'en sortir. Les prochains jours seront encore pénibles mais, son état s'améliore.
Jack rougit et se dandina, mal à l'aise. Mais, Sam ne semblait ni furieuse ni en colère. La seule indication de sa surprise fut le léger haussement de sourcils et l'écarquillement momentané de ses yeux lorsqu'elle croisa son regard brun insondable.
Glenda ne sembla pas remarquer leur échange muet. Elle remballa ses herbes et ses huiles et regagna la cuisine, Jack sur ses talons.
Le Colonel avait récupéré la nourriture et lui porta son panier jusqu'à la porte.
– Voulez-vous que je vous raccompagne au village ? proposa-t-il.
Cela semblait soudain une bonne idée pour fuir la maison un moment…
– Non, mon garçon. Tu dois veiller sur ta femme, elle est encore très affaiblie. Je lui ai porté du bouillon, il faut qu'elle mange un peu. La petite n'a que la peau sur les os !
Jack retint un sourire.
– Pouvez-vous remercier Laira pour la nourriture ?
– Je le ferai. À ce soir, fils.
– A ce soir, Glenda. Portez-vous bien.
La porte refermée, Jack tourna en rond quelques instants avant que la voix de Sam ne l'oblige à retourner dans la chambre.
– Jack ? appela-t-elle doucement.
Elle avait croisé les pans de sa chemise par-dessus le cataplasme et buvait sa tisane à petites gorgées.
– Comment ça va ? demanda-t-il dans l'espoir de détourner la conversation.
Mais Sam le fixait par-dessus le rebord de sa tasse avec l'œil du faucon qui traque sa proie.
Jack dut se rappeler qu'il était le Commandant ici et que la femme allongée dans ce lit était son Second. Elle n'allait pas l'intimider tout de même !
– Votre femme, Monsieur ? lança-t-elle d'un ton léger, un peu sarcastique.
Jack soupira.
– Ouais, je sais, j'aurais dû lui expliquer plus clairement la situation mais, honnêtement, j'ai eu d'autres choses auxquelles penser… Comme vous gardez en vie, par exemple, ironisa-t-il.
Sam cacha son sourire derrière sa tasse mais, il le vit briller dans ses yeux.
Ainsi, elle le taquinait ?
Posant la tisane sur ses genoux, elle répondit simplement, tout rire disparu :
– Merci, Jack.
Il parut décontenancé par le changement de direction de la conversation.
– Pour quoi ? Pour avoir menti sur notre statut marital ?
À nouveau, elle sourit, plus franchement et sans se cacher cette fois.
– Non, pour vous être occupé de moi.
– C'est normal. Je l'aurais fait pour n'importe quel membre de l'équipe.
– Je sais.
Elle jeta un œil à sa barbe de trois jours et fit une petite moue, comme si elle réalisait qu'il s'était oublié pour prendre ainsi soin d'elle.
– Et pour ce qui est du mariage, c'est peut-être mieux ainsi, souffla-t-elle en reprenant une gorgée de tisane entre deux quintes de toux.
Cette fois, ce fut au tour de Jack de hausser le sourcil.
– Nous vivons sous le même toit. Peut-être vaut-il mieux les laisser croire ce qu'ils jugent bien… souffla-t-elle.
– Ouais…
Ce n'était pas la première fois qu'ils devaient inventer une union chimérique pour la protéger des traditions archaïques de certaines cultures. Elle avait raison. Mieux valait laisser les gens penser ce qu'ils voulaient tant que cela la gardait en sécurité près de lui.
Il s'approcha du lit et lui reprit la tasse désormais vide.
– Besoin de quelque chose d'autre ? demanda-t-il d'une voix douce, écartant machinalement de son front quelques mèches pour mesurer sa fièvre.
Elle était encore importante mais moins élevée que la nuit précédente.
Sam ferma les yeux et secoua doucement la tête.
– Reposez-vous. Il faut dormir pour reprendre des forces, lui chuchota-t-il.
A suivre…
Alors, toujours avec moi ?
