Hello,

Et voici le chapitre 2 ...

Bonne lecture


Les interrogatoires avaient été plutôt fructueux :

Fitzgerald avait usé de pas mal de pistons pour entrer au FBI, selon ses parents, elle ne se remettait pas de la mort de son frère et en voulait à la terre entière. Pour gérer sa douleur et sa dépression, elle usait de tous les moyens, légaux, moraux ou pas, pour arriver à ses fins et boucler des criminels. Lorsque le policier avait demandé si elle suivait une thérapie, la réponse avait été lasse.

- Elle refuse, elle dit que son travail est sa thérapie, mais en réalité ça ne l'aide en rien, vous en êtes la preuve…

- Vous accepteriez de venir expliquer cela à ses supérieurs ?

- Vous nous demandez de dénoncer notre fille ?

- Seulement si vous pensez que c'est ce qu'il faut faire, je ne vous y oblige pas.

- Vous pensez que ça peut l'aider ?

- Ça peut l'obliger à affronter sa situation oui.

- Laissez-nous y réfléchir.

Carlos alla ensuite voir El Diablo. En arrivant à la prison, il laissa son arme et son téléphone à l'entrée, puis fut conduit au parloir. La pièce n'avait rien d'agréable et ne donnait pas envie de s'éterniser avec ses murs gris et ses ampoules blafardes. El Diablo fut introduit à son tour et Carlos commença à l'interroger sur ses motivations à tuer.

- Je me débarrasse des personnes encombrantes.

- Donc le ranger Reyes était encombrant ?

- En quelque sorte, il était sur mon chemin, il n'aurait pas dû.

- Vous savez qui je suis ?

Le truand se mit à rire.

- Le fils du ranger, ouais je sais. Si t'es venu demander des excuses pour ton père, tu te fourres le doigt dans l'œil.

- Ce n'est pas la raison de ma visite.

- Ha… et vous voulez quoi ?

- TK Stand Reyes, ça vous parle ?

- Vaguement… Un parent à vous ?

- Mon mari. Pourquoi, vous ne l'avez pas tué, lui ?

- Il ne me gênait pas, et je ne devais que le blesser mais suffisamment pour qu'il ne se relève pas.

- Qui vous a demandé ça ?

- J'en sais rien, un mail anonyme avec un gros paquet de pognon à la clef.

Évidemment, le contact avait eu lieu par téléphone, Carlos demanda le numéro à son interlocuteur et s'il serait capable de reconnaître la voix. Celui-ci avait confirmé, mais en échange d'une réduction de peine, et Carlos avait promis de revenir.

Cet entretien n'avait pas été une partie de plaisir et il était encore assez secoué d'avoir rencontré à nouveau cet homme qui le dégoûtait. Il en frissonna.

Du côté des deux autres agents fédéraux, le travail allait être plus long. Leurs proches étaient plus réticents, notamment ceux de Blackwell. Le jeune homme sentait bien que les gens qui acceptaient de le recevoir étaient effrayés malgré tout. En creusant de ce côté, il semblait que la violence était l'arme favorite de Blackwell. L'homme cachait bien ce côté de sa personnalité au FBI.

Concernant Hernandez, la visite à sa famille n'avait pas donné grand-chose. L'homme était secret et c'était bien un trait familial, Personne n'avait voulu lui dire quoi que ce soit, arguant que ça ne le regardait pas. Il n'insista pas.

Maintenant qu'il avait des informations utilisables, il allait pouvoir monter son dossier, restait juste une chose, avoir des infos sur le parcours professionnel de ses trois « collègues ». Histoire de rester discret, il préféra envoyer des mails.

Regroupant scrupuleusement tout ça, le dossier devint plutôt épais. Certains agents fédéraux le contactaient même pour lui donner des témoignages ou des photos des actions illégales des trois agents. Pour mener leurs enquêtes, ils se permettaient l'intimidation de témoins et falsifications de preuves. Carlos lui-même pouvait en attester…

Il fut sorti de ses pensées par son téléphone. l'appelant indiquait « TK »

- Hey Cariño !

- Salut mon cœur !

- Tout va bien ?

- Oui, oui je me demandais si tu étais libre pour le déjeuner.

S'extraire tout ce dossier et tout ce merdier de la tête ne serait pas de refus, au moins pendant un bon repas.

- Bonne idée !

- Super je te retrouve tout à l'heure alors !

- Ok

Une idée germait dans sa tête, mais pour ça, il fallait que TK soit d'accord et ça, ce n'était pas gagné… Après ce qu'ils avaient vécu, Carlos n'était pas sûr qu'il accepte. En se rendant au rendez-vous, il cherchait la formulation idéale pour le convaincre.

En arrivant au rendez-vous, il était arrivé à la conclusion que simplement lui poser la question serait le mieux et c'était ce qu'il se préparait à faire.

Le repas se passa dans les meilleures conditions. Les deux hommes terminaient leurs desserts, Carlos prit une grande inspiration et se lança.

- Cariño … Je suis en train de monter un dossier contre les agents du FBI qui m'ont dit que tu étais mort.

- C'est courageux de ta part.

- Merci, j'ai déjà pas mal d'éléments mais maintenant j'ai besoin d'un dernier témoignage…

- D'accord c'est bien.

- Je ne suis pas sûr que cette personne accepte…

- Tu sauras la convaincre

- Alors si je te demande de venir raconter ce qu'ils t'ont fait, tu…

- Tu veux que moi je vienne témoigner ?

- He bien, si tu te sens prêt, tu leur donnerais le coup de grâce.

Il y eut un silence, un peu gênant, Carlos baissa la tête, un peu honteux de demander un tel effort à son mari. Il ferma les yeux quelques secondes mais il sentit une main lui prendre le menton.

TK lui souriait, il ne semblait pas lui en vouloir.

- J'aimerai en avoir le courage… Tu me laisses un peu de temps pour y réfléchir ?

Il acquiesça et lui rendit son sourire, ils commandèrent leur café en profitant de la fin de cette pause repas.

A suivre...


Voilà l'idée de Carlos se précise... j'espère que ça te plait toujours Lyla.. Les autres laissez moi un review, ça fait plaisir :)