Salut tout le monde ! Merci pour vos gentils messages ! Pour ceux qui s'inquiètent, non l'histoire ne touche pas encore à sa fin j'ai encore quelques surprises dans ma manche…

Bonne lecture !

14

Jack poussa la porte et trouva la maison chaude et accueillante. Le ragoût mijotait sur le feu et Sam était assise à la table devant son carnet. Des feuilles étaient éparpillées autour d'elle dans un désordre qui ne ressemblait pas vraiment à la belle et talentueuse scientifique.

La boîte à bagues creusait un trou dans la poche de Jack.

– Salut, dit-il en essayant de contrôler la nervosité qu'il ressentait.

Il avait l'impression d'avoir à nouveau seize ans et de se tenir devant la fille qu'il voulait inviter au bal de fin d'années…

Bon sang, il avait été moins nerveux avant de faire sa demande à Sara… Mais il ne l'aimait pas comme il aimait Sam…

– Salut…

Sam leva à peine la tête de ses notes. Elle semblait fatiguée et un peu irritée.

Jack ôta sa veste et tira la chaise en face d'elle. Il s'assit et demanda :

– Que fais-tu ?

– Hum ?

Elle ne l'écoutait pas vraiment, plongée dans ses calculs. Il attendit donc qu'elle finisse par lever le nez. Son regard s'éclaira lorsqu'elle le vit enfin vraiment.

– Oh… salut, Jack… Excuse-moi… Ces calculs me rendent dingue !

Un sourire ironique souleva le coin de la bouche de Jack.

C'était tout à fait quelque chose qu'il pourrait dire mais, elle ?

– Sur quoi travailles-tu ?

– La coulée de Naquadah sur la Porte…

– Est-ce qu'on peut espérer la percer ou le déformer suffisamment pour la décoller à ton avis ?

Sam secoua la tête.

– Cela fait des jours que j'y travaille, Jack… C'est tout simplement trop dur et trop épais pour pouvoir passer au travers avec une simple pioche ou une pelle… Même des balles ne feraient que ricocher dessus…

– Et le C4 ?

– Cela risquerait d'endommager la Porte.

– Elle s'est pris une météorite embrasée dessus et elle est toujours intacte. Je ne crois pas qu'un peu de C4 lui ferait peur, railla le Colonel.

– Sans doute mais… Je ne crois pas que ça fonctionnerait. Écoute, j'ai fait des dizaines de simulations… La seule possibilité serait de créer un laser suffisamment puissant pour chauffer le métal à blanc puis, une fois que le Naquadah serait brûlant, on pourrait essayer d'ouvrir la Porte. La couche de gaz surchauffé située entre l'iris et l'horizon des événements devrait se déployer et gonfler sous la force du vortex, déformant et étirant suffisamment la couche de Naquadah pour qu'elle devienne assez fine pour qu'on puisse ensuite la crever…

Jack était littéralement émerveillé par le cerveau de cette femme… Elle était incroyable.

La bague sembla peser une tonne dans sa poche et il envoya inconsciemment la main pour saisir la boîte, se convainquant que c'était réel. Qu'il envisageait vraiment de faire ça.

– Eh bien, c'est super… Je veux dire… ça a l'air d'une idée vraiment géniale !

Pourtant, Sam abattit son poing sur la table dans un geste de colère et d'accablement qui le fit sursauter.

– Mais c'est infaisable, Jack !

Les larmes voilèrent soudain ses yeux et elle baissa la tête pour les lui cacher.

Jack se leva précipitamment et s'agenouilla à ses côtés, saisissant sa main dans les siennes pour rétablir le contact avant qu'elle ne s'enferme totalement dans sa carapace.

– Sam… Chérie, parle-moi… explique-moi ce qui ne va pas…

Une larme roula sur la joue de Sam et tomba sur le dos de la main de Jack.

La gorge nouée de sanglots, elle articula avec peine :

– On ne rentrera jamais chez nous, Jack… Même en cent ans, je ne pourrais jamais construire un tel laser avec la technologie disponible sur cette planète ! C'est tout simplement impossible !

D'un geste doux, il passa la pulpe de son pouce sur ses joues pour effacer ses pleurs.

– Je suis sûr qu'on va trouver une solution, Sam…

Jack se pencha en avant et la serra dans ses bras. Durant un bref moment, Carter resta raide puis, il la sentit se détendre contre lui. Elle glissa ses bras autour de lui et posa son visage sur son épaule, son souffle dans son cou.

Il comprenait sa frustration il la partageait au moins en partie.

Un instant, O'Neill imagina ce que serait sa vie, s'il avait été seul ici, sans espoir de retour… à se languir de la Terre… à se languir de Sam. Un long frisson le secoua à l'idée de la traversée du désert que cela aurait pu être.

Il déposa un baiser à la base du cou de Sam. Elle s'était calmée dans son étreinte. Elle semblait juste déçue désormais.

Et soudain, Jack eut une idée.

Reculant, il saisit son visage entre ses paumes et demanda :

– Crois-tu que si nous parvenons à dégager complètement la porte, on parviendrait à activer un vortex malgré tout ?

Sam lui jeta un regard un peu perdu et bredouilla :

– Peut-être… je ne sais pas… ça dépend… Si le Naquadah n'empêche pas les chevrons de tourner et de se fixer, oui, je suppose que ce serait possible. Mais le vortex se formerait derrière l'iris et nous n'aurions aucun moyen de traverser…

Un sourire éclaira le visage de Jack lorsqu'il ajouta :

– Et les radios ?

Le visage de Sam refléta celui de Jack lorsqu'elle comprit son idée.

– Oui, les ondes radio pourraient passer elles… Cela nous permettrait de dire au Général Hammond que nous sommes en vie et de demander de l'aide…

Jack déposa un baiser sur les lèvres de Sam. Elle semblait avoir retrouvé un peu d'espoir. Il était content de lui avoir au moins donné ça… même s'il ne pouvait s'empêcher d'appréhender le moment où ils rétabliraient le lien avec leur ancienne vie et leurs anciennes obligations…

– Jack ? Est-ce que tout va bien ? murmura Sam en effleurant sa joue d'une main douce.

Il soupira. Elle avait senti son tiraillement intérieur.

– J'aime notre métier et nos amis me manquent, énormément. Mais je suis heureux ici, à tes côtés, Sam… Je t'aime. Alors, je n'ai pas envie de perdre ce que nous avons…

Ses yeux de Sam s'écarquillèrent alors qu'elle assimilait cette déclaration inattendue.

Jack fouilla dans sa poche et en sortit l'écrin. Il l'ouvrit et le tourna vers Sam.

Carter fixa les deux anneaux scintillants avec un mélange de stupeur et de joie.

Profitant d'être à genou à côtés de la jeune femme, Jack se gratta la gorge avec inconfort avant de déclarer :

– Tu sais que je ne suis pas doué avec les mots…

Le pouce de Sam caressa sa joue pour l'inciter à continuer, un sourire lumineux et encourageant s'étalant sur les lèvres :

– Tu te débrouilles très bien à ce que je vois…

– Je veux t'épouser, Sam. Je veux me réveiller chaque jour près de toi… Je ne veux plus perdre une minute.

Sam laissa échapper un petit sanglot étranglé et serra le Colonel avec force dans ses bras.

Jack l'enlaça en retour et au bout de ce qui lui sembla un temps infini, il souffla, hésitant :

– Est-ce que c'est un « oui », Sam ?

La réponse qu'il attendait fut noyée dans un rire tandis que Sam posait un baiser sur la colonne de son cou puis, qu'elle s'emparait avidement de ses lèvres après avoir murmuré :

– Oui, Jack ! Oui !

Le baiser passionné les laissa essoufflés et étourdis.

Jack relâcha son étreinte et grogna dans un soupir douloureux :

– Laisse un vieil homme se relever, Sam…

Avec un gloussement complice, Carter l'aida à se remettre debout. O'Neill déposa la boîte à bagues sur la table.

– Ils n'appellent pas vraiment ça un mariage ici… commença-t-il.

– Oui, je sais. Ils le nomment le Lien. C'est une cérémonie d'échange des anneaux. C'est néanmoins assez similaire à nos coutumes.

Elle savait. Il aurait dû s'en douter…

– Tu t'es renseignée ? taquina-t-il.

Elle rougit et bredouilla :

– Peut-être… La mère de Mary, Lisa, est intarissable sur les us et coutumes de leur peuple…

– D'après ce que m'a dit Glenda, c'est Léandro qui officie. Une chance pour nous qu'il n'ait pas passé la Porte des Etoiles avec les autres, s'amusa-t-il.

Sam passa un doigt un peu tremblant sur les alliances.

– Où les as-tu obtenues ? Elles sont magnifiques !

– C'est un présent de Glenda.

– Oh… Je crois qu'elle t'aime vraiment beaucoup.

– Ouais… C'est ce qu'elle a laissé entendre.

Sam lui offrit un sourire, un de ceux qui n'étaient que pour lui et qu'il aimait tellement. Jack l'attira dans ses bras, la serra sur son cœur et déposa un baiser dans ses cheveux.

– Je te promets qu'on rentrera à la maison, Sam… Et si l'État du Colorado ne reconnait pas les unions extraterrestres, je t'épouserai à nouveau là-bas, avec nos amis et notre famille, affirma-t-il, taquin.

– Et ensuite, tu m'emmèneras pêcher dans ta cabane au Minnesota ? lui souffla-t-elle d'une voix sensuelle.

– Ouais. Promis, chérie. Juste toi et moi.

Inclinant la tête, Jack captura sa bouche.

Le baiser s'éternisa puis s'embrasa et ils titubèrent en riant jusqu'à la chambre où ils scellèrent leurs fiançailles, entre douceur et passion.

La nuit venue, allongés dans les bras l'un de l'autre, Jack et Sam tombèrent d'accord sur le fait qu'ils voulaient faire procéder à la cérémonie le plus tôt possible. Dès le lendemain, ils iraient au village voir Léandro.

Après un long moment de silence, Jack murmura :

– Je vais prendre ma retraite.

– Quoi ?

Sam sursauta et se redressa sur un coude, le fixant dans le noir avant de tendre le bras pour éclairer la bougie.

Jack avait l'air calme et résolu, comme s'il lui livrait simplement le résultat d'une longue réflexion.

– Je l'ai déjà fait tu te rappelles ? Je crois qu'il est temps de recommencer. Je suis trop vieux pour ces conneries. Dormir dans une tente, crapahuter des kilomètres dans des forêts extra-terrestres, manger des rations sans goût… Et en plus, mes genoux sont une vraie plaie !

– Mais, SG1 a besoin de toi, Jack ! Et qui va surveiller mes six heures si tu ne le fais pas ?

Il sourit :

– Teal'c le fera. Et Daniel. Sinon, je leur botterai les fesses ! plaisanta-t-il.

Puis, plus sérieusement, il ajouta :

– Tu mérites de diriger ton équipe Sam.

– Je suis loin d'avoir ton expérience, Jack !

– Tu es prête, ma chérie. Je t'ai bien formée.

Sam bouda, nichant sa tête au creux de son épaule pour réfléchir.

Au bout d'un long silence, elle souffla :

– Sinon, je pourrais aussi demander un poste de chef de service au pôle recherche et développement. Cela me laisserait du temps pour donner des cours à l'Académie…

– Tu voudrais enseigner ?

– Ouais… J'y ai réfléchi depuis que j'ai commencé à faire la classe aux petits. Ce n'est pas la même chose mais, j'aime ça. Vraiment. La transmission de la connaissance. C'est gratifiant !

– Tu ne m'en avais pas parlé.

– Eh bien, tant qu'on ne savait pas si on allait pouvoir rentrer à la maison, ce n'était pas vraiment à l'ordre du jour. Mais, cela nous laisse une marge de manœuvre… si nous voulons être ensemble et poursuivre nos carrières sans rien sacrifier.

– Tu sacrifierai ta place sur SG1… objecta-t-il.

– Je pourrais peut-être négocier quelques sorties de temps en temps, en tant que consultante, essaya-t-elle. Je suis sûre que le Général pourrait nous accorder cette faveur.

Tout cela ne dépendait pas d'eux mais, Jack était certain qu'en rentrant sur Terre mariés l'un à l'autre, ils auraient plus de latitude que sans cette union officielle. Les règles de fraternité seraient plus difficiles à faire appliquer à un couple officiellement reconnu.

Jack décida que pour l'instant, la discussion était close. Ils ne décideraient rien pour le moment mais, au moins, ils en avaient débattu paisiblement.

Il déposa un baiser sur la tempe de Sam et murmura :

– Je suis sûr qu'on trouvera la bonne solution. Allez ! On devrait dormir…

– D'accord. Bonne nuit, Jack…

– Bonne nuit, ma belle.

Sam glissa sa jambe entre les siennes, recherchant la chaleur en passant ses pieds froids entre ceux de Jack. Le Colonel réprima un frisson mais sourit tendrement, ramenant plus près de lui l'amour de sa vie.

SJSJSJSJSJ

Le lendemain matin, Sam et Jack partirent main dans la main au village trouver Léandro.

Leur ami, ravi, s'empressa de donner son accord pour les unir. Il suggéra que toute la communauté voudrait assister à l'événement et leur annonça que, par chance, les installations de la fête de la Lumière dans la grange n'avaient pas encore été désinstallées. Il pourrait célébrer leur union deux jours plus tard, le temps de mettre au point les derniers préparatifs.

Jack et Sam ressortirent de chez l'homme, heureux et empressés.

Jack proposa alors de l'annoncer à Laira et de lui demander d'inviter tout le monde à la fête. À présent qu'elle savait que le cœur de Jack lui était entièrement dévolu, Sam n'y vit aucun inconvénient.

Ils se présentèrent donc main dans la main à la porte de la cheffe du village et Jack toqua d'un air décidé.

Laira apparut au bout de quelques instants et son visage s'éclaira en voyant Jack.

– Bonjour, Laira, lui dit-il.

– Bonjour Jack !

Son sourire perdit néanmoins de son éclat lorsqu'elle avisa que le Colonel tenait amoureusement la main de Sam.

Laira devait admettre que les Ancêtres avaient peut-être raison… Ces deux-là formaient un bel ensemble. Elle se demanda comment cela ne lui avait crevé les yeux plus tôt…

– Bonjour Samantha, ajouta-t-elle en reprenant un visage neutre et affable. Qu'est-ce qui vous amène ?

Jack échangea un bref coup d'œil avec sa compagne et celle-ci eut un léger rougissement.

– Eh bien, nous avons décidé de nous unir et nous voudrions inviter tous les villageois à partager notre bonheur. Léandro a dit qu'il pourrait officier dans deux jours.

– Oh ! Voilà une merveilleuse nouvelle ! Je suis très heureuse pour vous. Je vous présente tous mes vœux de bonheur mes amis, déclara Laira en les serrant l'un après l'autre dans ses bras.

La surprise passée, elle semblait sincèrement émue et contente pour eux.

Peut-être qu'elle avait mal jugée la femme après tout… songea Sam.

– Je me charge de prévenir tout le monde ! Nous nous occuperons du repas et de la décoration, ne vous inquiétez pas ! Avez-vous déjà les anneaux ? C'est indispensable pour la cérémonie !

Jack lui offrit un sourire serein et déclara :

– Oui, nous les avons.

– Parfait. Alors, je me charge du reste !

Les embrassant une dernière fois, Laira partit rapidement en direction de la demeure de Léandro pour organiser les noces de leurs amis.

Jack enroula son bras autour des épaules de Sam.

– Je trouve que ça s'est plutôt bien passé… murmura-t-il.

Sam posa sa main sur l'estomac de Jack tandis qu'ils marchaient tranquillement dans le village.

– Tu avais peur de sa réaction.

Ce n'était pas une question. Jack soupira.

– Ouais, un peu… Elle a… comme qui dirait, essayé de m'embrasser il y a quelques temps.

Sam se crispa et Jack ajouta immédiatement :

– Il ne s'est rien passé. Je me suis simplement écarté et je suis parti.

Sam laissa échapper le souffle qu'elle avait inconsciemment retenu et Jack sourit, ravi de sa soudaine et palpable jalousie.

Il déposa un baiser léger sur ses lèvres et Sam glissa sa main sur sa nuque, le retenant un peu plus longtemps que prévu.

Leurs pas les menèrent à l'école où Jack abandonna Sam pour qu'elle fasse classe à ses petits élèves.

Le temps était clair et plutôt doux. Jack décida d'aller pêcher sur le lac avant de retourner sur le site des fouilles.

Vers midi, lorsque Sam libéra les enfants, Lisa l'attendait à la sortie. Lui prenant les mains, la jeune femme aux cheveux bruns lui demanda :

– Est-ce que c'est vrai ce qu'on raconte ? Toi et Jack, vous allez vous unir ?

Sam hocha la tête avec un sourire gêné.

– Oh, quel bonheur ! Je suis si contente pour vous deux ! Vous formez un si merveilleux couple ! J'étais persuadée que vous étiez déjà unis depuis longtemps ! Est-ce que tu as déjà ta robe pour la cérémonie ?

Sam secoua la tête.

– Euh… Non. Je n'ai pas encore eu le temps d'y réfléchir. Je remettrai peut-être la robe que je portais au bal des Lumières…

– Ah non ! Il te faut une robe traditionnelle ! Tu devrais venir chez moi ! Je te ferai essayer la mienne !

Mary, qui avait surpris la conversation, sauta de joie :

– Tu vas te lier à Jack, Sam ? Oh ! Je suis tellement excitée ! Est-ce qu'on sera invités ?

– Bien sûr Mary ! Tout le village est invité ! répondit Sam en riant.

La jeune fille la serra dans ses bras avec un engouement tellement communicatif que Sam ne put refuser l'offre de sa mère.

Lisa fouilla dans son armoire jusqu'à en extraire un vêtement recouvert d'une housse en coton.

Elle en sortit une robe rouge rubis, d'un tissu doux et soyeux comme un crêpe de soie.

– Je pense que tu devrais la passer. Tu es plus mince que moi mais, je crois qu'avec quelques retouches, elle devrait t'aller.

Comme Sam hésitait, Mary demanda :

– Elle ne te plaît pas ?

– Si, elle est absolument magnifique… Est-ce une couleur traditionnelle ici ?

– Oui. Les unions se font en rouge, symbole de la force qui fait le lien entre toutes les choses. Pourquoi, quel est la couleur usitée chez toi ?

– Les femmes se marient souvent en blanc.

– Oh, c'est bizarre! s'exclama Mary en riant.

Lisa tira un paravent et déposa la robe derrière.

– Prends ton temps. Appelle-nous lorsque tu seras prête.

Sam accepta et se dépouilla de ses vêtements pour enfiler la robe délicate. Elle glissa sur elle comme une seconde peau.

Sam sortit et déclara :

– C'est bon, vous pouvez venir !

Mary et sa mère la rejoignirent et se figèrent en la voyant. Mary ouvrit de grands yeux brillants et sa bouche forma un « O » de surprise et d'émerveillement.

– Elle te va à ravir, Sam, constata Lisa en s'approchant. Tourne un peu…

Sam pivota lentement sur elle-même. Les drapés de la jupe ondulèrent autour de ses jambes avec souplesse, mettant en valeur ses hanches et sa taille fine.

– Ne bouge pas, je vais marquer les mesures, demanda la mère de Mary.

Elle posa quelques épingles au niveau de la taille.

– J'avais raison, les ajustements sont minimes. Comment te sens-tu ?

– Très bien… Cette robe est incroyable !

Mary lui sourit et hocha la tête pour confirmer.

Le décolleté en forme bateau dégageait les épaules de Sam. De délicates broderies noires descendaient en arabesques et couvraient tout le bustier. Les demi-manches étaient recouvertes d'un voile bordé de dentelle et de broderies qui tombait par-dessus la robe comme une traîne.

– Je vais faire les retouches ce soir et tu pourras repasser demain pour voir si tout est correct, annonça Lisa.

– Je ne sais vraiment pas comment te remercier, lui déclara Sam en serrant la jeune femme dans ses bras.

– Avec plaisir.

oOo

Après avoir embrassé Mary, Sam quitta la maison et allait rentrer chez elle lorsqu'une idée effleura son esprit. S'enfonçant dans le village, elle se dirigea vers la maison de Glenda.

La guérisseuse l'accueillit avec son habituelle bonne humeur.

– Entre ma petite !

– Bonjour Glenda !

– Qu'est-ce qui t'amène ?

– En fait, je voulais vous remercier pour les anneaux. Ils sont vraiment superbes.

Le sourire de la vieille femme fendit son visage ridé et elle déclara :

– Alors Jack a fait sa demande.

– En effet, confirma Sam en rougissant. Nous nous unissons dans deux jours.

– Merveilleux ! Si tu n'as personne pour le faire, je pourrais t'accompagner à l'autel si tu veux.

Sam écarquilla les yeux.

– Oh ! J'ignorais que cela se faisait ici aussi…

– Ah, il faut que la promise soit menée par un plus vieux ! C'est la tradition ! En général, c'est la mère qui assume cette charge. Je suppose que la tienne t'attend avec impatience sur la Terre.

Un voile de tristesse embruma le regard de Sam et Glenda lui prit la main pour la faire asseoir.

– Ma mère est morte il y a longtemps, Glenda. J'étais encore très jeune.

– Quel chagrin ! Je te demande pardon, ma fille ! Je parle trop parfois !

Sam effaça ses larmes et offrit un doux sourire à son amie.

– Je serai honorée que tu me guides, Glenda.

La guérisseuse émit un claquement de langue satisfait et joyeux.

– Bien ! Et maintenant, si nous regardions un peu ce que je peux faire pour t'aider !

– M'aider ? À quoi ?

– Mais à concevoir, voyons ! Ne veux-tu pas donner un enfant à ton époux ?

Sam soupira :

– Si mais, je t'ai expliqué que cela serait compliqué…

– Allons, viens ! Nous allons regarder ça !

Perplexe mais confiante envers celle qui lui avait sauvé la vie, Sam la suivit dans une pièce située à l'arrière de la maison.

L'examen réalisé, Glenda sourit et déclara :

– Je vais te donner une infusion à prendre le soir avant de te coucher.

La guérisseuse prit plusieurs bocaux sur une étagère et mélangea diverses herbes dans un sachet.

– Tu mets deux pincées dans une tasse d'eau chaude et tu bois le tout.

Sam la remercia et prit le sac avant de partir.

Sur le chemin du retour, la jeune femme, perplexe, se dit que si cela ne lui faisait rien, cela ne pourrait sûrement pas lui faire de mal…

SJSJSJSJSJ

Après le déjeuner, Jack avait demandé un peu d'aide au village et avec l'aide d'une dizaine d'hommes solides, ils avaient terminé de déterrer la Porte des Etoiles. Comme Sam le craignait, le Naquadah formait une couche dense sur la totalité de la surface de l'horizon des événements. Des coulées plus prononcées constellaient l'ensemble qui semblait plus solide que n'importe quel matériau terrestre.

– Je vais chercher des cordes et on pourra essayer de la relever ! lui cria Karl.

– D'accord ! Bonne idée !

En attendant, les hommes soufflèrent, burent un peu d'eau et discutèrent avec Jack de la possibilité que leur peuple revienne bientôt en retraversant le grand anneau.

Karl revint avec trois hommes supplémentaires et des cordes en nombre suffisant pour harnacher la Porte.

Jack calcula les zones d'ancrage et lorsque tout fut installé, ils se positionnèrent et commencèrent à tirer en rythme, se répartissant pour éviter que l'anneau ne bascule de l'autre côté une fois redressé. Un grand cri de victoire résonna lorsque l'engin se dressa enfin fièrement sur son socle de pierre. Jack remercia ses compagnons et chacun retourna à ses occupations.

Profitant des dernières heures avant la nuit, Jack fouilla encore les environs de la Porte.

À présent qu'elle avait retrouvé sa place d'origine, il était plus aisé de deviner l'ancien emplacement du DHD.

Après une heure et demie de fouilles minutieuses, la pelle de Jack tomba enfin sur le bord du cadran. Le tintement du Naquadah avait cette fois-ci quelque chose de réconfortant.

Jack dégagea le pourtour du tableau de commande avec ses mains pour éviter de l'abîmer. La pierre rouge au centre avait l'air intacte mais il vaudrait mieux que Sam jette au coup d'œil à l'appareil avant qu'il ne tente de l'activer.

Lorsque O'Neill rentra à la maison, la nuit était tombée depuis un bon moment et il était fourbu.

Sam avait nettoyé et cuit le poisson qu'il avait laissé dans la cuisine avant d'aller sur le site des fouilles. Le repas attendait sur un coin de la cheminée, au chaud.

Sam s'avança vers lui tandis que Jack ôtait sa veste et ses bottes boueuses.

– Bonsoir… lui dit-elle en l'enlaçant pour l'embrasser.

Il la serra contre lui et posa ses lèvres sur les siennes avec douceur. Il caressa sa langue avec sensualité jusqu'à ce que Sam pousse un petit soupir langoureux.

– Bonsoir, répondit-il d'un air narquois. Je prends une douche et je suis tout à toi.

Sam hocha la tête et tandis que Jack se lavait, elle servit le repas.

Jack s'assit avec un soupir de soulagement et déchira un morceau de pain.

– Alors ? Est-ce que tu as passé une bonne journée ? demanda-t-il.

– Hum hum… acquiesça-t-elle. En fait, j'ai trouvé ma robe pour la cérémonie.

Jack leva des sourcils étonnés :

– Oh ! Comment ça ?

– Eh bien tu sais, Lisa, la maman de la jeune Mary ? Elle a proposé de me prêter la sienne. C'est vraiment joli !

– Je suis certain que tu seras magnifique, quoi que tu portes, Sam. Tu crois que je vais devoir porter un costume de pingouin ?

Sam rit de bon cœur :

– Non, je n'ai pas l'impression qu'il y ait un dress code pour les hommes. Le pantalon gris que tu portais au bal l'autre soir ira très bien…

– Oui, c'est ce que je pensais.

– En revanche… commença-t-elle, attirant l'attention d'un Jack soudain inquiet.

– Quoi ?

– Si nous devons nous remarier une fois rentrés à la maison, j'exige que tu portes ton uniforme de cérémonie !

Jack leva les yeux au ciel puis lui adressa un clin d'œil taquin :

– Remarque… Moi aussi j'adore te voir dans ton bleu, chérie…

Sam émit une sorte de petit ronronnement qui fit rire Jack :

– C'est l'idée que j'aime te voir en uniforme qui te fait cet effet ? s'amusa-t-il à demander.

– Non… C'est que tu m'appelles « chérie »… avoua-t-elle en posant sur lui un regard brûlant.

Jack lui sourit tendrement puis, réalisa qu'il ne lui avait pas annoncé la principale nouvelle de la journée :

– Au fait, nous avons réussi à remettre la Porte sur son axe vertical et j'ai retrouvé le DHD. Il a l'air intact mais je préfèrerais que tu jettes un œil avant qu'on essaie quoi que ce soit.

– C'est une excellente nouvelle ! J'ai hâte de tester ta théorie !

Ils finirent de dîner en bavardant tranquillement puis rangèrent la cuisine et allèrent se coucher, main dans la main.

Sam regarda Jack ôter son pull par-dessus sa tête et s'avança dans son dos, passant ses mains à plat sur ses muscles fatigués par les efforts de la journée.

Jack jeta le vêtement sur la chaise soupira :

– Ça fait du bien… As-tu une idée du poids de cette foutue Porte ? grogna-t-il comme Sam accentuait la pression pour soulager son dos.

Elle gloussa :

– Ouais… J'en ai une petite idée à vrai dire…

Jack roula des yeux : évidemment qu'elle connaissait le poids de la porte !

– Allonge-toi… Tu seras mieux, proposa-t-elle en le guidant vers le lit.

Sans chercher à protester, Jack s'installa sur le ventre et Sam grimpa à califourchon sur ses fesses, poursuivant son massage doux et profond, délassant son dos. Puis, lorsqu'elle le sentit plus détendu, elle embrassa ses épaules.

D'un mouvement souple de combat au corps à corps, Jack la fit basculer sous lui, lui arrachant un rire.

– Merci, chérie, dit-il en accentuant le mot doux.

Sam crocheta ses cuisses autour de sa taille et passa ses bras autour du torse du Colonel avant de réclamer ses lèvres pour un baiser.

Jack glissa ses mains sous la chemise de Sam et la sortit de sa jupe pour atteindre sa peau chaude et soyeuse. Lorsque sa paume se referma sur un sein, Jack sentit Sam se cambrer sous lui, son bassin venant frotter contre le sien, allumant le feu du désir.

O'Neill s'écarta juste assez longtemps pour lui retirer ses vêtements avant de s'installer et de savourer l'instant.

Bientôt, il n'y eut plus dans la maison que des soupirs et des gémissements…

A suivre…

Toujours ravie d'avoir vos retours.