Chapitre 5 : rapprochement

Nous rentrons donc au château et le loup ne cesse de tourner autour de moi comme un garde du corps, alors que je suis assise devant la cheminée de ma chambre.

- Je sais, tu étais inquiet toi aussi.

Je lui caresse doucement le dos ses poils doux glissant entre mes doigts.

- Tiens tu en à besoin, réchauffe toi.

Je ne l'avais pas vue revenir et telle une ombre le Marchand me posa un bol de soupe chaude entre les mains.

- Prends un bain chaud et repose toi, on a tous eu très peur pour toi, tu sais.

Je hoche la tête désolée alors qu'il dirige ses yeux vers l'animal bien près à s'assurer que je ne sorte pas de ma chambre.

- Allez, viens mon ami.

Le Marchand tend la main vers l'animal pour l'appeler, mais le loup s'allonge à mes pieds, bien décidé à rester.

- Ce n'est pas grave, il peut rester, il me tiendra compagnie.

- Très bien.

Le Marchand quitte alors ma chambre sans même un regard, je vois bien qu'il semble gêné ou en colère, mais ce n'est pas la peine de me réprimander de la sorte, je suis revenue après tout, ce n'est pas une raison pour m'enfermer ici.

Je bois la délicieuse soupe qu'il m'a préparée, elle a goût de crème de marron aux légumes, elle est succulente. Je donne le reste du bol à l'animal qui semble lui aussi adorer la mixture.

Je retire alors mes affaires et part faire couler un bain bien chaud, une fois la baignoire remplie, je glisse doucement dans l'eau et alors que la chaleur entre en contact avec mon corps, je me rends compte que j'ai mal partout, mes muscles me font mal, mais la chaleur fait du bien. Je reste un instant allongée dans l'eau avant d'attraper une bouteille avec du savon dedans et de la verser dans la baignoire. Je profite de cette douce odeur de fleur qui m'enveloppe pour me détendre un peu. C'est alors qu'au bout d'un moment mon compagnon à quatre pattes entre dans la salle de bain.

- Je suis trop longue, tu t'impatientes.

Je sors ma main de la baignoire et viens lui caresser le haut de la tête avec ma main trempée, il secoue la tête sous la sensation de l'eau et se rapproche de la baignoire mettant presque le museau dans l'eau, c'est alors que je m'amuse à lui projeter un peu sur lui. Il recule surpris et je ris aux éclats, je recommence et il sautille joyeusement en aboyant, il semble aimer le jeu alors je recommence plusieurs fois jusqu'à ce que le sol soit emplies d'eau.

- On va peut-être s'arrêter là, tu veux bien, je vais devoir tout nettoyer.

Je rigole voyant sa petite mine amusée et il s'approche de l'eau et commence à boire l'eau de la baignoire.

- Ne bois pas ça, tu vas tomber malade, je vais aller t'en chercher de la fraîche.

Je sors de la baignoire et vide l'eau plaçant une serviette au sol pour éponger nos bêtises. Je passe alors rapidement un long t-shirt et un short sur mon corps encore trempés prête à aller lui chercher à boire.

- Viens avec moi.

L'animal me suit dans les couloirs du château, je me dirige vers la cuisine, il doit bien y avoir une gamelle et de l'eau qui traîne. J'entre, je trouve dans les réserves de l'eau et un petit récipient qui traînait dans les placards. Je lui remplie alors la gamelle et je m'assois par terre contre le mur le regardant boire avec envie.

- Tu avais une sacrée soif.

Je souris doucement, et observe l'animal en silence, c'est une chance de l'avoir. Il s'inquiète plus pour vous qu'il ne le ferait pour lui-même.

- Il est comme son maître.

Je souffle, en repensant à toutes les gentilles attentions du Marchand. Et alors que je pense à lui la porte s'ouvre et il apparaît dans la pièce.

- Qu'est-ce qu'il se passe ici ?

Je me relève d'un coup comme prise sur le faites.

- Il avait soif et il a commencé à boire l'eau de la baignoire.

Le Marchand me fixa un instant.

- Je vois ça.

Soudain, il détourna les yeux et observa le loup, je ne compris pas de suite, est-ce à cause de mes cheveux encore trempés ou bien de mon allure avec mon petit short, mais alors que je m'observe rapidement, je vois que mon t-shirt blanc maintenant très transparent et entièrement collé à mon corps à cause de l'eau, ne laissant aucune place à l'imagination sur les courbes de mon buste, dévoilant mes hanches, mon ventre et ma poitrine sans complexe.

- Ho pardon, j'ai fait vite pour l'animal, je n'ai pas pris le temps de me sécher.

- Ce n'est rien, merci pour lui.

Il retira son long manteau dévoilant ses cheveux noir grisonnant et ses yeux jaunes qui me fixe droit dans les yeux, sans jamais s'égarer sur mon corps, et je le remercie pour ça, avec lui, même les moments gênants paraissent simples. Il me passe alors son manteau sur les épaules, le refermant devant ma poitrine.

- Merci.

Je soupire incapable de lâcher son regard si bienveillant qui semble pourtant si menaçant.

- Sèches bien tes cheveux avant d'aller dormir.

Il fait glisser une de mes mèches doucement entre ses doigts et j'aurais presque envie qu'il continue mais il s'écarte de moi, c'est à cet instant que je me rends compte a qu'elle point il ressemble à une montagne, ce n'est pas seulement son manteau et son allure qui le rende immense, ses épaules son larges saillantes de muscles et il mesure presque deux têtes de plus que moi. Il semble sombre et menaçant, mais je sais qu'il n'est pas comme ça, il a toujours été des plus doux avec moi.