Chapitre 7 : une pomme

Ce matin, j'ai été accueillie par une délicieuse odeur de café et de fruits frais, j'ai rejoint la cuisine, je vis le loup assis droit comme un I plus sage que jamais, il est absorbé part le Marchand qui s'attelle à couper des fruit en tranche.

- Ça sent bon.

- J'espère bien, j'ai mis beaucoup de temps à préparer tout ça.

Je lui souris et pars m'asseoir à la table, l'observant avec autant de précision que son compagnon à quatre pattes.

- Tu as bien dormi ?

- Oui, vous avoir parlé m'a fais du bien.

- Tant mieux. Je suis toujours ravi de me rendre utile.

Il se dirige alors à la table avec un immense plateau transportant boissons, fruits, pain grillé et petit gâteaux.

- Vous aimez cuisiner Marchand ?

-Je crois que ça viens d'un vieil ami, il n'est pas d'ici mais il m'a fait par de sa passion pour la gastronomie, cela remonte à il y a si longtemps, je ne sais même pas ce qu'il est devenu.

J'aime quand il me raconte ses histoires, il est si captivant et en s'ouvrant un peu plus il me paraît moins mystérieux.

- En-tout-cas, on peut le remercier, car ce petit-déjeuner est succulent.

Je croque joyeusement dans une tartine et bois un jus de fruit concocté par ses soins et ces produits frais me font beaucoup de bien et me redonne des forces.

Je suis prête à attaquer la journée. Je me dirige vers le hall du château lorsque je suis rattrapé par le Marchand.

- Tiens Étrangère, je pourrais te demander ton aide pour quelques travaux aujourd'hui, j'ai toutes les vieilles chambres à vider, j'aimerais aménager tout ça en petites salles de détente.

- Encore un de vos stands de tir ?

- Hé ! Hé ! Hé ! Tu me connais si bien, j'avais pour but de tenter un parcours à choix multiples, pour pimenter un peu le jeu.

- Vous êtes incorrigible, oui, je vous aiderais.

Nous rigolons tout deux et il me fait une petite tape dans le dos, quand soudain une grosse voix se fit entendre.

- Ha ! Marchand, je vois que tu as trouvé de la compagnie, ce n'était pas simple de te trouver ici, je pensais que tout monde avait disparu.

Je vis le Marchand ce crispé et soudain sa bonne humeur revenue.

- Mon vieil ami bienvenue ! On parlait justement de toi tout à l'heure. Ça fait longtemps.

Il me quitta et fit une accolade à un homme blond immense avec un certain embonpoint.

- Étrangère, je te présente le Duc, l'ami fin connaisseur de gastronomie.

- Ho, je vois enchanter Monsieur le Duc.

Le Duc, saisit doucement ma main et me fit un baise-main des plus grotesque et je me suis vite empressée de retirer ma main.

- Et bien, je vois que tu as très bon goût Marchand.

- Que veux-tu dire par là ?

- Et bien ton épouse mon ami.

Je m'étrangle presque de par son franc-parler.

- Ce n'est pas mon... C'est une amie rien de plus.

- Ho alors cela veux dire que madame est seule, je pourrais peut-être lui présenter des personnes très recommandable.

- Non mais ça ne va pas, je vous entends hein, puis je suis Premier ministre ici alors je pourrais vous sortir de ce château, vous savez.

Je croise les bras les joues rouges de colère et le Marchand se retourna vers moi l'air impressionné de ma force de caractère. Duc ou je ne sais quoi je ne laisserais personne parler de moi ainsi.

- Bon peu importe personne ne la touchera, dit moi plutôt ce qui t'amène ici ?

Je reste en retrait durant toute leur conversations, mais de ce que j'ai compris le Duc à demander des réserves d'armes au Marchand contre une bonne sommes d'argent, le Marchand fidèle à lui-même à accepter bien évidemment et après cela le Duc et parti comme il est arrivé, sans plus d'explications.

- Que va-t-il faire de toutes ses armes ?

- C'est son affaire maintenant cela ne me regarde pas, et avec la manière dont il t'a parlé cela ne m'intéresse pas sauf s'il se fait exploser une bonne vieilles grenade en pleine face. Hé ! Hé !

- Je sais me défendre, vous savez ?

- Je sais et j'ai vu ça, tu m'as impressionné je dois dire, tenir tête à un Duc de cette manière, je ne l'aurais pas cru.

- Et c'est lui qui vous à donner la passion pour la cuisine ?

- C'était il y a bien longtemps visiblement.

Il soupire et avance plus rapidement me laissant seule dans les grands couloirs de la demeure. Je marche sans but, accompagnée de mon compagnon, lui aussi ne semble pas savoir quoi faire. C'est alors que je tombe sur la chambre laissée en travaux par le Marchand. J'entre dans la pièce et commence à retirer quelques planches de bois qui semble ne pas avoir bougé depuis des siècles.

- Allez, on s'y met.

Je m'encourage en parlant au loup qui semble apprécier mon idée.

Cela fait peut-être une heure que je suis là à m'occuper de la pièce, j'ai de la sueur qui perle sur mon front et la chaleur de la pièce est étouffante. Je m'approche de la grande fenêtre et l'ouvre cherchant l'air, je suffoque me retenant au bord de la fenêtre, je me penche en avant l'air frais me faisant du bien, soudain, je suis prise d'un vertige et d'un coup, je sens un bras me retenir et me serrer me ramenant en arrière de l'encadrement de la fenêtre.

- Fais attention où tu vas tomber.

- Marchand ? Où vous étiez, j'ai déblayé toute la pièce toute seule.

- Je savais que je pouvais compter sur toi. Hé ! Hé !

J'ouvre de grands yeux surpris.

- Vous l'avez fait exprès pour que je le fasse à votre place !

- Non, j'étais parti chercher quelque chose.

Je penche la tête perplexe, lui qui a l'air de ne s'attacher à rien, s'absente pour aller récupérer quelque chose, à moins que ce ne soit un trésor, le reste m'étonnerai importe ce que c'est. Soudain, il sortit un petit écrin de sa poche et l'ouvrit.

- Je voulais te l'offrir plus tard une fois que les travaux du château seraient terminés, mais maintenant que tu connais l'histoire je n'ai plus de raison de le traîner plus longtemps.

L'écrin dévoila une magnifique chaîne en or avec un discret petit pendentif en forme de pomme plus rouge qu'un rubis lui-même. Je fus subjuguée de la beauté de l'objet.

- C'est celui que j'ai vu sur le marché quand je t'ai revue, il est pour toi.

Il prit la chaîne, rangea la boite et doucement, il me la passa autour du cou, je me laisse faire retenant mes cheveux pour qu'il attache la chaîne. Mon cœur fait des bons dans ma poitrine alors qu'il m'offre ce magnifique cadeau.

- Je ne sais pas quoi dire Marchand, il est magnifique.

Son cadeau me touche de toute part et je ne sais pas pourquoi je me sens si soudainement timide à ses côtés.

-T'as simple présence me suffit, étrangère. Tu me le rends bien tous les jours en étant là.

Je le regarde avec intensités, droit dans les yeux et j'arrive à déceler quelque chose que je ne voyais pas jusqu'à présent, un certain sentiments naissant entre nous, je peux le voir évoluer dans sa manière de me regarder, il s'est adoucie ces derniers temps, ses yeux jaunes paraissent moins agressif et sont plus clairs et parsemés de bleu.

- Marchand, est ce que vous pensez que vous pourriez redevenir humains ?

- Non impossible.

- Pas même si je vous donnez le vaccin ?

Il fuit mon regard.

- Je n'en voudrais pas. Je n'ai pas envie d'aller mieux je suis déjà bien comme ça.

Je hoche la tête compréhensible.

- Je comprends.

- Allez, sortons d'ici, l'air est vraiment irrespirable.