Bonjour à tous et toutes,
Vos commentaires donnent des ailes à mon clavier ! Mille mercis à vous pour votre soutien sans faille !
Attention note M pour ce chapitre plus érotique que les précédents… Il y va en avoir plusieurs à venir.
Avertissement : évocation de violences sexuelles en début de chapitre, passer le paragraphe de oOo à oOo si cela vous évoque des événements douloureux et que vous ne souhaitez pas lire. Cela raconte la relation toxique entre Sam et Jonas Hanson.
Idem si vous ne souhaitez pas lire la partie plus érotique, sautez la fin du chapitre à partir de oOo.
Avertissement de vocabulaire.
Pour le reste, profitez-en bien et bonne lecture !
9
Le feu crépitait discrètement dans la cheminée, laissant par moment échapper une brève étincelle qui craquait avant de disparaître.
La peau de Jack s'était réchauffée sous la caresse des mains de Sam qui allaient et venaient, dénouant les muscles de son dos, éliminant la fatigue et les tensions de leur longue après-midi de marche dans le froid.
Aucun d'eux ne parlaient, conscients de la perfection éphémère de l'instant.
Sam ne songeait plus qu'au plaisir intense qu'elle ressentait au contact de la peau de Jack et au désir brûlant de le toucher davantage, de poser enfin ses mains sur les endroits secrets et interdits de son corps. Elle savait qu'il ne ferait jamais le premier pas. Il était et demeurait son Commandant, même s'ils étaient à des années-lumière de la Terre. Il avait un cœur honnête et loyal. Elle l'avait compris après l'avoir embrassé, lorsqu'il n'avait pas fait un geste pour aller plus loin.
Contrairement à Jonas Hanson, il la respectait. Et peut-être, espérait-elle, l'aimait-il un peu aussi…
Elle était partagée entre un intense désir de bousculer les lignes et une crainte profondément ancrée dans sa chair et son âme. Sa relation avec Jonas avait été catastrophique. Quand elle regardait derrière elle, elle en voyait encore les stigmates comme autant de plaies jamais cicatrisées.
oOo
Au début lorsqu'elle l'avait rencontré, Jonas s'était montré gentil et doux, attentionné. Mais, une fois qu'elle avait été prise dans ses filets, il avait dévoilé un tout autre visage. Colérique, violent, jaloux. Possessif. Sans qu'elle s'en rende compte, elle avait été coupé de sa famille et de ses amis. Elle était devenue son objet, qu'il rabaissait et manipulait à sa guise, pour satisfaire son égo démesuré.
Il avait été le premier homme à qui elle s'était donnée, trop accaparée par ses études pour songer à avoir un petit ami jusqu'à son entrée à l'Académie. Et sa première fois s'était révélée être un cauchemar. Jonas l'avait à peine embrassée et l'avait dévêtue sans vraiment lui demander son avis. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, Sam s'était retrouvée coincée sous son poids qui l'écrasait et avait senti sa dureté forcer sa douceur alors qu'elle était loin d'être prête. La pénétration avait été violente et douloureuse, lui arrachant des larmes. Jonas avait ri, la traitant de petite fille. Puis, tout en s'enfonçant dans sa chair meurtrie, il lui avait murmuré à l'oreille qu'elle lui appartenait désormais. Le supplice n'avait pas duré longtemps, Jonas poussant un soupir rauque avant de se retirer et de rouler sur le côté du lit où il s'était endormi presque aussitôt.
Sam était restée immobile un long moment alors que des larmes brûlantes s'écoulaient en silence de ses yeux. Puis, elle s'était glissée sans bruit jusqu'à la salle de bain, une douleur atroce la déchirant à chaque pas. Elle s'était nettoyée, souhaitant pouvoir effacer d'un même geste la honte et le dégoût qui l'habitaient. Elle était tombée à même le sol, sur le carrelage et avait pleuré, incapable de retourner au lit.
Les fois suivantes avaient été aussi douloureuses et Jonas avait commencé à s'énerver contre elle, l'insultant, lui hurlant qu'elle n'était même pas bonne à baiser. Lorsque cela se passait, le lendemain, il revenait en général avec des fleurs ou des chocolats. Il insistait pour l'emmener dîner au restaurant, s'excusait et la câlinait avec des mots doux et de fausses promesses. Sam croyait l'aimer alors, elle pardonnait. Et quelques jours plus tard, tout recommençait.
Lorsqu'il lui avait demandé de l'épouser, elle avait d'abord refusé mais, il s'était montré si tendre et si charmant qu'elle avait vraiment cru qu'il avait changé et qu'il était redevenu l'homme dont elle était tombée amoureuse. Ils avaient vécu quelques mois agréables.
Certes, les relations sexuelles demeuraient pénibles pour Sam. Elle n'y prenait aucun plaisir et attendait simplement que Jonas termine en regardant le plafond et en résolvant dans sa tête des équations mathématiques complexes. Elle sortait de son corps et parfois, elle parvenait ainsi à avoir moins mal.
Les coups étaient venus brutalement, le jour où elle avait refusé d'arrêter la pilule. Elle savait intrinsèquement que si elle tombait enceinte, Jonas la contraindrait à cesser de travailler. Or, son travail au Pentagone était la seule chose de bien dans sa vie, la seule chose qui lui donnait la force de se lever le matin.
Elle n'avait pas vu son père depuis des mois et ne parlait plus à son frère. Aucun d'eux n'appréciait Hanson et ils le lui avaient bien fait comprendre. Au fond, ils avaient raison mais le cœur est parfois sourd aux voix de la raison.
Tout s'était achevé un soir, lorsqu'après être rentré ivre à la maison, Jonas l'avait tabassée au point de lui faire presque perdre connaissance. Sa formation militaire et ses réflexes de survie avaient pris le pas et, pour la première fois, Sam s'était défendue. Elle avait asséné à Jonas un violent coup de coude en plein visage, lui explosant le nez et le sonnant. Elle lui avait hurlé que tout était fini, lui avait balancé sa bague de fiançailles comme si elle la brûlait et était partie en récupérant juste sa veste et son sac à main. Elle avait enfourché sa moto et avait roulé jusqu'à un motel, comme si le diable la poursuivait.
Cette nuit-là, dans des draps inconnus, elle avait dormi sereinement pour la première fois depuis des mois.
oOo
Un frisson la parcourut à l'évocation de ses anciennes blessures.
Et si elle se trompait sur Jack comme elle l'avait fait avec Jonas ? Et si le problème venait d'elle et de son incapacité à ressentir quoi que ce soit lorsqu'elle faisait l'amour ? Si en le découvrant, Jack la rejetait ?
Sam hésita, ses mains continuant leur doux massage, sans que Jack ne perçoive le tumulte de ses pensées.
Elle songea à ce qu'ils avaient déjà traversé ensemble depuis qu'elle l'avait rencontré. Elle se souvint de la manière dont il l'avait protégée chez les Shavadaï tout en lui laissant la latitude d'agir comme elle le voulait. Il lui avait fait confiance. En Antarctique aussi, il s'en était remis entièrement à elle pour les sortir de là.
Jack ne lui imposait jamais rien, surtout pas en ce qui concernait leur relation. Quels que soient ses sentiments, elle passait toujours avant lui et ses propres désirs. C'était quelque chose qu'elle avait compris depuis qu'ils étaient ici.
Ignorant les ombres de son passé, Sam décida de franchir le pas.
Elle s'inclina lentement et posa ses lèvres sur la ligne de muscles, entre la base du cou et l'épaule droite de Jack.
O'Neill frissonna et ouvrit les paupières qu'il avait baissées durant le massage. Le contact était doux et tiède et ne laissait que peu de place à l'imagination. C'était un baiser. Le contact éphémère disparut si vite qu'il se demanda s'il ne l'avait pas simplement rêvé. Mais, un nouveau baiser se posa, plus haut sur sa gorge.
Sam goûta le pouls de l'homme qui pulsait sur la veine sous ses lèvres. Ravie des réactions physiques de Jack qu'elle devinait aux battements erratiques de son cœur, elle poursuivit sa tendre exploration en déposant une ligne de baisers bouche ouverte jusqu'à l'arrière de son oreille.
Jack sentit la chaleur humide de sa langue qui traçait une ligne de feu sur sa peau. Il déglutit lourdement, s'efforçant en vain de contrôler la vague de désir qui l'envahissait.
Sam lécha doucement le lobe de l'oreille du Colonel qui laissa échapper un gémissement. La jeune femme fredonna doucement et continua sa douce torture, glissant ses mains sur les côtes de Jack et refermant ses bras autour de sa poitrine nue. Ses doigts s'aventurèrent sur ses pectoraux, caressant les rares poils sur la ligne sternale. Elle se délecta du contact de ses muscles fermes qui se contractaient involontairement en réponse à ses caresses.
– Sam…
L'esprit embrumé de désir, Jack ne sut pas très bien s'il avait prononcé son nom pour lui demander d'arrêter ou au contraire pour la supplier de continuer…
Sam se figea un bref instant, s'attendant à ce qu'il la repousse.
Au lieu de ça, il saisit son poignet, pivota légèrement sur le tabouret et tira doucement sur sa main pour faire passer Sam face à lui. Elle obéit et, dans un mouvement fluide, enjamba ses cuisses pour s'installer sur ses genoux, le chevauchant sans peine. La main gauche de Jack se referma sur sa hanche pour la stabiliser, comme il l'avait fait pendant qu'elle le rasait. Le souvenir ranima chez Sam un besoin presque nécessiteux. Elle plongea son regard dans le sien, guettant ses réactions, le souffle court.
Les yeux de Sam avaient pris une teinte troublante, d'un bleu plus pâle, irisé d'ombre et de lumière à la lueur du feu. Elle se mordit la lèvre inférieure dans un geste inconscient de sensualité et aussitôt Jack eut envie de sucer et de mordre cette lèvre, de la goûter une nouvelle fois, sans frein ni retenue. Il lisait un désir brut et nu dans ses pupilles agrandies, un sentiment qui alimentait ses propres émotions qui pulsaient douloureusement dans son érection pressée contre le coton de son treillis.
Pourtant, même si Sam avait initié tout ça, il la sentait fragile et insécure.
Comment diable une femme aussi incroyablement sexy pouvait être aussi peu sûre d'elle ? Il ne le comprendrait jamais…
Mais, il la connaissait suffisamment bien pour savoir que cette impression n'était pas à prendre à la légère. Il tendit lentement sa main droite et la referma sur la mâchoire de la jeune femme. Son pouce caressa tendrement le bombé de sa joue douce comme de la soie.
Les lèvres de Sam laissèrent échapper un soupir frémissant.
Il avait raison. Elle avait envie de lui mais, elle avait aussi peur.
Et tout à coup, le visage d'Hanson revint frapper à la mémoire du Colonel. Il revit Sam qui luttait pour paraître forte et coriace alors que manifestement cet homme réveillait en elle des blessures profondément ancrées.
Il ne la connaissait pas encore assez bien à l'époque pour oser lui poser des questions personnelles qui auraient pu être mal interprétées ou qui l'auraient mise mal à l'aise avec la chaîne de commandement. Mais désormais, il se demandait ce que ce salop avait pu lui faire subir lorsqu'ils étaient encore ensemble. La simple idée qu'il lui ait fait du mal faisait rugir en Jack une colère noire.
Sam tourna la tête, déposa un baiser au creux de sa paume et toute trace d'agressivité s'évapora dans le cœur de Jack. En réponse, il lui sourit. C'était un sourire doux, ouvert, rempli de tout l'amour qu'il ressentait pour elle et qu'il n'osait pas encore exprimer.
Sam laissa échapper un petit halètement surpris.
Rassuré, Jack guida tendrement son visage vers lui et s'inclina vers elle dans le même temps pour effacer la distance qui les séparait encore.
Ses lèvres se posèrent sur les siennes dans un baiser chaud et passionné qui n'avait rien d'hésitant. Sam soupira d'aise et répondit à son étreinte.
Jack prit son temps pour l'embrasser, la goûtant, suçant doucement sa lèvre inférieure puis glissant sa langue à la commissure en une douce invite. Sam gémit faiblement en lui donnant accès à sa bouche, sa langue venant à la rencontre de celle de Jack. Il s'enroula autour d'elle, dansa avec elle, savourant la chaleur de sa bouche douce et accueillante. Sam glissa ses bras autour de son cou et caressa les cheveux courts sur sa nuque.
Jack emmêla ses doigts dans ses cheveux blonds, plus longs désormais qu'il ne les lui avait jamais vus, tandis que son autre main serrait davantage sa hanche, l'invitant à se rapprocher de lui.
Le corps souple de Sam fondit délicieusement contre le sien, ses seins s'écrasant contre son torse. Jack laissa ses mains remonter dans son dos en une lente caresse puis, il les glissa sous le pull qu'elle portait, découvrant enfin la douceur de sa peau nue, sans entrave.
Un long frisson la parcourut et Sam eut un bref mouvement de retrait. C'était à peine perceptible et, au vu des petits gémissements qui s'échappaient de ses lèvres, totalement involontaire. Mais, Jack retira doucement ses mains. Il détacha ses lèvres des siennes pour ralentir la cadence et reprendre ses esprits.
Les joues de Sam avaient pris une adorable teinte rose ses yeux brillaient en le contemplant d'un air un peu surpris. Tous deux avaient le souffle court.
Jack fit redescendre la pression en déposant une ligne de petits baisers le long de sa mâchoire jusqu'à son cou. Sam ferma les paupières et nicha sa tête dans le cou de Jack. Il sentit son souffle caresser sa peau et se contenta de la serrer dans ses bras, tandis que leurs cœurs redescendaient à un rythme normal.
Jack voulait faire les choses bien avec elle et ne pas la brusquer semblait un préalable indispensable. Il savait que s'ils franchissaient cette ligne, il n'y aurait aucun retour en arrière possible. Il devait d'abord s'assurer qu'elle en avait conscience. S'il se perdait en elle, il n'y aurait aucun moyen pour qu'il fasse à nouveau semblant de ne pas l'aimer une fois de retour à la maison.
– Sam… murmura-t-il pour l'obliger à le regarder.
Carter releva la tête et plongea dans ses yeux assombris par le désir.
Le Colonel posa ses mains sur ses hanches, la serrant à peine pour lui laisser la possibilité de se dégager à tout instant de son étreinte.
– Nous n'irons que là où tu veux aller, Sam…
Elle hocha simplement la tête et se mordilla la lèvre.
– Je comprendrais que tu préfères qu'on arrête là, ajouta-t-il en caressant sa joue dans un geste d'une infinie tendresse.
Sam soupira et ploya la tête vers sa main pour prolonger le contact.
– Je veux ça avec toi, Jack, vraiment, murmura-t-elle d'une voix si rauque que Jack sentit son sang bouillir dans ses veines.
Pourtant, il devait savoir. Alors, il demanda :
– Mais ?
Elle se figea, le scruta un bref instant avec le regard d'un cerf pris dans les phares d'une voiture puis détourna les yeux. Elle semblait surprise qu'il ait si aisément lu en elle. Après un long silence durant lequel Jack se contenta d'attendre, tout en traçant des cercles légers avec ses pouces sur ses hanches, par-dessus le tissu doux de son pull, Sam finit par soupirer :
– Je ne veux pas te décevoir…
Les yeux de Jack s'écarquillèrent sans qu'il puisse dissimuler sa stupéfaction. Ses mains cessèrent leur tendre va-et-vient tandis que son esprit cherchait en vain comment la femme sublime et incroyablement intelligente qui se tenait dans ses bras en cet instant pouvait le décevoir qu'une quelconque manière.
C'était plutôt lui qui aurait dû émettre ce genre de doute… Après tout, il avait quelques années de plus qu'elle et il n'était qu'un vieux soldat, couvert de cicatrices et perclus de douleurs. Il n'avait rien à lui offrir, à part un amour interdit et insensé qui pouvait mettre en péril tout ce qu'elle avait bâti au cours de ces dernières années. Elle avait une brillante carrière devant elle. Elle porterait des étoiles un jour, il n'en doutait pas un instant…
Jack soupira finalement et répondit la seule chose qui lui vint :
– Est-ce que c'est une sorte de test ? Parce que je suis vraiment nul pour tous ces trucs… tu sais, parler de ses sentiments et tout…
La naïveté de Jack était si sincère et touchante que Sam sentit ses inquiétudes exploser en une bulle de rire.
Jack la contempla, un sourire narquois, un rien suffisant au coin des lèvres. Il se sentait toujours comme le vainqueur du Super Bowl lorsqu'une des bêtises qu'il sortait avait le pouvoir de la faire glousser ainsi.
Sam referma ses paumes autour du bas du visage du Colonel et pencha la tête pour déposer un long baiser sur ses lèvres, lui arrachant un grognement de plaisir.
– C'est juste que je ne suis pas vraiment douée avec… tu vois... le sexe… avoua-t-elle enfin au creux de son oreille. Je suis juste une geek, tu sais…
Bon sang ! Rien que de sentir son souffle chaud dans son cou, il avait l'impression qu'il était sur le point de perdre le contrôle… Et elle osait dire qu'elle n'était pas douée… Dieu, s'il tenait Hanson… Il le tuerait !
Puis Jack se souvint que le gars était déjà mort, de la façon la plus horrible qui soit, en percutant l'iris de la Terre. Et il se sentit étonnamment mieux.
Il déposa un baiser sous l'oreille de Sam, récoltant un frisson en réponse.
Elle était réceptive. Il n'y avait aucun doute là-dessus. Il fallait seulement qu'elle accepte de lui faire confiance.
– Tu es parfaite, Sam…
Avec un petit soupir heureux, elle nicha à nouveau sa tête au creux de son épaule. Il l'enserra dans ses bras et se contenta de la bercer sur ses genoux dans une étreinte câline et intime.
Au bout d'un moment, la respiration de Sam ralentit et O'Neill comprit qu'elle était rattrapée par la fatigue de leur longue marche sous la pluie. Il déposa un baiser dans ses cheveux, sur sa tempe et murmura :
– Sam… Il est temps d'aller au lit…
Elle ouvrit les yeux, recula et se leva.
Jack l'imita, rangea le tabouret, remit quelques bûches pour que le feu brûle jusqu'au matin avant de s'apercevoir que Sam l'attendait. Elle lui tendit la main. Il s'en saisit et la laissa le guider jusqu'à la chambre principale. Mais, au moment de franchir le seuil, il s'arrêta. Sam se retourna en sentant qu'il lui résistait.
Un voile de tristesse et d'incompréhension assombri son regard lorsqu'elle tourna la tête vers lui mais, Jack lui sourit pour la rassurer, vaincu, et murmura :
– Je vais récupérer mes affaires et me changer. Je te rejoins dans cinq minutes.
Rassurée, elle le lâcha et profita de son absence pour enfiler sa chemise de nuit.
Jack récupéra son tee-shirt et son pantalon de nuit dans la petite chambre et fit un passage rapide à la salle de bain pour se rafraîchir avant d'aller dormir.
Lorsqu'il revint à la chambre, la porte était à entre-ouverte. Il toqua doucement.
– Entre…
Sam était en train de ranger ses vêtements pliés dans le placard. Elle lui offrit un sourire et contourna le lit pour se glisser de son côté. Elle avait conservé les mêmes arrangements pour dormir que lors des premiers jours, lorsqu'ils partageaient la chambre.
La flamme de la bougie brûlait doucement sur sa table de chevet, éclairant la jeune femme lorsqu'elle ouvrit le lit pour y entrer.
La bouche de Jack s'assécha brusquement à la vue du corps de Sam qu'il pouvait aisément deviner à la lueur de la chandelle, à travers le coton délicat de la chemise de nuit qu'elle portait.
Il entrevit le renflement doux de ses seins, les courbes arrondies de ses hanches, le replat musclé de son ventre avant de parvenir à baisser les yeux.
Jack déglutit et se mit au lit, sans un mot. Sam souffla la bougie et vint aussitôt se lover contre lui. Il l'entoura de ses bras, savourant le plaisir de pouvoir enfin respirer sans complexe son parfum qui l'enveloppait et ressentir la chaleur de son corps tout contre le sien.
oOo
Rapidement, la main de Sam se fit coquine et commença à explorer son torse par-dessus son tee-shirt avant de glisser lentement sous le vêtement, effleurant ses abdos.
Jack inspira fort et saisit vivement sa main, la ramenant vers ses lèvres.
Il embrassa tendrement sa paume, récoltant un frisson, avant de poursuivre, traçant une traînée de flammes à l'intérieur de son poignet puis sur son bras nu.
Sam soupira et enfonça sa tête dans l'oreiller, offrant son cou à ses baisers. Toute idée de dormir oubliée, Jack ne se fit pas prier et goûta sa peau sucrée. Il dessina de ses lèvres l'arche de son cou et suça la zone sensible sous son oreille, lui arrachant un petit gémissement. Puis, il s'empara de ses lèvres, glissant sa langue contre la sienne avec sensualité tandis que ses mains s'égaraient le long de son torse. Lorsqu'il passa ses paumes sur le renflement de ses seins, Sam se cambra et ouvrit les yeux, une lueur hésitante s'éclairant derrière ses pupilles.
Jack déposa un baiser léger sur son menton et souffla :
– Fais-moi confiance, Sam…
Elle hocha lentement la tête, accrochant son regard comme s'il était un roc au milieu de la tempête.
– Juste ressens… et si c'est trop pour toi, dis-moi d'arrêter, d'accord ?
– D'accord…
Reprenant ses lèvres avec douceur, il dessina le contour de ses seins par-dessus sa chemise de nuit, savourant leur rondeur et leur poids contre ses mains. Puis, il les prit en coupe et glissa son pouce sur le mamelon. Le téton pointait durement à travers le coton fin du vêtement, répondant à ses caresses. Sam exhala un souffle lourd.
Jack jeta un coup d'œil à son visage. Les paupières closes, les traits détendus, elle semblait apprécier la balade. Jack décida donc de poursuivre et de la pousser plus loin, refermant sans préambule sa bouche chaude sur un mamelon, récoltant un petit cri de plaisir.
Sam sursauta et faillit sortir de son corps au contact de sa langue brûlante sur son sein. Le tissu qui faisait obstacle était une source de frustration inimaginable et dans le même temps, semblait décupler les sensations. Elle n'avait jamais été aussi réceptive…
Jack, qui la contemplait, lui adressa un sourire canaille et mordilla doucement son téton, lui arrachant un couinement. Apparemment ravi de sa réaction, il grogna contre sa peau et elle sentit ses grandes mains, calleuses et puissantes, glisser le long de ses hanches. Il se saisit du tissu de sa chemise de nuit et le froissa entre ses doigts pour le retrousser jusqu'à glisser enfin ses paumes sur sa peau nue.
Leurs gémissements se firent écho.
La peau de Sam se couvrit de chair de poule sous la lente caresse dont Jack la gratifia. Ses cuisses étaient douces et fermes, serrées. Jack effleura ses genoux et souffla :
– Samantha…
Après une hésitation, Sam détourna la tête, rougissante. Mais Jack sentit ses jambes s'ouvrir lentement sous la caresse de ses doigts. Elle tremblait un peu et le Colonel se demanda s'il n'allait pas trop loin.
Il se figea, sa main hésitant au sommet de ses cuisses.
– Jack… supplia-t-elle dans un soupir enroué.
Il déposa un baiser sur son genou droit. Elle haleta lorsqu'il fit glisser sa langue à l'intérieur de la jambe, sur la peau si douce et sensible.
O'Neill souffla, taquin :
– Un problème, ma belle ?
Elle fredonna et s'ouvrit davantage à lui, l'invitant implicitement à poursuivre ses caresses.
Avec un sourire, Jack explora son corps, révélant sa peau pâle et soyeuse, déposant une nuée de petits baisers gourmands à l'intérieur de ses cuisses, se rapprochant dangereusement de son centre.
Sam se tortillait sous ses soins, soupirant, gémissant, oubliant tout ce qui n'était pas ses mains ou sa bouche.
Dieu, l'homme savait s'y prendre… Elle avait l'impression que chacun de ses nerfs était en feu… S'il continuait comme cela, elle allait littéralement se consumer… Elle n'avait jamais ressenti ça avant… C'était… bon… délicieusement bon !
Jack se redressa un peu pour pouvoir contempler son visage au moment il la toucherait enfin. Ses doigts effleurèrent son cœur par-dessus le tissu de son slip en coton blanc. Elle écarquilla les yeux de surprise à la caresse et Jack frissonna violemment en la sentant chaude et humide. Involontairement, il pressa son érection douloureuse, enfermée dans son pantalon de nuit, contre l'extérieur de la cuisse de Sam, lui arrachant un gémissement nécessiteux.
– Jack… soupira-t-elle.
Il se pencha et, sans cesser de la caresser doucement par-dessus sa culotte, il l'embrassa. Elle tourna la tête vers lui pour approfondir le baiser avec urgence et désir.
– Qu'est-ce que tu veux, Sam ? lui demanda-t-il en léchant sa lèvre inférieure.
– Plus… implora-t-elle.
Tout en renouant le baiser, O'Neill écarta le tissu et glissa délicatement un doigt le long de son centre brûlant.
Elle était trempée…
Il l'écarta et la caressa intimement. Sam se cambra sous ses doigts lorsque la pulpe de son pouce trouva son paquet de nerfs et le pressa doucement. Elle sentit une décharge d'électricité la traverser et répandre une traînée de feu jusque dans son cœur. Elle haleta le nom de Jack, le suppliant… mais de quoi ? De continuer ? de s'arrêter ? Elle ne savait plus vraiment.
Tout ce qu'elle croyait savoir sur le sexe volait en éclats sous les doigts habiles de son Colonel.
Ouvrant des yeux voilés de désir, elle vit qu'il la contemplait, un sourire tendre et satisfait aux lèvres tandis que son pouce dessinait des cercles de plus en plus serrés sur son point sensible.
Un gémissement lui échappa alors que des étincelles jaillissaient dans son bas-ventre, allumant un brasier qui la consumait totalement et lui donnait envie de plus.
Jack taquina son entrée et glissa avec douceur un doigt dans son cœur chaud et palpitant sans cesser ses caresses.
Elle était délicieusement étroite…
Les murs de son sexe se resserrèrent férocement autour de son doigt alors que le plaisir enflait en elle. Elle est proche, très proche. Il pouvait le sentir à la façon dont son souffle devenait court et dont son corps se tendait déjà, dans l'attente de sa libération. Se penchant vers elle, il l'embrassa sur l'épaule puis dans le cou, avant de lui murmurer :
– Lâche prise… Viens pour moi, Sam…
Comme si elle attendait son ordre, Sam cria son nom et s'abandonna tandis qu'une vague inconnue la soulevait, tordant son corps des orteils à la nuque, s'enroulant délicieusement autour de sa colonne vertébrale en une explosion de plaisir.
Jack poursuivit ses caresses, accompagnant jusqu'aux derniers sursauts de sa jouissance. Puis, il retira sa main et contempla la merveilleuse femme allongée à ses côtés, qui tentait de reprendre pied dans la réalité.
Sam fixa sur lui de grands yeux bleus surpris, rendus flous par l'orgasme qui l'avait traversée. Jack déposa un doux baiser sur ses lèvres pour l'aider à redescendre.
– Wow… Je n'avais jamais… souffla-t-elle.
Elle s'interrompit, troublée mais, Jack avait compris.
– Je sais… Est-ce que ça va ?
Sam étouffa un rire dans son épaule et parvint à murmurer :
– Tu plaisantes ? Je n'ai jamais été aussi bien…
Rassuré, Jack nicha son visage au creux de son cou et y déposa un nouveau baiser.
Soudain, Sam réalisa qu'il était toujours dur contre sa cuisse. Mais lorsqu'elle voulut tendre la main vers lui pour le caresser en retour, Jack l'en empêcha. Il se contenta de se rallonger en l'attirant dans ses bras.
Il n'était pas question d'aller trop vite…
– Dors, Sam. Nous avons tout le temps…
Gagnée par un sommeil traître, elle fredonna son accord et abandonna sa tête sur son épaule. Moins d'une minute plus tard, elle dormait.
À suivre…
J'espère que ce petit avant-goût vous a plu…
