Voilà voilà, je suis de retour avec le chapitre suivant !
Pardonnez moi pour l'attente, sachez que désormais j'essaierai de poster au moins une fois toute les deux semaines, et toutes les semaines, quand j'aurai la foi ^^'
Je rappelle que l'histoire présentée ici ne m'appartient pas, pas plus que les personnages qui lui sont propres. Ils appartiennent à moviefan-92, le site m'empêche de vous mettre un lien directement ici, mais vous pouvez la trouver en tapant son nom dans la barre de recherches des auteurs.
Les personnages et l'univers du Voyage de Chihiro appartiennent bien évidemment au Studio Ghibli.
(A/N : Oho, plus de reviews. Je les apprécie vraiment. Elles signifient beaucoup pour moi. D'ailleurs, je suis ravie que vous aimiez la façon dont je décris les sentiments de Chihiro. Elle va pouvoir laisser échapper un peu sa frustration dans ce chapitre. Je voudrais aussi vous laisser un peu de suspens. Ha, ha, je suis diabolique. Qu'importe/ en tout cas, voici le chapitre suivant. Il est assez long celui-là. J'espère que vous l'aimerez.)
Disclaimer : Ce n'est pas parce que j'écris cela que je possède Le Voyage de Chihiro.
Chapitre 3 : Retour aux Bains
Douze ans d'essais. Douze ans d'essais infructueux. Douze ans de déception. Chihiro s'était tellement habituée à se sentir abandonnée qu'elle n'espérait plus trouver ce qu'elle cherchait au bout du tunnel. Quelle ne fut donc pas sa surprise lorsqu'elle découvrit autre chose que le champ vide habituel. Plutôt que de se retrouver entourée par les bois, elle se trouva dans ce qui ressemblait à un parc d'attraction désaffecté, ou plutôt c'est ce que son père avait pensé.
Chihiro ne pouvait pas croire à ce qu'elle voyait. Pendant des années elle avait rêvé de ce moment. Pendant des années, elle s'était sentie abandonnée. Pouvait-t-elle finalement être rentrée après tout ce temps ?
"Suis-je ..." murmura-t-elle, "Est-ce ... Se pourrait-il que ..."
Pour une raison quelconque, elle n'arrivait pas à réaliser ce qui se produisait. Elle le voulait depuis tant de temps. Maintenant que cela survenait, elle ne pouvait pas y croire.
Finalement, les faits commencèrent à s'imposer à elle. "Je ... je suis ... de retour ..." dit-elle calmement. Un sentiment de bonheur incomparable s'empara soudainement d'elle, en même temps que des larmes de joie commencèrent à rouler sur ses joues. "JE SUIS DE RETOUR !".
Elle n'arrivait pas à y croire. Elle avait finalement réussi. Elle était revenue. Elle était de nouveau chez elle. C'était merveilleux. Tout était comme dans ses souvenirs. En tout cas, ça l'était ici. Elle avait besoin de se rapprocher.
Elle commença à se frayer un chemin dans la direction qu'elle se souvenait être celle des bains. Après quelques pas, quelque chose d'anormal se produisit ; elle s'enfonça dans de la boue jusqu'à la cheville. Chihiro regarda derrière elle. Le sol était humide et boueux. Il était sec quelques minutes auparavant.
Chihiro coula plus profondément dans la boue. Non, ça n'était plus de la boue. C'était de l'eau boueuse, et de plus en plus profond.
"L'eau !" cria-t-elle.
Des souvenirs de ce qui était arrivé douze ans auparavant lui revinrent. Quand elle avait essayé de repartir la première fois, le champ était complètement submergé, bloquant le seul chemin pour repartir. Cela semblait se reproduire justement en ce moment-même.
"Oh non !" cria-t-elle comme l'eau continuait de monter, se jetant hors de la bouche de la grenouille de l'autre côté de ce qui deviendrait bientôt une rivière.
Elle fit un sprint pour l'atteindre. L'eau montait de seconde en seconde. Elle lui arrivait déjà à la taille, puis sa poitrine et bientôt son cou.
"J'y arrive ! J'y arrive !" souffla-t-elle.
Mais il n'était pas aisé de courir dans l'eau, et soudainement elle ne put plus courir. Le sol avait complètement disparu sous ses pieds.
"Bien." marmonna-t-elle alors qu'elle commençait à nager.
L'eau continuait de monter. Heureusement, elle avait presque atteint l'autre rive. Juste quelques mètres de plus et elle serait de retour sur un sol sec et sûr.
Soudainement, elle sentit passer quelque chose près de sa jambe. Quelque chose de rugueux et d'écailleux. Chihiro avala sa salive. Que pouvait-il bien y avoir là-dedans avec elle ?
A nouveau, elle sentit un frôlement sur sa jambe. Et cette fois-ci elle vit quelque chose aussi. Il faisait trop sombre pour savoir ce que c'était sous l'eau, mais c'était gros, et quoi que ce fut, cela décrivait des arcs de cercles autour d'elle comme un requin.
"S'il-te-plaît, ne me mange pas. S'il-te-plaît ne me mange pas. S'il-te-plaît ne mange pas."
Elle continua à répéter cette phrase, nageant plus vite, mais aussi plus prudemment. Il y eut une explosion aquatique lorsque la créature surgit brusquement de l'eau. Chihiro regarda brièvement mais souhaita l'instant d'après ne pas l'avoir fait. La créature ressemblait à une anguille géante et monstrueuse. Et bien sûr, elle avait une mâchoire pleine de dents longues et aiguisées comme des rasoirs.
Chihiro hurla et nagea aussi vit qu'elle le put. L' "anguille" se lança en avant cessant de simplement tourner autour de Chihiro.
"S'il-te-plaît, ne me mange pas ! S'il-te-plaît ne me mange pas ! S'il-te-plaît ne me mange pas !"
Son pied heurta le fond de l'eau. Elle commença à patauger aussi vite que possible. L' "anguille" la heurta et ses mâchoires se refermèrent sur sa veste. Sans perdre une seconde Chihiro abandonna sa veste au monstre et arriva enfin sur la terre ferme.
"Oh merci, merci, merci, merci, merci !" haleta-t-elle, embrassant le sol. Elle regarda derrière elle l'eau sombre avec un oeil mauvais. "STUPIDE ANGUILLE !"
L'eau explosa quand l' "anguille" sauta hors de l'eau. Chihiro cria et rampa hors de portée. L' "anguille" la manqua de peu refermant ses mâchoires dans le vide.
Une fois sûre de s'être assez éloignée, Chihiro se laissa tomber sur le sol pour reprendre sa respiration.
"C'est pas passé loin" marmonna-t-elle. "Cinq minutes dans le monde des esprits et j'ai déjà failli me noyer et être mangée."
Elle prit quelques minutes pour se reprendre quand un flash de lumière brillante la surprit. Elle leva ses mains pour protéger ses yeux de la lumière trop vive. La lumière venait de l'un des bateaux qui amenaient les esprits aux bains.
Chihiro réalisa soudain qu'elle pouvait voir. Elle voyait le bateau, mais elle le voyait à travers ses mains.
"Oh non ! Je disparais encore !" s'exclama-t-elle.
C'était aussi arrivé la dernière fois qu'elle était venue. Haku lui avait alors donné des baies, en lui disant qu'à moins qu'elle ne mange de la nourriture venant de ce monde, elle disparaîtrait. Cela ne semblait pas si difficile à s'occuper. Le seul problème était qu'elle n'avait pas de nourriture.
Chihiro sauta sur ses pieds et regarda autour d'elle. "J'ai besoin de nourriture ! Quelque chose, n'importe quoi !"
Sa première pensée fut pour toute la nourriture aux stands un peu plus loin. Elle courut à nouveau pour les atteindre, espérant ne pas disparaître. Brusquement elle s'arrêta comme une pensée la frappa. Elle savait qu'elle avait besoin de manger de la nourriture venant de ce monde ; le seul problème était que si elle le faisait, Yubaba la changerait en cochon ou en quelqu'autre animal.
"La vieille pie." grogna Chihiro en grinçant des dents.
Elle devait faire face à un dilemme. Elle devait soit manger de la nourriture des esprits et subir la sentence de la porcherie, soit disparaître. Aucune des deux options ne l'enchantait. Où était Haku quand elle avait besoin de lui ?
Attendez, Haku avait été celui qui lui avait donné les baies la dernière fois. Elle avait ainsi mangé de la nourriture du monde des esprits et Yubaba ne l'avait pas changée en cochon. Mais pourquoi ? Etait-ce parce qu'elle n'avait pas volé de la nourriture mais qu'elle lui avait été donnée ? Cela se tenait. Ses parents s'étaient comportés comme des porcs, ils avaient donc été changés en porcs. Peut-être, espérait-elle, que si quelqu'un lui donnait de la nourriture, cela ne serait pas considéré comme un crime.
Chihiro baissa les yeux sur son corps. Il était à peine visible. Elle n'avait pas d'autre choix. Elle courut jusqu'aux stands de nourriture aussi vite que ses jambes presque disparues lui permirent. Des esprits étaient déjà aux stands. La plupart d'entre eux étaient des esprits ombres, ce qui était logique car il y avait tant d'ombres dans le monde. La majorité eurent l'air surpris de trouver un humain dans leur monde, pendant que les autres l'ignorèrent juste. Elle put en entendre certains parler d'elle.
"Que fait-elle ici ?"
"Est-ce un humain ?"
"Pouah, elle pue."
"Sors d'ici, avant que tu ne me coupes l'appétit."
Si Chihiro n'avait été aussi pressée elle se serait sûrement arrêtée pour savoir une bonne fois pour toute pourquoi les humains étaient si mal considérés par les esprits. Mais elle n'avait pas le temps. Elle disparaissait très vite.
Rapidement, elle accéléra pour atteindre le stand le plus proche. L'esprit en charge de ce stand la jeta un regard mauvais.
"Vas-t'en humaine." dit-il. "Ton argent ne vaut rien ici."
"S'il-vous-plaît !" supplia Chihiro. "J'ai besoin d'un peu de nourriture ou je vais disparaître !"
L'esprit lui jeta un regard étrange. "As-tu de l'or ?"
"De l'or, euh, non."
"Alors pas de nourriture pour toi."
Chihiro s'agenouilla devant l'esprit. "S'il-vous-plaît, ne me laissez pas disparaître."
L'esprit la fusilla du regard. "Vas-t'en ou je te change en cafard."
Chihiro ne se le fit pas dire deux fois. Elle savait que cet esprit ne lui serait d'aucune aide. Elle courut rapidement au stand suivant, mais elle fut renvoyée de la même manière qu'au précédent. Et ce fut pareil partout où elle se rendit. Personne ne voulait l'aider.
"Vas-t'en."
"On ne sert pas les humains ici."
"Tu pollues mon stand."
"J'ai des choses plus importantes à m'occuper."
"Cette nourriture est pour les esprits, pas pour des humains puants."
Encore et encore elle se faisait rejeter. Les esprits semblaient ne pas se préoccuper du sort d'une petite humaine. Chihiro se laissa tomber contre l'un des stands de nourriture et commença à pleurer. Pourquoi personne ne voulait-t-il l'aider ? Avait-elle vraiment attendu douze ans pour revenir et juste finir par disparaître avant d'avoir pu revoir Haku ?
Un grognement sourd lui fit lever les yeux. Un esprit ombre était assis au stand et la regardait. Il, du moins elle pensait que c'était un esprit masculin, avait un plat devant lui. Chihiro saisit cette opportunité pour supplier encore un peu.
"Excusez-moi, M. Esprit Ombre mais j'ai un grave problème." dit-elle. L'esprit inclina juste sa tête sur le côté comme s'il l'invitait à continuer. "Je suis une humaine et si je ne mange pas de la nourriture issue de ce monde je vais disparaître. Je n'ai pas d'argent pour acheter quelque chose à un stand et personne ne veut me donner quoi que ce soit. Puis-je, s'il-vous-plaît, avoir juste un petit peu de votre nourriture ; même si ce ne sont que des restes ? S'il-vous-plaît, ne me laissez pas disparaître.
L'esprit ombre continua à la regarder fixement, comme s'il envisageait quelque chose. Chihiro commença à reprendre espoir jusqu'à ce que-
"Heh ! Humaine !" Un esprit qui ressemblait à un croisement entre un homme et un dinosaure surgit de l'arrière du stand. "Arrêtez de déranger mes clients ! Allez, allez-vous en avant que je ne- "
L'esprit ombre leva une main et grogna. L'esprit en charge du stand jeta à son client un regard étrange mais se tut. Chihiro regarda alors l'esprit avec espoir.
L'esprit ombre prit un morceau de ce qui ressemblait à du poulet et le tendit à Chihiro qui s'en saisit, reconnaissante.
"Merci mille fois." dit-elle, s'inclinant devant l'esprit.
L'esprit hocha la tête puis retourna à son repas. Chihiro fixa la nourriture dans sa main pendant quelques secondes, hésitante quand à la validité de sa théorie. Osait-elle manger la nourriture des esprits ? Cette question trouva sa réponse assez vite lorsqu'elle se rendit compte qu'elle ne pouvait quasiment plus voir ses mains.
"S'il-vous-plaît ne me changez pas en cochon." pria-t-elle avant de mettre la nourriture dans sa bouche.
Elle était délicieuse ! Pas étonnant que ses parents n'aient pas pu s'arrêter de manger. Mais Chihiro s'inquiétait seulement d'une chose et ce n'était plus désormais une disparition imminente. Elle mâcha et avala aussi vite qu'elle le put, et seulement après ouvrit lentement les yeux. Ses mains étaient déjà en train de réapparaître.
Chihiro soupira et se rassit contre le mur. Dieu merci, cela avait marché ! Désormais, la question était : Yubaba la changerait-elle en cochon ou non ? Seul l'avenir le dirait.
Elle n'était pas sûre du temps qu'elle était restée ainsi contre le stand mais l'esprit ombre avait fini son repas et était parti sans même qu'elle le remarque. Et une fois l'esprit bienveillant parti, le propriétaire du stand réapparu pour se débarrasser de Chihiro.
"Tu es encore là ?" dit-il. " Vas-t'en ! Ton odeur nauséabonde va éloigner mes clients !"
Chihiro sauta sur ses pieds. Elle était lasse de s'entendre dire qu'elle sentait mauvais. "Je ne pue pas !" cria-t-elle un peu plus fort que ce qu'elle aurait voulu.
L'esprit se pinça le nez. "Si, tu pues. Tu sens comme ton monde ; toute cette pollution et le reste. Pourquoi ne rentres-tu pas chez toi ?"
Chihiro se retourna et croisa les bras "Je ne peux pas. L'eau bloque le passage. En plus, je suis chez moi."
L'esprit grogna, "Et bien, vas-t'en juste de mon stand."
"BIEN !" s'exclama Chihiro furieuse et elle tourna les talons fumante de colère.
Comme elle continuait de marcher, elle réalisa qu'elle n'était pas encore sortie de l'auberge. Elle devait encore réussir à se faire embaucher ou Yubaba pourrait encore la changer en animal, ou en bout de charbon, ou en quoi que ce soit que Chihiro était sûre de ne pas vouloir devenir.
'Je n'avais pas vraiment pensé à comment se passerait mon retour ici.' se dit-elle.
Elle se dirigea vers ce qu'elle se souvenait être la direction des bains. Yubaba devait déjà être au courant de son retour. Qu'elle la reconnaisse ou non, n'avait aucune importance. Si elle ne reconnaissait pas Chihiro, elle la traiterait probablement comme la première fois où elle était venue. Si elle la reconnaissait ... et bien, elles ne s'étaient pas quittées en très bons termes, alors ...
Bientôt, elle fut en vue des bains. Chihiro se sentit soudain de retour chez elle. Mais, les autres accepteraient-ils son retour ? Il existait un seul moyen de le savoir.
Chihiro traversa le pont, essayant et échouant à passer inaperçue au milieu des esprits. La dernière fois qu'elle avait traversé ce pont, Haku lui avait jeté un sort pour qu'elle ne puisse pas se faire remarquer aussi longtemps qu'elle se retenait de respirer. Elle se demanda ce qui serait arrivé si elle avait réussi à retenir sa respiration jusqu'à la fin de la traversée du pont. Malheureusement, une discussion avec une grenouille l'avait surprise et elle avait inspiré.
Précautionneusement, Chihiro se dirigea vers les bains. C'était bon d'être de retour, mais elle se sentait un peu étrange à ce moment. Elle regarda autour d'elle, cherchant Haku, Lin ou n'importe quel visage familier. Finalement, elle suivit les autres esprits jusqu'à ce qu'elle arrive au niveau du majordome.
"Bonjour, bienvenue, amusez-vous bien.", accueillait-il chaque client. "Bonjour, je vous souhaite un bon bain. Bienvenue, je vous souhaite un bon séjour. Bienvenue, je vous souhaite ... Eh, vous êtes un humain !"
Ainsi elle était reconnue, mais seulement par sa nature et non par son identité.
Chihiro s'inclina devant lui. "Bonjour .", dit-elle poliment.
"Que faites-vous ici ?" demanda le majordome, "Vous n'êtes pas supposée vous trouver ici ! Allez-vous en !"
Chihiro croisa les bras. "Vous ne vous souvenez pas de moi ?", demanda-t-elle.
Le majordome eut l'air surpris par sa question. "Vous reconnaître ? De quoi parlez-vous donc ? Nous n'avons pas vu d'humains par ici depuis des années."
Chihiro sourit. C'était le moment de lâcher la bombe. "Laissez-moi deviner, cela fait douze ans, n'est-ce pas ?"
Le majordome acquiesça. "Certes mais comment le savez-vous ..." il s'arrêta brusquement de parler, lorsque la vérité le frappa. "Attendez une minute ! Êtes-vous ...? Pouvez-vous être ... ?"
Chihiro hocha la tête, toujours en souriant. "Je savais que ça vous rafraichirait la mémoire."
"SEN !" cria le portier, sautant de son comptoir et la serrant dans ses bras à lui briser les côtes. "Sen, ça fait tellement plaisir de te revoir !". Il la laissa juste assez longtemps pour crier aussi fort que possible, "EH, VOUS TOUS, SEN EST DE RETOUR !"
Chihiro se sentit devenir rouge d'embarras lorsqu'elle entendit son nom de servante être murmuré dans tous les bains.
"Sen ?"
"Sen est de retour ?"
"Elle est vraiment revenue ?"
"Regarde, c'est bien elle !"
"Elle est revenue !"
"Sen est de retour ! Sen est de retour ! Sen est de retour !"
Sans même sans rendre compte Chihiro se retrouva entourée de tout le personnel des bains, submergée de salutations et de questions.
"Bon retour à toi !"
"Comment vas-tu ?"
"Mon dieu, comme tu as grandi !"
"Tu pues à nouveau, mais je suis content que tu sois de retour !"
"On te manquait ?"
"Sen est de retour ! Sen est de retour ! Sen est de retour !"
Chihiro commençait à se sentir vraiment gênée par toute cette attention. Apparement elle leur avait manqué à tous, ici, autant qu'ils lui avaient manqué. Elle attentive au moindre signe de la présence de Haku ou de Lin mais elle ne pouvait trouver aucun des deux dans la foule qui l'entourait. Ce qu'elle voyait était limité à plusieurs clients qui semblaient assez irrités d'être ignorés de la sorte.
"Oh, je ne voudrais pas être impolie ou quoi que ce soit,", dit-elle, essayant de n'offenser personne, "mais aussi bon soit-il de vous revoir tous, je pense que les clients commencent à s'énerver."
Le majordome jeta un oeil aux clients et vit que Chihiro avait raison. "Ok, tout le monde, on retourne au boulot ! On pourra rattrapper le temps perdu après ! Allez, on doit s'occuper des clients !"
A contrecoeur, les esprits retournèrent à leur travail, bien que certains trainent un peu plus longtemps que nécessaire, y compris le portier.
"Alors, Sen, comment cela se passe-t-il depuis la dernière fois ?" demanda-t-il, "Tu nous as tous beaucoup manqué ici."
Chihiro sourit, " Vous m'avez tous manqué aussi. On dirait que les bains tournent bien."
"Yep, les affaires sont en plein essor." répondit le portier. "Tu sais, après ton départ, Yubaba a été d'une humeur terrible pendant longtemps."
Chihiro fronça les sourcils. "Elle n'est plus en colère à cause de l'incident avec le Sans-visage, si ?" Si la vieille sorcière était encore rancunière à ce propos, leur retrouvailles pourraient n'être pas très plaisantes.
Le majordome eut un petit grognement. "Elle était assez en colère à ce propos pendant un temps mais après elle a commencé a pester après nous pour que nous fassions un meilleur boulot. C'était tout le temps 'pourquoi ne pouvez-vous pas travailler aussi bien que Sen ?' ou 'je devrais tous vous virer et engager des humains', ou encore 'Sen a été la meilleure employée que j'ai jamais eu, je n'arrive pas à croire que j'ai pu la laisser partir'. Elle ne s'arrêtait jamais de parler de toi."
Ces nouvelles remontèrent le moral de Chihiro. "Elle vous a comparé à moi ?"
" 'Elle nous a critiqué par rapport à toi' serait plus juste." répliqua le portier/majordome. "Eh, peut-être que maintenant que tu es revenue, elle nous lâchera un peu de lest. Euh, si tu restes, bien entendu. Tu restes, n'est-ce pas ?" Il semblait plein d'espoir.
Chihiro acquiesça. "J'espère bien. Si Yubaba me redonne un emploi. J'étais justement en chemin pour la voir."
Le portier leva les yeux et fixa un point derrière elle. " Il semblerait qu'elle veuille te voir aussi."
Chihiro se retourna pour voir ce que le majordome fixait. Une sorte de corbeau avec la tête d'une vieille femme tournait au-dessus de leur tête.
"Yu-bird !" cria Chihiro, heureuse de retrouver son ami. La dernière fois qu'elle avait vu le messager de Yubaba, Zeniba l'avait transformé en petit oiseau.
Yu-bird pépia bruyamment et atterrit sur l'épaule de Chihiro. Chihiro tapota la tête de son vieil ami.
''Ça fait du bien de te revoir aussi." dit-elle. "Je suppose que Yubaba t'a envoyé pour venir me chercher." Yu-bird hocha la tête. "Bien, alors, ne la faisons pas attendre." Elle se retourna vers le portier. "Ca fait vraiment plaisir de vous revoir."
"Prends soin de toi, et ne laisse pas cette vieille chouette t'atteindre."
Chihiro rit "Je ne la laisserait pas !" Elle était sur le point de partir quand elle se souvint de quelque chose de primordial. "Oh, M. Majordome, puis-je vous emprunter du papier et un crayon ?"
"Du papier et un crayon ?" répéta le majordome. " Euh, oui, bien sûr. Voilà pour toi."
"Merci"
Chihiro prit le papier et écrivit quatre mots simples mais de première importance.
Mon nom est Chihiro.
Elle cacha le papier dans sa poche et se tourna vers Yu-bird. "Ok, allons-y."
Yu-bird guida Chihiro à travers les bains. Ce n'était pas vraiment nécessaire car elle connaissait le chemin mais, elle n'allait pas se plaindre de passer du temps avec un vieil ami. C'était assez étrange cependant, elle se souvenait de son passage dans les bains comme si c'était la veille/hier. En ce moment même, elle était dans l'ascenseur où elle avait rencontré l'Esprit Radis. Elle se souvenait de Lin lui disant que l'ascenseur n'allait pas plus haut. Lin et l'esprit Radis avaient été gentils en l'aidant à accéder aux bureaux de Yubaba. Maintenant qu'elle y repensait, où avait bien pu aller l'esprit Radis après l'avoir amenée au bon étage ?
"Alors comme ça, tu es de retour ?"
Chihiro dirigea son regard vers l'origine de la voix. C'était l'étrange heurtoir qui l'avait accusée d'être impolie pour ne pas avoir toqué à la porte douze ans auparavant.
"Euh, re-bonjour." dit-elle. C'était vraiment étrange de parler à un heurtoir.
Le heurtoir grogna "Et bien, tu as bien grandi. Au moins tu n'es plus la gamine maigrichonne que tu étais il y a douze ans."
"Je n'étais pas maigrichonne !", objecta Chihiro.
"Peu importe." Le heurtoir ouvrit la porte, l'autorisant à entrer. "Yubaba t'attend. Tu peux marcher par toi-même ou mon maître va encore devoir te faire avancer de force ?"
Chihiro grogna à peine, un peu énervée et passa en trombe devant le heurtoir. Elle l'entendit murmurer quelque chose d'inaudible avant de refermer la porte. Yu-bird avait arrêté de voler et s'était définitivement installé sur l'épaule de Chihiro. Chihiro ne s'en formalisa pas. De plus, elle connaissait le chemin jusqu'au bureau de Yubaba, même après tout ce temps.
En l'occurrence, le bureau de Yubaba n'avait pas changé le moins du monde et la vieille sorcière elle-même non plus. Elle était parfaitement inchangée par rapport à ce qu'elle était douze ans auparavant. Toujours la même robe bleue, la même coiffure, et les mêmes bijoux criards. Elle regarda Chihiro entrer dans la pièce l'air pensive.
"Bien,", dit-elle, semblant amusée, "quelle charmante surprise. Je dois admettre que je ne m'attendais pas à te revoir un jour."
Chihiro fixa la sorcière. "Je commençais à croire la même chose."
Yubaba ricana. "En fait, ce qui me surprend le plus, c'est le fait que tu sois revenue. Et après tout ce que tu as fait la dernière fois pour rentrer dans le monde des humains, je suis curieuse de savoir ce qui t'amène à nouveau ici."
A ces mots, Chihiro se sentit quelque peu irritée. Elle savait que Yubaba essayait d'obtenir une certaine emprise sur elle, mais elle ne se laissa pas intimidée. Elle n'était plus la petite fille effrayée de douze ans auparavant. "Et bien, cette fois-ci je n'ai pas à m'inquiéter de mes parents et de la possibilité qu'ils finissent en bacon."
Yubaba haussa un sourcil. "Donc, tu es en train de me dire que si tes parents n'avaient pas été changés en cochons tu ne serais pas partie ?", demanda-t-elle, curieuse.
Chihiro n'avait pas de réponse toute prête. Elle n'avait pas été sûre à ce moment-là. Elle était juste une jeune fille inquiète à propos de ses parents. Mais désormais elle pouvait décemment dire que, oui, elle serait restée.
"A ce moment-là, je ne sais pas ce que j'aurais fait.", dit-elle, "Mais maintenant je peux honnêtement vous dire que je regrette d'être partie."
"Vraiment ?", s'exclama Yubaba, "Puis-je demander pourquoi ?"
Chihiro ne tenait absolument pas à rentrer dans les détails de sa vie personnelle avec la vieille sorcière. Elle décida de lui donner un bref résumé de la manière dont elle avait ressentit les douze dernières années.
"Parce que cet endroit est mon foyer.", dit-elle, "Je ne l'avais pas réalisé avant de le quitter. Je ne me suis jamais sentie comme appartenant au monde des humains à nouveau. Je ne me suis en quelque sorte jamais reconnectée. Tout ce que j'ai attendu ces douze dernières années a été de revenir ici."
Yubaba commença à rire en entendant le discours de Chihiro. "Je vois. Alors tu as décidé de revenir parce que tu te sentais exclue de ton monde. Comme c'est triste. Tu es sûre que ça n'avait rien à voir avec un certain esprit de rivière, hmm ?
Chihiro se tendit. Dire que Haku n'était pas l'une des plus importantes raisons de son retour serait mentir. Il était vrai qu'elle ne se sentait plus chez elle dans le monde des humains mais l'esprit de la rivière Kohaku était la raison principale de son retour.
Yubaba sembla satisfaite de la réponse qu'elle lut sur le visage de Chihiro. "Ah, je vois que mes hypothèses étaient correctes.", gloussa-t-elle, "Je pensais bien qu'il y avait un petit quelque chose entre toi et mon apprenti."
"Je pensais qu'il avait quitté votre tutelle.", dit Chihiro.
L'expression de Yubaba se fit soudain colérique. "Il a bien quitté ma tutelle, grâce à toi. Depuis que tu lui as rendu son nom, il fait bien les choses à sa façon."
"Donc il travaille encore pour vous ?"
Yubaba ricana. "Bien sûr qu'il travaille encore pour moi. Je ne suis peut-être plus capable de le contrôler, mais il est toujours mon employé." Elle s'assit sur sa chaise et jeta à Chihiro un regard entendu. "Et je suppose que tu es ici pour récupérer ton emploi, vrai ?"
Chihiro acquiesça, "Oui, m'dame."
Yubaba grinça des dents. Oh, comme elle allait apprécier ça. "Et pourquoi devrais-je te redonner du travail ?"
Chihiro croisa les bras. "Je crois me souvenir qu'après m'être occupée de mon premier client vous m'avez embrassé devant tout le monde en disant que les bains étaient très florissants et que ma conduite était exemplaire." dit-elle d'un air suffisant.
Yubaba sembla choquée par les propos de Chihiro, aussi bien que par son ton. Elle reprit immédiatement son attitude hautaine et méprisante. "Comment oses-tu me parler de la sorte ! Honnêtement, quel type de personne parle de cette manière lorsqu'il a un entretien ?"
Chihiro haussa les épaules. "Vous m'avez demandé pourquoi vous devriez me reprendre." répondit-elle, "Et de ce que j'ai entendu autour des bains, vous ne pouvez pas arrêter de ressasser la bonne travailleuse que j'étais."
Yubaba eu un grognement de frustration. Ça n'était pas ce qui était prévu. "Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit !", cria-t-elle, frappant la table de son poing. " Oui, tu as fait du bon boulot avec cet esprit de rivière mais je n'ai pas oublié l'incident avec le Sans-visage."
Un sourire monta aux lèvres de Yubaba. Elle pensait avoir battue l'humaine sur ce coup-là.
Mais elle ne se doutait pas que Chihiro s'attendait tout à fait à une telle réaction de sa part.
"Je m'excuse sincèrement pour cela.", dit-elle, "Je pensais que le Sans-visage était un client et je pensais seulement à remplir mon rôle au sein des bains. Tout le monde pensait aussi qu'il s'agissait d'un client, d'ailleurs. Et c'est moi qui l'ait fait sortir des bains."
"Et alors !", grinça Yubaba, "As tu la moindre idée des dommages que ce stupide monstre a causés ? Et tout cet or qu'il nous a donné n'en était même pas, c'était de la saleté ! Il a vidé la cuisine, eu un séjour gratuit, salopé tous les bains, et vomi partout, même sur moi !"
Chihiro ne put se retenir, elle commença à rire. Même Yu-bird et les trois têtes vertes rirent.
"Fermez-la !" hurla Yubaba. Tout le monde arrêta immédiatement de rire. "Et le Sans-visage n'est pas le seul problème. Sais-tu seulement que j'essaie de récupérer le sceau de Zeniba depuis des centaines d'années ? Et lorsque je l'obtiens enfin, tu lui rends."
Chihiro défia la vieille sorcière du regard."Premièrement, le sceau n'était pas à vous, vous n'aviez donc donc aucun droit de le prendre.", dit-elle, en colère, "Et j'ai pensé que le rendre aiderait Haku. Vous auriez préféré qu'il meurt ?"
Yubaba grinça des dents. "Non, absolument pas, mais rendre le sceau n'était pas ce qui allait rompre le sortilège, n'est-ce pas ?" Chihiro rougit en se souvenant que Zeniba lui avait dit que l'amour était la seule chose pouvant briser le sortilège. Yubaba ne sembla pas se rendre compte de l'embarras de Chihiro. "Et finalement, tu as même rendu à Haku son nom. J'ai perdu mon apprenti à cause de toi !"
Chihiro tapa du pied. " Vous n'êtes pas en droit de voler leur nom aux gens !", cria-t-elle, "Et j'ai remarqué que vous ne faites que relever les choses que j'ai faites de travers mais mêmes malgrés ces 'erreurs' comme vous les appelez, elles n'ont été faites que dans le but de faire bien. Et au cas où vous n'auriez pas remarqué, à part cet incident avec le Sans-visage, tout ce que j'ai fait de mal était en réalité de votre faute !"
La bouche de Yubaba s'arrondit de stupeur à l'accusation de Chihiro. "Quoi ? Ma faute ? De quoi parles-tu donc ?"
Chihiro eut un sourire hautain. "Et bien, si vous n'aviez pas envoyé Haku voler le seau de votre soeur, votre fils et Yu-bird n'auraient pas été changés en animaux et je ne serais pas allée rendre le sceau à Grand-mère, rendant ainsi son nom à Haku, bien que je sois heureuse de l'avoir fait."
Yubaba avait l'air extrêmement énervée mais aussi pensive. Manifestement, elle n'avait pas pensé aux choses de cette manière. Mais Chihiro n'en n'avait pas encore fini.
"Vous savez, au lieu de me blâmer pour tout, vous devriez me remercier d'avoir sauvé Haku et ramené votre fils et Yu-bird sains et saufs. La seule chose pour laquelle vous pouvez me tenir responsable est l'incident du Sans-visage. Mais j'étais encore nouvelle et ignorante de tout à ce moment-là. Je ne savais pas que je faisais quelque chose de mal."
Yubaba croisa les bras. "Ok, tu as raison sur ce point, mais comment pourrais-je savoir si tu ne feras pas deux fois la même erreur ? Je ne veux pas qu'un tel incident se reproduise."
Elle abandonnait ? Chihiro se prit à l'espérer. "Bien, puisque cette fois-ci je prévois de rester, j'aurais le temps d'en apprendre plus au sujet de ce monde."
Yubaba haussa un sourcil. "Oh, donc tu restes cette fois-ci ? Et que se passerait-il si je décidais de ne pas te redonner un emploi ?"
'Voilà un timing horrible pour faire sa méchante', pensa Chihiro. 'Je ne peux pourtant pas me laisser faire. Je ne dois lui montrer aucune faiblesse.'
Yubaba regarda Chihiro attentivement, se demandant à quoi pouvait penser la jeune femme. "Alors ?", demanda-t-elle.
Chihiro réfléchit pendant un moment. Soudain quelque chose que Yubaba lui avait dit douze ans auparavant lui revint en mémoire.
Chihiro ricana en pensant à ce qu'elle allait dire à la sorcière.
"Et bien, tout d'abord, je suis plus âgée et plus mature, c'est pourquoi je suis une meilleure travailleuse. Mais en plus, le fait est que je suis en train de vous demander un emploi. Et je me souviens vous avoir entendu dire quelque chose à propos du fait que vous soyez obligée de donner un travail à tous ceux qui vous le demande."
"C'est ... Comment as-tu ... pourquoi je ...", bégaya la vieille sorcière. Chihiro ricana alors que Yubaba essayait de parler. "Tu ne peux pas juste ... J'essaie ... Grr. Ce stupide vieux serment ! A chaque fois. Donner un travail à quiconque ..." Elle s'arrêta de parler et sembla perdue dans ses pensées. Chihiro ne voyait pas comment la sorcière pouvait s'en sortir cette fois-ci, mais la manière pernicieuse dont sourit Yubaba lui suggéra qu'elle avait trouvé un moyen. "Je pense avoir trouvé un moyen de contourner ce serment. Oui, je suis dans l'obligation de donner un emploi à quiconque me le demande mais je t'ai déjà donné un emploi. Tu l'as juste quitté. Il n'y a rien dans ce serment qui m'oblige à te rendre ton emploi."
Chihiro était sans voix. La vieille pie avait en réalité bien réussi à contourner le serment. C'était une piètre excuse mais cela semblait suffire. Yubaba eu une grimace victorieuse.
"Ha ! Et maintenant, que vas-tu répondre à ça ?", demanda-t-elle, suffisante.
Chihiro commença à paniquer. Elle avait pensé que cette affaire était dans le sac, mais il semblait que Yubaba était à nouveau celle qui tirait les ficelles. Voulait-elle la voir supplier ? Chihiro était prête à le faire s'il le fallait.
"S'il-vous-plaît Yubaba, rendez-moi mon travail.", s'exclama-t-elle, "S'il-vous-plaît, je veux vraiment rester."
Yubaba rit. "On n'est plus aussi confiante, hein ? La prochaine fois tu devrais réfléchir un peu mieux aux choses avant de-"
"MAMA !"
Yubaba fut coupée par un énorme cri venant de la pièce jouxtant son bureau. Chihiro savait de quelle pièce il s'agissait, elle y avait été une fois.
Les portes s'ouvrirent d'un coup et le plus gros bébé que Chihiro ait jamais vu sortit de la chambre, semblant juste se réveiller.
"Mama, tu fais trop de bruit.", se plaignit le bébé géant, "J'essaie de faire dodo."
Yubba sourit à son fils géant. "Bôh, chéri, maman est en réunion.", expliqua-t-elle, " Vas juste te recoucher et-"
"Sen ?", murmura Bôh fatigué, il fixa Chihiro intensément. Soudain ses yeux s'agrandirent et sa figure s'éclaira d'un grand sourire. "SEN !"
Le bébé géant traversa la salle en courant, secouant toute la pièce comme s'il y avait un tremblement de terre. Il attrapa Chihiro et la serra à lui briser les côtes.
"Sen ! Tu es revenue ! Je suis si content ! Tu m'as trop manqué !", s'exclama-t-il joyeusement. Il se tourna pour regarder Yubaba. "Regarde mama, Sen est revenue !"
Yubaba, manifestement amusée par l'inconfort de Chihiro, sourit. " Oui, je le vois, chéri. Maintenant laisse la aller avant de la casser."
Bôh regarda Chihiro qui devenait bleue à cause de son câlin. Il la lâcha précipitamment, en s'excusant.
"Désolé Sen, je suis juste si content que tu sois de retour. Tu vas rester cette fois ?", demanda-t-il plein d'espoir.
Chihiro se massa les côtes qui la faisaient souffrir. "Je ne suis pas sûre. J'aimerais bien mais ça dépend de si ta maman me redonne un travail ou non."
Bôh se retourna vers Yubaba. "Mama, redonne un travail à Sen !", exigea-t-il. "S'il-te-plaît, mama. S'il-te-plaît. Je veux que Sen reste avec nous pour toujours. S'il-te-plaît."
Yubaba grogna. Elle passait tous ses caprice à son fils. " Chéri, c'est de ça qu'on discutait. J'essaie de décider si ça vaut le coup de la reprendre."
Bôh eut l'air confus. "Mais, mama, tu disais tout le temps que tu voulais que Sen revienne et comment tu voulais que tout le monde soit aussi bon au travail qu'elle.", dit-il.
Chihiro adressa un regard qui disait 'Je le savais' à Yubaba.
Yubaba grogna. "Oh, bon d'accord. Gâchez mon plaisir."
"Ouais !", s'exclama Bôh joyeusement, accompagné de Yu-bird et des trois têtes vertes.
Yubaba atteint son bureau et prit un contrat qui flotta jusqu'à Chihiro.
"Tu sais ce que tu as à faire.", dit-elle, " Tu n'as qu'à signer et tu retrouveras ton emploi."
"Ok.", dit Chihiro joyeuse. Elle signa de son nom. "Et, est-ce que cela signifie que Sen est mon est à nouveau Sen, ou allez vous m'en donner un nouveau ?"
Son nom se décolla du papier et Yubaba l'attrapa dans l'air. " Non, Sen est très bien. C'est ainsi que tout le monde te connait, pourquoi se fatiguer à le changer ?"
"On peut jouer maintenant ?" demanda Bôh.
Yubaba secoua la tête. "Non, Bôh Sen doit aller s'installer d'abord. Vous pourrez jouer tous les deux après." Elle se retourna vers Chihiro. "Allez, tu peux aller retrouver les autres. Tu peux rester avec Lin à nouveau si tu veux ; vous vous entendiez bien à ce que je crois, la dernière fois."
Chihiro s'inclina. "Merci, m'dame. Et merci Bôh."
Bôh hocha la tête. "Je ferais n'importe quoi pour toi Sen.", dit-il, "Reviens vite pour jouer."
Chihiro acquiesça. "Oui, on se retrouve plus tard."
Elle quitta la pièce et ferma la porte derrière elle avant de s'y adosser en poussant un soupir de soulagement.
"C'est pas passé loin.", murmura-t-elle, " Si Bôh, n'avait pas surgi, cette vieille pie serait probablement encore en train de jouer avec moi."
Quelques instants plus tard, Chihiro sentit un sentiment de joie la remplir. Elle était de retour ! Et cette fois c'était définitif. Mais elle se sentait avoir oublié quelque chose. Quelque chose dont elle était supposée se souvenir. Soudain cela la frappa. Elle chercha dans sa poche et sortit la note qu'elle avait écrite plus tôt. Les quatre simples mots dessus étaient si importants.
"Chihiro.", murmura-t-elle, "Mon nom est Chihiro."
(A/N : Pfiou. C'est le plus long chapitre que j'ai jamais écrit. J'espère que vous l'avez aimé. J'ai essayé de penser à la manière dont Yubaba aurait réagi face à Chihiro voulant qu'on lui redonne du travail. Elle lui aurait rendu, elle aurait été juste surprise que Chihiro ne soit plus la petite fille terrifiée dont elle se souvenait. Quelques vieux amis seront de retour dans le chapitre suivant. Je suis désolée de vous avoir fait attendre mais cela m'a pris du temps de taper tout ça. Je vais essayer d'updater cette fiction très bientôt. Écrire cette histoire est vraiment un grand plaisir. S'il-vous-plaît, laissez moi plein de reviews. J'aime vraiment les reviews. Merci.)
