Je ne possède aucun des personnages du livre.

Un recueil de textes courts sur l'univers du Silmarillion nous plongeant dans un instant ou une pensée des protagonistes de l'histoire

ce texte a été écrit pour un atelier du discord La Fabrique à Plumes avec les contraintes suivantes : Musique : Chanson de la sorcière / Prompt : Ecrire sur un méchant

Titre : Les Rois Maudits

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


QUELQUES TEXTES DU SILMARILLION

Attendre son heure

Face à son maître, Mairon savait faire bonne figure, même quand ce dernier devenait violent et qu'il laissait exploser sa frustration sur son bras droit… Comme ce soir…

Une fois à l'abri dans ses appartements le maïar au service du Noir Ennemi du Monde, retira sa tunique pour observer les traces de coups sur son corps. Melkor avait été d'une rare violence, il suffisait de poser les yeux sur la couleur violacée de son torse. Mairon glissa les doigts sur ses cotes et grimaça. Il devait bien en avoir au moins trois de casser. C'était toujours douloureux, mais il savait qu'il cicatrisait vite, à condition d'en prendre soin. Torse nu, il se dirigea vers la pièce réservée à la toilette et prit quelques fioles dans un coffre.

Les flammes des torches dansaient et mettaient en évidences les cicatrices anciennes qui bardaient son corps, témoins de la relation compliquée qui unissait Melkor et Mairon. Le Valar était capable de le laisser à demi-mort avant de prendre soin de lui et de le couver pendant toute sa convalescence, agrandissant son emprise sur lui.

Mairon en avait parfaitement conscience. Il le manipulait pour le garder sous son emprise, mais le maiar savait que ce n'était qu'une question de temps avant que la situation ne s'inverse.

Tout en prenant soin de ses hématomes, un sourire sur dessina sur son visage. Oui, bientôt ce serait lui le maître… bientôt il ne serait plus Mairon, le maïar docile, mais Sauron, l'un des fléaux de ces terres, un fléau qui n'aurait plus besoin de maître…

D'un geste précis qui montrait qu'il en avait l'habitude, Mairon noua un bandage autour de son torse avant d'enfiler une tunique noire. Il se regarda dans le miroir, attrapa un lien et noua en queue de cheval sa longue chevelure rousse. Son corps aurait bien voulu qu'il s'allonge pour prendre un peu de repos, mais son esprit avait besoin de vengeance. Tout comme Melkor il avait besoin de passer sa colère et sa frustration et ça tombait bien… cette bataille n'avait pas tourné à leur avantage, mais ils avaient fait des prisonniers… Mairon aimait les interroger… Leurs cris de douleur et de terreur étaient… « distrayants » et se distraire, c'était totalement ce qu'il lui fallait là, tout de suite…