Bon, mes petits chats adorés, on va pas se mentir, j'ai eu une grosse baisse de motivation en novembre, c'est con, tout était quasi écrit, j'étais en avance, calée-parée dans les startings blocs, mais voila, motivation zéro = écrit zéro.
Et vu qu'on est entre nous et qu'on peut être honnête, ça a tout à voir avec le quasi-néant de retour des personnes lisant cette fic du mois passé. 90 personnes et 1 review en un mois, c'est de l'ordre de 1.2% de retour. Difficile de ne pas prendre ça comme un signal qu'il est temps de raccrocher son clavier et se focaliser sur l'aquarelle ou des projets écriture perso !
Après deux semaines où j'ai given up, j'ai checké par habitude et les reviews d'Omiya, BlueStars et Tanuki m'ont rappelé que y'a quand même trois personnes qui lisent. Et c'est précieux. Merci infiniment à vous trois.
Après, je reproche rien à personne, absolument pas, tout le monde a ses raisons (ça se trouve, les 90 personnes qui ont tout lu ont détesté et se sont tapé 5 chapitres par pur masochisme et franc, j'en serais désolée pour vous XD). Et c'est pas pour autant que je vais mettre des quotas de review à atteindre avant de poster le chapitre suivant ou autre, juste que ba… Je vais peut-être prendre plus de temps pour les chapitres, histoire de plus me stresser. Et je pensais que c'était important de vous tenir au courant sur ce point, d'expliquer pourquoi (et pas de vous lâcher un chapitre tous les six mois sans rien dire oklm).
Je le redis parce que ça semble con, mais y'a pas de like, sur fanfiction. Pas de repartage/retwittage/reblogage. Pas même des favoris. Rien que des reviews pour avoir un retour. Et si jamais c'est parce que vous osez pas faire de reviews, pitié, osez, qu'on partage le fun et si vous savez pas quoi écrire, « HFBKHF » c'est très bien et si vous vous sentez obligé de faire des pavés, deux mots c'est déjà un pavé, tkt on compte pas le nombre de mots.
Sur ce, pour celleux que ça intéresse : c'est enfin du vrai monster fucking, vous avez attendu 5 chapitres, j'ai mis double ration, bonne lecture mes petits chats ^^ !
Disclaimer : Est-ce que je dois vraiment remettre un disclaimer sur le fait que ça soit du monster fucker ? Si tu t'es cogné 5 chapitres, tu sais très bien pourquoi t'es là et de quoi ça parle, mais allez, disclaimer queue de loup-garou géante.
Chapitre 5 : « REPRENDS TON PUTAIN D'ANIMAL !»
« Tu crois qu'il était vraiment fâché ? »
« Qu'on baise dans l'escalier ? »
« Mmm. »
« On a pas baisé dans l'escalier. »
Reniflement peu convaincu d'Eijirô, trop occupé à monter l'escalier pour gaspiller de l'air à lui répondre, quand bien même sa condition physique le rendait absolument immunisé contre toutes formes d'essoufflements. Izuku était sûr qu'en loup, il ne lui aurait pas fallu plus de trois bonds pour escalader les étages et être toujours frais comme un gardon à l'arrivée. Le salaud.
« J'sais bien que c'est pas la première fois, mais bon… C'est pas hyper correct… »
« Kacchan fait sa mijaurée. Il était bien content qu'on ne lui dise rien, la dernière fois qu'ils ont baisés dans notre douche parce que la leur était en panne ! »
Amusé du souvenir, Eijirô déverrouilla leur porte en ricanant, définitivement rassuré sur le fait que les compteurs respectifs de baise les uns chez les autres étaient effectivement équilibrés, comme si ça avait la moindre importance sur leurs amitiés : Kacchan ronchonnait tout le temps, c'était un fait. Et Kam aurait été plus amusé qu'autre chose de les découvrir en pleine action dans l'escalier, loup-garou mis à part.
Ses chaussures atterrirent à côté de celles d'Eij, en vrac et il eut une flemme monstrueuse de les arranger, préférant refermer la porte derrière son homme et envoyer les clés sur le meuble de l'entrée. Il leur faudrait faire un brin de rangement, la cuisine était pas optimale, avec la vaisselle sale qui traînait et le micro-ondes un peu cradoc, mais ça attendrait demain, si aucune catastrophe ne leur tombait sur le coin de la figure en attendant.
Les bras du roux l'attrapèrent alors qu'il se dirigeait vers le canapé pour y jeter son sac, l'emprisonnant dans un câlin où il le serra si fort qu'Izuku se sentit fondre contre son torse, détendu. Et le cœur d'Eijirô, trop rapide, comme un rythme canin, acheva de l'apaiser, annihilant le monde pour n'y laisser que le souffle de son mec, les battements de son cœur et cette certitude absolue d'être en sécurité, d'être à sa place là, dans les bras du mec le plus sexy du monde.
Il haussa d'ailleurs le museau pour dévisager Eij, s'attarda sur la courbure retroussée de son nez, l'aplat de ses pommettes et ses prunelles qui lui retournaient son regard, si intensément qu'il aurait pu en oublier de respirer. Dieu qu'il était beau, avec ses mèches rousses en vrac, ébouriffées, son air d'étonnement doux, ses lèvres entrouvertes sur une question qu'Izuku ne voulait pas entendre et qu'il musela des siennes, brusquement.
Le baiser prit Eij par surprise, une seconde seulement avant qu'il n'attire plus encore le vert contre lui et remonta ses mains jusqu'aux boucles, sans jamais briser le baiser, qui leur fit rapidement tourner la tête de son intensité et les laissa presque pantelant, quand Eij se recula légèrement :
« Wahou… C'était pour quoi ça ? »
« Pour l'homme le plus sexy du monde. Et pour la nuit de cul avec démontage de canapé qu'il m'a promis. » taquina Izuku, le plus sérieusement du monde cependant, au vu de l'érection monumentale qui venait de tendre son corps de désir pour son fiancé. C'était indécent, d'avoir un tel résultat avec un seul baiser, ça en aurait été révoltant s'il n'avait pas senti la même chose contre sa hanche. Au moins, il n'était pas tout seul.
Même si pour le coup, Eij semblait plus embêté qu'autre chose, à tourner une idée jusqu'à gargouiller, à mi-voix qu'Izuku n'aurait jamais entendu sans être si proche de son mec :
« T'es... t'es sûr ? »
« Plutôt pas mal, ouais. » plaisanta Izuku, amusé qu'il lui redemande vu la trique qu'il se tapait, puis il réalisa l'angoisse de l'expression, la question non formulée dans le regard du roux. « Qu'est-ce qu'il y a ? »
« Ben... Je vais devenir un loup-garou de trois mètres... Je peux te faire mal sans faire exprès... »
« Mmm, il me semble que c'est pas la première fois qu'on s'essaie à ce petit jeu, mon amour. »
« Ben justement, jusque-là, on a eu de la chance, mais si jamais le loup-garou perd le contrôle et... »
« Et chut ! » le musela Izuku d'une main, glissant l'autre dans les mèches rousses pour l'attirer à lui. Il colla leurs fronts l'un contre l'autre le temps de pouvoir lui chuchoter sa confiance absolue :
« Je te promets de faire très attention, de te dire si ça ne va pas et d'utiliser tous les moyens nécessaires, alter compris, si je me sens en danger. D'accord ? Mais tu sais, tu as très bien compris le safeword tout à l'heure et loup ou pas, tu restes toi. Tu ne disparais pas quand tu te transformes. Et j'ai confiance en toi mon cœur, tu ne me feras jamais mal. Enfin, jamais mal, jamais quelque chose qui sorte du cadre bdsm, bien sûr. »
Son sourire mutin effaça définitivement les restes d'angoisse sur le visage du roux, lequel glissa ses mains sous son t-shirt pour mieux le faire frissonner, savourant visiblement la douceur de la peau zébrée de cicatrices et de taches de rousseur d'Izuku, sur laquelle il laissa courir ses mains. Et en profita sans vergogne pour se rapprocher de son mec avec le pire sourire gourmand du monde, chuchotant contre la peau d'Izuku :
« Qu'est-ce que j'ai le droit de faire, alors ? Griffures ? »
« Et morsures. »
« Jusqu'au sang ? »
« Si cela te fait plaisir... » minauda Izuku, tellement peu crédible avec sa température corporelle subitement à mille huit cents degrés et son rythme cardiaque affolé, comme tout cœur normal face à un homme sexy en diable à deux doigts de laisser place à un loup-garou tout aussi sexy. Mais dans un autre registre.
« Tu baves, mon cœur. » se moqua le roux, déjà basculé en mode cul avec son assurance insupportable et son petit sourire de merde, qui firent tourner la tête à Izuku de fausse rébellion, nez en l'air et sourcils froncés.
« Absolument pas ! »
« Si, si... »
Et ses mains remontèrent les cuisses du vert, s'attardèrent une lichette sur son cul avant de parcourir le creux de son dos, délicatement, pour finir sur la nuque déjà renversée en arrière pour qu'il arrive à croiser le regard du roux. Bien trop grand.
« Te prendre sauvagement sur le lit ? »
« Mmm, évite, vu ta taille et celle de ta queue, tu vas me déchirer en deux. »
« Ça fait moins le malin hein, maintenant qu'on est à deux minutes de se la prendre, ma queue de loup-garou. »
« Petit un, je fais jamais le malin et petit deux, j'ai pas dit que je voulais plus, j'ai juste demandé à ce que tu fasses atten... »
« Ouvre. »
L'ordre bien plus que le pouce sur sa lèvre lui ouvrit effectivement la bouche, surpris par le brusque changement de ton qui faillit le faire vaciller et il sentit à peine le sourire moqueur d'Eijirô contre sa joue, les doigts de celui-ci si avancés sur sa langue qu'il n'aurait eu qu'un infime mouvement à faire pour refermer ses mâchoires dessus. Fou comme depuis ses transformations en loup-garou, Eij avait une fixation sur tout ce qui relevait des lèvres, langue et mâchoires, mais avec sa langue fermement pincée par l'index et le pouce du roux, où déjà se profilaient des griffes, il se garda bien de toute moquerie.
« C'est incroyable ce que tu es obéissant dès qu'une griffe apparaît. »
Il aurait été indélicat de lui faire remarquer que lesdites griffes étaient capables de lui déchirer la peau plus facilement qu'une feuille de papier et qu'à ce stade, être obéissant relevait de l'instinct de survie. Et mensonger, en prime, parce que le léger pincement des griffes suffisait à le faire saliver, douloureusement conscient de son excitation contre son jean et de la salive qui menaçait dégoutter sur son menton.
Eijirô relâcha sa langue après y avoir déposé un baiser, horriblement satisfait de lui-même, réinvestissant sa bouche en balayant son âme d'une onde de désir. Par plaisir pur plus que pour réellement se raccrocher, Izuku enfouit ses mains dans les mèches rousses, se colla à son mec en regrettant qu'il y ait autant de fringues de merde entre eux. Un week-end, il décréterait obligatoire le nudisme et il passerait deux jours divins à mater sans honte aucune le corps parfait de son fiancé.
En attendant, ledit fiancé balaya délicatement son nez du sien, touche de douceur dans l'atmosphère déjà étouffante de désir du salon, attrapa le bas de son t-shirt pour le lui ôter, comme s'il avait lu dans ses pensées. Devant son empressement à obéir et lever les bras pour jarter le bout de tissus, le roux se moqua doucement de lui, réprimant à peine son gloussement amusé et lui jeta, sitôt que les boucles vertes étaient réapparues, plus ébouriffées encore :
« Mon petit animal de compagnie. »
« HÉ ! »
« Une remarque à faire ? »
« Non mais hé, je te permets pas de... »
« Comme si ma chienne avait quoi que ce soit à m'interdire. » gronda Eij, les doigts cadenassés autour du menton d'Izuku dont les mots se bloquèrent dans sa gorge, soudain trop timides face à l'attitude de son mec. Bien plus menaçante que les crocs à deux centimètres de son nez et les pointe des griffes s'enfonçant dans sa peau. Délicieusement douloureux.
Son silence fut accueilli d'un sourire appréciateur, qui retroussa le début d'un museau encore bien court. Très délibérément, le roux laissa le bout de son nez, encore plus nez que truffe, effleurer la joue d'Izuku, le temps qu'une de ses mains enserre son cou pour l'attirer encore plus à lui, serrant trop fort à dessein, une fraction de seconde dans laquelle la vision du vert s'étincella de noir. Son expression, sans nul doute assez éloquente, accéléra la respiration d'Eijirô qui gagna subitement une dizaine de centimètres et un craquement inquiétant de la part de ses fringues.
« Attends, ça va se déchirer sinon... »
Sans que jamais la main d'Eij ne quitte son cou, Izuku se débrouilla pour glisser les siennes sur la ceinture, la déboucla en sentant les dents de son mec passer délicatement sur sa langue, le « clang » métallique qu'elle fit en heurtant le sol accompagna son gémissement sur les lèvres du roux. Plus récalcitrant, mais aussi infiniment plus fun, le pantalon lui laissa tout loisir pour profiter sans vergogne des cuisses d'Eijirô, brûlantes sous ses doigts. Il s'amusa à faire glisser le vêtement centimètre par centimètre, mains sur le cul du roux dont il cartographia pour la centième fois le moindre détail, multipliant son excitation par cent et l'étroitesse de son propre jean par au moins huit mille.
Le t-shirt, devenu si étroit qu'il crut bien devoir le déchirer pour le retirer, fit grogner de dépit le roux en l'obligeant à le lâcher une minute, le temps de le passer par-dessus ses mèches, dans un mouvement qui mit particulièrement en valeur la musculature de son torse orné de cicatrices. Et d'autant de souvenirs, sur lesquels Izuku passa aussitôt les mains en savourant le velouté de la peau sous ses paumes, les déliés des muscles et le goût divin de son mec lorsqu'il y posa les lèvres. Juste avant qu'Eijirô ne lui redresse la tête de force pour précipiter sa bouche sur son visage.
Les lèvres d'Eij sur les siennes anéantirent son souffle, si douces et brûlantes en dépit de sa croissance soudaine, accompagné d'un bruit de déchirure douloureuse qui fit grimacer Izuku. Heureusement que moins d'une seconde plus tard, les trois mètres de loup-garou se pliaient en deux pour garder sa langue sur ses lèvres, lui ouvrant d'autorité la bouche sur un gémissement, la sensation de cette langue immense se glissant contre la sienne était électrisante à crever.
La chaleur de l'organisme du loup contre le sien était telle qu'il aurait juré porter l'empreinte de ses mains sur lui, en brûlure de son désir qui incendiait pour le moment ses paumes, toujours posées sur le haut du torse d'Eijirô. Un peu timide, Izuku descendit très doucement ses mains sur le torse du loup, découvrant la sensation de fourrure soyeuse sous ses doigts, remontant le long des muscles bien plus développés que ceux d'un humain. Instinctivement, son esprit remarqua les mille et une différences, l'attache musculaire plus haute, l'arrondi plus doux d'un pectoral, car plus large, un ou deux muscles inconnus au bataillon qui rehaussaient ses doigts de manière impromptue. Et la douceur des poils, étrangement courts en comparaison à l'épaisse toison de l'échine.
Il aurait eu du temps qu'il aurait élaboré sa théorie de fonction protectrice de la fourrure du cou et de la nuque, pour l'heure, l'odeur animal d'Eij lui saturait le corps au point qu'il aurait juré pouvoir la goûter sur sa langue, sous-ton de framboise et un brin de musc pas désagréable pour trois sous. En redescendant les doigts, enfin, en les ramenant presque à sa propre-hauteur, il sentit un morceau de tissus s'accrocher à son index et gloussa contre le museau du loup alors qu'il le débarrassait des restes du caleçon, malheureusement victime de la transformation du loup. Par curiosité bien mal-placée, Izuku s'amusa à presser ses paumes contre l'érection monstrueuse, littéralement, savourant la vibration rauque d'appréciation du loup contre lui.
Il laissa une de ses mains effleurer délicatement toute la longueur de la queue, détourner le fameux nœud, pour l'heure à peine perceptible, à peine un décroché sur la courbure de son désir. Suffisant pourtant pour accentuer le grondement de plaisir lorsqu'Izuku y attarda ses doigts. De sa main libre, il enveloppa le bout de l'érection, passant et repassant son pouce jusqu'à sentir contre lui un arrêt infime dans la respiration du loup, qui lui tira un sourire satisfait. Et lui valut un méchant pincement de crocs sur sa lèvre, à éclabousser son organisme d'une vague de plaisir, accru encore par la langue d'Eij qui s'acharna à dévorer la sienne de caresse.
Incapable de se réfréner, Izuku l'attrapa par la nuque pour presser davantage ses lèvres contre les siennes, mains perdues dans l'épaisse toison qui recouvrait nuque et dos. Sans crier gare, le roux le souleva, sans doute pour être plus à son aise et il enroula d'un geste vif ses jambes autour du torse d'Eijirô, confortablement calé juste avant la taille, ce qui lui laissait tout loisir de redécouvrir le corps du roux sous cette forme. Il s'ingénia à recouvrir de caresse chaque centimètre carré offert à lui, s'amusa de découvrir l'exact même tracé des cicatrices d'Eijirô dans sa fourrure, en léger sillon de relief, qui permettaient de retrouver un semblant de familiarité rassurant. Tout ça pendant qu'Eijirô déviait de sa bouche pour faire courir ses crocs le long de sa mâchoire et finir par en avoir assez de patienter ainsi.
Il fit un demi-tour calculé au millimètre près et l'emporta aussi facilement qu'un kilo de farine et par-dessus l'épaule du loup-garou, Izuku vit le canapé s'éloigner avec dépit :
« Hey, attends, on avait dit qu'on détruisait le canapé ! »
Le reniflement amusé d'Eijirô ne lui disait rien de bon, il n'était pas bien certain de pouvoir enquiller deux sessions de cul avec un truc de trois mètres à l'endurance sur-développée, mais il n'eut pas le loisir d'émettre la moindre protestation car l'univers venait de se teinter de douleur alors que les crocs d'Eijirô mordaient férocement son épaule.
C'était dosé à la perfection, assez douloureux pour qu'un rush d'adrénaline le fasse crier et ce qu'il fallait de douceur pour que sa queue trésaille sous un spasme de plaisir, prolongé par les mains du roux sur son cul, qui le pressèrent contre lui à en anéantir toute notion d'espace. Nez enfoui dans le cou d'Eijirô, il gémit de plaisir et douleur mêlés, se vit récompenser d'un ronronnement excité et d'un baiser rapide, si rapide que la truffe du roux l'étourdit en heurtant sa joue. Il papillonna des yeux pour récupérer sa vision, bien inutilement puisque la main d'Eij se glissa dans ses boucles, qu'elle agrippa pour lui tirer fermement la tête en arrière sans tenir compte de son souffle malmené de l'opération. Il put à peine accrocher ses mains dans les mèches de son fiancé que déjà les immenses mâchoires se refermaient sur sa gorge, si grandes qu'elles en faisaient tout le tour, les grandes canines avant effleurant sa nuque tandis que des molaires acérées frottaient contre sa jugulaire, lui rappelant en autant de mini-point de douleur qu'il aurait pu le tuer d'un coup. La sensation de danger, parfaitement contrôlé, le fit gémir franchement, se frotter un peu plus au torse d'Eijirô pour essayer d'en retirer la moindre fiction, tout pour soulager un peu son érection douloureuse.
Et le roux mordilla, lécha, apposa sa marque sur chaque millimètre de la gorge offerte d'Izuku, son autre main si serrée sur la hanche du vert qu'il allait en porter la trace durant une semaine. Comme si ça avait la moindre importance, avec ses nerfs saturés de plaisir qui menaçaient le faire jouir sur le moment, si désespéré face à l'habilité de cette langue passant et repassant sur ses points sensibles avec délice. Elle traça un chemin de feu glacé sur son âme et son corps, dévorant la gorge avant de parsemer ses omoplates d'autant de marques assorties, descendit jusqu'à lécher son torse et s'attarder un peu plus bas, dans le creux des hanches, lapant les gémissements d'Izuku à même sa peau.
Le chemin humide de salive captait chaque respiration du loup pour répercuter des frissons frais le long de son dos, une main crispée sur l'avant-bras d'Eijirô pour essayer de se stabiliser dans cette position si inconfortable, dos arqué sous le plaisir et la tension de la main griffue du roux dans ses boucles, comme s'il risquait de tomber, avec la main d'Eij fermement refermée sur sa hanche.
Le loup s'arrêta un instant où Izuku, bien incapable de voir autre chose que le plafond, l'entendit seulement émettre un reniflement appréciateur, museau contre ses cuisses et il lui sembla que le regard d'Eij cramait son jean sur place, avant que le roux ne s'avance de trois pas vers leur lit collé au mur.
Eij le lâcha dessus, où il rebondit avec un « hé » de protestation, aussitôt cloué sur la couette d'une patte posée sur son torse. L'autre promena une fraction de secondes ses griffes sur la peau échauffée de sa taille et hanche, déposant une myriade de frisson gourmands pour que le souffle d'Izuku se hache un peu plus, avant d'accrocher le haut de son jean.
« Eij, s'il te plaît, ne fais pas... »
Il était sûr qu'Eijirô avait bien entendu et complètement compris, parce que le sourire satisfait sur son museau quand il déchira tout bonnement jean et caleçon, il était bien trop large, bien trop petit con et il soupira devant le carnage qui tomba à côté de lui sur le lit.
« C'est malin ça, comment je... »
Sa phrase finit en gargouillis dans un cri de plaisir surpris, qui lui écorcha la gorge alors qu'il peinait à comprendre la sensation divine de la langue d'Eij sur son érection. D'une chaleur à crever, humide, si longue qu'elle s'enroula sur la longueur de sa queue d'un seul mouvement, annihilant toutes pensées d'un voile de plaisir trop intense.
Putain. De. Merde.
Une langue humaine était déjà suffisante pour prendre son pied de manière fort honorable, mais une langue aux dimensions décuplées et à l'agilité remarquable ? Toute idée de rester un tant soit peu silencieux mourut sur le champ, laminée par Eij qui lécha sa queue du bout de la langue tout en laissant son souffle envelopper la salive qu'il venait de déposer sur la peau d'Izuku d'une brûlure divine. Avec la sensation que son esprit s'effilochait sous le plaisir, le vert tenta de ravaler une plainte qui tenait plus du miaulement que du cri, se mordant les lèvres au sang pour empêcher sa dignité de partir définitivement en lambeaux.
Mécontent, Eij gronda sans cesser son affaire, détruisant de plaisir les reins d'Izuku car à sa langue pressée contre l'érection du vert s'ajouta la vibration de son grondement, lourd et rauque, se répercutant le long de sa langue sous le geignement du vert.
Son dos s'arqua tout seul, retenu uniquement par les mains du loup-garou qui épingla ses hanches contre le lit pour le maintenir et profiter de son repas. Littéralement. Il n'y avait pas d'autres termes pour décrire la gourmandise avec laquelle Eij savourait le goût de ses gémissements sur sa queue, si absorbé qu'un ronronnement satisfait se mit à résonner entre eux.
Ne lâchant son érection que pour mieux l'enduire de frisson d'anticipation sous la chaleur de son souffle, Eij s'attarda à dessein sur sa base, poussant le vice à enrouler sa langue autour jusqu'à pouvoir lécher ses couilles du même mouvement. Désespéré, Izuku sentit ses nerfs incendier ses reins d'un plaisir incapable à réfréner, s'il l'avait seulement voulu.
« Eij, Eij je... »
Ce fut tout ce que lui laissa dire son fiancé, contractant sa langue autour de lui et la caresse humide subitement resserrée acheva son avertissement dans le ronronnement du loup-garou. Izuku haleta sans arriver à reprendre son souffle, l'impression que le plaisir avait fondu son être en une seule tension frustrée et pourtant si jouissive qu'il souhaita que jamais la langue d'Eijirô ne s'arrête de parcourir son érection. Et surtout qu'il recommence ce mouvement-là précisément, où la pointe de sa langue partait de son bas-ventre et remontait sa queue, précédée du plat de ladite langue qui engluait de salive sa peau, tout ça sous les vibrations du ronronnement qui le rendait tout simplement fou.
La pointe d'une canine s'enfonça juste au-dessus de son érection, dans la peau tendre de son bas-ventre, soulignant la dangerosité de laisser une des parties les plus sensibles de son anatomie dans une gueule hérissée de crocs, avant que cette pensée ne fonde sous le pic de plaisir que provoquèrent lesdits crocs, en traînant le feu de leur tranchant sur sa peau. Le mouvement contracta gorge et langue du loup-garou, enfermant une fois de plus sa queue dans une volupté à se damner, agrémentée de gémissement et la brûlure de ses reins dansa sur son âme.
Les crocs remontèrent le dessus de son érection tandis que le bout de la langue en calcinait l'envers d'un seul et même mouvement et la tension lâcha sans crier gare, l'orgasme lui brûla reins et âme alors qu'il se raccrochait à la fourrure rousse en hurlant.
Le silence le prit à la gorge, uniquement zébré de ses halètements à bout de souffle tandis que son corps s'enfonçait dans les draps, des bribes de volupté s'accrochant à ses sens au point de lui voler toutes pensées cohérentes. Bordel. C'était impossible ce qu'Eij était habile de sa langue, songea-t-il alors que machinalement ses doigts enroulaient des mèches rousses en boucle humides, et il réalisa d'un coup qu'il n'avait même pas prévenu son pauvre mec avant de lui jouir à la gueule.
« Han… merde… Je suis désolé Eij… » balbutia-t-il en se redressant un peu, arrêté net par la vision du loup qui releva légèrement le museau pour croiser son regard.
Un mélange crade de sperme et salive dégoutta des babines et de la langue d'Eijirô, enduisant sa queue et ses cuisses de fluides, mais il n'avait ni l'énergie ni le temps d'y songer, absorbé par le regard embrumé de désir du loup-garou, si noir qu'il aurait pu se refléter sur ses prunelles s'il lui en avait laissé l'occasion.
Et impatient. Tellement impatient que c'était à se demander ce qui le retenait, à quoi se raccrochait encore la conscience d'Eij pour ne pas le prendre sur place, vu la manière dont il le contemplait, son érection gigantesque formant cette fois un nœud bien plus prononcé. Et une traînée de liquide pré-séminale, assez pour qu'Izuku sente sa bouche s'assécher de la suite, autant d'envie que d'appréhension.
Une des mains d'Eij se faufila sous sa cuisse, remonta jusqu'à son cul que le loup agrippa fermement, le redécorant sans doute au passage de larges griffures avant de le retourner sur le ventre d'un seul mouvement décontracté. Emmêlé entre ses boucles et les draps qu'il avait entraînés avec lui, Izuku peina trente secondes pour retrouver l'air frais - et empesté d'odeur de sexe, sperme et sueur - de la chambre, sentant avec circonspection les pattes attraper son cul et un grondement s'élever derrière lui, le souffle du loup lui balayant les reins.
Son esprit rationalisa une poignée de seconde, le temps de réaliser qu'effectivement, le préparer avec des mains aussi griffues aurait été une gageure peu compatible avec l'impatience d'Eij, puis la langue du roux glissa en lui et sa queue se réveilla derechef. Les allers-retours, d'abord timides, enduisirent ses nerfs de plaintes sourdes, entrecoupées de halètements impatients alors que le plaisir presque trop brusque le fit agripper la main du roux de la sienne.
C'était chaud, chaud à gémir, à mille lieux du froid habituel du lubrifiant, éveillant son corps en un éclair et chaque mouvement de langue s'enfonçait plus loin en lui à la grande satisfaction d'Eijirô. Ses doigts sur les hanches du vert y laissaient son désir en spasme à chaque fois que sa langue tirait un gémissement à Izuku, lequel dû chercher de l'air, étranglé de plaisir au milieu de ses boucles engluées de sueur. Et la chaleur de la langue redessinait une carte du plaisir qu'il n'aurait jamais imaginé, engendrant des spasmes de plaisir sous ses allers-retours qui le préparait de la manière la plus excitante qui soit.
Il l'avait déjà eu au creux de la gorge, cette langue, il en connaissait la longueur et l'agilité diabolique, mais il n'aurait jamais osé imaginer l'effet qu'elle aurait, glissée en lui jusqu'à appuyer contre sa prostate rien que pour le plaisir de le sentir trembler sous les pattes du loup. S'estimant sans doute satisfait de ses avancées, Eijirô abandonna un instant sa tâche et ronronna contre sa cuisse, évaluant d'un regard l'état d'Izuku.
L'espèce de grondement moqueur derrière lui l'aurait agacé, s'il avait pu l'entendre correctement, mais le sang battait trop à ses tempes pour qu'il capte quoi que ce soit, entre deux halètements bruyants. Merde, il allait plus jamais coucher avec Eij autrement que sous cette forme.
Le museau lui fila un petit coup amusé sur le creux de sa cuisse, une seconde avant que la langue réinvestisse son cul en appuyant directement sur sa prostate, éclair de plaisir un brin trop intense. Sous ses doigts, le drap protesta alors qu'il s'y raccrochait tant bien que mal, la bouche ouverte sur une plainte que chaque mouvement de la langue d'Eijirô haussait dans les aigus pour mieux ponctionner le grognement satisfait du roux.
Lorsque la langue se retira, laissant derrière elle un vide étrangement glacé au creux de ses reins, il lui sembla que l'univers n'avait pas assez d'oxygène pour lui permettre de se remettre de cet afflux de plaisir. Ni le temps assez de seconde pour que son cœur arrête de tambouriner sous les pattes de son mec, qui remontaient avec délicatesse le long de son corps, explorant à nouveau chaque délié de muscles comme s'il ne les avait jamais vus, jusqu'à glisser ses griffes sur sa gorge et le retourner doucement.
Izuku fronça le nez de la lumière trop vive, après autant de temps le nez enfoui dans les draps, que la masse d'Eijirô lui cacha presque immédiatement en l'enlaçant. Un couinement interrogatif lui fit entrouvrir un œil, chercher l'expression attentive de son homme qui le regardait avec insistance et toute la volonté du monde de transcender l'absence de mot pour poser une question qu'Izuku décrypta sans mal. Comme s'il pouvait se tromper, avec la queue du loup pressée contre son cul :
« Je crois qu'on peut y aller… En tout cas, tenter !«
Sa tentative de plaisanterie fit long feu, Eijirô s'occupant de frotter sa gorge contre son visage ; Izuku avait lu quelque part qu'offrir sa gorge ainsi était un signe de confiance pour les loups, mais aucune idée de si la même logique s'appliquait aux loups-garous également et de toute façon, c'était absolument pas le moment d'y songer, pas avec la queue d'Eijirô à deux doigts de l'empaler.
Pour chasser la minuscule appréhension qui poinçonnait sa trachée, il dissimula ses mains dans la fourrure de la nuque d'Eijirô, s'occupa l'esprit en semant sur la pommette du loup des baisers légers.
Avec une délicatesse adorable, Eij le prit lentement, crocs fermés sur son épaule pour y gémir de concert avec Izuku, lui laissant tout le temps du monde pour s'habituer à la sensation, à la taille plus qu'imposante et se détendre, au fur et à mesure. Lorsqu'il eut achevé son mouvement, enfoui jusqu'au nœud qu'Izuku sentait très bien contre lui, le loup-garou ne bougea plus, dans l'attente qu'il donne le feu vert.
Plus facile à dire qu'à faire parce que bordel, il avait l'impression que l'érection d'Eijirô avait remplacé la moitié de l'espace disponible au creux de son ventre, un seul mouvement du roux et il s'étouffait à coup sûr tant il était certain que sa queue remontait jusque dans sa gorge.
Eij gémit contre lui, entre deux léchouilles sur son omoplate, d'une douceur si incompatible avec la brûlure de ses reins, qui peinaient tellement à s'habituer à la présence. Le roux effleura son cou puis sa joue de sa truffe, délicatement, humant l'air et sans nul doute sensible à son inconfort, frotta sa joue contre sa pommette en guise de caresse.
« Donne-moi... une minute ou deux en plus... »
Ou une éternité peut-être, histoire d'être sûr. Les griffes s'enroulèrent autour de son menton et il s'abandonna au mouvement, tourna assez le visage pour que la langue d'Eijirô glisse entre ses lèvres, accompagné d'un soupir de plaisir quand le loup-garou retrouva le goût de sa langue. C'était ridicule, qu'un simple baiser ait autant d'effet, mais Izuku gémit sourdement sous la caresse qui enveloppait sa langue et chacun de ses nerfs d'une excitation telle qu'il se pressa davantage contre le roux, chercha à l'attirer plus encore, comme si sa langue à deux doigts de l'étouffer n'était pas assez.
« Vas-y. »
Il avait plus chuchoté qu'acquiescé, un reste d'incertitude sur sa capacité à encaisser la queue d'Eijirô encore accrochée à sa voix et à la manière dont ses doigts s'enroulaient autour des poignets du loup, presque fébrile. Toujours avec cette délicatesse adorable, Eij bougea, premier mouvement de hanche quasi infime, qui suffit pourtant à crisper la gorge d'Izuku sous l'impression que tous ses organes étaient remontés de vingt centimètres aux bas mots. Aoutch. Mais c'était passager, il le savait, son corps allait finir par assimiler la sensation, l'apprivoiser pour désensibiliser son appréhension et ne laisser que le plaisir.
« Dou-doucement, s'il te plaît.«
Eij fit mieux que doucement : il ne fit pas du tout. Il s'immobilisa à nouveau, frotta son museau contre le nez d'Izuku tant et si bien qu'il arriva à lui tirer un gloussement amusé, puis décida de continuer à déposer sa langue sur chaque parcelle atteignable de la peau de son homme.
Il avait beau savoir exactement ce qu'il faisait, Izuku se laissa couler dans le moment, savourant uniquement la chaleur humide de la langue sur sa gorge, le souffle de son fiancé une fraction de seconde après et ci et là sur ses épaules déjà meurtries de morsures, les mordillements amoureux. Sous la douceur des caresses qui ornaient sa peau de frisson s'ajouta le ronronnement heureux du loup, qui le fit sourire alors qu'il étreignait la fourrure contre lui, y cachant un hoquet de surprise en sentant une des griffes parcourir délicatement la courbe de son désir. Sans être particulièrement agréable, l'arrondi de la griffe sur sa queue soulignait l'absence d'autre chose, d'une main enduite de salive ou d'une langue brûlante, créant une onde de frustration plutôt que de plaisir.
Et les allers-retours scrupuleusement lents d'Eijirô, tantôt de l'arrondi, tantôt de la pointe de sa maudite griffe, laminaient lentement mais sûrement la patience d'Izuku, frustré au possible de ne pas avoir plus. Il gémit pour tenter de faire accélérer Eij, ou qu'il y pose enfin la main, un doigt, rien qu'une deuxième griffe, sans aucun succès, à part une variation joyeuse dans le grognement satisfait du loup. Sa langue repassa délicatement sur ses lèvres, Izuku entrouvrit la bouche pour la pincer méchamment entre ses dents, agacé de sa frustration.
Et dans l'espoir d'avoir un peu plus, roula très légèrement des hanches contre la main d'Eijirô et l'onde de plaisir qui le fit gémir n'avait rien à voir avec les doigts du roux. Lequel lui renvoyait un sourire horriblement satisfait de lui, à qui Izuku ronchonna :
« Si tu dis un mot là-dessus quand tu auras récupéré tes oreilles humaines, je te les tire, entends-tu ? »
Il était sûr que la suite de gargouillis du loup-garou, c'était un rire, transformé en un son appréciateur une fois qu'il eut recommencé son mouvement avec un soupir de plaisir étouffé. Le troisième coup de rein fut à initiative d'Eijirô, envoyant sa queue un brin plus loin en Izuku et pour le coup, un gémissement lui échappa, le plaisir d'être aussi délicieusement pris lui crispant les doigts sur la nuque du roux.
Comme s'il n'avait jamais attendu que ce signal, Eijirô recommença, gardant cette cadence absolument parfaite pour que les nerfs d'Izuku se saturent de plaisir sans jamais se parer de douleur, affolant son cœur incapable de suivre le rythme malmené de sa respiration. La queue du loup-garou lui retournait le corps d'une volupté à se damner, s'il avait encore eu assez de rationalité pour.
Les mains d'Eijirô s'accrochèrent à ses hanches, si grandes que c'était un miracle qu'elles ne l'encerclaient pas entièrement, même s'il était persuadé qu'en forçant un peu, c'était possible et le roux essaya un coup de rein plus appuyé. L'espèce de hoquet bâtard qui en résultat, mélange de faible cri et halètement, plut tant au loup qu'il réitéra, s'enfouit encore en Izuku sans tenir compte du brusque cambrement de son mec. Subitement, c'était absolument pas dérangeant d'avoir ses organes réarrangés au rythme des coups de reins du roux, fou comme le corps humain s'habituait et en redemandait sans se soucier de rien, et il allait finir par crever de tant de plaisir, mourir sous un loup-garou dont la queue broyait ses reins d'un désir indescriptible.
Il n'allait pas tenir longtemps. Déjà parce que toute son endurance s'était effilochée sous les coups de langue d'Eijirô, évaporée dans son précédent orgasme et que celui-ci lui avait laissé les nerfs à vifs, le corps bien trop sensible au plaisir pour qu'il espère pouvoir endurer les roulements de hanche du loup-garou. Et ensuite parce qu'il sentait son mec ronronner et gémir contre lui et le son de son propre plaisir aiguisait le sien jusqu'à lui entailler l'âme.
Izuku haleta, chercha à contrer la tension de ses reins, la maintenir en l'état pour laisser Eij profiter enfin avant que lui-même ne jouisse, sans réussir à rattraper le cri de plaisir qu'il essaya d'étouffer dans la fourrure du loup-garou. Lequel était trop pris dans son propre plaisir pour lui reprocher quoi que ce soit, visiblement obnubilé par l'idée de recommencer encore et encore jusqu'à ce que la bouche d'Izuku soit ouverte sur un cri quasi continu, le souffle ravagé. La longueur de la queue d'Eijirô rendait chaque mouvement de rein trop intense pour son corps, brûlant ses nerfs constamment saturés de plaisir et des gémissements d'Eij.
Bien que le manque d'oxygène lui faisait tourner la tête et engourdi par le trop de sensation, il fronça les sourcils lorsque le nœud de la queue du loup, désormais gorgé de sang, arrêta le mouvement du roux une première fois, puis une deuxième et il déglutit difficilement pour tenter de cracher :
« A-arrêete, ça ne… passera… jamais ! »
Entre trois coups de reins que sa voix répercutait, montant dans les aigus à chaque fois qu'Eij heurtait sa prostate, celle saloperie ayant minutieusement ajusté sa position pour entendre son amoureux miauler de la sorte sous lui.
Une des mains du roux quitta ses hanches pour agripper fermement son cul, soulevant son bassin sans effort aucun et le vert comprit immédiatement la manœuvre : ouvrir ainsi davantage ses hanches.
« Je te dis que ça - ho, bordel ! » s'étrangla Izuku en sentant effectivement le nœud glisser en lui, repoussant les limites de son corps à un point qu'il n'aurait jamais imaginé. S'il avait cru que la longueur de la queue était capable de lui détruire l'intérieur, ce n'était rien comparé à la pression presque absolue qu'exerçait le nœud au creux de ses reins.
Par réflexe, ses muscles se contractèrent autour de la taille pire qu'imposante, aggravant naturellement le plaisir et la vague de volupté qui en résulta fut telle que son corps recommença d'instinct. Eij gémit en le sentant se resserrer autour de lui encore une fois, avec un spasme de plaisir qui envoya ses crocs heurter le menton d'Izuku, rendant encore plus difficile les excuses du vert :
« Je .. peux pas… m'empêcher... »
Un gargouillis étranglé emporta la fin du verbe et ce qui restait de retenue, le léger roulement de hanche d'Eij ayant envoyé son nœud contre sa prostate. Proprement ravagé de la pression et des mouvements absolument parfaits du roux, l'organisme d'Izuku abandonna, lui écorchant la gorge d'un plaisir qui retourna chaque atome de son être pour y graver le nom d'Eijirô.
Le roux n'avait presque pas besoin de bouger, de toute façon gêné par le nœud qui limitait forcément sa marge de manœuvre, ses infimes mouvements suffisaient pourtant largement à compresser les nerfs d'Izuku de plaisir, au point que son esprit oblitéra tout ce qui n'avait pas trait à la queue d'Eijirô en lui. Il s'entendit à peine chantonner, entre deux cris, une litanie de « Eij, Eij, Eij » au creux des mèches rousses, chaque « Eij » envoyant la queue du loup-garou plus en avant encore contre ce point si sensible qu'il aurait pu en pleurer de volupté, à faire éclater son cœur sous la jouissance à deux doigts de le noyer.
Il sentit bien l'orgasme arriver, tordre son corps d'une tension toujours plus grande jusqu'à tendre chaque muscle dans une futile résistance, mais il était incapable de prévenir Eij, incapable de forcer sa bouche à articuler autre chose que le prénom de son homme au milieu des gémissements du loup contre lui. Sous ce qui lui sembla le millième coup de hanche d'Eijirô, la chaleur de ses reins claqua enfin, avec un cri rauque. La lame de jouissance fut si intense que son dos s'arqua, en dépit du poids du loup-garous sur lui, subitement auréolé d'un crépitement d'étincelles vertes qu'ils ne virent ni l'un ni l'autre.
Sa brusque crispation augmenta chaleur et pression sur l'érection du loup, qui perdit son souffle quelque part dans son cou et le mordit avec un spasme de plaisir, une poignée de seconde avant que son propre orgasme ne le fasse griffer de volupté la hanche d'Izuku. Bien plus long qu'un orgasme humain, en tout cas selon une partie de l'esprit d'Izuku qui nota scrupuleusement cette information.
Heureusement qu'Eij garda une micro-lichette de conscience et ne s'effondra pas totalement sur lui, se contentant de se rallonger en gardant un coude plié pour préserver son humain, dont le corps protesta derechef sur l'épreuve subie. Il allait dormir pendant des siècles.
« Je suis… vanné… tu m'entends ? »
Contre lui, il sentit vaguement une des oreilles s'agiter et s'emberlificoter dans ses boucles. Il tenta un tortillement pour se libérer de la masse poilue en train de l'enfoncer bel et bien dans le matelas, se ravisa aussitôt qu'il sentit le nœud en lui se rappeler à son bon plaisir. Ha. Il avait oublié ce détail.
Qu'avait dit Kam, déjà ? Maximiser la fertilité en bloquant les partenaires ? Une connerie du style ? Visiblement, l'organisme d'Eijirô n'avait pas eu le mémo comme quoi les rapports entre même sexe avaient très souvent une fertilité proche du néant et il se demanda dans un bref instant de panique si ce principe s'appliquait toujours aux loup-garous, avant d'abandonner. Ils étaient coincés et tant pis. Le grognement du loup, au-dessus, alors que sa main droite redescendait sur la taille d'Izuku pour s'y arrimer, le temps de redresser le museau, approuva sa flemme de faire quoi que ce soit d'autre, à part attendre, bien au chaud, que ça se résolve naturellement.
Sans doute agacé de sa position, Eij se retourna précautionneusement, prenant soin de le saisir le plus délicatement possible en se laissant tomber sur le dos, pour qu'il suive le mouvement si naturellement et doucement qu'en dépit de sa crispation d'appréhension, pas une douleur ne le traversât. Et il était bien plus confortable de se rallonger sur l'immensité douce et chaude d'Eijirô, le temps que le nœud les libère.
Une des mains du loup effleura son dos, du bout des griffes, tandis que la respiration lourde, étrangement calme et apaisée, berçait Izuku dans une impression cotonneuse et douce qui faillit le faire sombrer. La fatigue, certes mais surtout le sentiment de sécurité absolue qu'il avait toujours lorsqu'il se nichait contre le roux, décuplé par la douceur avec laquelle son homme le serrait contre lui et c'était bon, de ne rien faire ainsi, le corps engourdi de plaisir au point de saturer ses muscles de très légères crispations, l'univers réduit au rythme cardiaque d'Eijirô. Seul le dégonflement progressif du nœud le ramena sur terre, bien obligé malgré lui de bouger, au risque d'en foutre partout :
« Allez mon cœur, viens, à la douche ! »
Grognement ronchon en guise de réponse, sous une truffe rebiffée d'indignation qu'il embrassa en se levant et en maudissant l'absence de capote taille loup-garou. Il en avait de partout, sur les cuisses et jusqu'à l'arrière du genou, à deux doigts de couler sur ses mollets, à se demander si la quantité de sperme était réellement proportionnelle à la taille d'Eij ou si les loup-garous avaient la particularité d'éjaculer un seau complet de sperme à chaque fois. Yerk.
Il ne s'embarrassa pas d'étape inutile et fila sous la douche, allumant directement le jet pour rincer sa peau du gluant laiteux, se tortilla pour enlever le maximum et haussa un sourcil en voyant la silhouette du loup passer dans l'encadrure de la porte :
« Amour ? »
Pas de réponse. Juste le bruit d'un des placards de la cuisine, suivi du bruissement d'un sac en plastique. Type sachet de pain au chocolat.
« Eij, non ! »
Izuku prit à peine le temps de s'essuyer les pieds sur le tapis avant de se précipiter dans le couloir, avec l'espoir fou d'arriver à temps pour empêcher Eijirô de s'enfiler son vraisemblablement 3ᵉ pain au chocolat qui finirait en vomi sur le tapis.
Il faillit déraper dans la cuisine, le peu d'humidité sous ses pieds assez suffisant pour que le carrelage devienne glissant et ça réveilla des courbatures dans des muscles qu'il ignorait posséder. Les oreilles touchant le plafond, Eij se marrait, une patte nonchalamment posée sur le paquet vide qu'il venait de froisser pour lui faire peur.
« Ha c'est fin ça ! Très spirituel ! » ronchonna le vert.
Eijirô lui adressa un sourire machiavélique dont il ne comprit pas la raison, durant la fraction de seconde que le roux mit à le rejoindre en le plaquant contre le comptoir, ses lèvres sur les siennes. Il eut à peine le temps d'entrouvrir la bouche que les griffes du loup tracèrent un chemin de plaisir sur son dos, le faisant gémir alors que ses nerfs réveillaient une partie de son anatomie pourtant largement éprouvée. Merde, il allait bel et bien en crever, de son loup-garou de fiancé.
Et son corps ne l'aidait pas du tout, à réagir ainsi pour trois fois rien ! De dieu, la trique qu'il se tapait avec juste un baiser et trois griffures… Il en aurait eu honte, s'il n'avait pas déjà les joues rouges et le souffle court, trop noyé dans le désir pour le dissimuler. Échauffé par sa réaction, Eij le hissa d'un geste désinvolte sur le comptoir et dévora à nouveau son corps de ses mains avides :
« Eij, pas sur le comptoir, c'est crade ! »
Les crocs claquèrent d'agacement à quelques centimètres de son visage, souffle chaud contre sa peau. Le loup l'embarqua d'un bras, le faisant plus que jamais se sentir ridiculement petit et fragile, lui dont le pied seul était capable de scier des poteaux de fer de taille moyenne presque sans effort, réduit à un paquet qui ne pesait pas plus lourd qu'un chaton pour le loup-garou. Lequel le jeta sans ménagement sur le canapé, où il faillit rebondir tant
« Nan mais quand je disais pas sur le comptoir, c'est pas de second round tout court! Eij, déconne pas, je peux pas faire ça, mon corps va craquer ! »
Le rictus du roux l'inquiétant prodigieusement en lui filant la certitude absolue qu'Eijirô avait parfaitement comprit et décidé de s'en foutre royalement. La langue du loup, une poignée de seconde plus tard, confirma son hypothèse tout en lui volant son souffle, perdu dans le mouvement qui enveloppa subitement son érection. Il sentit vaguement sa queue tressaillir dans la fournaise de la gueule du loup, son cœur affolé annihilant son souffle alors qu'il se courba sur l'immense tête poilue pour gémir dans la fourrure.
« Oh merde ! »
Son exclamation étranglée habilla le pseudo silence du salon de son désir, en plus du grognement ravi d'Eijirô, qui glissa ses mains sous ses genoux pour le basculer complètement sur le canapé, le pliant en deux jusqu'à ce que ses genoux touchent presque le dossier. Débarrassé de l'obstacle des cuisses d'Izuku, dans lesquelles il enfonça ses griffes pour les redécorer à son goût, Eij recommença son mouvement, glissant sa langue jusqu'à la base de sa queue et remontant aussitôt le long de celle-ci, sous la plainte du vert.
« Encore, s'il te plaît… »
Le loup émit un ricanement, rien de moins, en le voyant aussi impatient, relevant le museau de sa queue en dépit du couinement désespéré d' Izuku. Sa patte fit semblant d'essuyer le coin de la bouche entrouverte du vert et il aurait presque pu l'entendre se moquer pour appuyer son geste : « tu baves mon cœur. »
« Ouais, ouais, c'est bon, t'es le meilleur, on peut passer à la suite maintenant ? »
Fou comme des années auprès de Kacchan ne lui avaient toujours pas apprit à sa gueule. Le loup ôta sa langue de son érection et le projeta sur le ventre d'un seul geste, visage enfoui dans l'épaisseur du canapé une fraction de seconde, puis Eij le récupéra par la peau du cou, littéralement, le calât sur le dossier de sorte à ce qu'il puisse avoir libre accès à son cul. La position était franchement humiliante, à genoux ainsi avec le cou un brin tordu et le haut du torse contre le dossier, mais il n'eut pas le temps de s'en préoccuper. Il entrevit la main d'Eijirô passer dans son champ de vision, s'appuyer sur le dossier du pauvre canapé tandis que l'autre empoignait sa hanche et le premier coup de rein faillit l'encastrer dans les oreillers.
Il sut immédiatement qu'il allait être ravagé. Pas d'autre mot pour décrire ce que la queue du roux allait lui faire, la violence parfaite avec laquelle Eijirô le pénétra, ronronnement satisfait dans les oreilles, lui vola sa respiration en instillant la certitude absolue, dans chacun de ses nerfs, qu'Eij s'apprêtait à le détruire.
Et il en avait rien à foutre, le plaisir lui ouvrit la bouche sur un cri qu'il n'imagina même pas retenir alors que son corps pliait un peu plus contre son mec, suppliant pour davantage de cette volupté qui gelait ses nerfs d'une brûlure parfaite.
« Encore Eij ! »
La supplique lui avait échappé, soufflée par le nouveau coup de hanche du loup-garou qui n'avait pas attendu sa demande pour enchaîner, sans pitié aucune pour son corps que la force qu'il mit dans le mouvement cambra un peu plus. Heureusement que le précédent round datait de moins d'un quart d'heure, parce que la queue d'Eijirô lui retournait l'intérieur d'un plaisir à deux gémissements de la douleur, tant c'était intense, tant c'était bon.
Le dossier du canapé craqua méchamment sous la main d'Eij, le bois grinçant au rythme des coups de reins sans que la réalité matérielle de la destruction dudit canapé n'atteigne Izuku, bien trop occupé à chercher un peu d'air dans les fractions de seconde que lui laissait Eijirô entre deux coups de reins. Technique inefficace au possible, au vu du vertige qu'il se tapait, la vision floue du manque d'oxygène et le corps retourné de plaisir au point qu'il sentit ses yeux se révulser. Il en eut honte au sang, courba la nuque pour enfouir son visage dans le dossier en espérant y cacher sa gêne, mordit dans un coussin avant de gémir sourdement entre ses dents un son qui ressemblait fort à un sanglot.
Le grondement mécontent du loup précéda d'une seconde un coup de rein si ample qu'il s'enfonça de dix centimètres dans le coussin, lui arrachant une plainte de plaisir mêlée d'indignation qui résonna subitement dans le salon quand Eijirô lui tourna de force le visage. Le loup lui appuya sa joue contre le dossier pour libérer expression et gémissement, sourcils froncés. Sans tenir compte du léger inconfort de la position qui obligea Izuku à suivre le mouvement pour dégager son épaule, les crocs claquèrent juste contre sa joue, l'ivoire humide racla sa peau d'un avertissement bien inutile, au vu de la poigne qui le clouait immobile.
Ce con était bien assez grand pour continuer de le baiser avec la même férocité tout en lui maintenant la tête ainsi, exposant toute l'indécence que chaque roulement de hanche contre lui imprimait sur ses traits. Et Eij s'en régalait, sa prise sur sa hanche se resserra en le voyant le rouge aux joues et la bouche ouverte sur une suite de cris dont le loup lécha le désir aux commissures des lèvres du vert.
Il se fit pincer la langue entre les crocs gigantesques, l'empêchant de ravaler ses plaintes que ses reins marbraient de vertige et d'un désespoir à lui faire agripper la patte d'Eij de sa main, s'y raccrocher comme il pouvait. Izuku déglutit le gémissement rocailleux du loup en même temps qu'un filet de sa salive étalait sur l'oreiller en dessous de lui toute l'indécence de son plaisir. Il allait encore moins tenir que le round précédent. Quelle putain de plaie que les loups-garous.
Même si à dire vrai, Eijirô ne semblait pas foncièrement plus endurant que lui, sur ce coup, à en croire le raté de sa respiration lorsqu'il relâcha sa langue et la frénésie quasi absolue avec laquelle il griffa ses cuisses, sans même y prêter attention. La nonchalance avec laquelle Eij l'avait blessé, couplée au froid mordant des griffures, envoya une langue de désir étouffer ce qu'il lui restait de raison. Il y avait quelque chose d'infiniment excitant, dans cette facilité à disposer de son corps, un truc qu'il creuserait un jour, lorsqu'il n'aurait plus envie de crever pour échapper au plaisir trop intense qui menaçait faire éclater son cœur.
Trois battements de souffle plus tard, le nœud glissa en lui sous le grognement satisfait dans ses boucles, ébouriffant son cœur de plaisir au point qu'il faillit jouir sur l'instant. Il ne se ferait jamais à cette sensation, jamais. L'univers soit loué qu'ainsi enfoui en lui, le loup-garou ne puisse plus faire que d'infime mouvement, parfait pour reprendre sa respiration, rien qu'une inspiration qu'il avala de travers parce que les doigts du roux sur son érection le firent hurler.
Les allers-retours un brin brusque de la main d'Eijirô en contrepoint de la pression délicieusement atroce du nœud en lui furent de trop pour son corps. Malgré lui, il se cambra plus encore, crispant ses mains sur le dossier alors que ses muscles se tendaient sous la tension, irradiant de ses reins au martyr jusqu'à ce qu'enfin, son troisième orgasme de la soirée n'arrache le nom d'Eijirô de sa gorge contractée de plaisir.
Absolument insensible à son corps brisé de l'endurance du loup, ce dernier glissa ses griffes sur ses hanches, pressa davantage son cul contre ses hanches en savourant les spasmes de plaisir autour de sa queue. Les crocs s'enfoncèrent d'un centimètre dans son épaule et le nœud d'autant en lui, pliant sa voix cassée d'un gémissement à bout de force, qui s'acheva sur une exclamation surprise en sentant Eij gémir contre lui et jouir à son tour, sa main agrippant le dossier du canapé avec ses crocs fermement plantés dans son épaule.
Et le ledit canapé rendit l'âme, le dossier cassé en deux sous la force du loup-garou, avec un craquement sonore qui n'eut pas le temps de s'éteindre avant que l'assise s'enfonce de dix centimètres, ainsi privée du support du dossier.
Izuku toussota dans le nuage de poussière, un brin choqué. Et incapable de se retenir, éclata de rire. Le ronflement amusé du loup, toujours collé contre lui, ne l'aida pas du tout à se calmer et il faillit mourir de rire en voyant l'empreinte de la main d'Eijirô imprimée dans le tissu. Surtout les lacérations d'où pendaient quelques fils malheureux.
« But atteint, canapé détruit ! On peut être fier ! »
Le reniflement approbateur d'Eij se suivit d'un éternuement monstrueux, dû à la poussière de feu le canapé. Il frotta son museau le long de l'épaule d'Izuku pour soulager la démangeaison, sans tenir compte de la protestation de son homme, qu'il installa un peu plus confortablement sur ses genoux pour patienter, le temps que le nœud se résorbe.
« C'est quand même mal-pratique ce truc… Tu imagines, si tu veux baiser rapidement ? Obligés d'attendre cinq à dix minutes que ça s'enlève ? »
Eijirô n'imaginait pas du tout, plus occupé à passer et repasser le bout de ses crocs dans ses boucles et ses mains sur ses cuisses, appréciant visiblement leur moelleux au point d'y laisser le contour de ses pattes, en tracé blanchâtre sur la peau échauffée, un peu partout. L'air du salon était assez frais pour qu'Izuku frissonne, malgré la fourrure contre lui.
« Tu crois que si tu redevenais humain, ça disparaîtrait ? »
Non, sûrement pas, parce que le nœud avait l'air d'être là même sans transformation, mais le roux s'en fichait royalement, de sa question et gronda dans ses cheveux pour clore le chapitre, de toute façon obsolète. Le nœud se résorbait lentement, presque inégalement, dans un temps qu'Izuku passa à profiter pleinement des pattes d'Eijirô sur lui. Trois baisers de loup sur son menton plus tard, il se relevait précautionneusement en geignant. Il n'avait plus l'âge de ces conneries.
Izuku s'extirpa comme il put de la carcasse de canapé, laissant Eij s'en éloigner à sa manière et profita du bref moment de calme pour étirer ses muscles qui crièrent tous au martyr, entre les morsures et la baise. Il aurait des courbatures pour au moins six jours et il avait déjà sans doute bien plus de suçon et marque sur le cou que de tache de rousseur sur tout le corps. Sans compter le putain de sperme en train de laquer cuisse et mollet. Le loup-garou lui posa le museau sur le haut du crâne, collé contre lui dans un câlin un peu étrange qu'Izuku interpréta comme un geste nécessaire à l'apaisement émotionnel de son fiancé et donc, de son retour en humain. Et si c'était ça, ce fut inefficace au possible, au point que cinq minutes après, il se fende d'un :
« Ba alors ? »
Alors rien du tout, le loup lui rendit son regard, vaguement intéressé par la goutte de sueur qui roula le long de sa pommette, récupérée d'une léchouillée sans que jamais la langue rapetisse.
« Mais Eij... T'as réussi à faire le retour en humain tout naturellement chez Kacchan et Kam, me dit pas que là ça marche pas ? »
C'était peut-être la surprise de l'interruption de Kacchan qui l'avait fait revenir en humain ou alors le fait de se transformer « à moitié » rendait le processus plus conscient et moins tributaire des émotions ? Sans réponse, il garda le silence encore deux minutes et abandonna :
« Bon, ben toilettage alors. »
Eijirô prit d'abord la douche comme un affront, plissant le museau pour prévenir le pommeau qu'il ne lui faisait absolument pas confiance et quand Izuku l'arrosa, il grogna en montrant toute l'étendue de ses crocs - sans succès aucun :
« Oh, me fait pas ton numéro ! Penche la tête. »
Un grondement sur les babines, Eij s'exécuta et l'autorisa, méfiant comme un gamin chez le coiffeur, à se hisser sur la pointe des pieds pour arriver à mouiller son échine. Une fois que la fourrure fut complètement trempée, Izuku le laissa s'ébrouer, incapable de refréner son fou rire en se faisant tremper par l'essorage artisanal du loup et son rire adoucit suffisamment Eijirô pour qu'il accepte de s'asseoir sur le sol de la douche, sous le jet que le vert fit basculer sur la pomme de douche au-dessus d'eux.
Gêné par les gouttes qui rebroussaient sa fourrure dans le mauvais sens, Eij finit par lever la tête vers le jet, oreilles baissés pour s'éviter de l'eau là aussi et Izuku glissa la main sur les poils doux du cou, grattouillant la gorge offerte d'une main désormais experte. Avec un soupir de plaisir, le loup bascula en avant jusqu'à poser son menton sur le torse d'Izuku, yeux fermés de contentement sous les caresses de son fiancé. Il fondait de plus en plus à mesure que les mains d'Izuku remontaient le long de sa mâchoire, l'arrière des oreilles, le front, redessinèrent les contours du museau.
S'ingénièrent à cartographier ces nouveaux traits, jusqu'à ce qu'il les connaisse aussi bien que ceux humains. Il le fallait bien, n'est-ce pas, retrouver la familiarité qu'ils avaient d'ordinaire, même avec un d'eux sous forme de loup-garou.
Bien loin de ses préoccupations philosophiques, Eijirô émit un gargouillis de bonheur contre lui, heureux comme un pacha sous les caresses, ne remarqua même pas qu'il rajoutait du shampoing tant il était bien. Izuku pesta intérieurement contre cette idée de merde, retirer de la mousse d'une fourrure si épaisse lui prit un quart d'heure de juron silencieux, tordage de poil et pose absolument pas pratique, pour le laisser en sueur sous le jet d'eau qu'il régla immédiatement sur une température bien plus fraîche pour lui-même.
« T'ébroue pas ! » prévient-il, un doigt en l'air, bien heureux d'avoir anticipé quand il vit l'air tristoune du loup-garou à peine sorti de la douche à sa suite, et pour compenser, il s'occupa de sécher la fourrure trempée en la frottant énergiquement avec la serviette. La simplicité du geste, en dépit de son incongruité, l'absorba dans ce moment doux, juste prendre son de son homme comme ils l'avaient toujours fait. Qu'il soit actuellement un loup-garou ne changeait rien.
Mais ça apportait de nouveaux fous rires, parce que la fourrure ébouriffée du séchage donnait un air de malamute à Eijirô, ses oreilles disparaissant presque dans l'auréole duveteuse des mèches éclatées en milliards de fins poils roux.
« T'es adorable comme ça. »
Grognement dépité du loup-garou, qui s'observa un instant dans la glace de la salle de bain pour évaluer les dégâts et Izuku reprit en essayant de dissimuler son sourire :
« Ne t'en fais pas, ça ne restera pas longtemps, d'ici vingt minutes tout aura retrouvé une forme normale ! Et en prime, on s'en fout, on va se coucher ! »
Sans doute par égard pour son corps malmené, Eijirô ne lui imposa pas de réarrangement d'oreiller et couette et le laissa se coucher en premier, arrondissant son immense masse autour de lui une fois qu'il fut installé, avec cette étonnante délicatesse qui démentait toutes les lois de la physique concernait son poids et sa densité. Et en dépit de la douche – ou peut-être à cause d'elle, qui avait dû enlever pas mal d'odeur – le loup se fit un devoir de lui lécher très doucement épaule, cou et joue, tout contre lui, faisant parfois courir ses crocs sur sa peau, réchauffant l'air de sa fourrure et de son souffle jusqu'à ce qu'Izuku se mette à somnoler sous la chaleur et les caresses. La lourde respiration s'apaisa doucement, habilla la chambre d'une mélodie qui commençait à devenir familière, presque normale. Izuku se mussa un peu plus contre lui, savoura le câlin, puis chuchota :
« Hé... Tu crois que tu peux revenir en humain, maintenant ? »
Le loup agita vaguement une oreille, comme pour chasser un insecte insistant, ce qui fit très clairement passer le message d'à quel point il s'en foutait. C'était peut-être ça, le secret. Ne pas s'en préoccuper. Accepter tout simplement qu'Eij avait changé sans jamais le faire et que certains aspects de lui ressortaient sous le loup.
Après tout, s'endormir niché contre une peluche géante, c'était pas désagréable.
« HEY ! DEBOUT ! IL EST PUTAIN DE DIX HEURES ! »
Les coups de sonnette et coups de poings énergiques sur la porte auraient largement suffit à les réveiller, si Kacchan avait eu la patience d'attendre une poignée de seconde avant de gueuler. Au lieu de cela, Izuku se réveilla en sursaut, son corps prenant automatiquement une pause défensive réflexe qui lui froissa définitivement un muscle. Et son humeur.
« Je vais le tuer. » annonça Eijirô sans ouvrir les yeux, aussi immobile qu'un rocher dans le lit. Bien niché au chaud contre lui, Izuku n'avait absolument aucune envie de se lever, mais il connaissait son meilleur ami par cœur et d'ici deux secondes, il recommençait son bordel.
« OH ! C'EST KAM QU'A MES CLÉS, OUVREZ ! »
« Hé ba au moins on sait pourquoi il est pas rentré directement... » grommela Izuku en s'extirpant bon-gré mal-gré de la couverture, si mal réveillé qu'il attrapa le t-shirt d'Eijirô abandonné sur le sol pour l'enfiler en espérant avoir mis les bons membres aux bons endroits. À peu près.
Il pouvait rien faire pour le fait d'être un boxer, mais Kacchan l'avait déjà suffisamment nu pour qu'ils s'en contrefoutent l'un et l'autre. Il se dépêcha de récupérer les clés sur le comptoir pour les faire tourner dans la serrure avant que le blond ne recommence à déglinguer la porte et ouvrit cette dernière d'un coup, plissant les yeux sous la lumière crue du couloir :
« Kacchan, il est bien trop tôt pour un tel boucan. »
« Redis-moi que j'en fais, du boucan et je t'en promets un que t'es pas près d'oublier. » ronchonna le blond sans gêne, agrémentant sa menace d'un baiser sur la joue pour le saluer, durant la fraction de seconde que lui laissa Prince Carnage avant que la bête ne réalise la présence d'Izuku et explose de joie.
« Coucou mon loulou ! » piailla le vert en le voyant tout fou au bout de sa laisse, sautillant après ses jambes jusqu'à ce qu'il se penche enfin pour caresser le chien, qui n'était au final qu'une boule de poil toute douce. « De retour de chez le véto ? »
« Mouais, elle a dit que y'avait pas de problème, même avec le colorant. »
« En même temps, du colorant alimentaire, c'était pas si grave. »
« Un demi-flacon, si. » rétorqua Kacchan, nez retroussé, laissant son chien faire une fête digne de ce nom à son meilleur ami pour aller déposer sac et blouson de cuir - usés jusqu'à la moelle l'un et l'autre - sur la carcasse du canapé.
« Ben mon vieux, vous y êtes pas allé de main morte ! Il vous a fait quoi ce canapé, pour le détruire comme ça ? »
Incapable d'inventer une excuse viable, Izuku rougit de gêne et ça suffit amplement comme réponse pour Kacchan, qui sourit d'un air entendu et moqueur avant de laisser, bien généreusement, le sujet mourir de sa belle mort.
« Tu veux un café ? »
Et devant le hochement de tête affirmatif du blond, de toute manière bien incapable de résister à l'appel d'un café, il enclencha la cafetière Nespresso dont il souhaitait se débarrasser, par souci écologique et pour laquelle Eijirô jetait ses propres principes à la poubelle. Sortant trois tasses pour compléter, il laissa la technologie faire son œuvre en demandant, curieux :
« Pourquoi tu passes ? Un souci ? »
« Un souci, t'en as de bien bonne toi ! »
« Ba quoi ? »
« Te fout pas de ma gueule, tu as détourné la conversation la dernière fois ! J'ai vu le regard que vous avez échangé avec Eij au sujet du loup, et t'as voulu noyer le poisson quand je t'ai demandé, dans la cuisine ! Y'a un truc qui cloche, alors accouche. »
Maudit soit son sens d'observation ! L'esprit à mille à l'heure, Izuku synthétisa toutes ses options pour tomber sur un néant absolu qui le réduisait à l'unique alternative possible : nier.
« Kacchan, j'ai échangé un regard avec mon mec, c'est tout. »
« Mais tu me mens ? » s'indigna le blond, si offusqué de cette esquive qu'il en abandonna la laisse de Prince Carnage, le chien en profitant immédiatement pour filer visiter l'appartement qui devait avoir beaucoup changé depuis sa dernière visite vieille de seulement deux semaines, au vu de ses reniflements méticuleux.
« Je te mens pas. »
« Et tu recommences en plus ! »
« Mais... »
« Arrête, on dirait Kam qui jure qu'il a pas bouffé de Nutella alors qu'il en a jusqu'aux sourcils ! »
« On s'est regardé, c'est pas la fin du monde ! Je sais même plus ce qu'on disait à ce moment-là dans la réunion ou, ce... ce... ce qui m'a fait réagir et regarder mon mec, je sais plus ! Le... les expériences ? Merde, je sais plus, c'est pas... »
Du fond du couloir, une volée d'aboiement furieux interrompit net la bafouille d'Izuku. Il se retourna en même temps que Kacchan vers Eijirô, debout dans l'encadrure de la porte de chambre, devant le minuscule poméranien qui aboyait à n'en plus finir contre lui, avec tout l'énervement du monde. Et ça ne plut pas à Eijirô.
Mais alors pas du tout.
Il gronda à l'attention du minuscule chien, grondement formidable et indubitablement animal qui figea le sang d'Izuku et tétanisa Prince Carnage; avec un couinement effrayé, il fit demi-tour et courut vers Kacchan en hurlant, poursuivi par sa laisse, par Eijirô et par ses grognements mécontents. Voyant son animal arriver à fond de train, Kacchan essaya de l'attraper au passage, manqua la boule de poil hurlante qui fit le tour de la table en fuyant Eij juste derrière lui, lequel ne s'arrêta absolument pas quand Izuku hurla un « EIJ, ARRÊTE ! ». Et qui ne ralentit pas le moins du monde sous les injures de Kacchan.
Prince Carnage enquilla deux tours de table dans un chaos de hurlements, grondements et beuglements de Kacchan agrémentés de suppliques d'Izuku, puis, sans doute en désespoir de cause, sauta de lui-même dans les bras tendus de son maître. Maître sur qui Eijirô fonça dans la foulée, gardant son attention focalisée sur le chien paniqué, tant et si bien qu'au lieu d'essayer de reculer, Kacchan décida d'user d'une solution plus radicale et se mit à hurler à l'attention d'Izuku :
« REPRENDS TON PUTAIN D'ANIMAL ! »
« Il mord pas ! »
« BIEN SUR QUE SI ! »
Prince Carnage hurlait à la mort dans les bras de Kacchan, lequel sauta sur la table pour se mettre à l'abri d'Eijirô, absolument enragé de grondement, babines retroussées sur des dents qui n'avaient déjà plus rien d'humaines, pour peu qu'Eij eut un jour eu des dents humaines.
« COUCHÉ EIJ ! PAS BOUGER ! »
« C'EST PAS UN CHIEN ! »
Aurait-il eu le temps qu'Izuku se serait fait un plaisir de lui balancer au museau un « Non, pire ! » mais le déchirement de peau et d'habit d'Eijirô coupa la chique à tout le monde, Prince Carnage compris. La pauvre bête se mit à couiner de pure terreur en voyant le mufle du loup en face de lui se retrousser sur un grondement rauque, dévoilant rangée de crocs et gueule immense. Les oreilles à moitié couchées sur son crâne, il haussa sa silhouette massive sur ses quatre pattes gigantesques, les crocs fermement serrés sur le grondement d'autant plus impressionnant que son corps pouvait désormais le produire avec toute l'intensité nécessaire pour que la menace soit très claire.
Si claire que face à ce tableau, Prince Carnage se tétanisa de frayeur, figea littéralement en statue de terreur poilue contre Kacchan, lui aussi tout aussi atone devant la transformation de son meilleur ami en un loup-garou, qui lui tatouait une surprise douloureuse sur les traits. Il lui fallait sans doute toute l'immensité de son amitié pour Eij et Izuku pour museler ainsi son réflexe de combat, rester immobile sous la menace sans faire le moindre mouvement d'activation de son alter alors qu'un loup-garou lui montrait l'étendue de sa colère. Lui qui 18h auparavant ignorait totalement l'existence d'une telle espèce.
« Kacchan, tu bouges pas ! » lui ordonna Izuku, une main levée pour appuyer. Il se glissa entre lui et Eijirô, cherchant le regard du loup du sien en plaquant sur ses lèvres un sourire qu'il espérait pas trop paniqué :
« Eij ? Mon cœur ? »
« Putain Deku, c'est pas Eij, arrête tes conneries... » chuchota Kacchan, le côté rationnel de son être reprenant le dessus pour réfuter ce qu'il venait de voir et tenter de conserver son calme, toujours immobile sur sa table, muscles tétanisés jusqu'à son chien immobile dans ses bras. Kacchan et Prince Carnage réduits au silence, un truc qu'il aurait jamais cru voir un jour.
« Eij ? »
Le loup retroussa un brin encore les babines et pendant une fraction de seconde, Izuku se demanda ce qu'il foutait là, le visage à vingt centimètres d'une rangée de crocs capable de le tuer d'un seul claquement de mâchoire, avant que l'infime hachement dans la respiration de Kacchan, derrière lui, ne réponde. Il chercha son homme dans les yeux carmin de la bête, plissés de colère et lorsqu'il eut enfin la certitude que le loup le regardait à son tour, il haussa la voix :
« Eij, ça suffit. C'est Kacchan. »
Reniflement agacé du loup à l'encontre du chien dans les bras dudit Kacchan, qui oscillait visiblement entre éclat de rire et glapissement de terreur.
« C'est Prince Carnage, tu le sais bien. Tu vas pas te mettre dans des états pareils pour un petit chien ? » fit Izuku, volontairement enjôleur, les doigts à quelques centimètres de la truffe encore nervurée d'un grognement rauque, lequel s'apaisa lentement au fur et à mesure que la main du vert s'approchait. Jusqu'à mourir complètement sous la caresse lorsqu'il réussit à poser ses doigts sur la babine, glissant sa paume le long des poils hérissés, à quelques millimètres des crocs, en un geste apaisant.
« C'est pas Eij. »
« Mais si. C'est Eij qui est désolé, n'est-ce pas, d'avoir fait tout ce cirque pour un chiot, hein ? » reprit Izuku, avec une diplomatie digne d'un professeur de maternelle, alors que le loup appuyait son museau dans sa main, brièvement. Du coin de l'œil, il aperçut les oreilles s'affaisser un peu, la ligne de l'échine se détendre, il osa ajouter la seconde main pour câliner Eij et le sentit se tranquilliser sous ses doigts.
« Un chiot ? »
Le ton dédaigneux de Kacchan, qu'il avait presque oublié, releva la pointe des oreilles gigantesques et l'attention du loup. Prenant soin de ne pas heurter Izuku, Eijirô se redressa sur ses pattes arrière pour regarder le blond dans les yeux, obligé de baisser le mufle malgré le fait que Kacchan soit perché sur la table. Leur meilleur ami semblait à deux doigts de s'évanouir de terreur, quand le loup approcha son museau, conservant son immobilité par un effort de volonté prodigieux tandis que les trois mètres de créature surnaturelle l'inspectaient scrupuleusement.
Eijirô balaya ses mèches ébouriffées du bout de la truffe, renifla à petits coups appliqués l'odeur de caramel brûlé du blond en expirant longuement, comme pour goûter un peu mieux son odeur. Izuku ne put que louer l'aplomb de Kacchan quand la gueule s'ouvrit à deux centimètres de son nez, dévoilant un unique centimètre de crocs, sur une dernière inspiration profonde. Avec un rude coup de truffe dans la joue de Kacchan, Eijirô sembla considérer le sujet comme clôt et se contenta d'adresser un dernier grondement sec à Prince Carnage pour tout avertissement.
Très digne, il adressa un baiser à Izuku, plus léchouille en travers des lèvres qu'autre chose, que le vert accepta avec un sourire, avant de repartir de cette démarche humanoïde si impressionnante vers le salon pour y examiner les affaires du blond qu'il avait éparpillé en entrant. Estimant la voie libre, Izuku se retourna vers Kacchan et Prince Carnage, sourcils haussés en voyant l'expression estomaquée de son meilleur ami et il lui tendit la main pour l'aider à descendre. Meilleur ami qui resta immobile encore deux bonnes minutes d'examen attentif de la silhouette du loup en train de humer sa veste en cuir, visiblement très intéressé par une des coutures où, si les souvenirs d'Izuku étaient bons, Kacchan cachait une clope pour les cas extrêmes. Comme celui-ci.
« Tu descends, Kacchan ? Avec Prince Carnage ? »
Soufflement du loup dans le salon, qu'Izuku reprit gentiment :
« Arrête Eij, laisse le chiot tranquille. »
« Prince Carnage n'est pas un chiot. » rectifia, bien inutilement, Kacchan, d'une voix pâle où tremblaient des restes de peur, s'animant enfin un peu, juste de quoi observer le rebord de la table et s'y asseoir lourdement, vidé de ses forces.
« Pour un truc de la taille d'Eijirô, si. »
Et Izuku passa un bras autour de ses épaules pour le soutenir, surpris de le voir se raccrocher à lui, lâchant le chien pour s'ancrer un peu plus dans la réalité en saisissant d'un geste nerveux les doigts du vert. Qui fit mine de ne pas sentir le tremblement bien légitime de son meilleur ami, en regardant d'un air las Eijirô renifler attentivement le sac de Kacchan sans leur accorder un regard supplémentaire :
« C'est même un amuse-gueule de minuit, si on y fait pas gaffe. »
C'est parti ^^ !
Omiya : Merci tellement mais tellement ! Tu peux pas imaginer comme ta review m'a fait plaisir ^^ ! Je me suis éclatée à écrire le passage chez Katsuki et Denki et je suis ravie que ça t'ai plut ! J'essaie toujours de les rendre aussi… "là" ? "Présents" ? Que possible et quand ça a l'air de marcher, c'est une grande fierté ^^ ! Katsuki est malentendant pour moi, de manière quasi constante c'est un headcanon que je n'arrive pasà m'oter (et puis c'est pas comme si je voulais me l'oter, aussi XD). J'ai fait peut-être un peu trop de conversation et confessions mais… je voulais les rendre réels, les rendre crédibles, ne pas tout centrer sur Eij et Izuku, vu que je prévois quand même pas mal pour nos deux autres pignoufs XD.
Merci merci merci, c'est un compliment extrêmement précieux ! Merci ! Je suis plus qu'honorée que The Manly Bottoms soit un de tes threesome favori (spoiler, un petit truc va tomber d'ici quelques jours xP) ! J'ai eu beaucoup de mal à me défaire d'eux (comme si c'était possible XD. En reprenant l'écriture de leur sequel, ma meilleure amie m'a dit "Ils t'avaient manqué hein ?" … O U I) OH ! C'est génial si tu l'as mit dans ton OS ! C'est trop cool ! D'ailleurs, question : Tanuki m'a conseillé tes écrits, OU PUIS-JE TE LIRE, PAR PITIE ?
Merci infiniment ^^ j'espère que ce chapitre t'aura plut aussi !
Bluestars14 : Hola ^^ ! Toujours un plaisir tes reviews, je sais qu'à chaque fois tu as l'impression de ne pas savoir quoi dire mais c'est toujours fantastique ! Et adorable ! (J'ai trouvé pour les mails de fanfiction, c'est désormais une option qui se désactive automatiquement au bout de 90jours, il faut aller la réactiver dans Account, Setting, voila voila)
On reverra Dadzaiwa un peu plus tard, pas beaucoup je le crains, mais il sera là XD. Izuku n'aura pas raison… un certain nombre de fois. On verra xP. Alors, Kam et Kacchan, ils font le taff ou pas XD? Je les adore, j'ai toujours adoré écrire Kaminari mais alors le foutre avec Kacchan, plaisir ultime.
HA BA ÇA ! On a bien vu à quel point Kacchan sait les décrypter, MMM XD. Prince Carnage était-il à la hauteur ? (Mon goal est de foutre un animal par fic à Kacchan, autour d'un titre royal et d'un mot violent derriere XD). Pikachu, la Pile électrique, le chargeur sur patte, j'ai un dossier de surnom pour Kam XD. On verra bien comment ça se goupille pour Kam et Kacchan ^^.
ALORS : j'ai toujours foutu des allusions PARTOUT et là plus que dans The Manly Bottoms PARCE QUE j'en ai besoin pour la suite de l'histoire XD. Et oui… le canapé a prit cher XD.
On verra si j'arrive à gérer la suite XD. Il y a quelque pitits dossiers hein (je penseparticulièrement à une phrase du prochain chapitre qui va te faire HURLER xD). Et pour The Manly Bottoms, comme évoqué avec Omiya : un truc sort d'ici quelques jours. Lapremière partie tout du suis toujours sur le sequel mais GOD c'est difficile XD. LE PARFUM A LA FRAMBOISE EIJ EST SI FIER DE LÀ OU IL EST XD !
Encore une fois, merci infiniment pour ta review, merci merci merci, c'est toujours un immense plaisir de te lire et d'avoir tes retours ! Merci ! J'espère que tu vas bien ^^ !
TanukiNoBaka : Hola, quel plaisir de te lire ici ^^ ! Rah j'avoue, je suis ravie que tu ais craquée !
Rho merciiii ! Merci merci ! Les sous-entendus c'est ma spécialité XD. Libre à toi d'imaginer plein de scénario (et à moi aussi, ma foi, c'est bien ainsi XD).
Oh merci T-T ! C'est un immense compliment ! Je trouve que les émotions sont le plus délicat à écrire et que tu trouves que leurs relations soient uniques et attachantes c'est vraiment un magnifique compliment ! Merci !
Je trouve l'univers de MHA parfait pour tout ce qui est contrôle et dystopie et problème de société et j'avoue, c'était un plaisir de pouvoir un peu égratigner cette problématique ! Je serais hyper intéressée de lire tes écrits là-dessus ? Si c'est possible ? Titeplait T-T.
JE VEUX LIRE CET OS D'OMIYA JE SAIS JUSTE PAS OU MAIS J'AI DEMANDE ET J'AI HATE XD !
C'est adorable pour la force et tout, merci beaucoup, la gentillesse et la sollicitude que j'ai toujours reçu sur ce sujet sont d'une humanité folle ! Ça s'est arrangé, ça travaille encore mais ça m'a fait grandir et au final, je pense que je vais me focaliser sur ça ^^. Merci infiniment.
J'espère que cette suite aura été à la hauteur et que ce tout premier smut monsterfucker sera assez bien XD ! Merci pour tout et au plaisir de te lire ^^ !
