Encore une fois et avant toutes choses :
Un immense, immense merci pour vos reviews. Merci infiniment. Vous êtes extraordinaires.
Et ça vaut pour mes Lecteurs de l'Ombre, toujours au rendez-vous bien qu'invisibles.
Du coup, bonsoir (ou bonne nuit ou bonjour, vu que là, il est 00h23 quand j'écris ces lignes XD) mes amours, j'espère que tout le monde va bien ! Et que le mois de février a pas été trop dur avec vous vu l'actualité politico-économique…
Vous avez été l'occasion d'un très intéressant débat avec ma compagne, à qui je racontais que certains d'entre vous dans les reviews avaient déjà déduit beaucoup de chose. "Ba c'est nul, s'ils sont pas surpris." m'a-t-elle dit et j'ai développé ainsi mon avis sur le fait que si vous avez compris la suite, alors j'ai bien fait mon taff. J'ai assez bien écrit pour que ça semble rationnel, cohérent et logique et que vous vouliez savoir COMMENT ça arrive et non pas CE QUI arrive (à peu près).
Du coup, pour les adeptes du plot-twist : j'en ferais quasi jamais, désolée mes petits chats.
Sinon, je vous laisse à votre lecture, que j'espère être à la hauteur de vos attentes ! Comme toujours, un peu de cul, un peu d'insulte, beaucoup d'amour et d'amitié.
Merci infiniment d'être là, encore et toujours, c'est une chance incroyable que j'ai ^^.
Chapitre 7 : « Je sais pas… Tu te sens de casser la gueule de Katsuki ? »
« Le loup-garou ? » demanda la dame en fronçant les sourcils, plissant son visage entre deux âges d'esquisse de ride à venir, qui lui faisaient des pattes d'oies adorables et une moue perplexe.
En dépit de l'heure matinale, Kathy Favren lui avait ouvert, habillée de pied en cape et étonnée au possible de trouver sur le pas de son minuscule appartement un pro-héro bien moins réveillé qu'elle. Devant ses cernes et ses balbutiements, un brin gêné de devoir expliquer la raison de sa venue sur un palier, au beau milieu d'une cage d'escalier avec la capacité de résonance d'une cathédrale, elle l'avait fait entrer d'un signe, après avoir observé sa carte professionnelle. Et offert un café pour l'aider à garder les yeux ouverts.
Serrant sa tasse avec l'espoir que la caféine lui filerait un assez grand coup de fouet pour compenser la nuit quasi-blanche qu'il s'était tapé, Izuku tenta de répondre aussi évasivement que possible, dans ces circonstances :
« Oui. Je sais que ça remonte un peu, mais j'ai retrouvé votre nom dans ma liste de témoin, en cherchant... »
« Hé bien, oui jeune homme, ça remonte… Du sucre ? » et devant son acquiescement poli, Kathy poussa vers lui le sucrier délicat, refermant ses doigts sur sa propre tasse de café, cherchant ses mots pendant qu'Izuku sucrait sa tasse, toute son attention dédiée à la dame lui faisant face.
« Et redites-moi, comment vous avez retrouvé mon adresse, déjà ? »
Ou il se trompait fortement ou elle se méfiait, en dépit de toute la gentillesse avec laquelle elle le recevait et lui tendait, en plus du sucre, une assiette de petit gâteau sec. Avec un sourire qu'il espérait pas trop rongé de fatigue et donc crédible, il prit un gâteau et l'air de ne pas y toucher, répondit légèrement :
« Oh, dans les fichiers des témoins ! Même si vous ne disposez pas d'escorte ou de protection policière, l'administration a pris soin de mettre vos adresses à jours. Au fur et à mesure, j'imagine. »
« Et vous avez fait tout ce travail pour recueillir l'avis d'une vieille dame sur un prétendu loup-garou ? »
Elle se méfiait. Sévère. Et elle jouait sa partition à la perfection, avec son sourire doux, comme si elle venait juste de balancer une petite blague toute gentillette, et ça aurait très bien pu être le cas, si elle n'avait pas une étincelle d'attention absolue au coin du regard.
« C'est que… Je suis désespéré et relativement têtu… On nous a ordonné de capturer un loup géant, un de ces fameux « loup-garous », il y a quelques semaines. Avec des informations… Plus que limitées. »
« C'est-à-dire ? »
Autant jouer pseudo-cartes sur table et balancer tout ce qu'il y avait de plus vrai et d'officiel :
« Je ne sais pas si vous avez entendu parler de cette vidéo, qu'un étudiant a pris aux alentours de l'hôpital de l'est, proche du Sumida ? Non ? Attendez, je vais vous montrer. »
Kathy regarda avec attention lorsqu'il lança la vidéo, enregistrée sur son portable depuis un bout de temps, observant avec un très léger de froncement de sourcils l'écran. Izuku prit soin de ne surtout pas la dévisager à la recherche du moindre indice, pour éviter de creuser davantage sa méfiance envers lui et sa demande farfelue à 7 heures du matin.
« Je vois. Plutôt impressionnant, comme animal. »
« En effet. On nous a demandé de prioriser sa capture, pour sécuriser les rues, mais il s'avère... compliqué à trouver. J'ai fait quelques recherches, à la demande de ma hiérarchie, pour aider mes collègues et dans le tas, j'ai retrouvé votre témoignage sur un loup-garou. Je me suis dit que peut-être, vous auriez plus d'informations... »
« C'est que… ça fait vraiment longtemps, et vos services sont si efficaces dans leurs questions que je ne vois pas tellement ce que je pourrais rajouter ! »
« Ha ça, pour être efficace, ils sont efficaces ! D'ailleurs, j'aurais quelques questions sur la manière dont s'est déroulé votre entretien, je sais que nos techniques d'interrogations ont changé et j'espérais dénicher un détail ou deux dans cette faille-là ! Oh, tenez, au fait, mes autorisations. Je suis désolé, j'ai complètement oublié de vous les donner en premier, quel maladroit… » s'excusa-t-il, farfouillant dans son sac dont il prit soin de laisser entrevoir l'intérieur passablement mal-rangé.
Pour parachever son rôle d'employé sérieux, modèle, mais un brin dépassé, il enfonça le coin avec son meilleur bluff : son autorisation de consulter les documents classés défenses. En mettant tous ses espoirs dans la minuscule phrase d'introduction, « Dans l'optique de poursuivre sa mission de maintien de l'ordre publique, est accordée... », qui ne précisait absolument pas de quelle mission il s'agissait. Techniquement, il n'avait pas le droit d'interroger un civil, et il n'était pas, à proprement parlé, en mission.
Mais ça, Kathy ne le savait pas.
Et tant qu'on ne lui demandait pas d'expliciter sa mission, ne pas la détailler n'était pas mentir et donc pas encore enfreindre les lois régissant le travail des pro-héros. Techniquement.
La dame lue en diagonale le document, surtout plus intéressée par la date et le cachet, sur lequel elle passa discrètement son pouce qu'Izuku l'avait vu traîner à dessein dans une goutte de café. Habile, pour voir si l'encre bavait et si c'était bien un original. Elle n'en était pas à son coup d'essai.
« Hé bien… c'est exhaustif, comme autorisation. Vous avez vraiment épluché tous les témoignages ? »
« Oui M'dame ! »
« Quel enthousiasme ! Bon, je ne vois pas de mal à essayer de me rappeler quelque chose, dans ce cas. » accepta-t-elle finalement en lui rendant ses documents, un léger sourire aux lèvres. « Vous avez une liste de question ? »
« Tout à fait, je ne me serais pas permis de venir vous déranger sans être préparé ! Alors, pour commencer, est-ce que vous pouvez me raconter cette rencontre, s'il vous plaît ? »
« Je croyais que vous aviez écouté l'enregistrement de cette époque. »
« Excusez-moi, je crois que je me suis mal exprimé et j'en suis navré. Je voulais vous demander : maintenez-vous la totalité de votre témoignage même à l'heure actuelle ? »
« Non. »
Il haussa un sourcil, surpris de l'honnêteté abrupte de cette réponse et attendit qu'elle détaille, confiant dans son silence poli pour l'encourager :
« J'ai bien vu un loup-garou, en passant par le parc à côté de la maison de feu mes parents. Et sa taille était bien gigantesque, mais il n'avait pas les yeux rouge sang. »
Qu'elle précise dès le départ le seul point qui avait attiré l'attention d'Izuku était bien plus inquiétant que rassurant : elle tentait vraisemblablement de le déstabiliser pour voir sa réaction et observer quel lièvre elle allait lever. Le pourquoi de cette tactique lui échappait complètement, mais Izuku se contenta de lui rendre la monnaie de sa pièce en plissant le nez de perplexité :
« Pourquoi l'avoir dit alors ? »
« On me l'a demandé. L'interrogateur, qui a trouvé mon récit bien maigre et m'a instamment demandé de l'étoffer quelque peu. En me fournissant cet élément, bien entendu. »
« C'est illégal. »
« Bien sûr, mais une ado résiste mal à une liasse de billet bien épaisse et croyez-moi, j'en avais désespérément besoin, à l'époque ! »
« Oh, je ne vous jugeais pas, pas du tout, j'étais plutôt surpris que la demande provienne d'un membre du bureau chargé de l'enquête… C'est un peu déstabilisant. Et embarrassant. »
« C'est ce que j'ai pensé aussi, sur le moment, que c'était fort de café. Mais il avait l'air si obnubilé par l'idée de rendre mon témoignage le plus… comment dire… impactant ? »
« Sensationnel ? »
« C'est cela, sensationnel, le plus sensationnel possible que j'ai vite abandonné l'idée de le contredire et vu la somme proposée, j'aurais sans doute été capable de jurer sur ma vie que la bête m'avait pourchassée. »
Donc, il avait putain de raison et le témoignage avait été orienté pour servir un but propre à l'interrogateur. Qui comportait visiblement une diabolisation dans les règles de l'art des loups-garous, mais dans quel but, si le gouvernement cherchait déjà à leur mettre la main dessus pour effectuer des batteries de test sans leur consentement préalable ?
À moins que…
« Est-ce que c'était le seul… changement qu'on vous a demandé ? »
« Être un peu plus effrayée lors de mon enregistrement. Ce que j'ai lamentablement échoué à faire, après déjà quarante-huit heures d'interrogatoire et de privation de sommeil. On avait enchaîné mon dépôt de plainte classique avec cet interrogatoire plus... confidentiel, mais sans me laisser tranquille plus de deux heures. Ce pauvre homme a même dû me rappeler à l'ordre tant je n'arrivais pas à me souvenir de rajouter ce détail. »
« Vous avez recommencé plusieurs fois ? »
« Oh oui. Mais je ne saurai pas vous dire combien de fois. »
« Ce n'est pas important, je pense. Est-ce qu'il y avait un témoin, avec vous ? »
« Pas du tout, juste moi et cet employé. »
« On vous a relâché tout de suite après ? »
« Oui, une fois qu'il eut vérifié si ma voix était audible et compréhensible. Et après m'avoir fait signer une décharge de confidentialité. »
Ce type avait décidément bien couvert ses traces et s'était sans doute assuré que la gamine tienne son engagement dans les années qui avaient suivi. Ce qui tendait à confirmer sa théorie d'une tactique maîtrisée, élaborée et suffisamment réfléchie pour être étalée sur un assez grand intervalle de temps. Intéressant.
« Vous a-t-on assigné une protection policière, à la suite ? »
« Deux jours seulement. J'ai supplié lorsque les policiers sont partis, j'aurais souhaité qu'ils restent plus longtemps, mais apparemment la législation ne l'autorisait pas. »
« C'est étrange, d'ordinaire les protections pour les situations impliquant des alters altérant le raisonnement d'un humain peuvent s'étirer jusqu'à un an. Vous n'avez pas eu de chance. »
Elle sourit en face de lui, s'amusant visiblement d'un truc qui lui échappait et il osa hausser les sourcils de perplexité, pour qu'elle lui réponde avec toute la gentillesse du monde :
« Vous êtes trop jeune pour vous en souvenir, mais ce n'était pas l'usage. De mémoire, une attaque impliquant un alter pouvait valoir un an de protection, mais sans attaque caractérisée, c'était bien moindre, de l'ordre de quelques semaines à quelques jours. Et de toute façon, je n'aurais pas eu droit à ça, puisque l'abrogation du consentement pour les créatures non-humaines est passée deux ans après que j'ai aperçu ce loup. »
« L'abrogation du consentement ? »
« Mmm. » Une gorgée de café en guise d'interruption et Kathy reprit, très délicatement : « Auparavant, la loi ne faisait pas de distinction entre les alters, mais il y a eu tellement de complication, au fils des années, qu'une loi est passée en ce qui concernait les alters de transformation en créature non-humaine. Alors comment ils font la distinction, aucune idée, mais quand on devient une créature, le consentement à des soins ou des interventions sur la personne est devenue obsolète. Je crois que c'est de cette loi qu'a découlé l'allongement de la protection policière pour les alters modifiant le raisonnement humain, mais je n'en suis pas certaine, je ne suis pas juriste, vous savez. »
Bingo ! Voilà le but de la diabolisation, le doigt dedans et jusqu'au coude ! Présenter les loups-garous comme des bêtes sanguinaires avait sans doute été un des nombreux apports pour étayer la présentation de cette loi et si l'on doublait ça du fait, inquiétant au possible, que l'alter « loup-garou » se transmettait, ça en devenait redoutable comme argument. Y'avait donc une dimension politique et juridique à l'affaire, et très clairement, une stratégie scrupuleusement préparée, bien, bien, bien.
Ils étaient pas sortis de l'auberge.
« Mmm, je vois. » mentit-il, déjà un post-it accroché à son mur mental pour se rappeler de faire des recherches. « Hé bien, moi qui pensais être parfaitement renseigné, au temps pour moi ! Encore deux petites questions : vous n'avez jamais été rappelée pour témoigner dans cette affaire ou une autre, au cours des années ? »
« Non. »
« Et votre interrogateur ? »
« Monsieur Wanise ? Jamais eu de nouvelle non plus. »
Un nom, un putain de nom, aurait-il été chez eux qu'il aurait fait une danse de la joie, mais devant le témoin, il dut se contenter de hocher la tête d'un air désolé pour ce mauvais traitement, noter un très ostensible « non recontactée » sur son calepin et sourire de toute sa joie fatiguée :
« Je n'ai plus de question et je vais vous laisser tranquille, avec tous mes remerciements pour vos réponses. »
« Vous avez de la motivation, pour déployer autant d'énergie de si bon matin. »
« Ha, vous savez, je marche à la passion et on peut dire que c'est passionnant, des loups-garous ! »
« Oui, » souffla la dame sur son café, pourtant déjà bien tiède, un air songeur dans les yeux. « En effet. »
Son amoureux dormait encore, quand il rentra à pas de loup dans la chambre, l'expression lui tirant un sourire amusé alors qu'il laissait son regard errer sur la forme enfouie dans les draps. Il devait crever de chaud, sous tout ça et Izuku tendit la main pour vérifier, posant légèrement le bout de ses doigts sur la joue de son homme.
Lequel ouvrit les yeux immédiatement en un éclair étincelant, le faisant sursauter :
« Oh Eij ! J'ai cru que… »
Sa phrase finit en un cri ravi, alors qu'il basculait dans le lit, attrapé d'un geste vif au niveau des coudes. Heureusement qu'ils avaient suffisamment de draps et couettes pour amortir n'importe quoi, couettes qui l'engloutirent immédiatement pour le coller contre le roux au sourire encore endormi :
« Bonjour mon cœur. »
« Tu m'as fait peur, putain ! »
Sans se préoccuper de la fausse colère qu'Izuku s'employa pourtant à étaler à grands gestes furieux, Eijirô fit courir son nez le long de sa mâchoire, déposa un baiser sur ses lèvres et reparti faire de même sur sa pommette, avec tellement d'emphase dans ses mouvements qu'en trois secondes, Izuku gloussait comme un adolescent :
« Eij ! Arrête enfin ! Écoute-moi trente secondes ! »
« Mmm mmm. »
Il aurait pu parler à un mur, un mur qui s'ingéniait à lui couper la parole à chaque fois qu'il ouvrait la bouche par un baiser. Au sixième, il abandonna, soupirant un bon coup en décidant d'abandonner face à la torpeur bienheureuse des draps chauds alors que le roux frottait doucement son nez contre le sien, une sorte de ronronnement dans la gorge. Il était encore salement endormi, avec un air adorablement jeune qui rappelait furieusement à Izuku leurs années fac et il glissa les doigts dans les mèches ébouriffées pour les rebiquer derrière son oreille. Et retenta de communiquer tout son enthousiasme :
« J'ai fait tellement de découverte ! On peut remercier ton ouïe de loup ! »
« Plus tard. » gronda Eijirô, le nez subitement enfoui dans ses boucles, ses mains pressantes sur ses hanches, si pressantes qu'il aurait juré entendre son corps protester de la pression et elles le lâchèrent pour remonter aussitôt sous son t-shirt, instillant une pointe de désir dans la chaleur de ses paumes sur lui.
« Mmm… encore ? » s'amusa Izuku, sentant les mains d'Eij s'attarder sur son torse, gourmandes, dans une caresse lente dans laquelle le roux s'amusait à faire naître de légers frissons. « Ça ne t'a pas suffi, hier matin ? »
« Me suffira jamais. » gronda Eij, quelque part au creux de sa tignasse, comme s'il voulait disparaître dans son odeur, avec un grognement de satisfaction lorsqu'il pressa ses hanches contre les siennes, histoire de démontrer tout l'effet que son fiancé lui faisait. Pas aussi impressionnant qu'une queue de loup-garou assortie d'un nœud, mais très honorable pour un humain.
« Je vois ça ! Rien qu'avec quelques baisers ? »
« Et ton odeur et la douceur de ta peau… La manière dont ton cœur s'emballe quand je passe mes lèvres sur ton cou… Ou le petit creux, juste là. » murmura-t-il en caressant du pouce le très léger dénivelé que l'os de sa hanche créait sur son ventre et Izuku remercia la pénombre de dissimuler le rouge de ses joues tant la voix rauque de son homme avait rendu les couettes complètement inutiles. Incroyable l'effet que ça lui faisait.
« Je suis surpris qu'on ait pas remis le couvert hier soir d'ailleurs... »
« C'est pas l'envie qui t'en manquait. » se moqua le roux, insistant sa taquinerie d'une caresse appuyée sur sa cuisse, s'ingéniant à la parcourir sans jamais monter plus haut, frustrant au possible avec ce maudit jean.
« En même temps, comment j'aurais pu résister ? Avec cette putain de moto qui m'a foutu une trique d'enfer… Quelle idée de passer dix minutes le bassin collé contre ton cul et sans pouvoir rien faire. »
« Mmm… Je crois que je vais en acheter une, vu l'effet que ça te fait. » ronronna Eij, amusé, tirant sur son t-shirt pour s'offrir un libre accès tout en parsemant la ligne de ses épaules de baisers si légers qu'Izuku avait davantage l'impression qu'il laissait simplement courir ses lèvres sur sa peau. Délicieux de douceur.
« N'y pense même pas. Tu te foutrais dans le décor en deux minutes.
« Oh, alors tu t'inquiètes pas d'une tête brûlée comme Kacchan mais moi, j'ai pas le droit ? »
« Kacchan fait ce qu'il veut de son cul, moi je tiens à celui-là. » et bien sûr, il appuya ses paroles en agrippant d'une main le cul d'Eijirô, couinant de plaisir mêlé de rire quand ce dernier lécha son oreille en guise de représailles et il en rajouta une louche rien que pour le voir faussement outré :
« Même si j'avoue que ta queue de loup m'a manqué. »
« À quel point ? »
Accordé à leur conversation, le ton restait mignon, faussement innocent et taquin, mais la voix d'Eijirô avait glissé un sous-ton aguicheur au possible, un truc qui rampa directement sous la peau d'Izuku pour lui donner envie de le faire gémir dans la minute.
Avec un froncement de nez amusé que le roux pouvait sans doute voir bien mieux que lui, ses mains s'accrochèrent à l'élastique du caleçon d'Eij, glissant ses doigts dans cette prise bien frêle qui lui suffit pourtant à descendre sous la couette, se faufilant le long du torse de son mec sur lequel il distribua une morsure pour faire bonne mesure. Le tortillement qui en résultat lui offrit la distraction parfaite et il dégusta littéralement l'exclamation de surprise teintée d'un gémissement qu'Eijirô laissa échapper quand sa langue parcourut sa queue à travers le tissu.
« À ce point, je crois, enfin un truc du genre ! » lança-t-il de dessous la couette, aussitôt mort de rire face au grognement excité d'Eij, assorti d'un mouvement de hanche dans l'espoir de voir son fiancé recommencer, suivit d'une question pressante :
« Je suis pas certain d'avoir bien compris, à quel point, du coup ? »
Un sourire carnassier retroussa les taches de rousseur d'Izuku, au milieu des draps et de la chaleur à mourir que le corps de son mec dégageait, presque incandescente sous ses doigts et à deux doigts de marquer ses lèvres d'une brûlure de plaisir. Il voulait jouer, certes, mais tout respect dû au loup-garou mis à part, Izuku était bien meilleur que lui à ce jeu-là.
Sans s'embarrasser de fioritures, le vert agrippa le caleçon des deux mains pour le faire glisser sur les cuisses d'Eij, l'y abandonner sans prendre la peine de le descendre plus encore et avant même d'avoir lâché le sous-vêtement, lécha l'excitation du roux de haut en bas.
Pur réflexe de surprise, la main d'Eijirô se perdit dans ses boucles, raclant sa peau de griffes qui n'étaient pas là trente secondes auparavant, preuve s'il en était de l'efficacité de sa langue sur la queue de son loup-garou de mec. Il s'amusa à recouvrir de salive chaque centimètre de peau atteignable, savourant sous ses mains les tremblements infimes qui naissaient dans les hanches du roux de la pointe de sa langue et lorsqu'il repassa en un lent mouvement sur la base de son érection, il perçut un léger renflement, esquisse du nœud à venir.
Un brusque courant d'air lui fit relever le museau pour happer une goulée d'air ô combien appréciée, dans cette espèce de grotte de draps et de moelleux. Le regard amusé d'Eijirô brilla, de l'autre côté du drap, et Izuku le vit ouvrir la bouche sur ce qui était sans nul doute une connerie, qu'il décida d'annihiler dans la seconde.
Le dos d'Eij quitta le matelas en s'arquant, sous la sensation de sa queue enfouie dans la gorge du vert, qui regretta un bref instant que le côté loup de son mec ait amplifié encore un brin sa taille, déjà largement suffisante au commun des mortels. Mais qu'il n'arrive pas à le prendre complètement en bouche ne semblait pas frustrer le roux le moins du monde, au vu du gémissement plaintif, à tordre les reins d'Izuku de désir.
« A… amour… »
Ce fut la seule chose qu'Izuku lui concéda avant d'ajouter l'aplat de sa langue à la fournaise de ses lèvres contre la queue de son amoureux. Trois mouvements de langue plus tard, qu'il fit vicieux au possible en l'enroulant autant que faire se peut autour de l'érection, le corps d'Eijirô commença à lâcher prise, glissant un grondement rauque dans sa plainte alors que ses griffes zébrèrent la peau d'Izuku d'une pointe de plaisir. Encore un peu et il se retrouvait à se frotter contre le matelas, comme lorsqu'il était ado, tant ça le rendait cinglé, d'entendre le ton grave du loup dans la voix de son mec.
Parant son geste d'une lenteur toute calculée, il relâcha son repas et fit courir son souffle sur la peau humide de sa salive, redescendant doucement la courbe du désir de son homme jusqu'à pouvoir redessiner les contours du nœud, nettement plus prononcé. Et à la sensibilité décuplée, s'il en croyait la plainte que ça tira à Eijirô de simplement passer sa langue dessus.
Il en aurait lui-même ronronné de satisfaction, alors qu'il décida d'y laisser sa langue, lécha en alternant aplat et pointe de la langue pour moduler le long gémissement dans la gorge du roux, lequel se répercuta en lente vibration sous ses doigts, tant le son s'amplifiait de son côté loup. La main d'Eij tenta d'agripper une poignée de boucles pour lui relever la tête de force, abandonna quand il s'amusa à poser une canine à la jonction entre queue et nœud, s'offrant par là une meilleure prise sur ce dernier.
Izuku lâcha le plus discrètement possible la cuisse de son mec d'une main, cracha dans sa paume au passage avant d'envelopper la queue d'Eijirô de celle-ci. Assortis aux allers-retours de sa langue, les mouvements de sa main se calquèrent sur ce rythme qui flirtait avec la lenteur, juste pour tirer un peu plus sur la patience du roux. Laquelle s'effilochait déjà, d'ailleurs, à en croire le grognement frustré qui se glissa entre deux gémissements. Ses hanches se relevèrent un peu d'elles-mêmes, cherchant plus de contact, plus de cette langue qu'Izuku se faisait un devoir de passer et repasser sur le nœud sensible à l'extrême, rien que pour l'entendre presque haleter sous la morsure du plaisir.
Le vert s'amusa, rien que pour voir, à échanger main et bouche, reprit sur le creux de sa langue l'érection du roux, laissant les infimes mouvements de reins de ce dernier instiller le plaisir dans ses veines, qu'il rehaussa en caressant franchement le nœud de ses doigts libres.
Résultat immédiat : Eijirô étouffa son gémissement en se mordant la lèvre, corps crispé pour s'empêcher de baiser sa bouche sans plus attendre. Sa main déserta ses boucles et enserra sa nuque d'une prise presque frénétique, délicieusement dangereuse alors que ses doigts appuyaient un bref instant sur la carotide d'Izuku. Qui en gémit d'excitation et la vibration en résultant, contre la queue du roux, perdit ce dernier :
« Arr… arrête ou je… vais pas tenir… »
C'était pas l'information la plus dérangeante du monde, certainement pas alors que chaque contraction de sa gorge se répercutait en gémissement du roux, crispant sa main sur le relief des muscles des cuisses d'Eij pour y accrocher le peu de rationalité que la voix de son mec lui laissait.
« J'ai envie de toi… »
En revanche, cet argument-là, assorti d'un soupir de plaisir et à la limite de la supplique tendant le ton d'Eijirô de la manière la plus sexy qui soit, ça l'excita beaucoup trop pour qu'il continue de se concentrer sur sa tâche. Surtout la perspective de se retrouver à califourchon sur son amoureux dans un futur très proche, qui lui martelait les reins d'une impatience impossible à ignorer, le faisant remonter sa langue en une ultime caresse sur la queue du roux avant de relever la tête :
« Sûr ? »
« Amour… » gronda Eij, minuscule avertissement royalement ignoré par Izuku :
« Nan parce que moi, ça me gêne pas et ça prend genre trente secondes vu ton ét… »
« Ramène ton cul ! » ronfla le roux, qui l'attira à lui sans attendre sa réponse, faisant courir sa langue sur ses lèvres saturées du goût de sa queue, qu'il repoussa dans la gorge d'Izuku de sa propre langue avec un soupir étouffé. « T'es vraiment une petite pute, quand tu t'y mets. »
« Merci du compliment ! »
Le rire d'Eij se faufila d'un ronronnement rauque à souhait, qui fila directement le long des nerfs d'Izuku jusqu'à sa queue et ce genre d'effet se cachait difficilement, pressé comme il l'était contre son fiancé.
« Rien qu'avec ça ? »
« Mmm. »
Le sourire mauvais d'Eijirô aurait suffi à le faire miauler d'envie, si ses doigts s'enroulant autour de son menton ne lui avaient ouvert la bouche pour y glisser la pointe d'une griffe, la faire courir sur le creux de sa langue en même temps que sur ses reins, dévorés d'excitation. L'index de son mec ripa un brin, sitôt passé ses lèvres, accrocha un instant l'arrondi de sa lèvre inférieure pour y laisser une légère coupure au goût métallique et Izuku sentit clairement la température chuter de dix degrés, en un instant.
D'un coup, les griffes disparurent de sa joue et Eij le rejeta si violemment en arrière qu'il faillit rouler au bas du lit avec un cri surpris, abasourdi de la brusquerie du geste dépourvu de tout jeu ou désir. A peine redressé, il capta dans le regard d'Eijirô une angoisse absolue, que tous ses efforts pour se maîtriser ne dissimulaient pas du tout et il demanda aussitôt, paniqué à l'idée d'avoir dit ou fait quelque chose qui aurait pu heurter son amoureux :
« Amour ? Ça va ? »
« Je… pardon, j'ai… j'ai paniqué. »
« Qu'est-ce qu'il se passe ? »
Dans l'obscurité relative de la chambre, il tendit la main vers son visage, arrêta immédiatement son mouvement quand il entraperçut le roux tressaillir à son approche, resta les doigts suspendus au souffle de son mec. Ça ne lui ressemblait pas et il redemanda plus doucement :
« Eij ? »
« Je suis désolé, je voulais pas… Juste… je crois qu'on devrait arrêter là. »
« On arrête si tu veux, pas de soucis, mais tu pars pas de cette chambre avant d'avoir craché ce qui te fout dans cet état-là. »
« Ça te fait pas du bien, de traîner avec Katsuki. » souffla Eij, prenant visiblement sur lui pour dissiper un peu la tension qui se faufilait dans la ligne de ses épaules, qu'Izuku aurait pu suivre du bout des doigts s'il n'avait pas été si concentré sur la suite. Il ne réagit même pas à la pique d'Eijirô, laissa le silence étirer le malaise jusqu'au murmure presque inaudible, de l'autre côté du lit :
« Je… veux pas te blesser. »
« Eij, c'est pas la première fois qu'on fait ça. »
Il savait fort bien que son argument était en carton trempé, mais ce qui comptait, c'était son ton, qu'il fit doux, lent, apaisant, cherchant des yeux la moindre évolution dans l'angoisse accrochée aux nerfs d'Eijirô au fur et à mesure qu'il égrainait lentement ses mots. Il l'observa ravaler sa remarque acide, son homme si adorable, si maître de soi et de ses émotions même dans les disputes. Si farouchement décidé à ne pas laisser échapper le cœur du sujet.
Du bout des doigts, il lissa la couette entre eux et avec une lenteur qui laissait toute liberté à Eij de le rebiffer une seconde fois, il laissa son index effleurer le poignet du roux. Dilua le très léger tremblement dans un mouvement du pouce sur la peau de son homme, le répétant jusqu'à ce qu'il sente le bout de son doigt s'engourdir sous la caresse et percevoir enfin un soupçon de détente dans la manière dont Eijirô se tenait. Il remonta le long de son bras, effleura son épaule et s'aventura jusqu'à caler sa paume contre la joue du roux.
Avec un sourire qu'il espérait rassurant, il se rapprocha un peu, juste pour voir ce qu'Eij allait en dire et la tension ressurgit immédiatement au coin de son regard. Fou comme la pénombre de la chambre lui donnait davantage l'air d'un loup que lorsqu'il en avait effectivement la forme.
Izuku aurait pu passer l'éternité la main sur sa joue, simplement sentir sa respiration rythmer les battements de son propre cœur, couler dans ses veines pour y redessiner les prunelles écarlates de son amoureux. Attendre qu'il soit prêt à en parler, quitte à encrer sa peau de l'odeur du roux et de la forme de son angoisse, qui dégoulina subitement en un murmure hideux dans la lumière timide :
« J'ai failli lui couper la jambe. »
Izuku se rencogna contre la couette sous sa joue, repoussa une mèche rousse qui lui cachait un millimètre du regard de son homme. Lequel n'attendait aucun discours, aucune phrase bien tournée pour le rassurer ou lui mentir sur cet épisode dont ils gardaient tous deux l'odeur prononcée du sang de Kacchan sur leur palais et il chuchota le seul truc qu'il pouvait dire pour le moment :
« Je sais. »
« J'ai failli couper la jambe de Katsuki. Mon meilleur ami. Alors imagine ce que je pourrais te faire, dans le feu de l'action. Je… J'aurais même pas dû te toucher. »
L'idée atroce flotta entre eux, un instant, avant qu'Izuku ne se lance :
« Je peux m'approcher ? »
Soupirant, Eijirô finit par acquiescer et se fit immobile le temps que son homme se faufile jusqu'à lui, se mussant contre son torse jusqu'à pouvoir poser son front contre le sien. Il se laissa deux minutes pour voler un peu de la chaleur du roux tout en glissant sa main dans les mèches, éparpillées sur l'oreiller sous eux, le temps de rassembler ses pensées en quelque chose de cohérent. Plus facile à dire qu'à faire.
« Eij, c'était un accident dont tu n'es pas responsable. On a rien pour nous aider, on ne sait pas comment ça fonctionne et dans quelles conditions. Ça fait à peine plus de trois semaines que tu as ces symptômes. » et il ne s'arrêta pas au reniflement moqueur du roux. « On aurait jamais dû se mettre à deux contre toi. Jamais. Pas alors qu'en ce moment, même partager ta bouffe est difficile. C'était une connerie monstrueuse, de notre part à nous, pas de la tienne. Et je suis désolé que ça se soit passé comme ça. »
« Moi aussi. »
« Kacchan ne t'en veut pas. Moi non plus. On sait bien que tu n'y es pour rien. »
« Vous êtes bien les seuls… »
« Tu te souviens de la fois où je t'ai pété le poignet ? »
« Quel rapport ? »
« On était en pleine dispute et j'ai voulu t'arrêter alors que tu partais. » continua Izuku, pas perturbé pour trois sous de l'interruption un brin de mauvaise foi de son amoureux, qui l'écouta cependant dérouler son argumentaire sans broncher davantage. « J'ai activé mon alter sans même y penser, ton poignet s'est cassé net sous mes doigts. Est-ce que tu m'en as voulu ? »
« C'est pas pareil... »
« Non, en effet. C'est pas pareil parce que moi, je ne deviens pas quelque chose de plus... animal, quand j'active mon alter. Mon esprit n'est pas affecté. Et j'avais des années de pratique derrière moi. J'ai fait ça sous le coup de la colère et j'ai eu de la chance qu'en face de moi, j'ai un pro-héro avec un alter incroyable et une constitution tout aussi solide, sans quoi je blessais gravement un civil. C'était inexcusable et pourtant, pas une seule seconde tu m'en as voulu, parce que… ? »
Eij rumina encore un peu, absolument pas coopératif à l'idée de sortir la raison qui, il le savait bien, le lavait de toute responsabilité pour sa morsure purement accidentelle et Izuku lui ficha un coup de nez dans la joue, allégeant le ton :
« Parce queeeee … ? »
« Parce que c'était un accident. »
« Doooooonc ? »
« Donc j'ai compris, c'est bon, ça va. »
« Tu promets que tu vas arrêter de te flageller avec ça ? »
« Vraiment ? »
« Tu promets ou tu promets pas ? » poussa Izuku en remarquant l'esquisse de sourire sur les lèvres de son homme, adorable au possible et à avoir envie de l'embrasser jusqu'à avoir ses lèvres tatouées sur les siennes.
« Je promet, je promet... »
« Sur le petit doigt ? »
Un soupir faussement dramatique entre eux, le temps qu'Eijirô extirpe de sous les draps sa main pour glisser son petit doigt dans celui d'Izuku, cherchant son regard au passage :
« Sur le petit doigt. »
Le vert se pencha un peu plus en avant et posa délicatement ses lèvres sur les siennes, y dégusta son souffle en même temps qu'il vérifiait machinalement si ce dernier s'était assez apaisé pour qu'il tente de se coller contre son homme. Il faudrait un peu de temps pour que sa culpabilité foute complètement le camp, mais il faisait confiance à ses baisers pour dissoudre cette saloperie. Et aux gueulantes affectueuses de Kacchan, bien entendu.
« Désolé. »
« C'est moi qui suis désolé… J'aurais dû prévoir… »
« Je crois pas que ça soit prévisible, ce genre de truc… »
« Au moins, j'aurais dû me douter que c'était une putain de mauvaise idée de te tomber dessus à deux contre un, alors que tu venais de me schlaker pour une stupide frite ! » taquina Izuku, presque assez amusé par le souvenir pour glousser face au second soupir dramatique d'Eijirô :
« Je sais pas ce que j'ai avec ça. Tout m'énerve et tout me gave et j'ai faim constamment et je supporte plus la moindre contrariété… »
« Je pense que t'as toutes les excuses, c'est pas facile de s'habituer à avoir un alter-ego de trois mètres de haut plein de poil, de bave et de crocs. Genre un Mister Hyde. »
« Un quoi ? »
« Docteur Jekyll et Mister Hyde ? Le bouquin ? Non ? Mais amour… Comment t'as fait pour passer tes études sans en entendre parler une seule fois ? »
« J'étais concentré sur mon très sexy petit ami plutôt que sur les cours… » ronronna le roux en l'attirant contre lui, mordillant sans attendre sa lèvre pour le simple plaisir de le sentir frémir de surprise. Sa langue sur sa légère morsure en apaisa l'infime brûlure en laissant apercevoir un brasier d'un autre genre dans le relief de son baiser et Izuku sourit en sentant contre sa cuisse le retour d'une bosse bien connu de ses services. Eijirô se redressa un peu, en le sentant sourire ainsi, l'air taquin de son fiancé lui arracha un « Quoi ? » plutôt ronchon qui bien sûr étira davantage le sourire du vert :
« L'agacement et la faim constants, des sautes d'humeur ET la libido surdéveloppée. »
« Raaaaah ! » ronfla Eij, enfouissant son regard au creux de ses paumes, dépité. «J'ai l'impression d'avoir de nouveau quinze ans, bordel ! Je suis excité tout. Le. Temps. »
« Je vois ça. »
« J'en ai ras le cul. »
« Mmmm moi aussi, j'aimerais bien en avoir ras le cul. » plaisanta Izuku, un brin trop subtilement pour le roux qui mit trente secondes à capter et à relever une main d'un de ses yeux, pour lui offrir le plus beau froncement de sourcils faussement menaçant du monde :
« Méfie-toi de ce que tu souhaites, toi. »
« C'est une promesse ? Parce que si c'est une promesse, je te jure, je fais dix souhaits dans la seconde ! »
Il n'eut même pas besoin d'en faire un seul, déjà la bouche du roux retraçait avec un empressement fort flatteur le contour de sa mâchoire, multitude de frissons qui accompagnèrent la remontée qui lui incendia les joues jusqu'à ses lèvres. La langue d'Eij contre la sienne le fit se presser contre son torse jusqu'à réduire le concept de distance à néant, presser sans vergogne son bassin sur la queue du roux pour l'entendre hachurer une fraction de seconde sa respiration, sans tenir compte du Tiding de son portable.
« Rien qu'un sms, t'inquiète. » murmura Izuku contre les lèvres d'Eijirô, savourant à nouveau son souffle sur sa peau surchauffée et la manière dont il fit glisser ses crocs sur la courbe de sa gorge, y distillant un plaisir à crever avant de remonter l'embrasser.
Tiding. Tiding. Tiding. Tiding, tiding.
Il fronça les sourcils sous la cascade de ting, ininterrompue, au point qu'Eij abandonna ses lèvres avec un pincement des siennes :
« Ça, ça ressemble à une urgence mon amour. Tu devrais checker. »
Plus facile à dire qu'à faire, mais il se tortilla comme il put au milieu des draps pour attraper, dans le sac lâchement abandonné au pied du lit, son téléphone portable qu'il déverrouilla en maudissant sa luminosité extrême. 10 sms non lus, tous de Kam.
Hola.
« Un problème ? » demanda Eijirô, son froncement de sourcils inquiet ne lui ayant sûrement pas échappé, à qui Izuku murmura en rattrapant les sms non lus de son meilleur ami :
« C'est Kam… Il peut pas venir avec moi pour les gâteaux et me demande de l'excuser… Et… veut se faire remplacer par Sero ou Mina, apparemment… »
« Quoi ? Mais je croyais qu'il crevait d'impatience de faire ça avec toi ? Que c'était « le seul truc fun » des tâches du témoin ? »
« Ba, je croyais aussi… Il lui est peut-être arrivé un truc grave ? »
« Appelle-le ! »
« Ça te dérange pas ? »
« Quelle question conne ! » grogna Eij en se glissant derrière lui, déposant un baiser furtif sur sa nuque avant de se lever du lit en s'étirant. « Bien sûr que non. C'est mon meilleur ami autant que le tien, même s'il s'obstine ces temps-ci à n'appeler que toi ! »
« Je suis de meilleur conseil pour les crises de couple ! »
« C'est pas vrai ! » et Izuku haussa un sourcil méditatif pour lui rétorquer, l'air de surtout bien y toucher :
« Et qui aurait laissé Kacchan faire sa demande tout en sachant qu'il n'en avait pas envie ? »
« Allez, appelle Kam, je t'aime ! » s'enfuit Eijirô, un dernier baiser pour mieux déposer sur ses lèvres le regret de ne pas pouvoir continuer sur cette lancée et finir entre les cuisses du loup dans un futur proche, puis le roux fila dans la cuisine tandis qu'il lançait son appel, espérant que Kam décroche. Ce qu'il finit par faire, après deux tentatives qu'Izuku savait très bien qu'il filtrait dans l'espoir qu'il abandonne, comme si c'était possible :
« Midobro ? »
Rien qu'à son ton, Izuku sut immédiatement qu'il avait pleuré, il avait la voix rauque et une mauvaise maîtrise de ses intonations et il faillit se lever à moitié du lit dans un réflexe absurde, comme s'il pouvait faire quoi que ce soit d'autre à part lui demander ce qu'il se passait.
« Kam, tu pleures ?
« Heu… je voulais… je sais que ça se fait pas mais… on pourrait reporter la séance gâteau, s'il te plaît ? Ou alors je t'appelle Sero pour qu'il t'accompagne ? » balbutia son meilleur ami, si visiblement obnubilé par l'idée de lui présenter ses excuses qu'il ne l'entendait même pas. Et triste au possible.
« Kam ? »
« Je… je vais pas pouvoir le faire, en tout cas là, aujourd'hui et je suis désolé, je suis vraiment désolé Midobro, je te jure que j'aurais adoré, mais je peux appeler Sero, il pourra venir, je pense et… »
« Kaminari ! » l'interrompit Izuku, abasourdi. « Kam, c'est avec toi que je veux faire ça et je m'en fous royal qu'on doive reporter, juste, dis-moi ce qui s'est passé et si tu vas bien ? Tu veux que je vienne ? Je dois casser la gueule à quelqu'un ? »
« Je sais pas… Tu te sens de casser la gueule de Katsuki ? »
« Quoi ? »
« J'me disais aussi. » ironisa Kam de l'autre côté de la ligne avec un reniflement, sans se douter qu'Izuku se pinçait l'arête du nez entre les doigts pour empêcher son cerveau de frire, au bas mot. Si Kacchan avait rajouté à leur millier de problèmes un truc débile ou blessant dit à Kam, il ne donnait effectivement pas cher de sa peau, mais il souffla mentalement en reléguant Kacchan pour plus tard et s'efforça de prendre un ton assez léger :
« Ça dépend, ça peut s'envisager. Tu me racontes ? »
« On s'est pris la tête, trois fois rien. »
« Trois fois rien et tu es à deux doigts de pleurer tout en annulant un truc que tu me supplies de faire depuis des mois ? Tu me prends pour une quiche ? »
« Je sais pas, ça marche ? »
« Même pas en rêve ! Allez, crache le morceau ou je vais être obligé de venir te chercher par la peau du cou pour te faire parler. »
Il entendit Kam soupirer, se tortiller sur l'appui de fenêtre où il avait dû trouver refuge, au premier étage de chez eux, évaluer mentalement la probabilité selon laquelle Izuku se déplacerait effectivement et étant sans doute arrivé à un pourcentage assez élevé, commença :
« J'ai voulu lui parler de ses absences à répétitions et du fait qu'il me manquait vraiment en ce moment. C'est parti en couille en deux minutes, il s'est braqué et j'ai pas eu la patience de m'expliquer calmement… Il s'est barré après m'avoir claqué que j'étais chiant et casse-couille. »
« De quoi ?! »
« Du coup, tu penseras à jamais demander à Eij ce qu'il fout de ses journées s'il commence à rentrer tard et à être distant pour que dalle, tu finirais dans la même catégorie que moi. »
« Je vais le tuer. »
« Évite, après, tu vas perdre un temps fou en paperasserie pour le procès. Mais je témoignerais pour toi ! »
« Kam, je suis désolé… C'est dégueulasse de te balancer ça, tout agacé ou fatigué qu'il soit… Je sais qu'il a effectivement un taff de malade, mais ça justifie rien… Enfin, quand on parle de ses absences à répétitions, on parle bien de son taff, hein ? »
« Si seulement ! Son agence a appelé y'a trois jours, son secrétaire s'étonnait de si peu le voir ! Et quand je lui en ai parlé, il m'a répondu que « ces cons ne sont même pas foutus de mémoriser son planning ! ». »
« Ça ressemble bien à Kacchan, ça. Tu le crois pas ? »
« Si. Juste que c'est… il me dit tout, d'ordinaire. Je sais que je dois sans doute en faire des caisses et que c'est sans doute dû à la tension de ces derniers mois qui fait que je m'inquiète pour rien, mais vraiment, ça me rend cinglé quand il rentre et qu'il me raconte pas sa journée et ce qu'il s'est passé… Hier la seule chose qu'il a bien voulu me dire, c'est qu'il s'était fait sacrément mordre par un chien qui a voulu attaquer Prince Carnage ! Et j'ai même pas pu voir sa blessure ! »
« Pourquoi tu dis « des tensions de ces derniers mois », y'a un souci ? »
C'était minable de détourner le truc ainsi, mais s'il insistait sur la bizarrerie de la morsure, si peu raccord avec la propension habituelle de Kacchan de montrer ses blessures pour faire son numéro de tragédienne grecque dans l'espoir d'obtenir un baiser de son homme, ça allait mettre encore plus la puce à l'oreille de Kam. Aussi écouta-t-il avec un bref pincement de culpabilité son meilleur ami hésiter, avant de tâter le terrain sur le sujet de la tension de son couple :
« Il ne t'en a pas parlé ? »
Si, bien sûr, juste avant que lui-même ne l'engueule de long, en large et en travers sur l'idée débile de se fiancer sans en avoir envie pour faire plaisir à Kam, ce qui n'aurait résolu aucun souci, bien au contraire. Mais ça, il ne pouvait pas le dire :
« Il a peut-être dit au passage que c'était un peu tendu entre vous, sans en dire plus. Tu sais comment il est, très secret. Surtout en ce qui vous concerne. »
« Mmm… J'aurais pas dû t'en parler, je crois... »
« Et à quoi serviraient les meilleurs amis, sans ça ? Allez, crache, te dis-je. »
« Tu te moques pas ? »
« Kam, c'est pas dans mes habitudes de me moquer. »
« Je… je le tanne depuis des mois pour qu'on se marie. »
Ha. Le sujet qui fâche. C'était tout de même un très bon point que son meilleur ami se décide finalement à lui en parler. Un peu cheveux sur la soupe, mais vu la rapidité avec laquelle il avait soufflé cette réponse, c'est que ça faisait un moment que ça le démangeait d'évoquer ce truc. Et Izuku n'allait même pas s'arrêter sur le malaise qui lui bouffait la gorge, de devoir jouer les équilibristes pour réconforter Kam sur le sujet sans balancer que si Kacchan ne l'avait pas encore demandé en mariage, c'était sa faute à lui. Et n'évoquons même pas toute la problématique des mensonges dus au lupinisme soudain d'Eijirô.
« Pourquoi ? »
« Je sais pas, pour le plaisir de voir ma belle-mère s'étouffer en voyant son fils s'engager, à ton avis ?! » siffla le platine, agacé de sa question et il haussa les épaules :
« Ba je sais pas, je demande ! »
« Parce que j'ai envie, c'est tout ! Pourquoi t'épouses Eij, toi ? »
« Parce que j'ai envie de célébrer notre amour auprès de nos proches, de pouvoir l'appeler « mon mari », qu'il ait droit à toutes les protections sociales dues aux conjoints des pro-héro en cas d'accident ou de décès. »
« Gnagnagna… » se moqua Kam de l'autre côté, avec un début de sourire qui se glissait dans sa réponse puérile. Laquelle ne rebuta Izuku par le moins du monde :
« Donc me prend pas pour une poire, t'as bien des raisons un peu plus poussées que « j'ai envie ». »
« Une poire après une quiche, tu prends du galon, Midobro. Et tu serais surpris du nombre de trucs que je fais juste parce que « j'ai envie » ! »
« Oh, j'en ai une vague idée… » songea le vert, le vague souvenir de la soirée passée à quatre chez eux où Kam, passablement éméché et sauf le respect d'Eijirô, lui avait roulé le patin de sa vie, parce qu'il « en avait envie ».
« Si tu repenses à cette soirée… »
« Je repense à rien du tout, continue, continue, tes raisons ? » coupa Izuku, incapable de dissimuler l'amusement dans sa voix qui se faufilait à la commissure de ses lèvres pour les retrousser de la mémoire délicieuse de l'air à la fois perdu et fort excité de Kacchan. Eij n'était pas en reste, d'ailleurs.
« Je sais très bien que t'y repenses, c'est incroyable ça, on peut pas embrasser ses amis tranquilles sans se prendre des remarques ad vitam aeternam ! Quel monde ! »
« Déjà, petit un, c'était pas « embrasser tranquillement », je te signale, de deux, je crois que tu m'as carrément créée un nouveau kink avec cette connerie. Et de trois, arrête de noyer le poisson et lance-toi une bonne fois pour toutes, je vais pas me moquer ou te juger bordel ! »
« Un nouveau kink ? »
« Kam ! » soupira Izuku, avant de tourner la chose à son avantage, histoire de coincer un peu plus son meilleur ami : « Tu me balances tes raisons et je te dis pour le kink. Deal ? »
« C'est moche de me prendre par les sentiments comme ça. »
« Je vais te tuer. »
« Oui, mais tu fais ça après le meurtre de Katsuki, pour me venger d'abord ! » et voyant que sa vanne ne tirait rien d'autre qu'un silence désabusé à Izuku, il abandonna : « Bon… Tu vas pas me lâcher, de toute façon ? »
« Nope ! »
Izuku laissa deux secondes de réflexion à son meilleur ami, qu'il utilisa pour mettre en ordre ses propres pensées et directives sur le sujet : éviter le sujet du loup, de sa propre discussion avec Kacchan, ne pas utiliser la moindre allusion à son propre mariage. Ne surtout pas penser que le blond était toujours fourré avec eux pour entraîner Eij et sans doute, s'il le connaissait un tant soit peu, pour fuir ses propres problèmes. Easy peasy, fingers in the nose.
C'était bien sûr sans compter la porte d'entrée qui s'ouvrit à la volée, de l'autre côté du couloir, suivie d'un explosif juron qui ne pouvait bien entendu appartenir qu'à une seule personne au monde. Le pire timing de l'univers.
« T'as du monde ? » s'enquit Kam, sautant sur l'occasion pour camoufler sa petite voix tristoune qui essayait désespérément de se changer les idées dans sa question et Izuku n'eut pas le cœur de lui dire que son homme venait d'arriver pour chercher ici le même réconfort qu'il tentait de lui apporter :
« La voisine. De ce que j'entends, elle manque de farine et a décidé de faire de la gringe à mon fiancé. »
« Attention Midobro, tu vas te retrouver sur la touche, ton mec piqué par ta mamie de voisine ! » s'esclaffa Kam, qui avait plus d'une fois sonné à la porte de ladite voisine pour le plaisir de la voir devenir tout sucre tout miel devant le sourire et le catogan du roux. Soulagé de le voir encore capable de blaguer et de le taquiner, Izuku força le trait au possible :
« Mmm, je crois que je vais finir par lui envoyer un faire-part, pour enfoncer ma suprématie absolue. »
« T'as aucune chance, elle va se lever lors de la cérémonie pour dire « je m'y oppose » ! » et devant l'exclamation étouffée du vert, son meilleur ami enchaîna, réprimant avec peine un gloussement : « Pire ! Eij va te plaquer à l'autel pour aller la rejoindre ! »
« Arrête ! » hurla de rire Izuku, l'idée seule à deux doigts de le faire glisser au sol tant la scène mentale était magique. Dans le couloir, un éclat de rire un peu trop bruyant fut heureusement couvert par son propre fou rire et il décida sur le champ d'intervenir avant de se retrouver dans une situation bien pire encore : « Attends, je la fous dehors et je reviens, ça commence à me gonfler d'avoir quelqu'un dans mon entrée. Et toi, t'as intérêt à me réciter ta liste de raison avec thèse, antithèse et synthèse, tu entends ?! »
« Bien, chef ! »
Satisfait de cette maigre victoire, Izuku s'extirpa du lit comme il put en essayant de couper le micro dans le même mouvement, précaution supplémentaire de rigueur alors qu'il filait hors de la chambre pour retrouver, effectivement accoudés au comptoir de la cuisine, Eij et Kacchan en pleine discussion autour d'un café. Enfin, en pleine blague, visiblement.
Kacchan avait l'air en meilleure forme, un brin de cerne et de crispation au coin du regard, mais compte tenu de la dispute qu'il venait de se taper avec Kam, rien de plus étonnant. En revanche, sa jambe reposait précautionneusement sur le sol, sur le bout des orteils, pour que pas un milligramme de poids n'y repose et il avait troqué ses habituels jeans étriqués pour un pantacourt immonde, assez large pour ne pas arracher l'épais pansement à chaque mouvement. Qu'il n'avait pas changé, d'ailleurs, Izuku reconnut d'un simple coup d'œil son travail et il se promit in petto de refaire ledit pansement dès qu'il en aurait fini avec Kam.
Pour attirer l'attention des deux pignoufs dans leur fou rire, il appuya plusieurs fois d'affilée sur l'interrupteur du plafonnier de la cuisine, jusqu'à ce qu'ils finissent par relever le nez de leur tasse et puisse enfin le voir signer :
« Vos gueules, j'ai Kam au tel et il va finir par vous entendre ! »
Peut-être pas avec le micro coupé, mais on était jamais trop prudent.
« Il va bien ? »
« Tu l'as traité de « chiant » et de « casse-couille », à ton avis, ducon ? » siffla Izuku en abandonnant momentanément la langue des signes, à laquelle il repassa immédiatement avec un mouvement d'agacement : « Il a annulé notre sortie à cause de votre dispute. »
L'air inquiet du blond, comme si c'était le moment de s'inquiéter après avoir foutu le camp suite à une engueulade, lui donna envie de lui hurler dessus, comme un enfant en pleine faute et Eij fronça les sourcils devant son café :
« De « chiant » et de « casse-couille » ? Kam ? »
« Il peut pas annuler ! Il en parle depuis des semaines ! » remarqua ô combien inutilement Kacchan, irritant au possible et propre à faire lever les yeux au ciel, ce dont Izuku ne se priva pas le moins du monde :
« Je suppose que ce que tu lui as dit l'a suffisamment plombé pour qu'il y renonce, mais vu qu'il est seul chez vous et toi ici avec Eij, je vais l'y traîner par la peau du cou ! »
« Merci... »
« Ha ta gueule, me remercie pas, c'est de ta faute, fallait pas t'engueuler avec lui pour commencer ! Ou t'engueuler oui, le pourrir comme ça, certainement pas ! Et je me sens coupable d'autant le laisser tomber ces temps-ci ! »
« De casse-couille, Kat, vraiment ? »
« C'est pas la peine d'en parler... »
Deux ans de maturité émotionnelle, on régressait à grand pas et il avait pourtant largement dépassé l'âge de recevoir une fessée. Izuku faillit laisser échapper son tel devant l'ampleur de ses signes, le nez retroussé d'un agacement à deux doigts d'envoyer une salve d'étincelles verte étoiler sa phrase : « Tu lui racontes ou je m'en charge sitôt que j'ai raccroché et ça va pas être à ton avantage ! »
Le blond plissa le museau avec un sifflement agacé, absolument pas discret et Izuku remercia sa paranoïa d'avoir éteint le micro avant de se faufiler dans la cuisine. Après un dernier froncement de sourcils en guise d'avertissement, même s'il les savait pertinemment assez attentifs pour ne pas risquer de peiner Kam, il tourna les talons, se fit arrêter par un frénétique appel du plafonnier :
« Quoi encore ? »
« Reste ici ! »
« Mais pourquoi ? »
« Je veux être sûr qu'il va bien, donc reste ici pour terminer votre conversation. » » signa le blond, absolument aux fraises concernant l'impossibilité de sa demande. Izuku le contempla bouche bée trente microsecondes le temps que la connexion se fasse avant de bondir d'indignation :
« Ça va pas ?! T'as pas à écouter ça ! » et comme de bien entendu, sa précipitation mêlée de stress le fit appuyer sur le micro de son pouce, au beau milieu de sa phrase qu'il signait avec assez d'emportement pour que Kam, de l'autre côté, entende le retour du son. Il faillit laisser échapper un soupir de pur désespoir suite le grésillement dans sa main :
« Midobro ? »
« Oui, oui, je t'entends, je suis revenu ! »
Il s'enfuit le long du couloir à pas rapide, repoussa la porte de la chambre derrière lui en se laissant tomber sur le lit avec une grâce inexistante, pour voir la porte s'ouvrir derechef sur Kacchan, clopinant jusqu'au mur en attendant la suite de la conversation. Izuku lui lança le regard le plus perplexe de l'univers, avec un geste du bras pour signifier la débilité de l'action, désarçonné par l'apparente absence totale de bouger du blond. Mal à l'aise, Izuku tenta de continuer sa discussion tout en indiquant la cuisine d'un geste agressif de la main pour y renvoyer Kacchan, sans succès :
« Avant que tu commences, tu es sûr pour qu'on reporte ? Tu sais, ça me dérange pas d'en parler autour des gâteaux. Et ça peut pas te faire de mal, une dose de sucre. »
« Je suis censé t'aider, pas te refiler mes propres problèmes. »
« Hé ba voila. »
« Voilà quoi ? »
« Tu viens de gagner un tête-à-tête avec moi pour discuter de nos problèmes respectifs, à savoir mon choix de gâteaux de mariage et ton couple. Rendez-vous d'ici à une heure à la pâtisserie, beau gosse. »
Son ton pince-sans-rire et volontairement trop protocolaire, assorti au surnom kitschissim, eut l'effet escompté : Kam gloussa, de l'autre côté, sans chercher à réfuter la proposition ni à protester et il sourit de ce résultat. Repousser d'une heure, facile, pour Kam, il aurait volontiers fait déplacer le salon du traiteur jusqu'en bas de chez lui, s'il l'aurait fallu.
Soulagé, Kacchan lui adressa un merci signé avec son air de chien battu option spécialement coaché par Eijirô qu'Izuku rebiffa d'un froncement de sourcils. Il se leva pour retourner dans le salon en espérant semer son cul de boiteux, sans trop y compter : il aurait été capable de se traîner sur le sol pour vérifier que son mec allait bien. Il abandonna en voyant effectivement le blond le suivre à cloche-pied jusque dans la cuisine pour retrouver Eijirô et son mug, laissant Izuku s'enfoncer dans le canapé avec une grimace fâché sur le nez, tout en essayant de suivre le fil de sa conversation. Où Kam commençait à pinailler, tant et plus qu'il le coupa de manière un peu brusque, mais parfaitement raccord avec son ton autoritaire :
« Tu me disais donc, ta liste ? »
« Déjà, je plaisantais qu'à moitié, pour ma belle-mère ! »
« Je sais bien, mais je refuse de croire que c'est ta raison principale. Personne se marie pour faire chier sa belle-mère. »
Il se tourna un peu plus vers le mur pour ne pas voir les sourcils froncés de perplexité de Kacchan dans la cuisine, qu'Eij rappela d'un claquement de doigt sur leur conversation tandis qu'Izuku reportait toute son attention sur le reniflement moqueur de Kam contre son oreille :
« Dixit celui qui va avoir les deux belles-mamans les plus adorables du monde, mais bref ! Je crois que j'ai envie… pour… me sentir important ? »
« Important ? Par rapport à qui ? »
« Katsuki ? »
« Hé, c'est moi qui te pose une question, pas l'inverse ! Et puis tu crois pas que t'es déjà important à ses yeux ? »
« Si mais… pas assez ? »
« Pas assez ? On parle bien du même type qui se couche à 10 heures du soir tous les jours de sa vie, mais se fait chier à aller faire des courses et à cuisiner à minuit pour toi si tu en as envie ? Ou tu parles du type qui prend soin de te préparer ton petit-dej avant de partir au taff, tous les matins ? À moins que je doive ramener sur la table le mec qui t'a acheté au moins trois peluches de son dernier voyage d'affaire ? Ou alors, c'est peut-être celui qui s'est battu pour tes beaux yeux la fois où un connard t'a insulté à la sortie d'un bar ? Alors que t'aurais très bien pu électrocuter ce type ? »
Il aurait presque pu voir Kam se tortiller les doigts face à ses arguments qui, pour tout véridiques soient-ils, n'effleuraient pas le fond du problème, à savoir la reconnaissance sociale et surtout l'affirmation sociale de cette importance. De toute façon, l'air ému de Kacchan, de l'autre côté du canapé, le distrayait trop pour qu'il songe à taquiner davantage Kam et d'un brusque mouvement de la main, il balança un coussin du canapé au blond pour lui signifier de lui foutre la paix. Touché.
« Mais… c'est toujours… toujours chez nous ? »
« Encore heureux que le petit-dej ça soit chez vous ! » l'asticota le vert, certain qu'il allait craquer s'il appuyait assez et bingo :
« Izuku, il fait jamais ça quand y'a des témoins autres que vous ! Même chez ses parents, il ose à peine me tenir la main ! Et l'univers me pardonne si j'ose demander un bisou ! Encore un peu et la seule fois où on a dormi là-bas, il finissait sur le canapé pour ne surtout pas qu'on nous voit comme un couple ! Tu veux que je te dise ? La vérité, je me sens comme sa maîtresse, voila ! »
Izuku siffla, tant pour manifester sa surprise que pour essayer de trouver un moyen de rebondir là-dessus sans trop détailler. Parce que le coup de dormir sur le canapé, il ne l'aurait jamais imaginé et Eij allait arracher la tête du blond penaud derrière son café s'il entendait ça. Son coup d'œil vers la table lui apporta la vision d'un Eij aux lèvres retroussées sur un grondement réprobateur pour accompagner un brusque afflux de geste décriant à quel point le blond était stupide. À raison.
« Je sais bien que c'est nul et que je devrais déjà être heureux de tout ça, parce que c'est le plus important qu'on soit bien entre nous et que j'ai déjà tout ça et… »
« Kam, arrête. T'as le droit d'avoir des envies et de vouloir te sentir autrement que… »
« Que comme une maîtresse qu'on cache au monde entier. » compléta le platine, obligeant de fait son meilleur ami à réutiliser une partie de l'adjectif :
« Autrement que comme une maîtresse, si tu veux. »
Sans accorder la moindre miette d'attention à Kacchan, qui signait « Une maîtresse ? », et Eijirô le dévisageant avec un air complètement désabusé de sa connerie, il leur adressa à tous les deux un doigt d'honneur magistral qui eut l'effet escompté de les renvoyer à leurs mugs.
« Et ça passe obligatoirement par le mariage, de plus se sentir comme une maîtresse ? »
« Ben oui. Enfin… Je sais pas ? »
« Y'a pas un autre truc qui te ferait plaisir et qui te ferait te sentir important ? Je sais pas moi… une déclaration de Kacchan dans une interview ? »
Ledit Kacchan fit des gros yeux paniqués dans la cuisine. Il se leva presque immédiatement en clopinant pour se planter devant lui avec le plus beau discours du monde, à base de « enlève-lui cette idée tout de suite de la tête » et « je ferais plus jamais d'interview » qui lui donna l'envie furieuse de lui démonter les rotules d'un coup de pied. Heureusement qu'Eij sentit le truc venir, avec toute son acuité canine : d'un bras, il reconduisit Kacchan vers son café en lui expliquant par a + b de laisser Izuku à sa conversation et que de toute façon, si c'était la seule chose qui rassurerait Kam, tout le monde savait bien que Kacchan ferait dix interviews et autant de déclarations enflammées que nécessaires.
Kam hésita, à l'autre bout de la ligne, un bref instant de silence dans lequel Izuku piocha sans vergogne une lichette de sérénité, parfaite pour enquiller sans sourciller la question de son meilleur ami :
« Quel genre de déclaration ? »
« Que tu es l'homme de sa vie et son âme-sœur ? »
« Boarf. Des mots. »
« Ça va peut-être te surprendre, mais le mariage aussi, c'est des mots qu'on dit à la mairie ou dans un temple. »
« Oui, mais des mots qui veulent dire quelque chose pour les autres. Si je claque à quelqu'un « mon mari Dynamight », ç'a quand même plus d'impact que de devoir exhiber l'interview de Katsuki à chaque fois qu'on me demande si c'est sérieux ! »
« Aha ! »
« Quoi ? »
« Tu veux pas te sentir important pour lui, tu veux que les autres sachent que tu es important pour lui ! Voilà ! »
Petit silence méditatif de l'autre côté de la ligne, qui s'éternisa et s'éternisa alors que Kam réagençait sa manière de voir le problème. Au léger grognement, Izuku savait très bien que ça ne lui plaisait pas du tout, de devoir admettre qu'il accordait une importance au regard d'autrui, particulièrement quand son mec vivait de manière si indépendante des rumeurs qu'il ne prenait même pas la peine de lire les gros titres le concernant et ça lui arracha la bouche, de cracher en dernier ressort :
« Peut-être. »
« On va dire que peut-être, je dis bien peut-être, c'est ça le problème. Y'a un truc que Kacchan peut faire pour que régler ça ? Et ne me sors pas le mariage, ça, on y a déjà songé, je veux vraiment que tu réfléchisses sur un autre truc, s'il te plaît. »
« Hé ? »
« Mmm ? »
« Pendant que je réfléchis, tu me balances le kink que je t'ai déclenché ? Pour me réconforter ? »
C'était bas, ça. Il n'avait stricto census aucun moyen d'échapper à cette question, surtout pas vu le ton mignon à souhait et tout innocent que Kam avait pris à dessein. Et aucun moyen de s'éviter le sourire goguenard d'Eij, qui avait parfaitement entendu la question de Kam, maudit soit son ouïe de loup, au vu de la tête curieuse et amusée qu'il faisait. Bordel.
« L'électrostimulation. Et tu fais pas le moindre commentaire. »
« Mmm, j'oserais jamais Midobro. »
Petit menteur. Rien qu'au ton, il savait pertinemment qu'il n'allait jamais le laisser oublier ça et il se prépara mentalement à se prendre des décharges savamment dosées dans le creux des reins à chaque fois qu'il passerait devant Kam garde baissée. Peut-être s'il restait suffisamment proche d'Eij en guise de paratonnerre, dans les prochains mois, le temps que Kam oublie ?
Mais son mec le regardait avec le plus grand sourire du monde, carnassier à souhait et surtout, à lui filer un frisson d'angoisse avec une pointe d'excitation dans le dos, tandis que Kacchan faisait mine de siroter sa tasse – vide, bien sûr – pour dissimuler son propre sourire amusé. Baissant les yeux de honte en songeant distraitement qu'il allait devoir marchander sévère pour faire oublier ça, Izuku sentit brusquement le frisson de son dos transmuter en une vague glacée lui retournant les entrailles, l'ouïe assourdie d'un détail qui lui dissimula jusqu'à la voix de Kam :
« Je me disais que… »
«Heu... Kam ? J'ai un appel du taff, j'te rappelle.» coupa Izuku, raccrochant au nez de son meilleur ami sans même le réaliser, le regard fixé sur le mollet de Kacchan où le bandage avait glissé, trois fois rien, juste assez pour qu'il voit à la place de la chair déchiquetée le relief d'une cicatrice toute fraîche.
C'est parti ^^ !
Melanie. Hera : Hola ^^ ! Mais de rien, j'espère que celui-ci t'aura tout aussi plu ! Mercii !
Nira Nanmet : Merci pour ta review ^^ ! Je suis ravie que le chapitre précédent t'ai plus et je croise les doigts que cette suite aura été tout aussi cool à lire ! Tu me diras ^^.
Haha, comme évoqué en intro, tu fais parti de qui ont tout à fait vu où je voulais en venir. Tu te doutes que je ne peux pas balancer toutes mes réponses d'un coup (s'auto-spoilier ce serait ballot et où serait le fun pour mes adoré.es XD?) mais des réponses, il y en aura, ça, je peux le dire sans risque XD.
Nan mais grave, je suis partie dans la fic avec une seule idée en tête : "tient, ça donne quoi du smut monsterfucker sa race" et mon cerveau STUPID s'est dit "ALLEZ UNE HISTOIRE !". Je me fatigue mais je me fatiiigue. Pas grave, je ferais un Kinktober Monsterfucker XD.
Merci, merci infiniment d'avoir prit du temps pour laisser une review, c'est adorable et j'espère vraiment que ce chapitre était bien ^^ !
Omiya : COUCOUUUU ! Raaaaah merci pour ta revieeeew ! Je suis si heureuse que tu ais apprécié le précédent chapitre ^^ ! Tu sais comme j'adore écrire ces scènes ubuesques et pourtant si… "tranquilles" ? Des moments du quotidien, comme tu dis XD. Bref, c'était un plaisir. Bien entendu que Katsuki s'est déjà fait Izuku, tu les as vu ? Des boules de tensions sexuelles sur patte, dans mon lore, que soit la.e partenaire, ils ont couchés ensemble au moins une fois XD. La gambette de Kat, parlons-en parlons-en… La suite au prochain épisode XD.
En tout cas merci encore infiniment pour ta review, je croise les doigts que tu ais aussi aimé ce chapitre et à l'immense plaisir de te relire à nouveau ^^
(Mais de rien, c'était une super lecture ton OS ! Je vais quasi jamais sur Wattpad mais j'essaierais de repasser de temps en temps pour te lire ^^)
Milie : Holà, ma lecture de l'ombre adorée ^^ ! Ooooh ça m'a redonné le sourire, crois-moi XD ! Je suis très heureuse que le chapitre précédent t'ait plu ! Bien entendu fallait qu'Eij se sente coupable, logique vu son caractère et c'est pas tellement prêt de s'arrêter T-T. Kaminari arrive, le pauvre, je l'aime d'amour fou et ça me gave de devoir le faire patienter ainsi mais il arrive, promis craché !
Merci pour le spécial Noël XD ! Je me suis bien amusé là aussi !
En tant qu'autrice, se dire qu'on redonne "le sourire à au moins une personne" avec nos histoires est d'un précieux infini, c'est l'un des meilleurs compliments qui puisse être. Merci infiniment, c'est un plaisir que de partager ça avec vous.
J'espère que la lecture de l'ombre aura été tout aussi génial sur ce chapitre là et merci merci merci d'être là ^^ !
BadMoy : Coucou ! Techniquement, je peux pas m'auto-spoiler, j'ai envie mais je peux pas, je suis obligé de respecter mes propres cliffhanger sinon A QUOI SERVENT-ILS (j'essaie de m'autoconvraincre).
Mais quoi qu'il se passe : ça arrive dans les prochains chap soon. Merci pour ta review ^^ ! J'espère que ce chapitre t'aura plu ?
Edwinks : J'ai lu ton premier mot. J'ai souri, j'ai eu un doute affreux, j'ai dit "noooooon, quand même pas… Si ?", je suis allé vérifier, j'ai explosé de rire si fort ma femme m'a demandé si ça allait. Meilleure introduction de reviews au monde. J'en pleure de rire encore. Ha t'as refait ma journée t'as pas idée XD.
Alors j'espère que ce chapitre-ci n'aura pas effrayé ton frère XD. MAIS qu'il t'aura tout autant plut, bien entendu !
Oh, tant de gentillesse, je suis pas sûre de mériter mais je suis extrêmement flattée et reconnaissante, merci infiniment ! C'est vraiment un compliment infini que de savoir que sa plume plaise, vraiment, merci ! Et je crois que c'est encore plus précieux quand on attaque le domaine des émotions (des sales bitchs celles-là) ou des lemons (mon dieu mais écrire un lemon en français, maon ami.e m'a dit un jour "mais en vrai t'as écrit 84k de smut en français, braver than any us marine" et je suis on ne peut plus d'accord) alors savoir que ces deux domaines particulièrement… plaisent ? Qu'ais-je fait pour mériter tant de bonheur ?
Je comprends tout à fait d'être stressé.e face aux reviews (en vrai, entre nous, on dit quoi à quelqu'un quand on a lu un lemon ? Personne claque à l'aise un "C'était cool, j'ai eu chaud" et c'est quelqu'un qui s'appelle Tasha Lemon depuis 16 ans parce qu'elle lit QUE des lemons qui te l'assure), je vois TOUT A FAIT. J'aime pas trop dire ça parce que ça fait très "tient la liste à suivre" mais vu que c'est quelque chose que j'ai pu voir être apprécié chez tout les de fanfic : si ça aide, selectionne les phrases que tu as appréciés, celles qui t'ont fait faire "oh. Oh", ou ce qui t'a fait sourire, qu'est-ce que tu aimerais voir se développer, tes théories, etc, le but d'une review ben… c'est d'échanger. De pouvoir avoir un retour, de savoir ce qui plait ou pas, ce qui aurait mérité plus de développement, ce qui fait plaisir, quel délire on partage, bref, du partage ^^.
Ton commentaire n'était donc pas du tout tardif et j'ai adoré ! Merci d'avoir prit du temps pour le laisser alors que ça te stress énormement, je mesure la chance que c'est. Merci de me lire et d'être présent.e, c'est un vrai plaisir de te lire et j'espère pouvoir refaire (mais si ça te stress trop, ne t'en fais pas, je comprends tout à fait, c'est une expérience fun les fanfics, pas de stress ici ^^)
MERCI DES BISOUS À TOI AUSSI !
Gabakaho : Hey hey, merciiiiii !
Alors moi ça me déglingue le cerveau de me dire que y'a des gens qui RELISENT, genre comme quand moi je relis un de mes bouquins, ça me FUME. De joie et d'incrédulité. Petite pression du coup, j'espère que ce chapitre n'aura pas été décevant et porteur d'autant (plus peut-être) de joie que le précédent ^^ !
Ça va chauffer sevère . J'en fais mon affaire wink wink !
Merci beaucoup, merci merci ! Au plaisir de te relire ^^
Bluestars14 : J'ai failli pas voir ta review vu le système pourri de ff XD.
MAIS MY, CETTE REVIEW ! MERCIIIIIIIIIIIIII ! T'as du mettre six heures à l'écrire ma pauvre XD.
Ça va mieux moi, c'était un passage un peu dur mais nécessaire, je pense, pour me rappeler que je vous dois de la qualité et non de la quantité et que ça conviendra à qui ça conviendra ! Merci beaucoup ^^ !
Of course qu'ils ont un compteur de nombre de fois chez les uns et les autres XD ! J'ai adoré l'idée (vient, on se dit juste entre nous qu'ils ont un compteur physique quelque part, genre un google doc XD). On a une pensée émue pour ce pauvre canapé, adieu XD! Hé : ripe le canapé (oui j'ai osé le jeux de mot RIP et ripe, bravo moi)
Izuku est REA-DY a être DETRUIT ! L'odeur de framboise reste beaucoup, tu n'es pas la seule XD. Je pensais pas en vrai mais même chez moi, c'est resté de ouf XD. Haaaa la langue, la langue, on en redemande hein, de la langue de loup-garou gigantesque xP ? Un plaisir d'écrire ça. Vraiment. Izuku se remettra jamais du fantasme du loup-garou, il est foutu ce brave garçon (qui ne le serait pas ? Sincérement ?)
Katsuki voit le potentiel d'un loup-garou et il est là "…. Nan mais j'vais me le faire." "Mais t'es pas obligé." "J'ai dit je vais me le faire." XD? Haaaaa poour Kam tu verras, tu verras XD. J'avoue avoir voulu upgrader un peu les recherches d'Izuku, le pauvre T-T. Heureusement qu'il est là quand même, pour sauver les mollets des blondinets énervés XD.
Bref : j'espère que ça t'aura plu, que ce petit lemon très léger aura été sympathique et que tout l'avancement de Kam et Izuku aura été à la hauteur ^^ ! Bon courage, prends soin de toi et MERCI POUR TA REVIEW !
