Bonjour à tous ! Merci d'avoir pris le temps de lire le premier chapitre de cette fanfic ! J'espère que vous apprécierez le deuxième !

Petit disclaimer que j'ai oublié dans le chapitre précédent : Je ne fais qu'emprunter le monde créé par J.R. en y ajoutant ma petite touche personnelle (Amarië et tout évènement non présent dans l'histoire originale). De plus je me base principalement sur les films pour vous écrire cette fanfic (si j'avais choisi les livres, j'en serais encore à la phase de recherche et l'histoire en général aurait été beaucoup plus longue xD), mais quelques personnages des livres feront sans doute leur apparition au cours de l'histoire.

Comme vous avez pu le voir, il y aura des passages en elfique que je vous traduirais en fin de chapitre. La plupart de ces dialogues sont des dialogues connus dans les films mais j'ajouterais mes propres dialogues en Sindarin, donc pardonnez-moi d'avance ! Ce n'est pas mon domaine d'expertise et même si j'essaye de créer des phrases les plus justes possibles cela reste une langue à part entière et bien complexe.

En écrivant ce chapitre j'ai réalisé que j'avais fait une petite erreur dans la temporalité du chapitre précédent. Le voyage entre le Mont Venteux et Fondcombe aurait dû être un peu plus long. Il dure normalement deux semaines (à peu près) et je n'ai pas vraiment donné ce ressentit durant le chapitre. Je vais essayer de mieux gérer ça à l'avenir !

Dernière petite information, les unités de mesure au cours de l'histoire passeront de miles pour les grandes distances à des centimètres ou des mètres pour les plus petites. J'ai pris cette décision pour me simplifier la vie (et à vous aussi), comme ça, pas besoin de chercher à convertir les mesures en plein chapitre.

Merci à vous et bonne lecture !


Cela faisait bientôt une semaine qu'Amarië et ses compagnons avaient franchis les portes de Fondcombe, y trouvant refuge après leur fuite d'Amon Sûl. Les jours s'étaient écoulés lentement, principalement dédiés au repos et à l'exploration de la Dernière Maison Simple.

Frodon, blessé par le poison de la lame de Morgul, avait été confié aux soins attentifs du Seigneur Elrond, dont les connaissances en médecine étaient légendaires. Ce dernier, guidé son savoir et son talent, plongea dans l'œuvre complexe de sauver Frodon de l'emprise du poison. D'autres elfes étaient venus à son aide, tant l'emprise des ténèbres était forte sur le Hobbit.

Le Hobbit, couché sur un lit, avait un teint pâle, presque fantomatique et son souffle faiblissait de plus en plus alors qu'il disparaissait dans les ombres. Durant trois jours, qui semblaient avoir durés des siècles, Elrond et ses suivants travaillèrent sans relâche, leur esprit entièrement concentré sur la tâche qui leur incombait.

Ils psalmodièrent des incantations anciennes en langue elfique, des mots pleins de sagesse et de pouvoir, tout en appliquant divers onguents et plantes médicinales sur la plaie. Cette dernière était affreuse à voir. Le sang qui s'en écoulait était noir et ressemblait à de l'huile. Les veines autour s'assombrissaient de plus en plus et faisaient leur chemin sur le torse de Frodon.

Amarië était souvent venue prendre des nouvelles, restant souvent de longues heures assise devant la porte de la chambre, tenant compagnie à Sam, ce dernier refusant de quitter les lieux tant que son ami n'irait pas mieux.

Si au départ ils restaient là en silence, Amarië avait fini par ouvrir la discussion avec Sam, dans l'espoir de lui faire ressentir autre chose que de l'inquiétude.

"Imladris est réellement magnifique. On dirait que les salles ont été taillées dans la pierre elle-même, juste assez pour offrir aux Elfes une demeure paisible."

"Ah oui m'dame, les elfes savent vraiment y faire. Ils ont un don vous savez. C'est comme si chaque pierre, chaque plante, avait une histoire à raconter."

"C'est vrai. Vous savez Sam, il y a ici une salle entière qui a été peinte pour raconter l'histoire de la Terre du Milieu. On y parle de l'arrivée des elfes, de leur mode de vie mais également la Grande Guerre et des autres peuples qui vivent dans ce monde."

" Y parlent-ils de la Comté ?"

"Je ne pourrais vous le dire. C'est la deuxième fois que je viens à Fondcombe et je n'ai pas eu le temps de tout observer... Parlez-moi de votre terre Sam, je suis curieuse."

"Oh la Comté ! C'est l'endroit le plus merveilleux au monde, m'dame. Des champs verdoyants à perte de vue, des rivières paisibles, et, bien sûr, nos maisons confortables creusées dans les collines. On y trouve tout ce dont on a besoin pour être heureux", lui dit-il avec un regard rêveur, "On aime la tranquillité, vous savez. On laboure nos champs, fume la pipe autour d'un bon repas, même plusieurs ! On aime manger et boire. Un Hobbit qui ne mange pas est un Hobbit malade, et encore, même malade, nous mangeons quasiment tous nos repas."

"Ça a l'air idyllique. J'aimerais visiter votre pays un jour ! Et vos amis, Merry et Pippin, comment sont-ils ? J'ai l'impression que Merry se méfie de moi."

"Ah, Merry et Pippin ! Ce sont les meilleurs amis qu'un Hobbit puisse avoir. Ils sont toujours prêts à vous remonter le moral et à vous entraîner dans des bêtises. Notamment s'il s'agit d'aller voler le père Maggotte !"

"Et Frodon ?"

"Frodon... C'est un bon maître m'dame" répondit-il le visage soudain plus sombre, "Il a un grand coeur. C'est quelqu'un de très jovial et il a une grande passion pour les histoires. Je suis son jardinier vous savez. Et même si c'est mon travail, il vient souvent m'aider et parfois on reste assis pendant des heures à fumer du vieux toby... J'espère qu'il ira vite mieux..."

"Le seigneur Elrond ne le laissera pas mourir. Vous retournerez bientôt dans la Comté, ensemble et irez voler le père Maggotte comme si rien de tout ceci ne s'était passé."

Amarië avait posé sa main sur son épaule, la serrant doucement pour le réconforter. Puis elle se leva, faisant face à Sam et lui promis de les escorter jusqu'à la Comté, avant de partir en direction du grand hall.

Elle passa le reste de la journée à discuter avec les elfes, notamment les frères d'Arwen, Elrohir et Elladan.

Ces derniers étaient rentrés le jour-même d'une longue expédition aux côtés des Rôdeurs et apportaient de terribles nouvelles. De plus en plus d'orques quittaient leurs repères pour attaquer villes et villages dans toute la Terre du Milieu, marquant le retour en force d'un mal qui sommeillait depuis longtemps.

Un nom semblait revenir au détour de chaque conversation, un nom qui personne n'avait prononcé depuis de très nombreuses années, un nom qu'Amarië connaissait malgré son jeune âge.

Sauron.

"Vous ne pensez tout de même pas qu'il est revenu ?" demanda-t-elle aux jumeaux.

"Amarië... Il n'est jamais réellement parti. La Grande Guerre s'est terminée par la destruction de sa forme physique, mais son Anneau n'a jamais été détruit, il a été perdu. Si ces abominations d'orques se mettent en route, je crains que l'Anneau n'ai refait surface."

Elladan posa une main sur l'épaule de son frère, les yeux brillant d'une rage et d'une tristesse difficilement contenue. Ils prirent congé, laissant la jeune femme en pleine réflexion. Elle connaissait la sombre histoire de Sauron, de son avènement à sa chute, mais n'avait jamais craint sa présence. Certes la Terre du Milieu n'était pas paisible en tout temps ou lieu, mais rien au cours des dernières années ne lui avait fait penser à une possible réapparition du mal.

Rien, hormis les Nazgûl.

Le lendemain, Amarië se dirigea vers la bibliothèque d'Imladris et se retrouva plongée dans ses profondeurs envoûtantes, entourée par les étagères remplies de tomes anciens et de parchemins jaunis par le temps. Elle y chercha toute mention de Sauron, le Seigneur des Ténèbres, espérant trouver des réponses, des notes indiquant comment vérifier son retour.

Perdue dans ses pensées, elle ne remarqua pas l'arrivée d'un homme âgé, vêtu de gris. Il observa la jeune femme pendant un long moment, les mains croisées dans son dos, son regard scrutant le visage d'Amarië.

Il s'approcha lentement, ses pas feutrés résonnant à peine sur le sol de pierre de la bibliothèque.

"À la recherche de réponses ?" dit-il, sa voix à peine plus haute qu'un murmure.

Sursautant de surprise, Amarië leva les yeux des pages qu'elle feuilletait, rencontrant le regard perçant de l'homme. Elle sentit un frisson la parcourir, comme si l'homme face à elle pouvait lire en elle.

"Oui" répondit-elle tout aussi doucement, "Vous êtes le magicien gris."

"Gandalf est mon nom. Vous devez être Amarië."

D'un geste de la main, il lui proposa de s'asseoir, prenant lui-même place sur l'un des fauteuils.

"Je ne sais comment vous remercier d'avoir apporté votre aide à Aragorn et aux Hobbits au Mont Venteux."

"Je n'attends aucun remerciement. Peut-être juste des réponses à mes questions."

"Ah. Des réponses... Elles vous parviendront bien assez vite j'en ai peur. Je ne vous en dirais pas plus pour le moment, mais j'ai moi-même quelques questions."

Une grande frustration enveloppa Amarië face à la réponse énigmatique du magicien. Mais elle savait qu'il ne servait à rien d'insister. Si un magicien ne souhaite pas donner de réponses, il n'en donnera pas. Néanmoins, elle ne dissimula pas son agacement, posant avec force le livre qu'elle tenait en main sur la table.

Elle se laissa aller dans son fauteuil, prenant une position plus confortable et fixant son regard dans celui de Gandalf. Ce dernier eut un sourire en coin, comme s'il avait parfaitement compris les sentiments que ressentait la jeune femme.

"Aragorn m'a quelque peu parlé de vous, laissant tout de même quelques détails dans l'ombre. Et je dois admettre que je suis curieux. D'après lui vous êtes une Dúnadan, mais vous portez un nom elfique. Cela est très étrange."

Amarië plaça sa main droite à hauteur de son visage, agitant doucement son index. Là reposait un double anneau en argent surmonté d'une petite pierre rouge, dont la facture était indéniablement celle d'un forgeron Dúnadan.

"Cette bague appartenait à ma famille, mon père ou ma mère, je ne saurais le dire. Cela fait huit ans qu'elle est en ma possession. Avant cela elle était gardée par ma mère adoptive, Nixien de la Forêt Noire. Elle est au service du roi Thranduil en tant que garde. Elle patrouillait aux abords de leur royaume quand elle m'a trouvé, dans les bras froids de ma génitrice. Le reste de mon enfance m'appartient et ressemble en tout point au récit de n'importe quel enfant."

Elle parla ensuite à Gandalf de son départ de la Forêt Noire pour trouver les Dúnedain, échouant pendant plusieurs années, jusqu'à rencontrer Aragorn. Ils avaient ensuite fait route ensemble pendant quelques mois, le Rôdeur lui apprenant à pister et chasser, renforçant l'enseignement de sa mère. Leur route s'était séparée et depuis la jeune femme continuait d'explorer la Terre du Milieu, retournant de temps à autre dans le royaume qui l'avait vu grandir.

Le magicien resta silencieux quelques minutes, son regard passant de la bague d'Amarië à son visage. Il l'avait écouté du début à la fin, ne commentant rien, hochant parfois la tête, ses yeux pétillant comme s'il venait de découvrir quelque chose. Il esquissa un sourire et se leva, toujours silencieusement, se dirigeant vers la sortie de la bibliothèque.

"Frodon s'est réveillé il y a deux heures. Vous pouvez aller faire sa connaissance si vous le souhaitez. Il est en pleine forme."

Et il quitta la pièce, laissant la jeune femme perplexe et tout aussi frustrée. Elle secoua la tête en fermant les yeux avant de reprendre sa lecture. Il lui fallut encore quelques heures pour trouver un écrit qui valait réellement la peine d'être lu.

Dans les temps oubliés, lorsque les étoiles chantaient encore leur hymne céleste et que les arbres murmuraient de nombreux secrets, une ombre surgit des ténèbres les plus profondes. [...] Son nom était à peine murmuré dans les chuchotements des feuilles et les soupirs du vent, car même les mots avaient peur de le prononcer : Sauron.

Sauron, le Seigneur des Ténèbres, dont l'essence même se mêlait à l'ombre, se leva dans les royaumes oubliés de l'est, où le pouvoir et la corruption forgeaient les âmes comme le fer dans une fournaise. [...] Il était un être insondable, un esprit corrompu par Morgoth et sa volonté était tissée dans les ténèbres elles-mêmes.

Dans les profondeurs verdoyantes de Mordor, il éleva son domaine, une forteresse impénétrable où les flammes brûlaient éternellement et où les cris des opprimés se perdaient dans l'air. Là, il forgea l'Anneau Unique, un anneau de pouvoir qui liait les âmes des hommes et des nains à sa volonté, leur volant leur liberté et leur force.

[...]

Le mal qui avait pris vie finit par corrompre le verdoyant Mordor, le transformant petit à petit en terre désolée et stérile. Les elfes qui eurent la faiblesse de rejoindre Sauron furent changés, basculant dans les ténèbres, émergeant sous la forme des orques.

Après avoir parcouru chaque mot du parchemin avec grande attention, Amarië sentit une vague de froid la traverser. Elle avait du mal à appréhender cette présence maléfique. Ses doigts effleurèrent les lignes tracées par les elfes, sentant le parchemin vieilli sous ses mains tremblantes. Elle bascula sa tête en arrière, soufflant pour évacuer la tension qui l'habitait.

"In Valar nin beriannen..."*

Elle se redressa finalement, rangeant les divers livres et parchemins à leur place et quitta prestement la bibliothèque. L'air pur de l'extérieur lui fit le plus grand bien, éloignant de son esprit toutes ses pensées liées à Sauron, son anneau et le mal qui semblait revenir en Terre du Milieu. Et bien que de nombreuses questions demeurent, il lui fallait attendre pour en obtenir les réponses.

Elle se dirigea machinalement vers la chambre où se trouvait Frodon. Ce dernier ayant repris connaissance, elle espérait pouvoir s'entretenir avec lui et peut-être obtenir plus de réponses. Après tout, comment ce faisait-il qu'ils se soient fait attaquer par des Nazgûl ? Ces derniers étaient les plus proches servants et agents de Sauron, ils n'avaient aucune raison d'errer en Terre du Milieu, si ce n'est pour retrouver quelqu'un ou quelque chose d'important.

Alors qu'elle poussait doucement la porte de la chambre de Frodon, Amarië fut témoin d'une scène qui fit battre son coeur avec force. Sam se tenait au bord du lit, les yeux embués de larmes, tandis que Frodon, encore un peu affaibli mais souriant, tendait les bras vers son ami. Sans un mot, les deux compagnons se serrèrent dans une étreinte qui reflétait leur soulagement mutuel de se revoir en vie.

La jeune femme resta figée dans l'embrasure de la porte, émue. Elle se sentait de trop, comme si elle interrompait un moment intime. Un sourire éclaira son visage alors qu'elle les observait. Le plus dur était passé et ils allaient pouvoir retrouver leur vie simple et joyeuse.

Après avoir observé la scène pendant quelques instants, Amarië se retira silencieusement, refermant doucement la porte derrière elle. Et alors qu'elle commençait à partir, elle entendit Sam débuter la narration des derniers évènements en commençant par l'arrivée miraculeuse d'une femme sur le Mont Venteux.

Un petit rire lui échappa alors qu'elle imaginait Sam embellir son arrivée et le combat qui s'en était suivi.

Quand elle arriva dans le Grand Hall, une main se posa sur son épaule, la faisant se retourner. Face à elle se tenait le seigneur Elrond, qui la fixait d'un regard énigmatique.

"Bonsoir Amarië, puis-je vous parler un instant ?"

Elle hocha délicatement la tête et suivit l'elfe dans un coin plus tranquille de la salle, à la fois curieuse et inquiète. Le ton solennel d'Elrond ne lui annonçait rien de bon et bien qu'il ai toujours été mystérieux, il n'avait jamais cherché à lui parler en aparté, aussi discrètement qu'il le faisait maintenant.

"Vous êtes une invitée de cette maison et de ce fait, j'ai une grande confiance en vous. Cependant je dois insister sur le fait que les informations auxquelles vous allez avoir accès dans les prochains jours doivent rester entre les personnes concernées."

La jeune femme hocha à nouveau de la tête, perplexe.

"Dans quelques jours, des représentants des différents peuples de la Terre du Milieu se retrouveront ici et tiendront conseil. À cet instant nous détermineront le sort de toutes races et décideront de nos actions contre le Mal qui refait surface. Aragorn m'a parlé de votre bravoure face aux Cavaliers Noirs et m'a fait part de son envie de vous voir participer au Conseil, tout comme Gandalf. Et je m'en remets au jugement du Magicien Gris. In gwidh corin. In emerth nynnin. I auth anglenna."*

"Im sí, Elrond brannon"*


1* In Valar nin beriannen... : Que les Valar me protègent

2* In gwidh corin. In emerth nynnin. I auth anglenna : Les liens sont faits. Les destins sont liés. La guerre approche.

3* Im sí, Elrond brannon : Je serais ici (là), seigneur Elrond.

J'espère que vous avez apprécié ce chapitre ! Je vais essayer de publier un chapitre au moins une fois par semaine, peut-être plus parfois, tout dépend de la vitesse à laquelle j'arrive à écrire. À bientôt !