Un nouveau one-shot que j'ai écris il y a des années, je crois... Mais je l'aime bien ^^


Edward Kenway x Male!Reader ~ My prostitute (Assassin's Creed IV : Black Flag)

Nassau était réputée pour être une ville pirate. Loin d'être riche et développée, toutes les structures étaient faites de bois et ce qui restait parfois d'espace entres les bâtiments, qu'on ne pouvait guère qualifier de rues en dehors des grandes artères, mais plutôt de petites ruelles, étaient sales et boueuse. Ici gouvernait le règne de l'illégalité et du marché noir et il n'existait aucun « noble métier ». Personne à Nassau ne se trouvait pas souillé par des activités illicites, même les plus honnêtes gens – si tant est qu'on puisse qualifier quiconque à Nassau d'honnête.

Pourtant, lorsqu'Edward posa pied à terre et aperçu cette ville, il lui trouva un certain charme. Peut-être était-ce l'atmosphère flibustière qui y régnait, et l'absence flagrante d'une quelconque force de loi. Il sentait aussi que quelque chose se passerait ici.

Tranquillement, il quitta le port pour se diriger vers la ville. Il avait comme mission de trouver quelques hommes d'équipage pour le « Jackdaw ». Il se promena un peu dans les avenues pleines de marchands qui criaient à la volée et de prostituées qui se collaient aux passants. Après tout, il avait le temps, pourquoi se presser ? Il voulait flâner un peu pour mieux découvrir cette ville de pirates et de débauche. Il ne s'y sentait pas étranger, comme s'il avait un lien avec cet endroit ; il était pourtant sûr de n'y avoir jamais mis les pieds. Il se sentait plus libre ici, dans cette ville régentait par la précarité et la criminalité, qu'à la Havane, toute proprette, qui ruisselaient de gardes espagnols.

Bientôt, des chants et des rires gras parvinrent aux oreilles d'Edward, dont l'attention fut attirée vers un pub. Avec un sourire, il se dit qu'un verre ou deux ne pourrait décemment pas lui faire de mal. Il s'installa donc à une table à l'écart, sur la petite terrasse en bois. Le pub était presque plein, prenant en compte que chaque table était occupée. C'était assez bruyant, entre les rires, les cris de joie et les vulgarités des pirates lancées à tout-va, mais Edward ne s'en plaignait pas. Bientôt, une serveuse vint lui prendre sa commande et il commanda un verre de rhum. Lorsqu'il l'eut entre les mains, il en but quelques gorgées qui rafraîchir sa gorge sèche du sel de la mer.

Incessamment, il entendit, à l'entrée de la terrasse, un groupe de pirate se réunirent et rirent plus bruyamment qu'auparavant. Ils semblaient avoir encerclé quelqu'un qu'Edward ne pouvait voir derrière toutes ces montagnes de muscles. Intrigué, il se leva. Son cœur rata un battement lorsqu'il vit la jolie demoiselle en détresse prise au piège au milieu de toutes ces brutes. L'un d'eux avait agrippé son bras maigrelet et la tirait vers lui. Elle portait une simple longue robe (f/c) sans motif cintrée à la taille qui lui arrivait au-dessus des chevilles ; un étrange accoutrement pour une femme de sa condition. D'habitude, les prostituées portaient des choses très courtes et très révélatrices de leur corps, tandis que celle-ci semblait vouloir préserver son corps de toutes souillures. Elle ressemblait plus à une jeune vierge qu'à une prostituée aguerrie. C'est sans doute ce qui éveillé un grand intérêt chez Edward.

- Allez, petit trésor ! Viens avec moi, je te payerai autant que d'habitude. J'en ai très envie aujourd'hui.

- Non, je ne veux pas ! Laisse-moi tranquille, Rough-Dog !

- Pourquoi ? C'est ton boulot, il me semble, de satisfaire tes clients. Alors satisfais-moi !

Un autre pirate se glissa derrière leur victime et commença à embrasser les mèches (h/c) de la demoiselle, faisant sursauter cette dernière.

- Arrêtez ! Lâchez-moi ! C'est mon jour de congé, aujourd'hui !

- Ton jour de congé ?

Le dit Rough-Dog éclata de rire, bientôt suivi par toute la bande.

- Les gens de ton métier ne prennent pas de jour de congé, parce que leurs clients réclament tout le temps leurs services. Maintenant, arrête d'être obstiné, bébé, et suis-moi !

- Non !

C'en était assez pour qu'Edward intervienne.

- Excusez-moi ! S'interposa-t-il alors. Mais je crois qu'elle ne semble pas vouloir vous suivre. Relâchez-la.

Tous se retournèrent vers le nouvel arrivant et Rough-Dog lui lança un regard mauvais.

- De quoi je me mêle, Blondie ?!

- Justement de ce que je vois ! Il me semble qu'elle vous ait dit non, en tant que gentleman, vous devriez accéder à ses souhaits.

- Non, mais je rêve ! Et t'es qui toi pour te permettre de me faire la morale ? C'est son putain de boulot, à cette salope, et si je lui ordonne, c'est un ordre.

- Mais elle peut aussi refuser.

- Ok, toi, tu cherches vraiment les embrouilles ! Les gars !

Aussitôt, toute la bande de Rough-Dog se mit en position d'attaque. Edward poussa un soupir avant de sortir doucement ses lames de leurs étuis.

La bagarre commença alors, une dizaine d'hommes se précipitèrent vers le capitaine, que celui-ci s'empressa de tuer avec l'agilité et la rapidité qui lui étaient propres. Une baston générale éclata dans le pub. Bientôt, celui-ci fut débarrassé d'une bonne partie de sa clientèle. Au sol s'entassait une dizaine de cadavres tandis que d'autres s'étaient enfuit panser leur blessures. Certains s'étaient même rassis, trop saouls pour ressentir leurs plaies et préféraient se noyer dans l'alcool.

Edward essuya le sang coulant de ses lames sur le cadavre de Rough-Dog avant de quitter la terrasse. Maintenant, il devait retrouver la petite beauté qu'il venait de sauver. Elle avait dû s'enfuir lorsque l'occasion lui avait été présentée, durant la bagarre. Enfin, pour le jeune capitaine et son agilité légendaire, ça n'allait pas être très difficile de retrouver une jeune fille en robe, courant à travers les rues.

Il grimpa donc sur un toit à l'aide d'un arbre avant de se mettre à fouiller la ville depuis les hauteurs. Heureusement pour lui, il ne mit pas longtemps avant de la retrouver grâce à sa vision d'aigle. Elle s'était recueillie dans un coin éloigné de la ville, où il y avait peu de maisons et beaucoup plus d'arbres. Elle s'était assise, essoufflée, sous l'un d'eux afin de se reposer un peu, inconsciente qu'Edward l'avait retrouvé et l'épiait depuis un arbre un peu plus loin. Il eut alors tout le temps de détailler celle qu'il venait de sauver. Elle était vraiment très jolie avec ses (h/l) cheveux (h/c), sa peau (s/c), ses yeux (e/c) et son corps fragile. Elle n'avait pas vraiment les formes généreuses à l'avant comme à l'arrière de celles qui exerçaient ce métier, pas de poitrine opulente et de fesses proéminentes. Elle était même plutôt plate pour une femme. En fait, rien ne laissait deviner à qui que ce soit que cette jeune fille puisse être une gourgandine. Cela intriguait beaucoup le pirate.

Edward décida de la surprendre. Discrètement, il se faufila jusqu'à l'arbre sous lequel elle se reposait, avant de sauter juste devant elle, la faisant violemment sursauter et crier tandis qu'elle se leva d'un bond.

- Oh mon Dieu ! Encore vous ! Qu'est-ce que vous voulez ? Et… comment m'avez-vous retrouvé ? S'écria-t-elle d'une voix aigüe.

- C'était très facile ! Les jeunes filles en robe ne courent pas les rues ici – enfin, sauf toi ! Et puis, je ne te veux pas de mal, mais je viens de te sauver et tu ne me remercies même pas !

- Pourquoi devrais-je vous remercier ? J'aurais aussi très bien pu me débrouiller tout seul !

- Ça, j'en doute !

- Je ne sais pas si vous le savez, mais comme vous l'a très bien dit Rough-Dog, cela fait partie intégrante de mon métier ! J'ai l'habitude d'être violenté, et si j'avais voulu lui échapper, j'aurais attendu qu'il baisse sa garde avant de m'enfuir !

Edward laissa échapper un petit rire, il commençait vraiment à apprécier cette jouvencelle.

- D'accord, d'accord, si tu le dis ! Au fait, j'aimerais bien savoir le nom de celle que je viens de sauver ! Je les ai entendus te donner divers surnoms, mais je ne connais pas encore ton prénom, très chère !

La jeune fille sembla d'abord réticente, examinant le pirate des pieds à la tête, avant de se détendre un peu en ne voyant pas de danger en lui.

- (M/n), mais on m'appelle surtout (N/n) ! Et vous ?

- Edward Kenway, capitaine du Jackdaw et gentleman à votre service, ma beauté ! Fit-il en se mettant à genoux, une main tendue vers (M/n).

Celle-ci, au grand étonnement, mais aussi au bonheur du pirate, laissa échapper un petit rire tout ce qu'il y avait de plus agréable, qui fit sourire Edward.

- Très bien, Monsieur le gentleman ! Mais puis-je savoir pour quelle raison un pirate tel que vous aurez eu envie de sauver quelqu'un comme moi ?

- Que veux-tu dire ?

- Oh ! Vous savez très bien qu'elle métier j'exerce, et les gens n'ont pas pour habitude d'être très courtois avec les gens comme moi.

Un silence gêné suivit les paroles de (M/n) tandis que celle-ci regarda ailleurs, les bras croisés.

- Même si ce sont des pirates, ils ne devraient pas être aussi violents avec les beautés comme toi.

- Eh bien, justement parce que ce sont des pirates, ils se comportent comme ça ! Et puis, vous êtes bien un pirate aussi, je me trompe ?

- Je ne suis pas pareil qu'eux ! Je respecte les femmes.

(M/n) eut alors une étrange expression, à mi-chemin entre le froncement de sourcil et la surprise.

- Les femmes ?

- Oui, et je ne cautionne en aucun cas les comportements graveleux de mes semblables.

- Vraiment ? Et… d'où venez-vous, Monsieur Edward, pour être aussi gentleman ?

- Je suis Gallois. Et toi ?

- (Nationalité).

- Vraiment ? Comment es-tu arrivé ici ?

- Ma mère a quitté la/le/l'(Pays) pour essayer de trouver du travail en voyageant clandestinement dans un bateau pirate dans lequel elle a dû offrir ses services pour traverser l'Atlantique. Elle a toujours était une femme de joie, et je ne sais trop comment, elle a atterri ici. Ça paye bien les pirates, m'enfin pas autant que les aristos. Elle s'est installée à Nassau et m'a eu à 19 ans. Je ne sais même pas qui est mon père. Dit-elle avec un rire jaune. Elle m'a élevé tant bien que mal ici, mais est morte quand j'avais quatorze ans. Un connard de pirate alcoolique l'a battu à mort. Pour pouvoir manger, il a fallu que je continue à faire son boulot. Beaucoup me connaissent ici, même les gens qui ne sont que de passages, mais qui ont l'habitude de s'arrêter. Certains ne le font que pour me voir. Mais pourquoi je vous raconte tout ça, moi ? Enfin, de toute façon, on ne se reverra plus quand vous serez parti, alors bon…

Plus détendue, la jeune fille se rassit sous l'arbre, bien vite suivi par Edward qui s'installa sur l'herbe en face d'elle. Cette fois-ci, l'atmosphère était plus détendue et tous deux profitèrent simplement de la chaleur agréable et du léger vent dont ils pouvaient profiter à l'ombre des arbres.

Soudain, un petit sourire fleurit sur les lèvres de (M/n) et Edward lui lança un regard interrogateur.

- Qu'y a-t-il ?

- J'ai remarqué que vous avez dit « elle » en parlant de moi et que vous avez dit respecter les femmes.

- Oui, et alors ?

(M/n) leva un regard timide vers le pirate, tout en se mordant la lèvre inférieure. Elle semblait hésiter à dire quelque chose.

- Je… je suis un homme.

La stupéfaction frappa le visage d'Edward qui écarquilla les yeux et ouvrit grand la bouche.

- Q-Quoi ?

- Ne vous énervez pas ! Je pensais que vous le saviez ! Je veux dire… en général, les gens le savent. Je sais que mon corps est très féminin, mais… enfin, en général, en voyant mon manque de poitrine et de forme de manière générale, c'est assez révélateur du fait que je sois… un homme.

En disant cela, (M/n) tira le haut de sa robe vers le bas. Edward découvrit alors deux beaux tétons rosés et absolument alléchants, mais… sur une poitrine définitivement plate. Par réflexe, il détourna rapidement le visage.

- Cache ça !

- Mais… mais je suis un homme, comme vous !

- P-Peu importe !

Lorsqu'il rouvrit les yeux, Edward fut soulagé de voir que son vis-à-vis, avait couvert sa poitrine.

- Je n'arrive pas à y croire ! Souffla le capitaine, abattu d'apprendre que la fille sur laquelle il avait des vues se révélait être un garçon.

- Je suis désolé ! Murmura le prostitué, peiné.

- Non, ce n'est pas ça !

Un autre silence gêné se prolongea. Edward ne savait plus quoi en pensait. Dire qu'il avait trouvé ce jeune garçon très attrayant et charmant. Il avait peut-être même eut l'envie de réclamer de ses services, depuis le temps qu'il n'avait rien fait. Cependant, même maintenant qu'il savait que la demoiselle était en réalité un homme – avec un sexe masculin ! – il ressentait toujours une étrange attraction pour lui.

- Et… est-ce que les autres, je veux dire, les pirates de tout à l'heure…

- … le savaient ? Bien sûr. Je connais Rough-Dog depuis des années. L'entièreté de cette île et bien ailleurs, sait que je suis un gigolo.

- Oh ! Fut tout ce qu'eut à redire Edward.

- Vous devez me détester maintenant. Murmura le jeune homme.

- Non ! Non… pas vraiment ! Je… je dois y aller… désolé…

Le regard de (M/n) s'attrista. Bien sûr, Edward devait le trouver dégoûtant, comme la plupart des personnes. Mais il y était habitué. Alors… Pourquoi cette fois-ci était plus douloureuse que les autres ? Tous deux se levèrent en évitant le regard de l'autre.

- Je vous remercie de m'avoir sauvé tout à l'heure !

Edward sentit son cœur battre plus fort en entendant ces mots.

- Je t'en prie ! Bon, porte-toi bien et… bonne chance pour la suite !

- À vous aussi !

(M/n) le regarda sans aller jusqu'à ce qu'il disparaisse de sa vue avant de pousser un dernier soupir et de se rasseoir au pied de l'arbre.

Lorsqu'Edward revint à Nassau, après son escapade à Tulum, la base des Assassins, sa première pensée fut pour le jeune gigolo qu'il avait rencontré il y avait quelques mois. Depuis qu'il avait quitté Nassau, le pirate avait ressenti un étrange désir de le revoir, et même, puisque c'en était son métier, de lui demander quelques faveurs. C'est pourquoi, après que lui et son équipage se furent amarrés, il partit en quête du jeune (M/n). Il ne pensait pas un jour ressentir de désir pour un autre homme, mais dès leur première rencontre, Edward lui avait trouvé une beauté envoûtante. Il se souvenait encore lorsqu'il lui avait montré cette poitrine plate et ses bourgeons rosés. Il s'était détourné, mais seulement parce qu'il s'était senti réagir à cette vision. Il était parti de cette façon grossière pour la seule et unique raison qu'il n'avait pas apprécié se sentir émoustillé par le corps d'un autre homme. Pourtant, bien qu'il ait passé plusieurs mois en compagnie de son équipage, aucun autre homme ne lui avait fait de l'effet. Il n'y avait eu que (M/n), si bien qu'il ne pouvait que répondre à son désir ardent.

Il ne mit pas longtemps avant de retrouver le jeune homme, demandant à plusieurs prostituées qui lui indiquèrent l'endroit sans poser de questions. En effet, tout le monde semblait connaître le jeune homme et les filles semblaient bien l'apprécier, ce petit garçon qui était comme le leur. En revanche, Edward fut enragé d'apprendre qu'il était en ce moment-même en service avec un autre homme. Il se dirigea rapidement vers un pub du nom de « Hunter Tavern » et entra rageusement dans celui-ci. Une expression sombre au visage et la rage au ventre, il se posta devant le comptoir et appela le tavernier.

- Où sont-ils ?

Le propriétaire se retourna vers lui et lui demanda avec un regard méprisant :

- Qui ça ?

Edward attrapa alors son col avant de le ramener à son visage.

- La chambre de (M/n) !

- C-chambre cinq… Pitié, me faites pas de mal ! Bégaya le tavernier en tremblant.

Le pirate le repoussa, causant la perte d'équilibre du propriétaire et sa chute sur son étagère à alcool. Plus rapidement que jamais, Kenway se précipita à l'étage et chercha la chambre cinq. Lorsqu'il l'eut trouvé, il ne prit pas la peine de toquer et défonça la porte à coup de pied. Ses poings se serrèrent et ses dents grincèrent lorsqu'il vit les deux formes entremêlées qui se relevèrent, surprises, de sous les draps, cessant tous bruits de bouche mouillés.

- Edward ?! S'écria (M/n), plus qu'étonné de voir le capitaine ici.

- Oye ! De quel droit tu nous interromps ? Au cas où tu le saurais pas, mon gars, c'est chacun son tour, et j'ai pas encore fini ! Cria un homme au visage strié d'horribles cicatrices.

- Sors d'ici, sale chien !

- J'te demande pardon ?!

- Je t'ai dit de te mettre les voiles, rapace !

- Non, Edward ! Cria (M/n).

L'homme se leva alors et Edward vit, à son grand soulagement, qu'il portait encore son bas et qu'il se préparait au combat. Lorsqu'il chargea, Edward l'esquiva et riposta par un coup dans le dos qui le fit plier en deux. Il le releva et d'un mouvement agile, lui brisa la nuque. Le combat avait duré moins de trente secondes. (M/n) poussa un cri apeuré avant de tourner un regard ahuri vers Edward.

- Rhabille-toi, (M/n) ! Ordonna-t-il en lui tendant ses vêtements.

- Qu'est-ce que ça veut dire ?! Qu'est-ce que vous faites là ?

- Tais-toi et enfile ça !

- Pas question ! Vous venez de me faire perdre 500 reales en tuant mon client.

- Je te dis d'enfiler ça !

La violence et la colère qui se lisait dans ses yeux effrayèrent tant (M/n) qu'il ne protesta pas plus. Il se dépêcha d'enfiler sa jolie robe (f/c) qu'Edward lui connaissait. Cela rendit fou le pirate de le savoir entièrement nu et que cette enflure avait eu l'honneur de le voir dans son plus simple appareil.

À peine (M/n) eut il le temps d'enfiler ses petites chaussures en tissu qu'il se sentit attraper par le bras et placé sur le dos musclé du pirate blond.

- Accroche-toi bien !

(M/n) se cramponna donc fortement au cou d'Edward qui sauta par la fenêtre. Bien qu'il ait un poids derrière lui, il encaissa bien le choc lorsqu'il eut touché terre. Il se mit alors à courir, grimper, sauter entre les toits, dans les arbres, s'accrocher partout, tomber, se rattraper…

Le jeune homme ignorait où l'emmenait Edward, mais sentir tous les muscles de son dos et de ses épaules roulaient sous lui avait de quoi l'exciter. Ils traversèrent toute la ville et bientôt, ce ne fut plus que des arbres et de la végétation autour d'eux. Enfin, ils arrivèrent dans une petite baie à l'eau claire malgré que la nuit tombe doucement. Elle était entourée d'arbres et d'une petite plage de sable blanc et doux.

Edward commença à ralentir et laissa (M/n) descendre de son dos. Celui-ci baissa la tête de gêne, il ne savait pas trop ce qui se passait.

- P-Pourquoi m'avez-vous emmené ici ? Demanda-t-il en se reculant.

- Je voulais que nous soyons seuls. Et t'éloigner de cet immonde taudis et de ces crapules.

- Pourquoi ?

Il ne répondit pas, mais au lieu de cela, il leva le menton du jeune garçon pour sceller leurs regards ensemble.

- Je ne veux jamais qu'un autre homme que moi te touche !

Une lueur énervée remplaça celle interrogative dans le regard du jeune prostitué et il repoussa la main d'Edward.

- Mais c'est mon métier ! Vous n'avez aucun droit de m'ordonner quoi que ce soit ! Je ne vous connais pas, et vous ne me connaissez pas non plus !

Edward, énervé lui aussi, attrapa son bras et le ramena durement contre lui en tenant fermement son menton. Il planta un regard furieux et mortellement sérieux dans celui effrayé du plus jeune.

- Si. Parce qu'à partir de maintenant, tu m'appartiens.

- Quoi ?

Mais le pirate ne lui laissa pas le temps d'assimiler la nouvelle qu'il planta ses lèvres sur les siennes, les embrassant dans un baiser plus rude que passionné. Les bras du blond s'enroulèrent autour de la taille du plus petit et ceux de (M/n) autour du cou du pirate. Le baiser s'adoucit au fur et à mesure. Ils se séparèrent lorsqu'ils n'eurent plus suffisamment d'air dans les poumons. (M/n) posa sa main sur la joue d'Edward.

Je n'en reviens pas ! J'ignorais que tu étais…

- … Je ne le suis pas.

- Mais je n'ai pas encore…

- Tu voulais savoir si j'aimais les hommes. Non ! Tu es le seul pour qui je ressens de l'attirance…

- Seulement de l'attirance ?

- … Je ne sais pas encore… Mais je suis jaloux à l'idée que tu sois avec un autre homme. Je ne pense qu'à toi depuis que nous nous sommes rencontrés, pas une seule femme n'a attiré mon regard depuis. Je ressens ce désir incontrôlable pour toi depuis… J'ignore ce que c'est, mais… je tiens beaucoup à toi…

(M/n) lui lança un sourire éblouissant qui réchauffa le cœur d'Edward.

- Tu veux donc que je devienne ton amant attitré ?!

- Oui. J'ai suffisamment d'argent pour t'entretenir toute une vie.

- Tu veux dire que si je viens avec toi, ce ne sera pas bien différent de ma vie de maintenant ?! Déclara (M/n) avec une expression devenue si triste qu'elle perça le cœur du pirate.

- Pourquoi dis-tu cela ?

- Tu me payeras pour mes services ; ce n'est en rien différent de ce que je fais depuis toujours.

- Qu'est-ce que tu veux alors ?

- Je deviendrais ton amant, mais je ne veux pas être payé pour ça. Si je dois t'appartenir pour toujours, je veux que la seule chose qui nous unisse soit le respect, pas l'argent. Et peut-être qu'avec le temps…

Et Edward sourit et l'embrassa à nouveau tendrement. Bien sûr qu'il était d'accord ! C'était ce qu'il voulait le plus au monde !

- C'est d'accord !

Ainsi, (M/n) devint un membre de l'équipage du « Jackdaw », mais en tant qu'amant du capitaine. Il n'eut plus à vendre son corps à des pirates malodorants pour gagner son pain. Et Edward découvrit bien vite que ce sentiment qu'il ressentait à son égard était plus puissant et plus destructeur que du désir.

Un jour, Edward en eut assez de sa vie de pirate débridé et d'Assassin, et lors de son retour en Angleterre, il acquit un pardon royal et une coquette somme avec laquelle il acheta un splendide manoir et vécut jusqu'à la fin de sa vie avec son joli amant (M/n).