Dans la même veine que la fic précédente, j'ai écrit celle-ci vers 14-15 ans et toujours sans que l'univers soit très connu ni très éclairé par l'auteur, du coup il y avait eu toute une hype à l'époque autour d'un personnage qui était le Purple Guy et s'appellerait Vincent. Aujourd'hui, avec Security Breach et tous les jeux sortis entre-temps, on sait qui est le méchant des jeux mais au moment où j'ai écrit ça, ce n'était pas le cas. C'était juste pour préciser que c'est une vieille fic qui n'est pas à la page mais j'avais quand même envie de la poster dans ce recueil, histoire de m'en débarrasser.


Ne lui fais pas confiance - Vincent (Purple Guy) x Male!Reader

La pizzeria Freddy Fazbear était un lieu où petits et grands venaient déguster de délicieuses pizzas en compagnie d'animatroniques qui chantaient joyeusement. Pour les enfants, c'était un véritable paradis. Mais parmi ces animatroniques, il y avait aussi des personnes, bien vivantes, qui s'occupaient des services. (M/n) faisait partit de ceux-là, des jeunes gens en manque d'argent qui, n'ayant rien trouvé de mieux, se retrouver à servir des pizzas et à s'occuper de gosses chialeurs. Bon, il passait toute la journée avec des gamins turbulents, avait sans cesse l'odeur du fromage fondu qui devenait répugnante à force dans le nez, sa paye était vraiment dégueulasse… Mais, il ne se plaignait pas. (M/n) était de ces personnes qui prenaient la vie du bon côté même dans les pires situations.

Et c'était pour ce côté rayonnant de sa personnalité qu'il était fortement apprécié de tous. Du moins, on ne pouvait pas dire qu'on ne s'entendait pas bien avec lui. Il avait toujours le sourire et un rire contagieux qui rendait n'importe qui joyeux en quelques secondes. Il avait ce don étrange de pouvoir égayer la journée de tout le monde rien qu'en offrant l'un de ses beaux sourires.

Ce soir-là, (M/n) rentrait d'une longue journée chez Freddy Fazbear dans son petit appartement miteux. Il se débarrassa de sa veste à l'entrée et se dirigea directement dans la cuisine pour se préparer quelque chose à manger. En chemin, son chat, Mitaine, vint se frotter contre lui et il lui donna quelques caresses avant de sortir une casserole de ses placards et un sachet de macaroni. Cela suffirait pour ce soir. Après tout, ce n'était pas comme s'il attendait quelqu'un. Car il avait beau être la personne la plus souriante et avenante du monde, il n'en restait pas moins que (M/n) était célibataire. Bizarrement, personne ne s'intéressait très longtemps à lui. Pourquoi ? C'était une question que le petit (h/c) se demandait encore. Il n'en était pas moins heureux, mais il était vrai que de temps en temps, il lui arrivait de trouver son lit bien grand et bien froid, manquant d'un peu de chaleur masculine qu'il aimait tant.

Soudain, la sonnerie de son appartement sonna. Il se précipita pour aller ouvrir la porte. Il fut fortement surpris de voir Vincent, l'un de ses collègue et ami du Freddy Fazbear. Alors que (M/n) travaillait la journée en compagnie des enfants, son collègue, lui, était l'un des gardes de nuit chargé de surveiller la pizzeria à partir de minuit. Ainsi, bien qu'ils travaillaient au même endroit, (M/n) et lui ne se voyaient pas très souvent au travail, mis à part aux réunions professionnel pour les débriefings mensuels et quelque rares fois où (M/n) restait jusqu'à tard le soir pour aider les femmes de ménage. Mais ils étaient déjà sortis ensemble en dehors du travail avec les autres employés. Ils n'étaient pas vraiment ce qu'on pouvait qualifier de proches, mais ils s'entendaient plutôt bien, malgré leurs caractères carrément antithétiques.

C'est pourquoi le jeune (M/n) fut étonné de retrouver Vincent sur le palier de son domicile.

- V-Vincent ? Euh… salut ! Qu'est-ce que tu fais là ?

Ce dernier lui fit l'un des souries étranges dont il avait l'habitude, un mélange de joie, mêlé de mélancolie et d'un soupçon de ce que (M/n) qualifiait de tristesse. Ces sourires que le jeune (h/c) ne savait réellement interpréter.

- Salut, (M/n) ! Comment tu vas ? Ecoute, je… euh… comment t'expliquer ça… ? Il se trouve que ma petite-amie m'a largué et je me retrouve un peu à la rue, là ! Du coup… tu vois… je me suis dit…

- Oh !

(M/n) eut une moue compatissante. Ouais, il savait ce que c'était que de se faire larguer. Pas qu'il en avait l'habitude, mais c'était devenu quelque chose de récurrent chez lui. Ainsi, il comprenait parfaitement ce que vivait Vincent, à la seule différence que lui n'avait jamais été suffisamment en confiance avec qui que ce soit pour vivre avec et prendre le risque de se retrouver à la rue une fois la relation terminée.

- Alors, je me suis dit… vu que t'es mon pote… ça te dérangerait de m'héberger quelques temps ?

(M/n) hésita. Il n'avait pas partagé son appartement avec quelqu'un depuis bien longtemps, d'autant qu'il trouvait Vincent très attirant, ce ne serait pas facile de vivre avec lui sans avoir d'arrière-pensées à chaque instants. Et puis, c'était quand même vachement petit chez lui, suffisant pour lui et son chat, mais pas sûr que deux personnes puissent y vivre sans se marcher littéralement dessus. Et puis, il n'avait qu'une chambre…

- T'inquiète, je te filerai un loyer pour toute la durée de mon séjour ! S'il te plait, je suis vraiment en galère et personne d'autre n'a accepté ! 'paré qu'on peut pas me supporter très longtemps !

Il avait dit la dernière phrase en marmonnant, mais cela fit rire (M/n). Il avait bien compris que les « autres », c'étaient les employés de la pizzeria, les seuls « amis » - si on pouvait les appeler ainsi – de l'homme aux cheveux violets. Oh, après tout, pourquoi pas ? Et puis, (M/n) n'avait pas le cœur à le laisser errer dans les rues comme ça.

- Ok ! Entre, vas-y !

Le soulagement se lut sur le visage de Vincent et un grand sourire qui cette fois représentait bel et bien la joie et la reconnaissance apparut sur son visage.

- Oh, merci, (M/n) ! Crois-moi, je te revaudrai ça !

Le jeune garçon lui fit un sourire, mais il ne s'attendait pas à ce que son nouveau colocataire le prenne dans ses bras pour une étreinte aussi bourrue qu'agréable. (M/n) avait oublié l'incroyable sensation de se retrouver dans les bras musclés d'un homme. Il était peut-être petit et frêle, mais s'il y avait une chose qu'il adorait, c'était être étroitement enlacé par un homme musculeux, appuyé contre un torse fort. Il lui rendit tant bien que mal son étreinte et regretta bien malgré lui lorsque son collègue le relâcha pour aller déposer ses sacs remplis d'affaires dans le salon. Celui-ci menait directement à la cuisine et faisait aussi office de salle à manger.

- Dis, qu'est-ce que tu cuisines ? Demanda Vincent en se dirigeant vers la casserole remplie de macaroni.

- Je voulais faire des macaroni au fromage. Je suis désolé, j'ignorai que tu débarquerais chez moi, alors je n'en ai fait qu'un paquet. J'espère que ça nous suffira ! Il faut dire que je n'ai pas l'habitude de faire à manger pour deux.

- Ce n'est pas grave ! De plus, c'est moi qui me suis invité chez toi sans te prévenir. Je mangerai peu pour te laisser le reste.

- Oh non, pas question ! Tu es mon invité, je ne peux pas mal te nourrir. Ce serait indigne d'un hôte.

Vincent se mit à rire. Ce n'était pas pour se moquer, c'était un vrai rire heureux.

- Tu es vraiment attentionné ! Ça ne m'étonne pas que tout le monde t'apprécie, tu es exactement le genre de personne que tout le monde souhaiterait avoir comme partenaire.

Ce compliment réussit à mettre le rouge aux joues de (M/n) qui ne put s'empêcher de laisser échapper un rire amer.

- C'est gentil ! Mais tout le monde ne pense pas forcément pareil que toi.

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- Bah, la preuve, je suis encore célibataire ! Aucune des personnes que j'ai connue n'est restée très longtemps avec moi.

- Pourquoi ça ?

- Si je le savais, ça ferait bien longtemps que j'aurai essayé de changer.

Il avait dit ça avec une certaine amertume. Il n'avait jamais compris pourquoi ses amants le quittaient aussi rapidement à chaque fois. Il avait tout fait pour les faire rester plus longtemps, mais ils partaient tous au bout d'un moment en disant : « Désolé, c'est pas toi ! C'est moi ! ». Quelle excuse bidon ! Se disait à chaque fois (M/n) en voyant son mec du moment se tirait, valise sous le bras. Un silence suivit l'échange, jusqu'à ce que (M/n) se rende compte que les pâtes étaient en train de bouillir. Il se précipita pour aller éteindre le feu avant de regarder Vincent, et tous deux éclatèrent de rire.

Ils se mirent finalement à table, les macaroni trop cuite firent l'affaire malgré tout et ils mangèrent tout en bavardant. Ils ne s'étaient jamais retrouvés en tête à tête ; il y avait toujours eu leurs collègues lorsqu'ils se voyaient. Ils firent connaissance et prirent peu à peu conscience de toutes leurs différences, mais aussi de leurs points communs. Ils passèrent une agréable soirée.

Après le dîner, Vincent aida (M/n) à débarrasser la table, puis ils décidèrent de se détendre devant la télé.

Lorsqu'ils eurent fini de regarder trois épisodes de « The Walking Dead », tous deux se surprirent à avoir les paupières lourdes. Ils eurent alors affaire à un petit souci ; qui allait dormir dans la chambre ? Plusieurs minutes de débat furent nécessaire avant que les deux hommes se mettent d'accord – étant donné que (M/n) refusait de faire dormir son invité sur le canapé et Vincent disait qu'il s'était déjà imposé, il n'allait pas en plus prendre le lit de son hôte. L'homme aux cheveux violets insista tellement pour dormir sur le canapé que (M/n) finit par accepter à contrecœur.

Ainsi, il se dirigea dans sa chambre pour se changer tandis que Vincent s'installait dans le salon. Lorsque (M/n) eut fini de se changer, il remarqua qu'il n'avait pas pris de verre d'eau avant d'aller dans sa chambre – il avait toujours besoin de dormir avec un verre d'eau à côté de lui. Il sortit donc de sa chambre et se rendit au salon. Il sursauta en laissant échapper un petit cri surpris ; dans son salon se tenait un Vincent… plutôt nu. Visiblement, il n'avait pas fini de se changer et (M/n) l'avait surpris dans son plus simple appareil. Ce dernier se couvrit les yeux de ses mains.

- Je... Je suis désolé ! S'écria-t-il. Je ne savais pas que tu te changeais encore. Je voulais juste chercher un verre d'eau !

Vincent, qui s'était tourné vers (M/n) en l'entendant crier, le regardait sans en être le moins du monde gêné. Après tout, ils étaient deux hommes, il n'y avait pas de quoi être gêné. Lorsque (M/n) eut récupérer son verre d'eau, il se précipita à nouveau dans sa chambre en claquant la porte, rouge comme une tomate. Vincent haussa simplement les épaules en voyant cette réaction et finit de se changer. Il avait trouvé le petit (M/n) très mignon dans son boxer noir et son tee-shirt trop large pour lui. Ce n'était pas pour rien si c'était à lui qu'il avait demandé de l'héberger. Cela faisait quelques mois que Vincent avait remarqué ce petit homme aux apparences plutôt féminines et au sourire rayonnant. Ça faisait aussi quelque temps qu'il avait remarqué son attirance pour (M/n), alors il avait décidé de faire semblant d'avoir été largué pour pouvoir vivre avec le jeune homme. Au vu de sa gentillesse, ce dernier n'aurait pas pu refuser. Il était vraiment adorable !

Mais en cet instant-même, Vincent trouva une chance de séduire son petit (h/c). Tout juste habillé d'un boxer, il se rendit devant la porte de la chambre du jeune garçon. Il toqua doucement.

- (M/n) ! Je suis désolé, je ne voulais pas te surprendre. Enfin, c'est plutôt toi qui m'as surpris, mais je ne suis pas du tout gêné. Tu sais, en fait, ça ne me dérange pas du tout. Tu n'as pas à te sentir gêné ou coupable.

Il n'obtint pas d'abord de réponse, mais insista.

- (M/n) ? Répond-moi. Je te dis que ce n'est pas grave.

- Mais c'est extrêmement gênant !

Finalement, il lui avait répondu.

- Je peux entrer ?

- Non ! S'écria (M/n), mais Vincent ne l'écouta pas et tourna la poignée.

Il faisait sombre dans la petite chambre, seulement éclairée par la faible lampe de chevet. Le jeune homme était allongé sur le lit, dos à lui. Il s'approcha jusqu'à s'asseoir sur le bord du lit, du côté où (M/n) n'était pas.

- (M/n), je te dis que ce n'est pas grave ! Tu ne vas pas en faire une affaire d'état. Et puis, crois-moi qu'à la façon que tu avais de me regarder, je ne pouvais que me sentir flatté. Finit-il avec un ton entendu, faisant passer sa malice dans sa voix.

- Mais ce n'est pas ça le problème ! S'écria alors son collègue en se relevant.

Il était à présent assis sur le lit et baissa la tête. Vincent essaya de voir son visage qu'il cachait derrière ses cheveux.

- Alors c'est quoi ?

Les poings de (M/n) serrèrent fort le drap sous lui et se mordit violemment la lèvre, en proie à une très forte hésitation. Il finit par pousser un soupir.

- C'est que… je suis gay…

La déclaration interpella Vincent, non par son contenu, mais bien parce qu'il était déjà au courant et qu'il ne voyait pas où était le mal. Il était bi. Et (M/n) lui annonçait ça comme si la fin du monde était déclaré.

- Oui, et ? Je suis déjà au courant et c'est bien pour ça que j'avais l'intention de venir chez toi.

- Que veux-tu dire ? Demanda (M/n) en levant la tête, très surpris.

Vincent gigota un peu en regardant ailleurs.

- Eh bien, je t'ai peut-être menti en disant que j'étais allé voir plusieurs de nos collègues pour leur demander de m'héberger. En vérité, tu es le seul à qui j'ai demandé, parce que ça fait quelque temps déjà que j'ai remarqué que tu me plaisais et je voulais tenter une approche. Alors ouais, c'est un peu pourri, mais bon. C'est pour ça que je suis plus avec ma copine, en fait… Je lui ai dit que j'étais intéressé par quelqu'un d'autre, et gars, et elle l'a mal pris… Donc voilà…

(M/n) le regardait avec des yeux ronds qu'il trouva absolument irrésistibles, mais il se gardait pour l'instant de faire quoi que ce soit. Maintenant que son plan était à exécution, il lui fallait encore un peu de patience.

- Tu… tu veux dire que… tu m'aimes bien ?

- C'est plus qu'aimer bien.

- Oh…

- Oh ?

- C'est cool.

- Eh bah, je m'attendais à plus. Fit Vincent, un peu déçu que son plan n'ait pas tout à fait fonctionné.

- Je ne sais pas si c'est vraiment la peine.

Vincent eut l'air outré.

- Je te demande pardon !

- Ce que je veux dire, c'est que j'ai été de nombreuses fois avec des hommes, et à chaque fois, ils étaient avec moi pour la partie agréable, avant de faire leurs valises et prendre la porte au bout de quelques temps, quand je voulais de quelque chose de plus sérieux. Je n'ai jamais compris pourquoi, mais jamais personne n'est resté avec moi plus de quelques semaines… J'ai peur que la même chose n'arrive cette fois encore si je m'ouvre. Bien sûr, la présence de quelqu'un à mes côtés me manque, mais est-ce que je suis…

Vincent agrippa son poignet, et d'un mouvement, parvint à faire tomber (M/n) sur le matelas. Il se plaça au-dessus de lui, assis sur ses hanches.

- Vincent !?

- Tais-toi un peu ! Fit-il de sa voix basse. Tu crois vraiment que je te demanderai d'être avec moi si ce n'était que pour profiter quelques temps et m'en aller après. Je sais qu'on ne se connaît pas beaucoup, mais c'est vraiment très irrespectueux de prendre quelqu'un aussi peu au sérieux. Ça fait des mois que je te vois, toi et ton beau sourire qui éblouit tout le monde, toi et ta gentillesse qui fait que les autres aiment t'entourer. Je me demandais pourquoi tu ne me souriais jamais à moi comme tu le faisais avec les autres, mais peut-être est-ce simplement parce que tu ne m'aimes pas…

- Non, pas du tout ! Je t'aime beaucoup ! Mais j'ai peur…

- Il ne faut pas !

Vincent se pencha vers lui et cueillit ses lèvres. (M/n) se détendit aussitôt entre ses bras. Les choses devinrent plus chaudes lorsqu'ils eurent dépassé la barrière des vêtements…

Le tueur observait son nouvel amant assoupi à ses côtés. Il était vraiment beau quand il dormait, il avait tout l'air d'un ange. Un ange assoupi à côté d'un monstre. Quelque part, il s'en voulait un peu de le tâcher par sa souillure – un être aussi pur devait le rester – mais il se dit aussi que ce n'était pas si mal, d'avoir goûté à cette pureté. Sans doute cela éclairait un peu son âme ténébreuse. Mais qu'allait-il pouvoir faire lorsque l'ange verra le démon ?

Pour l'instant tout du moins, il ne ferait rien et tâcherait d'être le plus discret possible. Il n'y avait pas besoin que (M/n) sache qu'il avait accueilli un tueur sous son toit.