Warning : Violence infantile, violence psychologique et physique, folie, gore léger. Risque d'OOC. Spoil des scans possibles.
Note d'avertissement : On va parler ici d'une bande d'adultes complètement tarés, dont la liste de dérangements mentaux est au moins aussi longue que la liste de course de papy le premier samedi du mois (ou presque), et qui ont la très bonne idée d'élever un très jeune enfant… Ne faites surtout pas ça chez vous xD Non vraiment, il y aura certainement des choses qui vous paraîtront surréalistes, incompréhensibles, incompatibles, et qu'en sais-je, dans leurs comportements ou leurs réflexions. Rappelez-vous juste d'une chose dans ce cas présent : la folie ne se comprend pas, elle se vit. Ils sont tous suffisamment irresponsables pour mettre leur vie, et la vie d'un enfant en jeu. Ce n'est pas parce qu'on aime suffisamment quelqu'un qu'on peut tout passer et expliquer, cette histoire va en partie parler de ça. Si c'est quelque chose qui vous choque ou vous dérange, merci de passer votre chemin. Et surtout n'oubliez pas : tout ceci ne reste qu'une histoire.
Synopsis : Personne ne savait d'où il venait, mais le fait était là : il avait débarqué abruptement dans leur vie, secouant leur quotidien déjà chaotique. Et surtout, il leur fallait désormais assumer ce mini-clone un peu malgré eux.
Note de début de chapitre : Pour simple information, cette histoire est terminée et se décompose en 15 chapitres plus ou moins longs. Un rythme de parution hebdomadaire est prévu (le samedi du coup), sauf contretemps indépendant de ma volonté. J'espère que cette histoire en tout cas vous plaira, n'hésitez pas à laisser vos commentaires et me dire ce que vous en pensez ^^ Bonne lecture à vous
"Un enfant frappe à ma porte et laisse entrer la lumière.
Il a mes yeux et mon cœur, et derrière lui, c'est l'enfer…"
Dire que c'était un carnage était un euphémisme, la destruction et la misère régnaient tout autour d'eux, les flammes dévorant lentement mais sûrement les carcasses, autant de métal que de chair. La seule chose qui venait briser le crépitement du brasier était son rire, à la fois dément et satisfait, et à ses pieds, sa dernière victime qui ne pouvait que le regarder, effrayé et abasourdi par la douleur, bientôt son esprit lâcherait pour le faire sombrer dans l'inconscience.
Et ils auraient pu en rester là, satisfait de leur victoire, mais lorsqu'un crissement de pneu retentit et qu'une lumière rouge entra dans leur champ de vision, c'est presque instinctivement qu'une berge de flammes bleues partie dans sa direction, avalant entièrement la voiture de police. Aveuglé l'espace d'un instant, le conducteur ne put voir le monticule formé devant lui, et le véhicule partit alors dans les airs, enchaînant une vrille qui se termina dans une série de tonneaux sur le sol.
Il y eut des cris et un fracas terrible, avant que la voiture ne termine sa course sur le toit, l'armature calcinée et les vitres explosées. C'est alors qu'un éclat laiteux attira le regard du magicien, et, attiré par la curiosité, il s'avança, s'agenouillant devant une porte arrière enfoncée. C'est là qu'il le vit pour la première fois : allongé sur le toit, son petit corps couvert de coupures et de sang, ses habits en partie brûlés et sa peau mise à nue. Il était évanoui, de peur ou de douleur impossible à savoir, mais sa respiration indiquait qu'il était encore en vie, contrairement au conducteur dont la tête reposait dans un angle non naturel.
Les cheveux, mi-long d'un bleu très pâle, qui couvraient en partie son visage, rappelaient très, trop, fortement ceux qu'arboraient son boss. Une curiosité presque malsaine le poussa à entrer dans l'habitacle par la fenêtre brisée, utilisant son bras cyber pour s'appuyer sans se blesser. De l'autre, il repoussa les cheveux, craignant et espérant ce qu'il allait trouver en-dessous. Et il ne fut pas déçu : un visage enfantin, dont le contour des yeux était rouge et couvert de marques, comme si la peau était déshydratée à cet endroit-là et que ça le démangeait allègrement. Ses lèvres par ailleurs ne semblaient pas en meilleur état.
Mais si encore ce n'était que ça, mais la ressemblance allait jusqu'aux deux cicatrices, l'une barrant sa bouche sur le côté gauche, et l'autre son œil droit. Il lui fallait vraiment le voir pour le croire : il avait un mini-clone de son boss face à lui ! Il n'eut pas le temps de se poser plus de questions lorsque le pyromane de leur fine équipe vint taper du pied contre la carlingue.
-Oy ! T'as trouvé quoi là-dedans qui te prends autant de temps ? Faut qu'on se tire avant d'avoir plus de flics au cul.
Pour sûr que s'il lui disait il ne le croirait pas ! Optant pour l'option "Je ne crois que ce que je vois", Mr. Compress décida d'extirper le petit corps du véhicule, soulevant délicatement la tête il traîna comme il put le corps à l'extérieur, tentant tant bien que mal de ne pas l'amocher plus qu'il ne l'était déjà, ce qui restait compliqué au vu des bris de verres qui parsemaient le chemin. Mais il parvint tout de même à le sortir de là sans trop de mal, surtout qu'il ne pesait pas grand chose !
Voyant son collègue s'affairer à sortir, il ne savait quoi de la voiture éclatée, Dabi s'agenouilla pour mieux voir ce qu'il en était. Mieux valait que ça soit quelque chose qui ait de la valeur, parce qu'ils étaient sérieusement en manque de fric depuis plusieurs mois et ça se faisait sentir. Alors sincèrement, quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il vit le magicien sortir le corps d'un enfant de la voiture, mais surtout le corps d'un enfant qui ressemblait en tout point à Tomura.
-T'es sérieux ? s'écria-t-il un peu malgré lui.
-Qu'est-ce que vous foutez bordel ? les alpaga Spinner en passant la tête par la fenêtre du fourgon qu'ils avaient volé.
-Oy ! Magnez-vo…
Ça, c'était leur boss qui s'était rapproché, et qui s'était soudain tût en voyant ce que transportait Compress : un mini-lui ! La chose devait avoir trois, peut-être quatre ans à tout casser, était couverte de blessures à priori superficielles, et était visiblement évanoui. La situation aurait pu être cocasse si elle ne semblait pas aussi surréelle. Apercevant à son tour ce que son comparse transportait dans ses bras, Spinner en resta bouche bée, son regard jonglant entre son boss et son mini-clone.
-C'est quoi ce bord…
Il fut soudainement coupé par des sirènes de polices qui se rapprochaient, et chacun se maudit : ils avaient trop tardé !
-On bouge.
La voix de leur boss était froide et sans appel, refusant tout commentaire. Et tous obéirent : Dabi et Compress sautèrent à l'arrière du camion à la suite de Tomura, l'utilisateur de flamme refermant les portes, tandis que Spinner démarrait en trombe. C'est alors qu'ils remarquèrent tous que le magicien avait gardé le corps de l'enfant dans les bras. Il y eut un court instant de flottement où chacun se demanda comment c'était possible.
-Pourquoi tu l'as emmené putain ? cracha finalement Tomura.
-Allons Shigaraki-san, on est pas cruel au point d'abandonner un enfant, se justifia Mr. Compress comme il pu.
-Les flics auraient très bien pu s'en occuper, rétorqua son chef.
-C'est trop tard pour nous cacher que t'as un fils Boss, lança cette fois Dabi avec un sourire en coin.
-J'en ai pas ! se défendit véhément le jeune homme.
Tous les regards convergèrent à ce moment-là vers l'enfant qui ne bougeait toujours pas. Et Tomura grommela, parce que l'évidence était là sous leur yeux et que personne ne le croirait.
-Plus sérieusement, t'es pas curieux de savoir d'où il vient ? lui demanda finalement le pyromane.
-Pas vraiment non…, répondit-il de mauvaise foi.
Bon ok, en vrai un peu, parce qu'il était certain de ne pas en avoir, et cette chose lui ressemblait vraiment trop pour que ça ne soit pas étrange. Et le regard qu'il posait sur l'enfant démentait ses paroles, alors qu'il l'observait en fronçant les sourcils. Il n'aimait pas ça, et instinctivement il se mit à gratter son cou alors qu'il sentait que ça le démangeait fortement.
Ses actions n'échappèrent pas à ses compagnons, qui préférèrent garder le silence, connaissant la susceptibilité de leur boss. Ils s'installèrent alors comme ils purent, et Mr. Compress cala le petit sur ses jambes et dans ses bras. Mais vraiment, qu'est-ce qui lui avait pris de l'embarquer avec eux ? Lui-même n'en savait rien, mais sur le moment, il n'avait même pas penser à l'abandonner à son sort…
Le reste du trajet se fit en silence, ou presque, tandis que Spinner pestait au volant, autant qu'il le faisait devant un GTA. Reste que, malgré sa conduite désastreuse, il parvint à les tirer d'affaires et à les faire sortir de la ville. Le fourgon fut alors abandonné et brûlé, et il ne leur restait plus qu'à marcher sur plusieurs kilomètres pour rejoindre leur planque. Sur le chemin, le mutant eut alors tout le loisir d'observer le clone du boss, et de constater qu'il lui ressemblait vraiment comme deux gouttes d'eau, juste beaucoup plus jeune.
De retour à leur planque, Twice et Toga les attendaient déjà, et quelle ne fut pas leur surprise à leur tour de constater la recrue incongrue que les 4 compères ramenaient. Sans attendre un seul commentaire de leur part, Tomura parti s'affaler sur le canapé, posant ses pieds, non déchaussés, sur la table face à lui, en profitant pour y déposer également toute sa famille, sauf Père qu'il préféra pour le moment garder sur lui.
-Depuis quand Shiggy est devenu papa ? lança Himiko en observant l'enfant.
-Depuis 3h, répondit Dabi. Mais lui en parle pas, c'est un sujet sensible.
-Félicitation mec ! Comment t'as pu chier un gosse ?
Twice et sa dualité était à peu près aussi choqué que sa compagne. Hormis Toga, son boss était l'un des plus jeunes avec Iguchi, donc soit il était précoce, soit il ignorait l'existence des préservatifs ! Cela dit, au vu des fortes lacunes sociales de Tomura, personne ici ne l'imaginait au bras d'une jeune fille, et encore moins aller plus loin ! Restait cependant que l'évidence était sous leur yeux et qu'il fallait bien l'admettre la ressemblance était plus que frappante.
-Il est adorable ! s'écria finalement Himiko.
-T'as entendu ça papa ? Ton gosse est adorable ! le taquina à nouveau Dabi.
-Vos gueules, il est pas à moi ! se défendit encore une fois Tomura, mais en vain.
-Il est encore en vie ? J'espère qu'il est mort ! demanda Twice.
-Oui, répondit Mr. Compress. Il respire, visiblement il est juste évanoui.
-Il faudrait voir s'il a pas d'autres blessures, intervint Spinner.
S'affairant, Sako et Iguchi déposèrent l'enfant sur la table pour lui enlever ses vêtements et s'assurer qu'il n'avait rien de grave, au moins en externe, car pour ce qui était des blessures internes, ils n'avaient pas grand chose pour vérifier. Après coup, il aurait en effet certainement mieux valu le laisser sur place pour assurer ses chances de survie ! Mais le fait était qu'ils l'avaient ramené, et il fallait désormais assumer leur bêtise !
Il ne semblait à priori avoir que des coupures en grandes parties superficielles et quelques brûlures, mais rien de bien grave qui ne disparaîtrait pas avec le temps. Comment il s'en était tiré avec si peu était une véritable énigme, il semblait être un petit miraculé. Durant tout le temps où ils le manipulèrent pour le soigner, l'enfant resta inconscient, mais sa respiration calme et posée indiquait que tout allait bien du moins en apparence. Reste que ce n'en était pas moins inquiétant de le voir toujours dans le coma.
-On fait quoi, on le réveille ? demanda finalement Spinner.
-S'il pleure, vous vous démerdez avec ! les prévint Tomura.
-Quel père indigne ! lança Dabi.
Le regard noir qu'il reçu en échange ne le fit pas frémir le moins du monde, au contraire, le pyromane ne lui offrit qu'un plus large sourire en échange.
-Laissons-le dormir, il a peut-être juste besoin de repos, décida finalement le magicien.
Son compagnon mutant ne répondit rien, même s'il n'en était pas moins inquiet, il ne voyait pas quoi faire d'autre. De plus, la fatigue faisait qu'il n'avait pas envie de négocier avec les pleurs d'un enfant, et surtout il ne savait pas comment gérer un enfant en pleurs ! Autant remettre ça le plus tard possible.
-Okay, on le mets où du coup ? Parce que je suis pas sûr que le laisser sur la table soit la meilleure option…
-Moi je sais ! s'écria soudainement Toga.
Et sans leur laisser le temps de protester, elle s'empara du corps de l'enfant, sans beaucoup plus de considération que s'il s'agissait d'une poupée. Pour autant, elle le cala correctement contre sa poitrine et se dirigea d'un pas décidé vers la chambre la plus proche. Captant son mouvement du coin de l'œil, Tomura fronça les sourcils, et sembla vouloir l'alpaguer l'espace d'un instant. Le regard de Dabi le dissuada néanmoins, ce dernier n'attendant qu'une nouvelle occasion de lui lancer une pique. Il préféra alors attraper la manette de la console qui trainait sur la table basse et alluma la vieille télé, dans l'espoir de passer ses nerfs sur un jeu vidéo, voire plusieurs.
Le temps passa, et chacun s'occupa comme il pouvait. Tomura fut bientôt rejoint par Spinner et ils passèrent sur un jeu de combat, tandis que Twice commentait d'une manière on ne peut plus cocasse. Toga, après avoir bordé le petit dans le lit et l'avoir veillé avec un regard particulièrement dérangeant, fini par se lasser et vint se plaindre auprès de Mr. Compress de son expérience chez les Yakuza, avant de lui demander de lui raconter comment ils s'étaient vengés d'Overhaul. Dabi se son côté sirotait une bière en observant la scène et restait silencieux, un peu malgré lui, il gardait un œil sur l'entrée de la chambre, où Himiko avait déposé le petit.
A un moment donné, après une deuxième défaite d'affilée, Tomura fut suffisamment calmé, ou énervé c'est selon, pour finir par lever ses fesses du canapé et prétexta aller aux toilettes pour éviter d'avoir à rejouer de suite. Une fois son affaire finie et après s'être lavé les mains, il se dirigea nonchalamment vers sa chambre. Mais à peine entré, il oublia immédiatement ce qu'il était venu y faire lorsqu'un mouvement dans son lit capta son attention.
Evidemment cette diablesse d'Himiko avait mis la chose dans son lit ! Et dire qu'il avait réussi à l'oublier jusqu'à présent ! S'approchant, il constata qu'il était visiblement toujours en train de dormir. Non mais c'était une marmotte ce truc ou quoi ? Voilà plusieurs heures qu'il pionçait et toujours pas réveillé ? A ce stade c'était plus un coma mais une hibernation !
S'asseyant finalement sur le bord du lit, Tomura en profita pour détailler plus en détail son visage. Sans s'en rendre compte, il commença à toucher ce dernier du bout des doigts. Il y chercha la moindre preuve, le petit détail qui le confondrait, la minuscule différence qui ferait qu'il pourrait affirmer que ça n'était pas sa copie parfaite et surtout que ça n'était pas son fils.
Mais rien n'y faisait, il avait beau chercher, tout était parfait, tout y était, les marques de griffures sur le cou, le grain de beauté sous le côté droit des lèvres, les crevasses sur ces dernières et même la petite cicatrice qui passait en travers. Même au niveau de ses yeux, les cicatrices dûes à ses démangeaisons permanentes, la peau desséchée, et les iris d'un rouge flamboyant…
Tomura cligna une fois des yeux. Non il ne rêvait pas, la chose avait bien ouvert les yeux et le regardait fixement, d'un air entre la peur, la résignation et…il ne saurait dire quoi exactement. Mais si jusqu'à présent le doute avait été permis, désormais c'était impossible, et alors qu'il détachait finalement Père de son visage, il eut définitivement l'impression d'être face à un miroir qui le reflétait de vingt ans en arrière, ou presque.
Un sentiment étrange naquit en lui, alors qu'il acquérait peu à peu la conviction qu'il était face à lui dans une certaine mesure. Et il acquit dans le même temps la certitude qu'il le garderait, qu'il ne laisserait personne lui faire du mal, de la même façon que personne ne faisait du mal à Shigaraki Tomura sans en payer le prix fort. Un sourire dément apparu peu à peu sur son visage, tandis qu'il se baissait vers la chose, qui le regardait de manière bien trop alerte pour s'éveiller juste à l'instant.
-Toi…, la voix était dangereusement mielleuse. Tu faisais semblant de dormir depuis tout ce temps hein ?
Le frisson qui parcourut le petit corps ne lui échappa pas, tandis qu'il posait son front contre le sien. Un rire peu rassurant s'échappa alors de sa gorge, en même temps que sa main empoignait tout le côté gauche de la petite tête, prenant tout de même soin de garder un doigt levé. Dans un élan qu'il ne contrôla pas, il vint déposer un baiser sur la tempe droite avant de glisser ses lèvres près de l'oreille.
-Tout va bien Crevette, lui murmura-t-il.
Doucement, avec une délicatesse que peu, voire personne, ne lui connaissait, il attrapa l'enfant sous les bras, le soulevant pour venir le poser sur ses genoux et l'entourer ensuite de ses bras. Une main nichée dans ses cheveux, il le fit reposer sa tête contre son torse et entama un léger mouvement de balancier d'avant en arrière. Deux petits poings serrés reposaient de part et d'autre de son torse, tandis que les yeux rouges étaient toujours levés vers lui. Une ombre au niveau de sa porte attira l'attention de Tomura, et son regard se posa sur Dabi, à qui il souria de plus belle.
-Tout va bien, répéta-t-il à l'oreille du petit corps. Tu es à la maison.
Souriant de toutes ses dents, Dabi laissa échapper un petit rire satisfait, avant de s'avancer tranquillement dans la pièce. C'est presque naturellement qu'il vint s'agenouiller à côté de son boss, les bras croisés sur le lit, sur lesquels il vint appuyer sa tête. Attirant par là même l'attention de l'enfant, il pu voir deux yeux rouges se poser sur lui. La peur était toujours présente, mais il semblait surtout perdu et son corps presque rigide parlait pour lui.
Lui offrant un sourire presque squelettique, mais pas moins jubilatoire, le pyromane vint gentiment caresser le haut du crâne du petit. Il laissa son pouce caresser doucement son front alors que ses doigts s'emmêlaient dans ses cheveux.
-Salut Crevette, dit-il en reprenant le nom que Tomura lui avait donné. Moi c'est Dabi, se présenta-t-il. Et voici Tomura, ton papa, ajouta-t-il en observant la réaction de son boss.
Un éclat indéfinissable passa dans les yeux du chef de la League, mais il ne dit rien, et laissa juste échapper un rire quelque peu dément. Mais son sourire ne faiblit pas pour autant, et il revint même déposer un autre baiser sur le front du petit, proche de la main de Dabi, à tel point que ses lèvres l'effleurèrent subrepticement. Mais aucun ne bougea pour autant, profitant de l'instant, quel qu'il soit, encore quelque minutes.
-Et si on allait le présenter aux autres ? proposa finalement le pyromane.
-Ouais, accepta simplement son boss.
Dans un même élan, les deux hommes se levèrent, Tomura venant raffermir sa prise sur l'enfant, tandis que Dabi l'aidait à mieux le caler contre lui. C'est ainsi, un bras calé sous les fesses, l'autre maintenant les épaules et la tête contre son torse, que Shigaraki descendit à la suite de son acolyte, son mini-clone dans les bras.
Le silence se fit à leur arrivée, leurs comparses observant la scène un peu surréaliste d'un Dabi guilleret et d'un Tomura démentiellement heureux à sa suite, un corps niché contre son torse. Quelle ne fut pas leur surprise surtout de voir deux petits yeux rouges se poser furtivement sur eux, avant de disparaître à nouveau contre le torse de leur boss.
-Il est enfin réveillé ! lança le magicien.
-Ça fait un moment, il faisait semblant, l'informa calmement Tomura.
-Ce foutu sacripant ! s'écria Spinner.
-Shiggy, il a tes yeux ! s'exclama Toga.
-Un vrai petit ange ! Le démon incarné ! commenta Twice.
Il y eut presque une marée humaine qui se rua sur le chef de la League, tous venant voir l'enfant de plus près et se présenter à lui. Piégé dans ses bras, le petit semblait mal à l'aise, inquiet, et ne sachant visiblement pas comment réagir. Pour le rassurer, Tomura amorça un léger mouvement de gauche à droite pour le bercer, lui caressant doucement le haut de la tête. Ils étaient sa famille, il n'avait aucune raison d'avoir peur, et il savait qu'ils mettraient tous de l'ardeur à protéger ce nouveau membre incongru.
-Au fait, il s'appelle comment ? demanda soudainement Mr. Compress.
Il y eu un blanc, durant lequel Tomura cligna plusieurs fois des yeux, et lorsque tous les regard convergèrent vers lui, il baissa le sien sur l'enfant qu'il portait toujours. C'est vrai ça, comment il s'appelait ce bougre ? Un corbeau passa, tandis qu'il réalisait que la réponse ne viendrait pas du petit corps serré contre le sien. Et surtout, tout le monde semblait attendre une réponse de sa part !
-Heu…
Un léger rire éclata à côté de lui, et Dabi vint glisser son bras autour de ses épaules, clairement amusé par la situation. L'utilisant comme appui, il vint coller son front contre celui du petit clone.
-Pour le moment, on va juste assumer que c'est Crevette, hein ?
Ouais…ouais, Crevette c'était bien au final.
Note de fin de chapitre : Voilà, une petite introduction tout en douceur ! J'espère que l'histoire de Crevette vous intrigue et que vous prendrez plaisir à la découvrir ! Rendez-vous la semaine prochaine pour la suite de son aventure !
Paroles de chanson extraites de "Un Ange Frappe A Ma Porte" performée par Natasha St-Pier.
