Hey hey hey!
Bonjour/soir/nuit à tout le monde!
Je commence par vous remercier pour vos reviews (spécial dédicace aux deux gens qui ont reviewé pour la première fois, j'apprécie). Effectivement, une référence à Tara Duncan était présente dans le chapitre d'avant, ça fait plaisir que certains partagent ma culture^^
Sinon, que dire... Vivian va continuer à se faire haïr? xD
Elle est pas super patiente, en même temps...
Je vous laisse avec le chapitre et attends vos réactions avec impatience!
Je me fais réveiller à SIX heures du matin, alors que le petit déjeuner commence à sept heures, par la lumière du dortoir, allumée je ne sais pourquoi, et surtout l'imbécile qui bouscule mon lit en essayant de sortir du dortoir. Un sort de silence pour s'assurer qu'on puisse de dormir? Mais on se fout de nous ma parole! Je sais que je ne pourrai pas me rendormir de toute façon, alors je me lève. Je tire mes rideaux et constate que la quasi totalité des gamines du dortoir sont déjà debout, et la plupart sont à la salle de bain. C'est ce que je découvre en essayant désespérément de me frayer un chemin jusqu'aux toilettes à travers la masse gloussante amassée devant les miroirs...
Je me réfugie vite dans la chambre, et m'habille rapidement en profitant de l'intimité offerte par mes rideaux... Enfin, c'est ce que je crois parce qu'au moment où je finis d'enfiler mon tee shirt une gamine les tire. Elle n'a pas le temps de dire quoi que ce soit, parce que c'en est trop pour moi et je hurle: « MAIS PUTAIN FOUS MOI LA PAIX CONASSE ! BORDEL DE MERDE! JE PEUX M'HABILLER EN PAIX ? TU CONNAIS LA NOTION D'INTIMITE ? ». Wow. Quatre gros mots en aussi peu de phrases, ça doit être un record pour moi. Mais d'un autre côté, je suis ulcérée, et à bout. La fille reste interdite un instant devant ma fureur, puis gueule en retour « T'ES VRAIMENT UNE SALE PUTE ! ». Elle s'éloigne tout de suite après en pleurant, et heureusement. Je ne sais vraiment pas ce que je lui aurais fait sinon, avec toute cette colère en moi.
Je prends mon sac de classe, y fait entrer le roman que je lis, mon carnet et réalise que je ne sais pas de quels livres de cours j'aurai besoin. Dans le doute je prends tout, j'ai pas envie de revenir ici si je peux l'éviter. Je range ma baguette dans la poche de mon pantalon, enfile ma cape et mon écharpe fétiche (bleue et blanche). Je suis trop énervée pour réussir mon nœud de cravate alors je la fourre dans une autre poche, et je m'enfuis loin des bécasses qui parlent dans mon dos. Je suis heureuse d'avoir choisi une malle verrouillable, sinon j'aurai pas osé la laisser dans le dortoir. Je suis sûre que personne ne trouvera mon mot de passe, « Quentin », vu que c'est un prénom, français, et que personne ne me connaît…
Avant même d'arriver en bas des escaliers de la salle commune je sais à quoi je vais passer le temps qu'il me reste avant le petit déjeuner : finir d'apprendre le sortilège d'allégement. Mon sac pèse vraiment trop lourd. Ce serait cool aussi si je trouvais un sac comme celui d'Hermione, qui peut stocker des trucs à l'infini. Mais ça doit coûter cher… Je sors de la salle commune encore déserte, et je me dirige dans la direction de la grande salle. Il semblerait que j'aie bien mémorisé le trajet, parce que je reconnais plusieurs de mes points de repère en marchant. Comme il est encore super tôt je m'arrête avant, dans une salle qui a l'air déserte. Elle est assez petite, avec une fenêtre poussiéreuse située derrière un bureau qui me fait penser que cet endroit a peut-être été le bureau d'un prof dans le temps. Je pose mon sac dessus, et je retrouve la page consacrée au sortilège d'allégement.
Après quelque temps je m'aperçois que je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est, et je décide de me rendre à la grande salle, au cas où. Grâce à mon entraînement, mon sac est bien plus simple à porter, et j'arrive sans encombre à mon but. La salle est déserte, et je comprends qu'il est sans doute toujours pas sept heures. Je m'assois tout de même à la table des Gryffondor, puisque je suis déjà là, et je cherche dans mes bouquins si je retrouve la formule pour connaître l'heure. D'après mes souvenirs, ça doit être « Tempus ». Je trouve assez vite, et comme c'est un sort simple je m'attelle à son apprentissage sans tarder. Mes premiers succès viennent rapidement, et je finis par interrompre ma pratique lorsque la nourriture apparaît.
Je mange rapidement, parce qu'avec la nourriture, hélas, apparaissent aussi les élèves. Heureusement, les filles de mon dortoir ne sont pas dans les premières arrivées, et je peux finir de manger tranquillement. Personne ne cherche à me parler. Quelques professeurs arrivent aussi, et l'un d'eux me dit de rester dans la grande salle jusqu'à ce qu'on me donne mon emploi du temps. C'est bien ma veine… En parlant de veine, vu que je n'ai rien à faire, je me dis que je pourrais me couper un peu pour passer le temps et la frustration que j'ai déjà accumulée. Mais tandis que j'essaye de récupérer ma lame dans mon carnet, j'entends quelqu'un m'appeler et j'ai à peine le temps de sortir ma main de mon sac et de me retourner qu'un Arthur sauvage apparaît et me prend maladroitement dans ses bras. Je me crispe tout de suite, mais il attend encore quelques secondes avant de me relâcher.
« Tu m'as manqué, Vivian ! Je t'ai vue hier soir, mais je pouvais pas venir te parler vu que t'es partie avec ton préfet. Ça va ? »
Il est super enthousiaste, et je soupire avant de sourire malgré moi.
« Bonjour à toi aussi. Ça irait mieux si les pouffiasses de mon dortoir n'avaient pas éprouvé le besoin irrépressible de me réveiller à six heures du mat mais ouais. Toujours en vie. Et toi ? »
Avant de répondre, Arthur s'assoit à côté de moi sur le banc, tandis qu'un autre gars, en uniforme impeccable de Serpentard s'assoit en face de lui. L'inconnu est un peu plus petit qu'Arthur, et il a des cheveux noirs qui lui arrivent presque jusqu'aux épaules, mais impeccablement coiffés. Il a des yeux gris attentifs, et son visage, bien que finement dessiné, dégage une expression de fermeté. Instinctivement, je sens que ce gars est dangereux pour moi. Il me donne l'impression de ne laisser passer aucun détail. Il me fait peur, mais en même temps il a l'air intéressant.
En comparant le Serpentard à Arthur, je réalise que ce dernier a pas mal changé depuis la dernière fois. Déjà, il a tellement grandi qu'il me rend bien trente centimètres (et ce malgré le fait que je mesure, aux dernières nouvelles, un mètre quarante huit (et demi!)). Il est élancé, son corps aillant perdu ses derniers contours enfantins, mais ses joues sont restées assez arrondies, généreuses. Ses cheveux bouclés, châtain foncé sont coupés courts, et son regard vert est toujours chaleureux. En cet instant, il me rappelle douloureusement Quentin. Il lui ressemble pas mal physiquement, à présent. J'ignore la douleur, pour écouter la réponse de mon… « ami ».
« Bah, je suis content d'être de retour à Poudlard. Pas pour les cours, hein, note bien, même si la plupart sont intéressants. Mais bon, j'ai beau aimer voir ma famille, mes amis sont ici. Et il me tardait de te revoir ! En parlant d'amis, je te présente Ewald. On s'est rencontrés dans le Poudlard Express et c'est mon meilleur ami ! »
Je serre la main au vert et argent qui me fait face et se fend d'un sourire que je sens sincère.
« Enchanté, Arthur m'a pas mal parlé de toi, et en bien, j'étais curieux de faire ta connaissance.
-Enchantée aussi, je fais, et à ma surprise je suis presque sincère, parce que ce gars a l'air intéressant et qu'il me traite pour l'instant pas comme une gamine. C'est pas que je veux me débarrasser de vous, mais on est pas censés s'asseoir par maison ?
-Seulement pendant les banquets officiels, bien essayé, me rétorque Arthur. Par contre je peux t'assurer que le port de la cravate, lui, est obligatoire en semaine. »
Je rechigne un peu, mais sors ma cravate froissée de ma poche, tandis qu'Ewald entame son petit déjeuner. Je range à contrecœur mon écharpe dans mon sac, et ajuste mon appareil de tortu- ma cravate autour de mon cou, ignorant la pulsion qui me pousse à la serrer à outrance juste pour voir jusqu'où j'irais, et quand mon corps me forcerait à arrêter de m'étouffer. Arthur lance ensuite un sort qui défroisse ma cravate instantanément tandis qu'un groupe de filles de mon dortoir entre dans la salle en gloussant. En passant derrière moi je les entends chuchoter agressivement (oui, c'est possible) et je sens leurs regards sur moi. Si Arthur n'y prête pas attention, j'ai l'impression qu'Ewald, lui, a remarqué. Ce mec me rend paranoïaque. Enfin, davantage que je ne le suis à la base.
Enfin, après une dizaines de minutes supplémentaires où je me sociabilise bien malgré moi avec mes camarades de septième année, sociabilisation largement limitée par le fait que lesdits camarades mangent, Neville Londubat fait son apparition et m'apporte mon emploi du temps.
Ça me fait bizarre de le voir de près. Je ne l'aurais pas reconnu si il n'avait pas été présenté hier soir. Il salue poliment mes deux camarades, et leur glisse un mot à propos d'un devoir. J'en déduis qu'ils font toujours de la Botanique. Mon directeur de maison est assez grand, il a un visage ouvert et sympathique. Il ressemble un peu à Arthur, les tâches de rousseur en moins. Bref, j'ai besoin d'un peu de temps pour m'habituer à son avatar, mais j'aimais bien son personnage dans Harry Potter, donc je pense que je vais continuer à l'apprécier. Je le remercie et il s'éloigne.
Quand il est parti je regarde mon emploi du temps. J'ai le mardi et le jeudi entiers de libres, c'est super. Du temps pour moi, loin des abrutis, et pour apprendre. J'aime bien cette idée. Bon, en contrepartie mon lundi et mon mercredi sont super chargés, mais ça va. Le vendredi je n'ai que quelques cours, dont vol. Il me tarde d'essayer. Comme il est déjà temps d'aller en cours, je n'ai pas le temps de vraiment en parler avec les septième année, mais apparemment c'est normal. Je commence avec histoire de la magie… C'est un de mes rares livres de cours que je n'ai pas encore lus, alors je ne sais pas vraiment à quoi m'attendre.
Je me demande si ils ont exorcisé Binns, depuis le temps, j'ai pas vraiment fait gaffe aux profs, hier soir, je crois que McGo n'a pas présenté de nouveau. Une part de moi espère que le fantôme n'est plus prof, parce que vu les descriptions des livres, ça donne pas envie, et une autre est curieuse. Peut-être qu'un fantôme aurait des informations qui pourraient m'aider à comprendre pourquoi je suis en vie. Enfin. Je salue Arthur et Ewald qui se dépêchent de finir de manger, et je lance un sort d'allègement à mon sac avant de me rendre à mon premier cours magique.
xx
« Le don le plus précieux que j'ai reçu
Une amitié inattendue
Un cadeau inespéré
Une malédiction pour m'empêcher de crever
x
Quelque chose de différent
Quelque chose d'important
Ta présence est un présent
Mais je ne crois plus pourtant »
x
-Poème envoyé par Aurore Berger à Quentin Lemage, deux semaines avant sa mort-
(désolée pour les x à des endroits random, ceux qui publient savent, mais c'est juste impossible de sauter des lignes sur l'éditeur de ffnet)
Bref, j'espère que vous avez aimé, j'attends de vos nouvelles! Pour ma part je vais aller lire un chapitre d'Elisabeth Bishop, l'une de mes fics SI préférées que je vous recommande (et qui m'a donné envie de lire la mienne).
Dans le prochain chapitre, Vivian commencera enfin les cours!
Bisous,
Signé: un panda voyageur
