Yoo!

Alors oui, le titre est un peu pourri. Je sais.
Mais bon, au moins j'avais de l'inspi pour le chapitre :p

Je remercie mes trois fidèles revieweuses (sans elles je me sentirais vraiment seule sur cette histoire).
Je tiens aussi à vous informer que je n'ai pas écrit depuis presque un mois pour cause de voyages, et que par conséquent il se peut que je repousse d'une semaine la prochaine publication (voire plus si je n'emporte pas mon ordi avec moi, déso, je vais faire au mieux).

Voilà, je vous laisse aprécier le chapitre, on se retrouve en bas!


L'après midi j'ai cours de potions à quatorze heure trente, suivi de soins aux créatures magiques. Je laisse Arthur et Ewald à la bibliothèque après une visite express du château pour me diriger vers les cachots. Le prof a l'air marrant en tout cas, d'après ce qu'Ewald a raconté au repas. Oui, dangereux, mais c'est synonyme chez moi. Comme j'ai traîné un peu longtemps avec les septième année, j'arrive en même temps que le prof. Il est assez jeune, je lui donnerais une quarantaine d'années. Il a les cheveux blonds, attachés en cadogan, et des traits assez durs. Il nous fait rentrer dans la salle en nous ordonnant de nous mettre deux par paillasse, et je remarque à ce moment là que ses mains sont couvertes de cicatrices de brûlures.

Je m'installe à une table vers l'avant de la salle, et assez vite suis rejointe par Scorpius. Je lui souris spontanément, et j'observe que Severus et Eva s'installent derrière nous, tandis qu'à mon grand déplaisir deux filles de mon dortoir prennent la paillasse à ma droite quand la salle se remplit. Quand tout le monde à trouvé sa place, le prof fait l'appel puis commence le cours. Sa voix est un peu rauque, peut-être à cause des vapeurs de potions, et teintée d'un certain accent germanique.

« Bienvenue, jeunes apprentis. Je suis Simon von Saxen, et je serai votre professeur de potions pendant au moins cinq ans. L'art des potions est à la fois subtil et dangereux, innovant et très codifié. J'attends de vous de la rigueur et de l'application, de la prudence et de la curiosité. Vous pouvez vous contenter de suivre à la lettre les lignes d'instructions dans vos livres, et obtenir de bons résultats. Vous pouvez aussi paresser, et donner dans l'approximation. Dans ce cas, je n'aurai pas à vous sanctionner, car une potion mal préparée saura vous en faire payer le prix. Mais si vous voulez atteindre l'excellence, il vous faudra innover, et aller au-delà des livres. Néanmoins, prudence : l'excellence a elle aussi son coût. Si les connaissances vous manquent, si vous faites la moindre erreur, alors cela pourra vous coûter très cher. Ainsi, jeunes apprentis, il vous appartient de juger des risques que vous êtes prêts à prendre, et à quel point vous voulez vous investir. Si vous avez peur, alors suivez scrupuleusement les instructions, et tout ira bien. Ne craignez que vos échecs, car depuis deux ans déjà, chaque paillasse est équipée d'un sort de confinement. Vos erreurs ne vous coûteront qu'à vous, et de même, vous ne mettrez que vous et votre camarade de paillasse en danger en expérimentant. Bien entendu, je veillerai aussi à votre sécurité, mais vous serez toujours plus à même que moi de le faire. Bien, avez vous des questions ? »

Personne ne pipe mot, alors le prof agite sa baguette et inscrit au tableau « Potions : mesures de sécurité élémentaires » avant de reprendre la parole. « Je me doute que vous avez hâte de commencer la pratique, jeunes apprentis, mais avant cela je me dois de mettre les choses au point, et vous apprendre les règles les plus élémentaires de sécurité, que vous devrez toujours respecter dans ma classe sous peine de sanctions pouvant aller jusqu'à l'expulsion de l'école, si tant est que vous surviviez à leur non respect. Quelqu'un a des idées de ce que sont ces règles ? »

J'ai lu mon livre, et les Harry Potter, alors j'ai une idée de ce qu'il attend. Je lève la main, et il m'interroge. « Il ne faut pas utiliser d'ingrédients métamorphosés, ne pas faire de magie à côté d'un chaudron à moins que ça soit une part de la recette, sachant que le diamètre de sécurité dépend de la potion, il ne faut en aucun cas ajouter des ingrédients à une potion sans précautions, toujours vérifier que les ingrédients sont purs et les ustensiles propres... ». Je m'interromps brièvement pour reprendre mon souffle, et j'entends mes camarades murmurer. Von Saxen reprend la parole. « Tout juste, mademoiselle, vôtre nom ?

-Mackson

-Mademoiselle Mackson. Quarante points pour Gryffondor. Vous tous, notez : avant de commencer la préparation d'une potion, qu'elle quelle soit, les précautions à prendre sont les suivantes...»

Je copie avec les autres, même si je n'apprends pas grand-chose de nouveau. Le prof n'interroge plus la classe, et le cours se finit sans que nous touchions une seule fois à nos chaudrons. Von Saxen nous demande de lire la page de notre livre consacrée à la potion de récurage pour la prochaine fois, et nous sommes libres.

En marchant vers les serres, je réfléchis aux potions. Je refuse de prendre des drogues d'aucune sorte, parce que je ne veux pas que mon comportement ou mes capacités de réflexion soient influencés par l'ingestion de quoi que ce soit. Je ne veux pas que des substances influent sur mon état mental. Et il est certain que par conséquent il y a beaucoup de potions que je ne devrai absorber en aucun cas, par exemple la potion d'allégresse, la potions d'aiguise méninge, et le véritasérum évidemment. Il faudra que je me renseigne pour savoir si il y a un antidote à de telles potions, au cas où je devrais en absorber contre mon gré. Parce que ce que je souhaite, ce n'est pas d'éviter des impacts négatifs, pas uniquement je veux être moi même, avec mes capacités, véritablement. Enfin, en tout cas les potions ont l'air intéressantes, même si je ne suis pas sûre d'avoir envie de suivre des recettes sans improviser… Je suppose que ça veut dire qu'il va falloir que j'apprenne les propriétés des ingrédients et l'influence des mouvements de baguettes, de la direction du mélange, etc, histoire de pouvoir me le permettre. Fastidieux, sans doute, mais c'est du savoir utile, certainement.

La température extérieure est assez douce alors que je marche en direction des serres, légèrement à l'écart du groupe de Scorpius. Je me perds dans mes réflexions sans vraiment écouter ce qui se passe. Le cours se passe assez vite, Hagrid a ramené des petites créatures qui viennent apparemment d'Irlande, des espèces de mini salamandres de glace. Il essaye de nous apprendre à les faire monter sur nos épaules, mais je suis pas super à l'aise avec elles, et elles doivent le sentir parce qu'elles m'évitent. Quelques filles de mon dortoir se moquent de moi, mais je les ignore. Je me contente de soigneusement prendre des notes sur ce que dit Hagrid, même si je doute que ça me soit utile.

Quand nous sommes enfin libres, je ne remonte pas directement vers le château avec les autres, mais je profite plutôt d'être déjà dehors pour faire un petit tour vers la lisière de la forêt interdite, puis vers le lac noir. La forêt m'attire, mais je n'ai pas le temps de m'y aventurer aujourd'hui, et je n'ai pas envie de le faire avec tous mes livres de cours, sac allégé ou non. Quand j'arrive au bord du lac, je sens une soudaine faiblesse dans mes jambes, et mon sac reprend son poids normal. Je m'assois quelques minutes. C'est vrai que je n'ai jamais fait un effort magique aussi important sur une si longue durée. Je vérifie mes bras, mais au moins le glamour a tenu. Comme il n'y a personne autour, je le relâche, histoire de reposer un peu ma magie avant de repartir dans l'école. Instantanément, je sens comme un poids invisible qui me quitte. J'ai tendance à l'oublier, mais c'est vrai qu'en maintenant mes glamour quasiment en permanence, je pompe aussi dans mes réserves.

Je reste un petit quart d'heure au bord du lac, à observer les vaguelettes que le vent créé et les reflets du soleil et des nuages. J'apprécie le calme de l'endroit que j'ai trouvé, près d'un saule pleureur. Je me promets de revenir pour écrire un peu. En attendant, je réactive mes glamours et me remets sur pied. L'heure du repas ne devrait plus tarder, et j'ai décidé d'aller poser mon sac avant d'y aller, ce sera plus simple. Et puis, à cette heure là il n'y aura personne dans mon dortoir, j'espère. Je réactive donc mes glamours, mon sortilège d'allégement, et j'y vais.

Je retrouve mon chemin sans trop de problèmes, et je trouve le mot de passe du premier coup, malgré un instant de doute, parce que je me souviens juste que c'est le mot de passe le plus cliché possible. Il n'y a pas grand monde dans la salle commune, et mon dortoir est désert. Je range rapidement mes livres et mon emploi du temps dans ma malle avant de redescendre manger. Encore une fois, Arthur et Ewald se joignent à moi pour manger, cette fois à la table des Serpentard. Ils ont pas d'amis ou quoi ? Mais bon, je leur parle un peu de mon aprèm, Arthur me raconte une anecdote impliquant Hagrid et une demi douzaine de bébés Chimoïdes (apparemment des créatures ressemblant à des hérissons, mais qui en plus peuvent contrôler, de façon limitée, le feu, la glace et la terre). Et finalement, le repas en leur compagnie n'est pas si terrible que ça. Je ne traîne tout de même pas, parce que j'ai envie de commencer à lire mon livre d'histoire de la magie avant de dormir. J'ai toute la journée de libre le lendemain, je pourrai en profiter pour faire mes premiers devoirs et explorer le château, je suis sûre qu'il y a plein de choses à découvrir !

En attendant, je remonte tranquillement vers ma salle commune puis mon dortoir, que je trouve désert. J'ai le temps de me doucher rapidement et de me changer avant que les premières filles arrivent. Elle ne m'adressent pas la parole et la gamine qui a tiré mes rideaux ce matin me lance un regard mauvais en entrant dans la pièce. J'entends quelques murmures et quelques rires dont mon instinct me dit qu'ils me sont destinés, et j'essaye de rester calme. Finalement, entre ça et les allées et venues des gamines qui vont à la salle de bain, j'abandonne temporairement ma lecture et me remets à mes recherches de la veille sur comment produire une petite lumière, histoire de fermer les rideaux et de pouvoir lire en paix. Je récupère mon livre des sorts du quotidien, et le feuillette en ignorant les gamines qui murmurent (j'entends un « regarde, l'intello lit encore » notamment), et finit par trouver ce que je cherche. Un sort qui permet de créer une veilleuse, et qui ne nécessite pas de tenir sa baguette en permanence, contrairement au lumos (qu'il faudra que j'apprenne, d'ailleurs).

Je mémorise l'incantation « Lumens » et le mouvement de baguette, qui est plutôt simple et consiste à tracer une sorte d'ovale en l'air, et me réfugie rapidement derrière mes rideaux pour m'entraîner. Je réussis assez vite à obtenir des résultats, mais je suis assez fatiguée, alors je ne tarde pas à ranger mon livre et à aller dormir, sans omettre de glisser mon poignard et ma baguette sous mon oreiller.

xxx

« On a beau s'entourer, on est toujours seul. Et la solitude, je l'embrasse, cette vieille amie. Je ne pourrai jamais que compter sur moi. La communauté d'esprit n'est qu'une illusion confortable. J'y ai cru, vraiment, que l'amitié serait une réponse à cette douleur lancinante. Mais la vérité, c'est que s'ouvrir est se rendre encore plus vulnérable. Et que quand tu auras vraiment besoin d'aide, c'est à ce moment là que tu seras trahi. Mais c'est normal, ce n'est même pas de la cruauté. Alors, j'ai le courage de l'admettre. Je serai toujours seule. Et je l'accepte. »

-Extrait d'un carnet d'Aurore Berger, conservé par Quentin Lemage après sa mort-


Et voilà pour ce chapitre! J'attends vos retours avec impatience. Si vous avez de nouvelles idées de bonus que vous aimeriez lire je suis toujours à l'écoute.

Sur ce, à la prochaine, et bon courage à ceux et celles qui ont des exams, par exemple.

Signé: Un écureuil volant